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Pétrole: L'Opep+ se dirige vers une nouvelle hausse importante de production

Pétrole: L'Opep+ se dirige vers une nouvelle hausse importante de production

Le Figaro2 days ago
Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l'Opep+ se réunissent samedi avec à la clé une très probable nouvelle hausse des quotas de production pour le mois d'août.
Depuis avril, ils «se concentrent davantage sur la reconquête des parts de marché que sur la stabilité des cours», souligne Ole Hansen de Saxo Bank qui, à l'instar de nombreux analystes, table sur «une augmentation de 411.000 barils par jour». Si elle se concrétise, ce serait la quatrième hausse consécutive après celles des mois de mai, juin et juillet qui ont marqué un changement de stratégie de la part de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés.
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Afin de lutter contre l'érosion des prix, le groupe procédait depuis fin 2022 à une raréfaction de l'offre via plusieurs coupes de production. C'est l'une d'elles, de 2,2 millions de barils par jour consentie par l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie et Oman qui est actuellement réintroduite sur le marché.
Ces derniers mois, le cartel semble ainsi avoir fait le deuil de son objectif de cours autour de 80 euros. Le baril de Brent, qui s'échangeait autour des 75 dollars en début d'année, s'affiche désormais entre 65 et 70 dollars.
Faire respecter les quotas
L'Opep+ mettra en avant «la faiblesse des stocks et la solidité de la demande pour expliquer l'accélération de la production», selon Giovanni Staunovo d'UBS. Mais le non-respect des quotas de la part de certains pays membres, comme le Kazakhstan et l'Irak, «constitue un facteur de soutien à la décision», précise l'analyste à l'AFP. En ouvrant les vannes, l'Arabie saoudite, qui est le pays dont la voix compte le plus au sein du cartel, mettrait en fait la pression sur les membres qui dépassent leurs objectifs de production en faisant fondre les profits et en limitant la capacité de certains membres à produire plus que leurs quotas.
Par conséquent, une hausse de 411.000 barils devrait en réalité ajouter «autour de 250.000 ou 300.000 barils par jour», chiffre Jorge Leon, chez Rystad Energy. En mai, selon une estimation de Bloomberg, la production du cartel n'a de fait augmenté que de 200.000 barils.
Pas d'effet Iran
Entre ce volume limité et le fait que la décision a été largement anticipée par le marché pétrolier, «les prix devraient se maintenir autour des niveaux actuels» même avec une nouvelle augmentation des quotas, estime M. Staunovo. Par ailleurs, en juin, la guerre de 12 jours entre l'Iran et Israël a bousculé l'or noir, faisant grimper brièvement le Brent au-delà de 80 dollars car le marché craignait une rupture d'approvisionnement en provenance du détroit d'Ormuz par lequel transite 20% du pétrole brut mondial. Une menace qui ne s'est finalement pas concrétisée. À la rigueur, la guerre conforterait plutôt l'Opep+ dans sa décision de procéder à l'augmentation de la production dans le cas improbable où la capacité de production et d'exportation de l'Iran serait perturbée", explique M. Hansen.
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Les producteurs de pétrole de l'Opep+ ouvrent les vannes
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time18 hours ago

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Les producteurs de pétrole de l'Opep+ ouvrent les vannes

Réservé aux abonnés Avec une hausse de la production plus rapide que prévu, ils entendent reprendre des parts de marché. Regagner des parts de marché. C'est l'objectif de l'Opep+, le cartel de vingt-deux pays qui a annoncé samedi une hausse de l'extraction d'or noir supérieure aux attentes. Huit membres du groupe, dont son leader, l'Arabie saoudite, la Russie et les Émirats arabes unis, se sont accordés pour porter la nouvelle ouverture des vannes, la quatrième depuis mai, à 548.000 barils supplémentaires par jour à partir du mois d'août. C'est un tiers de plus que les précédentes hausses des flux, qui s'élevaient à 411.000 barils par jour. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, qui représentent près de 40 % de la consommation mondiale de pétrole, justifient cette mesure par « la faiblesse des stocks de pétrole » et « la stabilité des perspectives économiques mondiales ». À lire aussi Donald Trump, roi du pétrole, produit deux fois plus que l'Arabie saoudite : un choc stratégique À ces raisons s'ajoute, même si le conflit entre Israël et l'Iran en juin n'a pas eu d'effet, les inquiétudes sur la continuité du passage du détroit d'Ormuz, où transite près de 20 % de la consommation…

