logo
« Une atteinte à la dignité nationale » : une université chinoise expulse une étudiante à cause d'une relation avec un étranger

« Une atteinte à la dignité nationale » : une université chinoise expulse une étudiante à cause d'une relation avec un étranger

Le Parisien19-07-2025
Une université chinoise a annoncé l'expulsion d'une étudiante pour « atteinte à la dignité nationale » après qu'elle a été accusée d'« interactions inappropriées » avec un homme étranger, relate
Associated Press
.
Cette expulsion a suscité des milliers de commentaires sur les réseaux sociaux chinois tels que Douyin, la version chinoise de TikTok, beaucoup d'internautes se demandant si l'école est allée trop loin en jugeant la vie personnelle de l'
étudiante
et en faisant de cette histoire une affaire d'État.
L'Université
polytechnique
de Dalian, dans le nord-est du pays, a déclaré que l'étudiante serait « expulsée » dans 60 jours, affirmant qu'elle avait violé le règlement de l'université interdisant « d'avoir des interactions inappropriées avec des étrangers qui portent atteinte à la dignité nationale ».
« Vos écarts de conduite du 16 décembre 2024 ont eu un impact négatif terrible », indique le communiqué qui dévoile publiquement son nom, sans préciser de quelle nature ils sont.
Les actions de l'université illustrent un certain nombre de
problèmes qui se posent actuellement dans la société chinoise moderne
, notamment le sexisme et le
nationalisme
.
Sur les réseaux sociaux, certains ont comparé l'école avec les
talibans
, une société dans laquelle beaucoup d'hommes se considèrent comme étant la propriété du corps d'une femme. D'autres y voient de la misogynie et se demandent si un Chinois aurait été traité de la sorte s'il avait des relations sexuelles avec une étrangère.
Plusieurs internautes chinois ont associé l'étudiante à des vidéos publiées par le pro-gamer ukrainien Danylo Teslenko, alias Zeus, le montrant avec une jeune femme d'apparence asiatique dans une chambre d'hôtel, ce qui est pour l'heure impossible à vérifier.
Danylo Teslenko a confirmé dimanche avoir « posté quelques vidéos sur
Telegram
avec une fille rencontrée à Shanghai » mais il les a ensuite supprimées dès qu'il a compris « la gravité de la situation », selon son message publié sur X.
« Nos visages étaient visibles, mais il n'y avait aucun contenu explicite ou quoi que ce soit d'irrespectueux dans ces vidéos. Je n'ai jamais dit que les filles chinoises étaient faciles », a-t-il précisé.
Selon plusieurs médias chinois, « Zeus » et l'étudiante se seraient rencontrés lors de la finale du Perfect World Shanghai Major, une compétition de jeux vidéo organisée au mois de décembre 2024.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

La semaine où la France a mis un coup d'accélérateur à la reconnaissance de la Palestine
La semaine où la France a mis un coup d'accélérateur à la reconnaissance de la Palestine

Le HuffPost France

time40 minutes ago

  • Le HuffPost France

La semaine où la France a mis un coup d'accélérateur à la reconnaissance de la Palestine

