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Zelensky rejette tout compromis territorial

Zelensky rejette tout compromis territorial

La Presse2 days ago
« Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, serait une décision contre la paix », a averti le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
(Kyiv) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté samedi toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix, avant le sommet prévu vendredi entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui fait craindre à Kyiv un accord à ses dépens.
Agence France-Presse
Ce qu'il faut savoir Le président américain Donald Trump rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine le 15 août en Alaska ;
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'a pas été invité à ce sommet pour mettre un terme à la guerre en Ukraine ;
Donald Trump a déclaré qu'« il y aurait des échanges de territoires au bénéfice de chacun » ;
Volodymyr Zelensky a rejeté toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix.
Les dirigeants russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue à l'invasion russe de l'Ukraine lancée en 2022. Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui ne cesse pourtant d'exiger une voix au chapitre.
« Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, serait une décision contre la paix », a averti M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que « les Ukrainiens n'abandonneront pas leur terre aux occupants ».
L'armée russe occupe actuellement environ 20 % du territoire ukrainien.
Plutôt qu'en terrain neutre, le tête-à-tête Poutine-Trump aura lieu en Alaska, près de la Russie, un territoire que cette dernière avait cédé aux États-Unis à la fin du XIXe siècle.
Lors d'une conversation téléphonique avec le premier ministre britannique Keir Starmer samedi, M. Zelensky a aussi exhorté ses alliés européens à prendre des « mesures claires » pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont aussi écartés des pourparlers.
Le ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy et le vice-président américain J.D. Vance vont toutefois accueillir samedi une réunion « cruciale » des conseillers à la sécurité nationale européens et américain, ont annoncé les services du premier ministre Keir Starmer qui s'est entretenu par téléphone avec Volodymyr Zelensky.
« Échanges de territoires »
Un règlement de la guerre comprendra, selon le président américain, des concessions territoriales. Interrogé à ce sujet vendredi, un peu plus tôt que l'annonce du sommet, M. Trump a déclaré qu'« il y aurait des échanges de territoires au bénéfice de chacun », sans donner plus de détails.
PHOTO KEVIN LAMARQUE, REUTERS
Donald Trump recevra Vladimir Poutine en sol américain pour une première fois depuis 2015.
« On parle d'un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi […] c'est compliqué », a-t-il ajouté à la Maison-Blanche, aux côtés des dirigeants azerbaïdjanais et arménien qui venaient de signer un accord de paix.
Donald Trump, qui a promis à maintes reprises de mettre fin au conflit en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois, mais ne l'a pas encore revu en personne depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier.
Le tête-à-tête annoncé sera le premier entre les deux dirigeants depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où M. Trump avait eu un ton résolument conciliant avec le dirigeant du Kremlin.
M. Poutine n'a lui plus foulé le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama.
PHOTO DOUG MILLS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES
Le président Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine ont tenu une réunion bilatérale le jour de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 28 septembre 2015, à New York.
À ce stade, Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN.
Des exigences inacceptables pour Kyiv, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie.
Progression russe
Après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables. Sur le terrain, les affrontements et frappes meurtrières se poursuivent et l'armée russe continue d'avancer dans l'est face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.
Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la capture de la localité d'Iablonivka dans la région industrielle et minière de Donetsk (Est), où se concentre l'essentiel des combats.
Les forces russes, qui ont accéléré leurs gains ces derniers mois, menacent actuellement deux importantes forteresses ukrainiennes du Donbass, Koupiansk et Kostiantynivka, ainsi que la ville de Pokrovsk, importante pièce pour la logistique des troupes de Kyiv.
Dans la région de Donetsk, quatre personnes ont été tuées samedi dans des bombardements russes et deux autres dans la région de Kherson (Sud), ont annoncé leurs autorités respectives. Ces attaques ont aussi fait une vingtaine de blessés.
Face à l'avancée russe, l'Ukraine a ordonné vendredi soir de nouvelles évacuations forcées des familles avec enfants dans l'est. Cette mesure concerne une vingtaine de localités, après une initiative similaire fin juillet.
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Le Versailles de Donald Trump
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La Presse