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Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l'Opep+ se réunissent samedi avec à la clé une très probable nouvelle hausse des quotas de production pour le mois d'août. Depuis avril, ils «se concentrent davantage sur la reconquête des parts de marché que sur la stabilité des cours», souligne Ole Hansen de Saxo Bank qui, à l'instar de nombreux analystes, table sur «une augmentation de 411.000 barils par jour». Si elle se concrétise, ce serait la quatrième hausse consécutive après celles des mois de mai, juin et juillet qui ont marqué un changement de stratégie de la part de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés. Publicité Afin de lutter contre l'érosion des prix, le groupe procédait depuis fin 2022 à une raréfaction de l'offre via plusieurs coupes de production. C'est l'une d'elles, de 2,2 millions de barils par jour consentie par l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie et Oman qui est actuellement réintroduite sur le marché. Ces derniers mois, le cartel semble ainsi avoir fait le deuil de son objectif de cours autour de 80 euros. Le baril de Brent, qui s'échangeait autour des 75 dollars en début d'année, s'affiche désormais entre 65 et 70 dollars. Faire respecter les quotas L'Opep+ mettra en avant «la faiblesse des stocks et la solidité de la demande pour expliquer l'accélération de la production», selon Giovanni Staunovo d'UBS. Mais le non-respect des quotas de la part de certains pays membres, comme le Kazakhstan et l'Irak, «constitue un facteur de soutien à la décision», précise l'analyste à l'AFP. En ouvrant les vannes, l'Arabie saoudite, qui est le pays dont la voix compte le plus au sein du cartel, mettrait en fait la pression sur les membres qui dépassent leurs objectifs de production en faisant fondre les profits et en limitant la capacité de certains membres à produire plus que leurs quotas. Par conséquent, une hausse de 411.000 barils devrait en réalité ajouter «autour de 250.000 ou 300.000 barils par jour», chiffre Jorge Leon, chez Rystad Energy. En mai, selon une estimation de Bloomberg, la production du cartel n'a de fait augmenté que de 200.000 barils. Pas d'effet Iran Entre ce volume limité et le fait que la décision a été largement anticipée par le marché pétrolier, «les prix devraient se maintenir autour des niveaux actuels» même avec une nouvelle augmentation des quotas, estime M. Staunovo. Par ailleurs, en juin, la guerre de 12 jours entre l'Iran et Israël a bousculé l'or noir, faisant grimper brièvement le Brent au-delà de 80 dollars car le marché craignait une rupture d'approvisionnement en provenance du détroit d'Ormuz par lequel transite 20% du pétrole brut mondial. Une menace qui ne s'est finalement pas concrétisée. À la rigueur, la guerre conforterait plutôt l'Opep+ dans sa décision de procéder à l'augmentation de la production dans le cas improbable où la capacité de production et d'exportation de l'Iran serait perturbée", explique M. Hansen.

L'Équateur suspend ses exportations de pétrole après la mise à l'arrêt de ses oléoducs
L'Équateur suspend ses exportations de pétrole après la mise à l'arrêt de ses oléoducs

Le Figaro

time3 days ago

  • Le Figaro

L'Équateur suspend ses exportations de pétrole après la mise à l'arrêt de ses oléoducs

L'Équateur a suspendu ses exportations de pétrole après la mise à l'arrêt de ses deux oléoducs en raison des dommages provoqués par les pluies torrentielles dans sa partie amazonienne, a annoncé jeudi le directeur de la compagnie pétrolière nationale. Petroecuador a déclaré un cas de «force majeure» pour le principal oléoduc du pays, SOTE, qui avec un autre oléoduc, l'OCP, risquent d'être endommagés en raison de l'érosion des berges des rivières qu'ils traversent, après les fortes pluies qui se sont abattues dans l'est de l'Équateur. «Les exportations sont suspendues jusqu'à ce qu'une nouvelle solution soit trouvée avec la variante (du tracé, ndlr) sur laquelle nous travaillons pour le SOTE», a indiqué le directeur de Petroecuador, Leonard Bruns. Il avait précédemment indiqué lors d'une conférence de presse à Quito que des techniciens travaillaient à modifier le tracé des oléoducs, en vue de la reprise du pompage du pétrole. Publicité Ces deux oléoducs transportent le brut équatorien des champs pétroliers amazoniens du nord-est du pays vers la côte Pacifique, avec une capacité de 810.000 barils par jour (bpj). Le pétrole est le principal produit d'exportation du pays sud-américain. En 2024, l'Équateur a produit une moyenne de 475.000 bpj, dont 73% ont été exportés.

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