Le trou d'air des Bleus face à la Nouvelle-Zélande qui s'est transformé en gouffre
C'était le premier moment d'oxygénation arraché à un début de match boutonné de travers, entre deux touches perdues (5e, 10e), une mêlée introduction Le Garrec pénalisée ou encore un petit jeu au pied de Léo Barré dans ses 22, intrépide et contré. Ce n'était pas le Pérou, d'accord, mais cette séquence dynamique des Bleus, à la 19e minute, avec un coup d'électricité de Barassi et un très bon retour intérieur entre Le Garrec et Barré, rendait soudain la situation française plus enviable.
Tout simplement parce que l'en-avant volontaire de Beauden Barrett en défendant sur cette attaque valut à ce dernier un carton jaune et à la France ses premiers points (10-3 20e). À -7 sept au score, et à 15 contre 14, les Bleus avaient rendez-vous avec une opportunité à ne pas rater. Et ils l'ont tellement flinguée qu'à la mi-temps, après avoir encaissé un 19-0, le trou s'était changé en gouffre (29-3).
Un débourrage assez violent pour le paquet d'avants
« C'est un moment clé, admit Fabien Galthié. On est pénalisés, ils vont en touche et marquent (par Ardie Savea, sur un maul). Juste après, on revient à 20 mètres de leur ligne et on commet une faute (plaquage retourné qui coûta un carton jaune à Joshua Brennan) qui nous renvoie dans nos 20 mètres (pire, la pénaltouche, nouveau ballon porté furtif et essai de Codie Taylor). La faute y est, rien à dire. Elle est je pense liée à la frustration. Dans ce genre de match, on n'a pas beaucoup de marge. Pour ces jeunes joueurs, c'est un apprentissage. »
Tout au long de cette première période, le débourrage fut assez violent pour ce paquet d'avants bâti avec six éléments à zéro ou une seule sélection (Erdocio, Brennan, Halagahu, Bochaton, Van Tonder, Abadie). On voulait voir l'attelage Brennan-Halagahu, on n'a vu que la deuxième-ligne Tuipulotu-Holland. On guettait la vitesse d'Abadie, on a eu droit au numéro de duettistes de Savea et Vaa'i, experts en grattages et offloads.
« On a eu du mal à décider où il fallait qu'on défende, on a voulu défendre partout et en gros, on finissait par être spectateurs. »
Fabien Galthié
Piégés tantôt par une combine côté fermé après touche (« Les Blacks nous poussent tellement à la limite que la moindre erreur individuelle se paie cher, dira Galthié. Mais ce coup avec Roigard qui marque est magnifiquement bien joué »), tantôt par du jeu à zéro passe, mais à cent à l'heure, en bordure des rucks, les Bleus ont passé quarante minutes dans une souricière.
« Physiquement, ils nous ont bien pris devant, reconnaissait le Bordelais Pierre Bochaton. Sur les bords de rucks, on a souffert quand ils ont commencé à enclencher avec de la vitesse. Ils ne nous ont pas joués tant que ça à l'extérieur avec des passes dans le dos, ils nous ont attaqués autour des rucks. Et quand ils mettent cette vitesse, c'est dur de défendre sans faire de fautes. Mais je crois que le plus problématique, c'est de prendre trois essais sur maul en première mi-temps. Là-dessus, nous les avants, on a mal travaillé. On est chez eux, on prend une pénalité et puis touche, maul, essai ; c'est compliqué. »
Dans la bouche du sélectionneur, ce problème spécifique du jeu au près trouvait sa source « dans le partout et le nulle part. On a eu du mal à décider où il fallait qu'on défende, on a voulu défendre partout et en gros, on finissait par être spectateurs. Ce n'est pas facile de trouver la bonne homogénéité ; les Blacks sont une équipe, nous sommes une sélection. À la mi-temps, à 29-3, j'ai dit aux joueurs : ne vous jugez pas, et je veux les féliciter parce que réussir à tenir un score de 14-14 en seconde période, ce n'était pas gagné. »
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