logo
Le mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique va être peint en noir... pour empêcher les migrants de l'escalader

Le mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique va être peint en noir... pour empêcher les migrants de l'escalader

Le Figaroa day ago
En visite le long du mur au Nouveau-Mexique, la ministre américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a motivé cette décision pour «rendre les parois plus chaudes» et dissuader l'immigration illégale.
La ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé mardi que l'ensemble du mur longeant la frontière entre les États-Unis et le Mexique serait peint en noir afin de le rendre plus chaud, dans le but de décourager les tentatives d'escalade. Au cours d'une visite le long d'une portion du rempart au Nouveau-Mexique, la ministre a indiqué que cette idée émanait directement de Donald Trump.
«Cela a été spécifiquement demandé par le président, car avec ces températures élevées, lorsque quelque chose est peint en noir, l'objet devient encore plus chaud et il sera encore plus difficile pour les personnes de grimper dessus. Nous allons donc peindre tout le mur de la frontière sud en noir afin d'inciter les individus à ne pas entrer illégalement dans notre pays», a précisé Kristi Noem, rouleau de peinture à la main, à la presse, dont CBS News. Selon les autorités, la peinture noire servira également à protéger le métal contre la rouille. Mike Banks, chef de la patrouille frontalière, a confirmé que cette mesure compléterait les efforts existants pour sécuriser la frontière.
Publicité
46 milliards de dollars pour achever le mur
Au cours de son premier mandat, le 47e président des États-Unis avait érigé la construction du mur frontalier comme l'un des piliers de sa politique migratoire, malgré plusieurs retards juridiques et logistiques. Le financement alloué à sa finalisation devrait atteindre 46 milliards de dollars (environ 40 millions d'euros, NDRL), grâce à l'adoption du «One Big Beautiful Bill Act » cet été. Parallèlement à la construction du mur, Donald Trump poursuit le déploiement de milliers de militaires le long de la frontière.
«Traverser ces territoires est considéré comme entrer sur une base militaire, permettant la détention par la patrouille frontalière et le département de la Défense», a déclaré plus tôt cette année le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth. Selon Kristi Noem, l'avancée de la construction du mur se poursuit avec 800 mètres de barrière par jour.
«Le mur frontalier aura un aspect très différent selon la topographie et la géographie du lieu où il est construit», a-t-elle prévenu, avant d'ajouter que ses équipes travaillaient sur des infrastructures flottantes pour faire office de mur. La ministre a dans le viseur les quelque 3200 kilomètres de frontière entre les États-Unis et le Mexique via le fleuve Rio Grande.
Cette annonce intervient alors que le nombre de passages illégaux à la frontière sud des États-Unis connaît une baisse historique. En juin, un peu plus de 6000 migrants ont été interceptés, un chiffre largement inférieur aux pics observés sous l'administration Biden, avec plus de 6000 arrestations quotidiennes.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Près de 55 millions de détenteurs de visas aux États-Unis seront concernés par des contrôles renforcés
Près de 55 millions de détenteurs de visas aux États-Unis seront concernés par des contrôles renforcés

Le Figaro

time6 hours ago

  • Le Figaro

Près de 55 millions de détenteurs de visas aux États-Unis seront concernés par des contrôles renforcés