POLITIQUE - Objectifs atteints. Pressé par la gauche et une partie de son camp, Emmanuel Macron s'était longtemps refusé à reconnaître l'État de Palestine de manière unilatérale, arguant que seule une reconnaissance commune par plusieurs pays pourrait vraiment faire avancer les choses. Face au désastre humanitaire en cours à Gaza et pour redonner un souffle de vie à une solution à deux États placée en coma artificiel, la France a finalement revu sa stratégie. Avec succès. Jeudi 24 juillet, le chef de l'État prend tout le monde de court. Alors que Paris doit coprésider quatre jours plus tard une conférence à l'ONU en faveur de la solution à deux États, Emmanuel Macron annonce que « la France reconnaîtra l'État de Palestine » et donne rendez-vous à la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Le lundi suivant, à New York, son ministre des Affaires Étrangères Jean-Noël Barrot enfonce le clou : la reconnaissance française est « un appel à tous les peuples et pays du monde à apporter leur pierre à l'édifice de la paix », un appel « aux pays qui n'ont pas encore reconnu l'État de Palestine : c'est aujourd'hui que votre décision aura le plus d'impact sur le cours des choses. » « Nous, ministres des Affaires étrangères… » Des pays au positionnement jusqu'alors discrets se manifestent. Avant de concrétiser le lendemain, mardi 30 juillet, en signant la déclaration de New York. « Nous, ministre des Affaires étrangères d'Andorre, Australie, Canada, Finlande, France, Islande, Irlande, Luxembourg, Malte, Portugal, Norvège, Nouvelle-Zélande, Saint-Marin, Slovénie et Espagne, avons déjà reconnu l'État de Palestine, ont exprimé ou expriment la volonté ou la considération positive de leur pays » à le faire, indique le texte commun. Les annonces qui suivent sont tout aussi encourageantes. Le même jour, le Royaume-Uni se dit prêt à suivre sous conditions. Puis c'est le Canada qui suit, au prix de la colère de Donald Trump. Le Portugal, également signataire de la déclaration de New York, engage dès le 31 juillet des démarches nationales pour une concrétisation en septembre. Même l'Allemagne durcit le ton, alors que son chancelier Friedrich Merz se montrait plus conciliant avec la politique israélienne. « La récente conférence de l'ONU à New York a montré qu'Israël se trouvait de plus en plus en position minoritaire », déclare le 31 juillet Johann Wadephul, ministre des Affaires Étrangères. Et s'il a réitéré la position de Berlin qui est que « la reconnaissance d'un État palestinien doit intervenir à la fin d'un processus » de négociations, il s'est toutefois fait plus pressant. « Un tel processus doit maintenant commencer. L'Allemagne ne déviera pas de cet objectif. Sinon, elle sera forcée de réagir à toute action unilatérale » de la part d'Israël, prévient-il. Plutôt que de tenter de convaincre tout le monde d'avancer collectivement, Paris a donc choisi d'être moteur pour entraîner cet effet de groupe. Un changement de stratégie qui s'est révélé payant. « La dynamique que nous avions lancée a entraîné un mouvement », se félicite l'Élysée auprès du HuffPost, en ce 1er août. « Ces soutiens montrent que notre mouvement a créé à la fois un impact que souhaitait le Président de la République sur le cadre politique lui-même, avec les éléments qui sont présents dans le plan d'action en 42 points adopté à la conférence sur les deux états de New York, mais aussi un soutien à la solution à deux États par la reconnaissance qui se profile désormais de façon collective en septembre aux Nations Unies », souligne-t-on de même source. Rien n'est encore joué, puisqu'il faudra attendre le rendez-vous des chefs d'État et de gouvernement en septembre pour passer des paroles aux actes. Mais Paris peut se flatter d'avoir embarqué le Canada, pays du G7 et l'Australie, membre du G20. Deux victoires qui en cachent une autre La to-do list d'Emmanuel Macron est presque totalement cochée. Outre la reconnaissance de la Palestine, le chef de l'État souhaitait un engagement des pays arabes sur une normalisation des relations avec Israël, afin d'arriver, à terme, à la solution à deux États. Une stratégie jusqu'à présent mise à mal par le drame humain dans l'enclave palestinienne et dont l'État hébreu est responsable. Néanmoins, une avancée notable a eu lieu dans le cadre de la conférence à New York. Pour la première fois, la Ligue arabe ainsi qu'une quinzaine de pays dont la Jordanie, le Qatar et l'Égypte ont publiquement condamné l'attaque du 7 octobre 2023 et appelé le Hamas à « remettre ses armes à l'Autorité palestinienne » laquelle doit être seule en charge de la gouvernance du territoire, « avec le soutien approprié ». Une déclaration « historique et inédite » pour Jean-Noël Barrot et qui va dans la direction souhaitée par Paris. À l'aune de cette première conférence, le bilan est donc plus que positif, d'autant que ces deux victoires officielles en cachent une autre. Car en réaffirmant leur soutien à la solution à deux États et leur condamnation du 7 octobre, les pays de la Ligue Arabe sont allés dans le sens de l'accord d'Abraham. Conclu avec fierté par Donald Trump lui-même lors de son premier mandat, il visait justement à normaliser les relations entre Israël et certains pays en échange de la suspension du projet israélien d'annexion d'une partie des territoires palestiniens occupés. Et Jean-Noël Barrot, interrogé sur les critiques américaines vis-à-vis de l'initiative française, n'a pas manqué de renvoyer la balle à l'envoyeur : « Avec les engagements qui ont été pris (...) nous créons les conditions pour que les États-Unis, le moment venu, puissent réamorcer cette logique des accords d'Abraham », a-t-il déclaré sur BFMTV. Le cocorico n'en est que plus savoureux.

La Maison Blanche se moque des expulsions de migrants avec la trend « Jet2 Holiday » et ça ne fait pas rire
La Maison Blanche se moque des expulsions de migrants avec la trend « Jet2 Holiday » et ça ne fait pas rire

Le HuffPost France

timean hour ago

  • Le HuffPost France

La Maison Blanche se moque des expulsions de migrants avec la trend « Jet2 Holiday » et ça ne fait pas rire

