logo
Donald Trump confirme qu'il rencontrera Poutine en Alaska le 15 août

Donald Trump confirme qu'il rencontrera Poutine en Alaska le 15 août

La Presse21 hours ago
Le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump se sont rencontrés en marge d'un sommet du G20 au Japon, en juin 2019.
(Dnipro) Le président Donald Trump a confirmé qu'il rencontrera le président russe Vladimir Poutine le 15 août en Alaska.
Vasilisa Stepanenko
Associated Press
Plus tôt vendredi, Donald Trump avait annoncé qu'il rencontrerait « très prochainement » le président russe Vladimir Poutine pour discuter de la guerre en Ukraine et qu'il révélerait bientôt le lieu de cette rencontre.
Ces commentaires sont formulés alors que les soldats ukrainiens sur le champ de bataille ont exprimé peu d'espoir de trouver une solution diplomatique à la guerre avec la Russie, alors que le président américain, Donald Trump, a fixé au Kremlin la date butoir de vendredi pour conclure la paix.
Le dirigeant américain, exaspéré par le fait que le chef du Kremlin n'ait pas tenu compte de ses appels à cesser les bombardements des villes ukrainiennes, a lancé il y a près de deux semaines son ultimatum. Celui-ci vise à imposer des sanctions supplémentaires à la Russie, ainsi qu'à introduire des droits de douane secondaires ciblant les pays acheteurs de pétrole russe, si le Kremlin ne se prononce pas en faveur d'un règlement.
Les efforts de Donald Trump pour faire pression sur Vladimir Poutine afin qu'il cesse les combats n'ont jusqu'à présent donné aucun résultat. L'armée russe, plus puissante, progresse lentement en Ukraine, au prix de lourds sacrifices en hommes et en blindés, tout en bombardant sans relâche les villes ukrainiennes. La Russie et l'Ukraine ont des positions très éloignées en matière de paix.
L'Ukraine toujours d'attaque
Les forces ukrainiennes sont engagées dans d'intenses combats le long de la ligne de front de 1000 kilomètres qui serpente du nord-est au sud-est de l'Ukraine. La zone de Pokrovsk, dans l'est de la région de Donetsk, subit de plein fouet les conséquences de la percée russe, qui cherche à pénétrer dans la région voisine de Dnipro. L'Ukraine souffre d'importantes pénuries de main-d'œuvre.
Des combats intenses se déroulent également dans la région frontalière de Soumy, au nord de l'Ukraine, où les forces ukrainiennes affrontent des soldats russes pour empêcher l'envoi de renforts de cette région à Donetsk.
Dans la région de Pokrovsk, à Donetsk, un commandant a dit penser que Moscou n'est pas intéressé par la paix.
« Il est impossible de négocier avec eux. La seule option est de les vaincre », a affirmé Buda, le commandant de la brigade Spartan, à l'Associated Press. Il a utilisé uniquement son indicatif, conformément aux règles de l'armée ukrainienne.
« J'aimerais qu'ils acceptent et que tout cela cesse, mais la Russie refuse ; elle refuse de négocier. La seule option est donc de les vaincre », a déclaré le militaire.
Dans la région méridionale de Zaporijia, un commandant d'obusiers utilisant l'indicatif d'appel « Varsovie » a assuré que les troupes étaient déterminées à contrecarrer l'invasion russe.
« Nous sommes sur notre territoire, nous n'avons aucune issue, a-t-il dit. Nous maintenons donc notre position, nous n'avons pas le choix. »
Vladimir Poutine téléphone en masse
Le Kremlin a indiqué vendredi que M. Poutine avait eu un entretien téléphonique avec le dirigeant chinois Xi Jinping, au cours duquel le président russe l'avait informé des résultats de sa rencontre en début de semaine avec l'envoyé de M. Trump, Steve Witkoff. Des responsables du Kremlin ont déclaré que Xi Jinping avait « exprimé son soutien au règlement à long terme de la crise ukrainienne ».
PHOTO GAVRIIL GRIGOROV, SPUTNIK FOURNIE PAR REUTERS
Vladimir Poutine a reçu l'émissaire américain Steve Witkoff au Kremlin, le 6 août
Le président Poutine doit se rendre en Chine le mois prochain. La Chine, aux côtés de la Corée du Nord et de l'Iran, a apporté un soutien militaire à l'effort de guerre russe, selon les États-Unis.
Le premier ministre indien Narendra Modi a affirmé sur X qu'il avait également eu un entretien téléphonique avec le président Poutine pour discuter des derniers développements en Ukraine. M. Trump a signé mercredi un décret imposant des droits de douane supplémentaires de 25 % à l'Inde pour ses achats de pétrole russe, qui, selon le président américain, contribue au financement de la guerre en Ukraine.
Les appels de M. Poutine faisaient suite à ses conversations téléphoniques avec les dirigeants d'Afrique du Sud, du Kazakhstan, d'Ouzbékistan et de Biélorussie, a indiqué le Kremlin.
Un analyste estime que ces appels démontrent l'intention de M. Poutine d'informer les principaux alliés de la Russie d'un éventuel accord de paix qui pourrait être conclu lors du sommet avec le président Trump.
« Cela signifie qu'un véritable accord de paix a été conclu pour la première fois », a soutenu Sergueï Markov, analyste pro-Kremlin installé à Moscou.
La Russie viserait une victoire à l'usure
Donald Trump a déclaré jeudi qu'il rencontrerait le président Poutine même si le dirigeant russe ne rencontrait pas son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Cela a alimenté les craintes en Europe que l'Ukraine soit mise à l'écart des efforts visant à mettre fin au plus grand conflit du continent depuis la Seconde Guerre mondiale.
PHOTO PRÉSIDENCE UKRAINIENNE, FOURNIE PAR ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky
Les commentaires de M. Trump font suite à une déclaration du président Poutine selon laquelle il espérait le rencontrer dès la semaine prochaine, peut-être aux Émirats arabes unis. La Maison-Blanche a indiqué qu'elle travaillait encore sur les détails de toute rencontre potentielle.
L'Institute for the Study of War, un groupe de réflexion de Washington, a estimé jeudi dans une évaluation que « Poutine ne souhaite toujours pas mettre fin à sa guerre et tente d'obtenir des concessions bilatérales des États-Unis sans s'engager véritablement dans un processus de paix. »
« Poutine continue de croire que le temps joue en faveur de la Russie et que celle-ci peut survivre à l'Ukraine et à l'Occident », a indiqué l'institut.
Le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a déclaré vendredi que l'Europe devait prendre l'initiative des efforts visant à mettre fin au conflit.
Selon lui, les dirigeants allemand et français devraient se rendre à Moscou « pour négocier au nom de l'Europe ». « [Sinon], nous serons mis à l'écart de la gestion des questions de sécurité de notre propre continent », a-t-il avancé à la télévision publique hongroise.
PHOTO GLEB GARANICH, REUTERS
L'explosion d'un drone illumine le ciel au-dessus de Kyiv lors d'une frappe de drone russe, le 8 août 2025.
M. Orbán, qui critique sévèrement l'Union européenne, à laquelle son pays appartient, a déclaré que les craintes de l'Europe qu'un sommet Trump-Poutine ne réponde pas aux intérêts du continent l'obligeaient à prendre l'initiative diplomatique.
« Cette guerre ne peut être terminée sur le front, aucune solution ne peut être trouvée sur le champ de bataille », a argué le dirigeant de la Hongrie. « Cette guerre doit être terminée par les diplomates, les responsables politiques et les dirigeants réunis à la table des négociations. »
Samya Kullab, à Kyiv, en Ukraine, a contribué à cette dépêche
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Zelensky rejette tout compromis territorial
Zelensky rejette tout compromis territorial