Lundi, le département d'État avait annoncé avoir révoqué les visas de plus de 6000 étudiants étrangers depuis le début de l'année, dont 4000 environ pour infraction à la loi. Quelque «55 millions d'étrangers» qui détiennent un visa en cours de validité sont concernés par des contrôles renforcés, a fait savoir jeudi le département d'État américain, au moment où l'administration Trump intensifie sa politique migratoire répressive. «Les vérifications effectuées de manière continue par le département concernent l'ensemble des plus de 55 millions d'étrangers qui détiennent actuellement un visa américain en cours de validité», a déclaré un responsable du département d'État sous couvert de l'anonymat. Il a précisé que le département d'État pouvait révoquer les visas «dès qu'il existe des indices d'une éventuelle inéligibilité» allant d'un dépassement de la durée de séjour autorisée, à des activités criminelles ou à des infractions à la loi, y compris pour conduite en état d'ivresse, ou encore à des menaces pour la sécurité publique, ainsi que pour toute «forme quelconque d'activité terroriste ou de soutien à une organisation terroriste». «Dans le cadre de notre processus de vérification, nous examinons toutes les informations disponibles, y compris les dossiers des forces de l'ordre ou des services d'immigration, ainsi que toute autre information révélée après la délivrance du visa», a précisé le responsable dans un courrier électronique adressé à des journalistes. Publicité 4000 visas étudiants révoqués pour infraction à la loi Lundi, le département d'État avait annoncé avoir révoqué les visas de plus de 6000 étudiants étrangers, dont 4000 environ pour infraction à la loi. Les États-Unis ont révoqué «plus de deux fois plus de visas, dont près de quatre fois plus de visas étudiants, qu'au cours de la même période l'année dernière» sous l'administration du président démocrate Joe Biden, a-t-il relevé. Dès son retour à la Maison-Blanche en janvier, le président Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une «invasion» des États-Unis par des «criminels venus de l'étranger» et communiquant abondamment sur les expulsions d'immigrés. Son programme d'expulsions massives a certes été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, ce dont il s'est indigné à plusieurs reprises. Mais son gouvernement fait aussi la chasse à tout ce qui paraîtrait comme «antiaméricain» ou allant à l'encontre des intérêts de politique étrangère des États-Unis. Le gouvernement américain a ainsi précisé mardi qu'il rechercherait les opinions «antiaméricaines», y compris sur les réseaux sociaux, lorsqu'il statuerait sur le droit de résider aux États-Unis. Le responsable n'a pas dit que les 55 millions de visas accordés par les États-Unis faisaient tous l'objet d'un examen approfondi, mais il a clairement souligné qu'ils étaient concernés. L'administration Trump s'est aussi engagée dans une série de batailles contre les universités, annulant des milliers de visas et s'en prenant à des établissements de renom suspectés de se laisser propager sur leurs campus des idées antisémites, notamment dans le cadre des manifestations contre la guerre dans la bande de Gaza. Les avantages liés à l'immigration, notamment le droit de vivre et travailler aux États-Unis, «restent un privilège et non un droit», répète volontiers le secrétaire d'État américain, Marco Rubio.

Du Mexique à un exil forcé dans le Tarn-et-Garonne : l'histoire d'Omar, victime d'un des plus grands scandales lié au narcotrafic
Du Mexique à un exil forcé dans le Tarn-et-Garonne : l'histoire d'Omar, victime d'un des plus grands scandales lié au narcotrafic

Le Figaro

time11 hours ago

  • Le Figaro

Du Mexique à un exil forcé dans le Tarn-et-Garonne : l'histoire d'Omar, victime d'un des plus grands scandales lié au narcotrafic

RÉCIT - Depuis des années, Omar Quevedo Cruz ne cesse de clamer l'innocence de sa sœur, Brenda, arrêtée et enfermée au Mexique pour un meurtre qu'elle nie avoir commis. Sur fonds de torture et d'extorsion d'aveux, il raconte au Figaro son histoire et l'affaire qui ébranle son pays. Quelque chose cloche ce dimanche après-midi à Mexico. Nous sommes en 2006 et, comme chaque fin de semaine, Omar Quevedo Cruz aide sa mère à porter les courses jusqu'au quatrième étage de leur immeuble. Prenant de l'avance pour ouvrir la porte de leur domicile, Omar se retrouve face à une trentaine d'agents de la police fédérale. « C'était comme dans un film d'action », se remémore-t-il encore aujourd'hui. Les forces de l'ordre entrent dans le foyer, retournent les meubles. Un policier va jusqu'à braquer une arme sur la tête de sa mère. Les interrogations fusent, mais une seule les intéresse vraiment : « Où est ta fille ? », « Où est Brenda Quevedo Cruz ? ». Selon les autorités mexicaines, cette dernière est accusée d'avoir participé au meurtre de Hugo Alberto Wallace, 35 ans, kidnappé, torturé puis assassiné le 11 juillet 2005 dans la banlieue de Mexico. Ce crime prend de l'ampleur lorsque la mère de la victime, Isabel Miranda de Wallace, s'empare de l'affaire…

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store