ÉTATS-UNIS - « Cette publication me rend sincèrement malade. » Et il y a de quoi. Le compte officiel de la Maison Blanche a partagé une vidéo d'expulsion d'immigrés sans papier, menottés et mis de force dans un avion, en reprenant le son viral Nothing beats a Jet2 Holiday. Cette trend est issue d'une publicité pour la compagnie aérienne britannique Jet2, devenue virale sur TikTok cet été. Le message promotionnel « rien ne vaut des vacances avec Jet2 » a été mixé à la chanson Hold My Hand de Jess Glynne. Des millions de vidéos utilisent la musique sur les réseaux sociaux pour montrer leurs vacances qui tournent à la catastrophe. Mais son utilisation par le gouvernement américain pour humilier des étrangers expulsés a de quoi choquer. Elle rend même « malade » Jess Glynne, comme elle l'a écrit en story Instagram. « Ma musique parle d'amour, d'unité et vise à partager de la positivité, jamais de la division ou de la haine », a ajouté la chanteuse britannique, avec deux émojis en colère au-dessus du post de la Maison Blanche. La Maison Blanche plaisante sur l'ICE La vidéo montre des hommes Latinos, menottés, descendre d'un van sur le tarmac, se faire fouiller par des agents de police et monter dans un avion. Le tout sur le rythme dansant de la musique, avec une voix enjouée qui s'exclame « en ce moment, vous pouvez économiser 50 £ par personne. Cela représente une réduction de 200 £ pour une famille de 4 personnes ». À la fin de la vidéo, la Maison Blanche a ajouté une capture d'écran de l'application gouvernementale CBP Home, qui propose « un processus volontaire et incitatif permettant aux étrangers en situation irrégulière actuellement présents aux États-Unis de retourner dans leur pays d'origine », selon le Département américain de la sécurité intérieure. Donald Trump sourit ensuite, avant de nous pointer du doigt derrière l'écran. Sur X, la Maison Blanche a écrit en légende : « Lorsque ICE [la police de l'immigration, ndlr] vous réserve un aller simple avec Jet2 vers la déportation. Rien ne vaut ça ! », accompagné d'un émoji avion et notes de musique. Jet2 ne cautionne pas Jet2 n'a pas non plus apprécié de voir son image associée au programme d'expulsion de migrants de Donald Trump. Dans un communiqué, la compagnie aérienne s'est d'abord dite « ravie » de voir sa publicité devenir virale et être utilisée avec humour. « Ça fait sourire beaucoup de gens, tout comme nos vacances », précise l'entreprise. Avant de passer au vrai problème : « Nous avons bien sûr pris connaissance d'une publication sur le compte des réseaux sociaux de la Maison Blanche. Nous ne cautionnons en aucun cas cette publication et sommes très déçus de voir notre marque utilisée pour promouvoir une politique gouvernementale comme celle-ci », dit le communiqué de Jet2. Même Zoe Lister, qui a enregistré la voix du spot publicitaire de 2024, s'est opposée à l'utilisation de son travail par le gouvernement Trump. Sur un selfie en story Instagram, sans repartager la vidéo en question, Zoe Lister a demandé à ses abonnés : « Que peut-on faire contre la Maison Blanche qui utilise le son de Jet2 et ma voix off pour promouvoir son programme odieux ? » Elle a tagué les comptes officiels de la Maison Blanche comme de la compagnie aérienne. C'est loin d'être la première fois que le gouvernement américain s'amuse des expulsions massives mises en place par Donald Trump. Depuis des mois, la moindre trend est détournée pour promouvoir la politique de l'ICE. La Maison Blanche a bien conscience des polémiques, elle s'en félicite. Il y a deux semaines, le compte officiel a partagé une photo d'une pancarte avec inscrit : « Oh Mon Dieu, est-ce que la Maison Blanche a vraiment posté ça ? » Avec en légende :

Divorce, différend entre voisins : la justice civile risque de vous coûter plus cher à la rentrée
Divorce, différend entre voisins : la justice civile risque de vous coûter plus cher à la rentrée

Le Parisien

timean hour ago

  • Le Parisien

Divorce, différend entre voisins : la justice civile risque de vous coûter plus cher à la rentrée

L'été, son soleil, ses plages et ses publications au JO ! Depuis le 19 juillet dernier, un nouveau décret modifie en profondeur le déroulement d'une procédure au tribunal civil. Il s'agit du décret n° 2025‑660 du 18 juillet 2025 , qui réforme à la fois « l'instruction conventionnelle » et « les modes amiables de résolution des différends (MARD) » de la justice civile. En clair : la justice du quotidien, qui s'étend des différends entre voisins aux conflits entre une entreprise et un particulier, mais aussi et surtout à tout ce qui relève de la famille, en particulier les divorces. Les conséquences de cette « mise à jour » ne sont pas potentiellement indolores pour le portefeuille des Français. Avec ce décret, un juge peut désormais inviter, à tout moment, les parties justiciables à recourir à un mode amiable de résolution du différend. C'est une généralisation de « l'audience de règlement amiable », qui a pour principal objectif de désengorger les tribunaux.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store