time8 hours ago

  • La Presse

Le Versailles de Donald Trump

(New York) Ah ! Si Barack Obama ne s'était pas moqué de Donald Trump lors du dîner annuel des correspondants de la Maison-Blanche, le 30 avril 2011, sa cible n'aurait peut-être pas songé à se venger de cette humiliation en briguant la présidence. Or, bien avant cette soirée, le 44e président et ses conseillers ont laissé passer une première chance de prévenir le saut du promoteur immobilier dans l'arène politique. Ils auraient peut-être ainsi évité, entre autres bouleversements, la transformation de la Maison-Blanche en un Mar-a-Lago ou un Versailles sur le Potomac. David Axelrod raconte l'histoire dans ses mémoires, intitulés Believer et publiés en 2015. Un jour de 2010, le conseiller de Barack Obama reçoit un coup de fil de Donald Trump, qui tient alors la vedette de l'émission de téléréalité The Apprentice. Ce dernier, après avoir vitupéré contre les tentes installées à l'extérieur de la Maison-Blanche pour un dîner d'État récent, fait une offre inattendue à son interlocuteur. « Laissez-moi vous construire une salle de bal que vous pourrez monter et démonter. Faites-moi confiance. Elle aura fière allure », dit le futur président à David Axelrod. En février 2015, le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, confirme l'offre de Trump, en donnant à entendre que le président et ses conseillers ne l'ont pas prise au sérieux. « Je ne suis pas sûr qu'il soit approprié d'avoir une enseigne en or brillant sur quelque partie que ce soit de la Maison-Blanche », dit-il avec ironie. Dix ans plus tard, David Axelrod regrette la façon cavalière dont cette offre a été traitée. De fait, Donald Trump ne l'a jamais digérée. À l'entendre, elle l'a blessée davantage que les moqueries de Barack Obama. « J'ai proposé de construire une salle de bal. Ils ont refusé », a-t-il rappelé sur un ton amer en 2016 lors d'un rassemblement en Ohio. « J'allais mettre 100 millions de dollars pour construire une salle de bal à la Maison-Blanche, parce qu'une tente, ce n'est pas terrible. » Lustres et chandeliers dorés Le successeur de Barack Obama exagérait sans doute en disant qu'il était prêt à investir autant d'argent dans ce projet en 2010. Mais l'homme a un certain nombre d'idées fixes. Et, le 31 juillet dernier, la Maison-Blanche a annoncé la construction d'une salle de bal que les présidents « souhaitent ardemment depuis 150 ans », peut-on lire dans une déclaration officielle, mais probablement inexacte. Les dimensions de « la salle de bal d'État de la Maison-Blanche », qui empiétera sur l'aile Est de la Maison-Blanche, sont à couper le souffle : 8400 m⁠2, soit près du double de la taille de la résidence présidentielle actuelle, avec une capacité d'environ 650 personnes. IMAGE FOURNIE PAR LA MAISON-BLANCHE Image conceptuelle de l'intérieur de la salle de bal À en juger par les visuels diffusés par la Maison-Blanche, l'espace aura un air familier pour les habitués de la salle de bal de Mar-a-Lago, club privé de Donald Trump à Palm Beach : fenêtres cintrées, lustres et chandeliers dorés, colonnes cannelées et plafonds dotés de moulures symétriques… et dorées. Coût du projet : 200 millions de dollars, qui seront déboursés par Donald Trump et des donateurs privés, selon la Maison-Blanche. Fin prévue de la construction : « bien avant 2029 », a dit la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt. Cette salle de bal s'ajoutera aux efforts déjà déployés par Donald Trump pour laisser sa marque indélébile sur l'un des édifices les plus célèbres au monde, inauguré le 1er novembre 1800 sous John Adams, deuxième président. La semaine dernière, le 47e président a dévoilé avec fierté le nouveau patio qui recouvre désormais la pelouse de la Roseraie de la Maison-Blanche. Patio qui ressemble aussi à celui de Mar-a-Lago avec ses chaises blanches et ses parasols jaunes. Un mois plus tôt, Donald Trump avait supervisé l'installation, sur les pelouses Nord et Sud de la Maison-Blanche, de deux mâts de 27 mètres au sommet desquels flottent désormais d'immenses drapeaux américains. Et il semble ajouter chaque jour de nouvelles dorures au décor rococo du bureau Ovale. De Louis XIV à Marie-Antoinette Or, contrairement à ces ajouts et ornements, la salle de bal, si elle est construite selon les dimensions dévoilées, pourra difficilement être enlevée ou retirée par un des successeurs de Donald Trump. D'où les réserves des puristes, dont Martha Joynt Kumar, professeure émérite de sciences politiques à l'Université de Towson et spécialiste de la présidence. « Lorsque l'aile Ouest [où se trouve le bureau Ovale] a été construite sous l'administration de Theodore Roosevelt, l'architecte Charles McKim, peut-être le plus célèbre de son époque, s'est donné beaucoup de mal pour s'assurer qu'elle n'aurait pas d'impact sur la vue. Elle ne dominait en aucune façon le bâtiment original. Dans le cas de la salle de bal proposée, c'est une question d'harmonie et d'équilibre. C'est une addition très importante », dit la politologue retraitée, qui se garde cependant de porter un jugement définitif avant d'avoir vu les plans finaux de Jim McCrery, l'architecte embauché par Donald Trump. Idem pour Stewart McLaurin, président de l'Association historique de la Maison-Blanche. « Le portique Sud, le portique Nord, l'aile Est et l'aile Ouest, ainsi que le balcon Truman, ont tous suscité des inquiétudes à l'époque, mais aujourd'hui, nous ne pouvons pas imaginer la Maison-Blanche sans ces éléments emblématiques », affirme-t-il par voie de communiqué. Les internautes sont moins circonspects. Depuis le dévoilement du projet de construction d'une vaste salle de bal dorée à la Maison-Blanche, ils multiplient les mèmes comparant Donald Trump à Louis XIV ou le présentant sous les atours de Marie-Antoinette. Le dernier mot reviendra peut-être à Robert Wellington, historien et théoricien de l'art. Ce spécialiste de la cour du Roi-Soleil fera paraître en octobre un livre intitulé Versailles Mirrored : Power of Luxury, Louis XIV to Donald Trump (Versailles reflété : le pouvoir du luxe, de Louis XIV à Donald Trump). Dans cet ouvrage, l'auteur expliquera que les symboles de pouvoir, de magnificence et de réussite dont Donald Trump aime s'entourer, de Mar-a-Lago à la Maison-Blanche, ne sont que mystification, au même titre que Versailles.

