
Corée du Sud : l'épouse de l'ex-président destitué Yoon arrêtée
Les deux membres de l'ancien couple présidentiel sud coréen sont désormais derrière les barreaux. L'épouse de l'ancien président destitué Yoon Suk Yeol, l'ex-première dame sud-coréenne Kim Keon Hee, a été arrêtée mardi 12 août dans la soirée dans le cadre de plusieurs affaires entre manipulation de cours et corruption, a indiqué le parquet. Son arrestation est intervenue quelques heures après l'annonce par les procureurs qu'un mandat contre elle avait été émis. Selon l'agence de presse Yonhap, celui-ci est motivé par un risque de destruction de preuves.
Kim Keon Hee, 52 ans, est notamment accusée d'avoir artificiellement fait gonfler la valeur du titre d'une entreprise de commerce automobile entre 2009 et 2012, et accepté des cadeaux de luxe alors qu'elle était la première dame, en dépit des lois contre la corruption. Son arrestation et son placement en détention provisoire, signifient que les deux membres du précédent couple présidentiel sont à présent derrière les barreaux, une première en Corée du Sud.
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«Je vais coopérer pleinement»
Son mari Yoon Suk Yeol, ex-président conservateur destitué en avril, est détenu pour avoir tenté d'imposer la loi martiale en décembre et plongé le pays dans une longue période de chaos politique. Accusé d'insurrection, il a été remplacé en juin par son rival de centre gauche, Lee Jae-myung. La semaine dernière, Kim Keon Hee avait déjà été interrogée par les procureurs. «Je présente mes sincères excuses pour avoir causé des problèmes alors que je ne suis qu'une personne sans importance. Je vais coopérer pleinement à l'enquête», avait-elle assuré.
L'ex-première dame est également accusée d'avoir violé les lois électorales en interférant dans le processus de nomination de parlementaires de l'ancien parti de son époux, le Parti du pouvoir au peuple (PPP). Quand il était président, Yoon Suk Yeol a mis son veto à trois propositions de loi, adoptées par l'opposition majoritaire, qui visaient à ouvrir des enquêtes spéciales concernant Kim Keon Hee. Les qualifiant de «propagande politique», il avait mis son dernier veto fin novembre, quelques jours avant la loi martiale.
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