La Presse

time8 hours ago

  • La Presse

Zelensky rejette tout compromis territorial

« Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, serait une décision contre la paix », a averti le président ukrainien Volodymyr Zelensky. (Kyiv) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté samedi toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix, avant le sommet prévu vendredi entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui fait craindre à Kyiv un accord à ses dépens. Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir Le président américain Donald Trump rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine le 15 août en Alaska ; Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'a pas été invité à ce sommet pour mettre un terme à la guerre en Ukraine ; Donald Trump a déclaré qu'« il y aurait des échanges de territoires au bénéfice de chacun » ; Volodymyr Zelensky a rejeté toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix. Les dirigeants russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue à l'invasion russe de l'Ukraine lancée en 2022. Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui ne cesse pourtant d'exiger une voix au chapitre. « Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, serait une décision contre la paix », a averti M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que « les Ukrainiens n'abandonneront pas leur terre aux occupants ». L'armée russe occupe actuellement environ 20 % du territoire ukrainien. Plutôt qu'en terrain neutre, le tête-à-tête Poutine-Trump aura lieu en Alaska, près de la Russie, un territoire que cette dernière avait cédé aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Lors d'une conversation téléphonique avec le premier ministre britannique Keir Starmer samedi, M. Zelensky a aussi exhorté ses alliés européens à prendre des « mesures claires » pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont aussi écartés des pourparlers. Le ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy et le vice-président américain J.D. Vance vont toutefois accueillir samedi une réunion « cruciale » des conseillers à la sécurité nationale européens et américain, ont annoncé les services du premier ministre Keir Starmer qui s'est entretenu par téléphone avec Volodymyr Zelensky. « Échanges de territoires » Un règlement de la guerre comprendra, selon le président américain, des concessions territoriales. Interrogé à ce sujet vendredi, un peu plus tôt que l'annonce du sommet, M. Trump a déclaré qu'« il y aurait des échanges de territoires au bénéfice de chacun », sans donner plus de détails. PHOTO KEVIN LAMARQUE, REUTERS Donald Trump recevra Vladimir Poutine en sol américain pour une première fois depuis 2015. « On parle d'un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi […] c'est compliqué », a-t-il ajouté à la Maison-Blanche, aux côtés des dirigeants azerbaïdjanais et arménien qui venaient de signer un accord de paix. Donald Trump, qui a promis à maintes reprises de mettre fin au conflit en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois, mais ne l'a pas encore revu en personne depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier. Le tête-à-tête annoncé sera le premier entre les deux dirigeants depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où M. Trump avait eu un ton résolument conciliant avec le dirigeant du Kremlin. M. Poutine n'a lui plus foulé le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama. PHOTO DOUG MILLS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES Le président Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine ont tenu une réunion bilatérale le jour de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 28 septembre 2015, à New York. À ce stade, Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. Des exigences inacceptables pour Kyiv, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie. Progression russe Après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables. Sur le terrain, les affrontements et frappes meurtrières se poursuivent et l'armée russe continue d'avancer dans l'est face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé. Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la capture de la localité d'Iablonivka dans la région industrielle et minière de Donetsk (Est), où se concentre l'essentiel des combats. Les forces russes, qui ont accéléré leurs gains ces derniers mois, menacent actuellement deux importantes forteresses ukrainiennes du Donbass, Koupiansk et Kostiantynivka, ainsi que la ville de Pokrovsk, importante pièce pour la logistique des troupes de Kyiv. Dans la région de Donetsk, quatre personnes ont été tuées samedi dans des bombardements russes et deux autres dans la région de Kherson (Sud), ont annoncé leurs autorités respectives. Ces attaques ont aussi fait une vingtaine de blessés. Face à l'avancée russe, l'Ukraine a ordonné vendredi soir de nouvelles évacuations forcées des familles avec enfants dans l'est. Cette mesure concerne une vingtaine de localités, après une initiative similaire fin juillet.