Zelensky pourrait participer au sommet Trump-Poutine
Zelensky pourrait participer au sommet Trump-Poutine

La Presse

time10 hours ago

  • La Presse

Zelensky pourrait participer au sommet Trump-Poutine

Des sauveteurs et des policiers travaillent sur le site de la frappe aérienne russe à Zaporijjia, en Ukraine, le 10 août 2025. L'ambassadeur des États-Unis auprès de l'OTAN, Matthew Whitaker, a indiqué dimanche que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pourrait assister au sommet vendredi en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, une demande des Européens. Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir L'annonce du sommet Trump-Poutine, qui se déroulera a priori sans Volodymyr Zelensky, a suscité des inquiétudes chez les alliés de Kyiv quant à la possibilité qu'un accord soit conclu dans le dos de l'Ukraine, la forçant à céder à la Russie des portions de son territoire ; Depuis l'annonce du sommet Trump-Poutine, le chef de l'État ukrainien insiste pour que son pays et ses alliés européens soient inclus dans le processus ; Six personnes ont été tuées et des dizaines blessées dimanche dans des frappes russes en Ukraine, tandis que deux raffineries de pétrole ont été bombardées par les Ukrainiens en Russie, selon ses sources officielles. « Oui, je pense sans aucun doute que c'est possible », a répondu le diplomate américain auprès de l'Alliance atlantique, qui était interrogé par la télévision CNN sur une éventuelle venue du chef de l'État ukrainien en Alaska où doivent se retrouver le 15 août ses homologues américain et russe. « Il ne peut assurément pas y avoir d'accord si toutes les parties impliquées n'y ont pas souscrit. Et, évidemment, la priorité absolue c'est de parvenir à la fin de la guerre », a argumenté M. Whitaker. PHOTO MARTA FIORIN, ARCHIVES REUTERS L'ambassadeur des États-Unis auprès de l'OTAN, Matthew Whitaker Mais au final, ce sera à Donald Trump de décider, a prévenu son ambassadeur à l'OTAN. « S'il estime qu'inviter Zelensky est le meilleur scénario, alors il le fera », a assuré M. Whitaker. Mais « aucune décision n'a été prise », a souligné sur CNN cet ancien procureur fédéral. Négociations de paix Les dirigeants européens ont insisté dimanche pour que l'Ukraine soit partie prenante aux négociations américano-russes, en amont du sommet prévu entre Donald Trump et Vladimir Poutine, vendredi en Alaska. Les deux présidents devraient à l'occasion de ce tête-à-tête tenter de trouver une issue pacifique au conflit que le Kremlin a déclenché en février 2022 sur le sol ukrainien. Dans ce contexte, le chef de l'État ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui ne participera en principe pas à cette réunion, faisant craindre à Kyiv un accord à ses dépens, a exhorté ses alliés européens, également écartés des pourparlers, à définir une approche commune. La responsable de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a à cet égard annoncé une « réunion extraordinaire » lundi en visioconférence des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'UE, en présence de leur homologue ukrainien, « afin de discuter des prochaines étapes ». « Aucune décision sur l'Ukraine sans l'Ukraine » « Le président Trump a raison de dire que la Russie doit mettre fin à sa guerre contre l'Ukraine. Les États-Unis ont le pouvoir de contraindre la Russie à négocier sérieusement », a-t-elle dit dimanche dans un communiqué. Mais « tout accord entre les États-Unis et la Russie doit inclure l'Ukraine et l'UE, car c'est une question de sécurité pour l'Ukraine et pour l'ensemble de l'Europe », a ensuite martelé Mme Kallas, emboîtant le pas aux principaux chefs d'État ou de gouvernement européens. PHOTOS ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky, américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine Plus tôt dimanche, le chancelier allemand Friedrich Merz a d'ailleurs insisté pour que Volodymyr Zelensky soit présent au sommet Trump-Poutine, soulignant ne pouvoir « en aucun cas accepter que les questions territoriales soient discutées, voire décidées, entre la