
«Ça va être pire» : une semaine après l'incendie de Marseille, les pompiers des Bouches-du-Rhône sur le qui-vive
Le feu qui a parcouru 750 hectares entre Marseille et les Pennes-Mirabeau le 8 juillet dernier est dans toutes les mémoires au siège des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône. Mais une semaine après cet incendie virulent qui a touché près de 90 habitations et fait plusieurs dizaines de blessés légers, les soldats du feu retiennent à nouveau leur souffle. «Mercredi et jeudi sont des journées à haut risque», prévient le colonel Jean-Luc Beccaria, directeur départemental du SDIS 13. «Ça va être pire que la semaine dernière», craint un autre sapeur-pompier bucco-rhodanien. Comme le Var et le Vaucluse, le département des Bouches-du-Rhône a été classé en vigilance rouge pour un risque accru de feux de forêt ce mercredi.
«On est dans des conditions similaires à la journée du 8 juillet, avec une particularité, détaille le chef des pompiers des Bouches-du-Rhône. Là, on va avoir du vent sur plusieurs jours, alors que, le 8 juillet, on a eu du vent essentiellement sur une journée. Il va falloir donc faire très attention sur cette période de trois jours, de mardi à jeudi.»
Publicité
Sécheresse
Les risques sont particulièrement accrus autour de l'étang de Berre, et dans un département où, par endroits, aucune goutte de pluie n'est tombée depuis près de cinquante jours. «Nous sommes rentrés depuis quelques jours dans une sécheresse très forte dans le département, poursuit le colonel Beccaria. Finalement, même sans vent, le risque de départ de feu est important. Avec un simple mégot de cigarette en bord de route, aujourd'hui, la végétation peut brûler. Vous imaginez bien que, dans ces conditions, dès qu'on va avoir du vent... on va avoir des conditions d'accélération de ces phénomènes, et de feux qui peuvent avoir des développements explosifs. »
En conséquence, les soldats du feu ont musclé leur dispositif habituel, avec 450 pompiers exclusivement dédiés à la lutte contre les feux d'espace naturels et prépositionnés sur le terrain. «Nous allons être quasiment sur une trentaine de points stratégiques sur l'ensemble du département», détaille le directeur départemental du SDIS 13. Ces points stratégiques s'ajoutent aux 61 casernes mobilisées et au renfort attendu de trois colonnes (une colonne est un groupe d'une soixantaine de pompiers, NDLR) venues d'autres départements.
«Et nous savons que nous allons devoir tenir ce rythme une très grande partie de l'été...», soupire le colonel Beccaria. Les sapeurs-pompiers appellent ainsi la population à la plus grande prudence et à respecter les consignes, notamment celles concernant les fermetures préventives de certains massifs forestiers des Bouches-du-Rhône.
Le 8 juillet, l'incendie qui est parti des Pennes-Mirabeau avant de gagner le nord de Marseille a fait plusieurs dizaines de blessés légers, principalement par inhalation de fumées, et touché près de 90 habitations.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
« Inacceptable » : des praticiens hospitaliers sommés de rembourser des milliers d'euros de salaire
Ils pensaient faire carrière à l'hôpital public en Seine-et-Marne, s'y sont installés, ont fondé des familles. Mais depuis plusieurs mois, une cinquantaine de praticiens du Grand Hôpital de l'Est francilien (GHEF), principalement des médecins étrangers au statut précaire, retiennent leur souffle. En cause : une « prime différentielle » qui leur était versée depuis plusieurs années afin d'augmenter l'attractivité du GHEF, regroupant quatre hôpitaux (Marne-la-Vallée, Meaux, Coulommiers, Jouarre) , confronté comme tant d'autres à un sous-effectif chronique.


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Maine-et-Loire : six personnes victimes de botulisme hospitalisées, des carottes seraient en cause
Des cas de botulisme dans le secteur de Cholet (Maine-et-Loire). Selon l'Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire, « à ce stade, six personnes ont présenté des symptômes sévères entre le 7 et le 14 juillet nécessitant leur hospitalisation », indique-t-elle dans un communiqué. Le botulisme est une affection neurologique aiguë provoquée par une toxine extrêmement puissante produite par une bactérie appelée clostridium botulinium, rappelle l'ARS sur son site . « Ces bactéries ne se développent qu'en l'absence d'oxygène », c'est pourquoi les aliments les plus souvent impliqués sont les aliments sous vide, en conserves et les salaisons de fabrication familiale ou artisanale. Dans le cas des intoxications à Cholet, « les investigations réalisées auprès des personnes malades et de leurs proches s'orientent vers la consommation de carottes mises en bocal de façon artisanale », indique l'ARS, qui précise qu'aucun de ces aliments n'a été commercialisé. L'Agence régionale de santé poursuit ses recherches « pour savoir combien de personnes au sein de la sphère familiale et amicale ont également consommé ces aliments ». Selon l'ARS, le botulisme est une maladie « potentielle grave » qui se déclare après une période d'incubation de 12 à 72 heures en moyenne, quand il est d'origine alimentaire. Si les personnes ayant partagé les mêmes aliments manifestent des symptômes identiques, leur sévérité peut s'avérer variable. Cela peut aller de troubles digestifs pouvant être fugaces à des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements ou encore des diarrhées . Il existe aussi des risques plus graves d'atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue), de sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d'élocution et de symptômes neurologiques (paralysie plus ou moins forte des muscles). Si le botulisme est mortel dans 5 à 10 % des cas, sa mortalité est élevée quand le traitement n'est pas immédiat. Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec une ventilation assistée. L'ARS rappelle qu'à l'ouverture d'un produit en conserve ou bocal, « s'il existe un doute, notamment une odeur ou une couleur anormale, si la conserve n'émet pas de bruit à l'ouverture, si la boîte de conserve est gonflée, il convient de jeter le produit et ne pas le consommer ».


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
« À ouvrir dans cent ans » : à Aubervilliers, des messages vidéo d'habitants enfouis dans une capsule temporelle
C'est un voyage dans le temps qui se prépare. La capsule qui l'accomplira ne traversera pas l'espace en franchissant la vitesse de la lumière mais effectuera une plongée sous terre, protégée par un coffrage en béton armé. Le lancement, ou plutôt l'enfouissement, en fanfare — au sens propre — aura lieu le 20 septembre, au bien nommé jardin Espérance à Aubervilliers . Année d'exhumation prévue : 2125 ! « Asseyez-vous, je vais tout vous expliquer. » Le comédien Philippe Fenwick, à la tête de la F Compagnie, détaille son idée d'envoyer des messages vidéo d'habitants de la ville aux générations futures. Le projet s'appelle Auber capsule. « On mettra une plaque avec dessus : À ouvrir dans cent ans », indique l'artiste.