Un sommet Trump-Poutine en Alaska le 15 août
Un sommet Trump-Poutine en Alaska le 15 août

La Presse

time12 hours ago

  • La Presse

Un sommet Trump-Poutine en Alaska le 15 août

Le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump se sont rencontrés en marge d'un sommet du G20 au Japon, en juin 2019. (Washington) Donald Trump rencontrera Vladimir Poutine le 15 août dans l'État américain de l'Alaska, a-t-il annoncé vendredi sur son réseau Truth Social, un sommet destiné à discuter d'un règlement de la guerre en Ukraine qui comprendra, selon le président américain, des concessions territoriales. Léon BRUNEAU Agence France-Presse M. Trump, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à ce conflit, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois, mais ne l'a pas encore revu en personne depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier. Plutôt qu'en terrain neutre, la rencontre aura lieu dans le vaste et sauvage État de l'Alaska, dans l'extrême nord-ouest du continent américain, près de la Russie, un territoire que cette dernière avait cédé à l'Amérique à la fin du XIXe siècle. CAPTURE D'ÉCRAN TRUTH SOCIAL Confirmant l'entrevue, le conseiller diplomatique du Kremlin Iouri Ouchakov a qualifié ce choix d'« assez logique » et a déclaré que les deux présidents « se focaliseront sans aucun doute sur une discussion autour des options pour parvenir à un règlement pacifique à long terme de la crise ukrainienne ». Après le sommet en Alaska, Moscou « cherchera naturellement à organiser la prochaine réunion entre les présidents en territoire russe » et « une invitation en ce sens a déjà été envoyée au président américain », a précisé M. Ouchakov. Ce tête-à-tête sera le premier entre les deux dirigeants depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où Donald Trump avait eu un ton résolument conciliant avec l'homme fort du Kremlin. M. Poutine n'a plus foulé le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama. PHOTO PRÉSIDENCE UKRAINIENNE, FOURNIE PAR ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Le président ukrainien Volodymyr Zelensky Cette rencontre très attendue se déroulera donc sans le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui ne cesse pourtant d'exiger d'avoir voix au chapitre. « Échanges de territoires » PHOTO GLEB GARANICH, REUTERS L'explosion d'un drone illumine le ciel au-dessus de Kyiv lors d'une frappe de drone russe, le 8 août 2025. Le président américain, interrogé plus tôt vendredi pour savoir si l'Ukraine devra faire des concessions territoriales, a répondu qu' » il y aurait des échanges de territoires au bénéfice de chacun «, sans donner de détail. « On parle d'un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi […] c'est compliqué, c'est vraiment pas facile, mais nous allons en récupérer une partie », a-t-il ajouté à la Maison-Blanche aux côtés des dirigeants azerbaïdjanais et arménien, qui venaient de signer un accord de paix. Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. Des exigences inacceptables pour Kyiv, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie. Vladimir Poutine s'est lui entretenu vendredi au téléphone avec le président chinois Xi Jinping et le premier ministre indien Narendra Modi. Ces développements surviennent alors que le président américain avait lancé un ultimatum à la Russie la semaine dernière, qui a expiré vendredi, pour faire avancer les négociations avec Kyiv, sous peine de nouvelles sanctions américaines. Demandes maximalistes L'offensive russe à grande échelle contre l'Ukraine, déclenchée en février 2022, a fait a minima des dizaines de milliers de morts dans les deux pays et causé d'immenses destructions. Après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables. La Russie est accusée de bloquer les pourparlers en maintenant des demandes maximalistes, à un moment où ses forces ont l'avantage sur le front et continuent d'y gagner du terrain. Le dernier cycle de négociations directes entre les deux belligérants à Istanbul en juillet n'avait débouché que sur un nouvel échange de prisonniers et de dépouilles de soldats. Pour tenter de faire avancer les choses, l'émissaire américain Steve Witkoff a été reçu cette semaine au Kremlin par Vladimir Poutine, ce qui a permis une accélération au plan diplomatique marquée par l'annonce jeudi par Moscou d'un » accord de principe « pour un prochain sommet entre les dirigeants américain et russe. PHOTO GAVRIIL GRIGOROV, SPUTNIK FOURNIE PAR REUTERS Vladimir Poutine a reçu l'émissaire américain Steve Witkoff au Kremlin, le 6 août Après un rapprochement spectaculaire en début d'année avec Vladimir Poutine, Donald Trump s'est dit récemment à plusieurs reprises » très déçu « par son homologue russe du fait de l'absence d'avancées dans les négociations entre Kyiv et Moscou. Sur le terrain, l'armée russe poursuit ses attaques aériennes meurtrières sur l'Ukraine et ses assauts sur le front, où ses soldats sont plus nombreux et mieux équipés. L'Ukraine demande, de concert avec ses alliés européens, un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refusent les Russes.

Washington réclame 1 milliard de dollars à l'Université de Californie
Washington réclame 1 milliard de dollars à l'Université de Californie

La Presse

time20 hours ago

  • La Presse

Washington réclame 1 milliard de dollars à l'Université de Californie

Le montant imposé à l'Université de la Californie représente cinq fois ce que l'Université Columbia a consenti à payer fin juillet (Los Angeles) L'université publique de Californie a annoncé vendredi que le gouvernement américain lui réclamait une amende monstre d'un milliard de dollars pour les manifestations propalestiniennes de 2024, nouvelle offensive de l'administration de Donald Trump contre l'enseignement supérieur. Agence France-Presse Le montant représente cinq fois ce que l'Université Columbia a consenti à payer fin juillet, plus de 200 millions de dollars, pour régler un différend sur des accusations d'antisémitisme qui aurait proliféré sur son campus lors du mouvement du printemps 2024 contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. « En tant qu'université publique, nous sommes dépendants des ressources du contribuable et un paiement de cette ampleur détruirait complètement le meilleur système universitaire public du pays et ferait un mal immense à nos étudiants et à tous les Californiens », a déclaré à la presse le président de l'Université de Californie (UC) James Milliken. D'après ce responsable qui chapeaute dix campus, dont le plus important à Los Angeles (UCLA), siège des manifestations de l'an dernier et dans le collimateur de l'administration Trump, l'université a reçu vendredi la demande du gouvernement fédéral. M. Milliken a invoqué le « travail crucial que réalisent UCLA et le réseau UC en matière de recherches technologique et médicale, afin de sauver des vies, faire croître l'économie américaine et préserver la sécurité nationale ». D'après des médias en Californie, le gouvernement Trump exigerait également que l'université verse 172 millions de dollars à ses étudiants juifs qui se seraient sentis discriminés et intimidés lors du mouvement des campus il y a 15 mois. Le réseau UC, situé dans l'État le plus peuplé et le plus riche du pays, est considéré comme le meilleur système d'enseignement supérieur public des États-Unis, où les prestigieuses universités privées pratiquent des frais prohibitifs. Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, le président Trump, allié indéfectible d'Israël, ne cesse d'accentuer les pressions sur les universités en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars de subventions versées par l'État fédéral pour la recherche. Columbia a scellé fin juillet un accord financier à 221 millions de dollars avec le gouvernement américain pour mettre fin à des mois de conflit, mais des experts ont dénoncé un « précédent dévastateur » dans cette offensive « autoritaire » menée contre l'enseignement supérieur aux États-Unis. Le New York Times rapportait aussi la semaine dernière qu'un accord à 500 millions de dollars serait en préparation entre l'administration Trump et la plus ancienne université du pays, Harvard.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store