Russie et les États-Unis sans consulter les Européens et les Ukrainiens ». « Nous espérons et présumons que le gouvernement ukrainien, que le président Zelensky feront partie de cette rencontre », a-t-il dit à la télévision. « La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l'Ukraine », avaient quelques heures plus tôt mis en garde les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un communiqué commun, exhortant Donald Trump à accroître la pression sur la Russie. Les États d'Europe du Nord et les Pays baltes – Danemark, Estonie, Finlande, Islande, Lettonie, Lituanie, Norvège et Suède – ont également assuré que « le chemin vers la paix » ne pouvait « pas être tracé sans la voix de l'Ukraine ». « Aucune décision sur l'Ukraine sans l'Ukraine et aucune décision sur l'Europe sans l'Europe », ont-ils insisté dans une déclaration. Le président américain « met la pression sur Poutine », a en tout cas estimé dimanche le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, sur la chaîne de télévision ABC, ajoutant : « Vendredi prochain sera important, car il s'agira de tester Poutine et de déterminer son engagement à mettre fin à cette terrible guerre ». PHOTO OLEKSANDR RATUSHNIAK, REUTERS Un homme marche près d'un immeuble touché par une frappe de drone russe dans la ville de Bilozerske dans la région de Donetsk, en Ukraine, le 10 août 2025. Zelensky et Poutine tentent de convaincre Le chef de l'État ukrainien s'est de son côté entretenu au téléphone ces trois derniers jours avec 13 dirigeants, dont ceux du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de la France, ses principaux soutiens européens. Dimanche, il a aussi parlé avec deux partenaires traditionnels de la Russie : les présidents du Kazakhstan et de l'Azerbaïdjan. Et puis, les responsables ukrainiens « travaillent bien sûr avec les États-Unis. Il ne se passe pas un jour sans que nous communiquions sur les moyens de parvenir à une paix véritable. Nous comprenons que la Russie a l'intention de tromper l'Amérique. Nous ne le permettrons pas », a signalé M. Zelensky dans son traditionnel message du soir. Vladimir Poutine a pour sa part conversé avec neuf chefs d'État ou de gouvernement depuis vendredi, dont ses plus proches partenaires que sont le Chinois Xi Jinping, l'Indien Narendra Modi et le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Il a également discuté avec les présidents de plusieurs ex-républiques soviétiques, qui maintiennent de bonnes relations avec Moscou : la Biélorussie, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. Deux raffineries de pétrole russes attaquées IMAGE TIRÉE DES RÉSEAUX SOCIAUX, FOURNIE PAR REUTERS De la fumée et du feu s'élèvent d'une installation industrielle, qui, selon le gouverneur de la région du sud de la Russie, a été endommagée lors d'une attaque de drone ukrainien, à Saratov, en Russie, sur cette capture d'écran obtenue à partir d'une vidéo sur les réseaux sociaux publiée le 10 août 2025. Sur le front, l'armée ukrainienne a annoncé dimanche avoir repris un village de la région septentrionale de Soumy aux forces russes, qui ont récemment enregistré d'importants gains territoriaux. Six personnes ont été tuées par des drones ou des tirs d'artillerie dans la région orientale de Donetsk et dans celles méridionales de Zaporijjia et de Kherson, ont déploré les autorités locales. Une bombe planante russe a en outre atteint la gare routière centrale, très fréquentée, de Zaporijjia, faisant 20 blessés. « La Russie n'a pas fait un seul pas concret vers la paix, pas un seul pas, sur terre ou dans les airs, qui aurait pu sauver des vies », s'est dans la soirée insurgé Volodymyr Zelensky. Les militaires ukrainiens ont de leur côté affirmé qu'ils avaient attaqué à l'aide de drones une importante raffinerie de pétrole de la région de Saratov, dans l'ouest de la Russie. Une autre raffinerie a été endommagée à Oukhta, une localité isolée de la république russe des Komis (nord-ouest), à environ 2000 kilomètres de la ligne de front, a dit à l'AFP une source dans le renseignement ukrainien.

L'Europe veut que l'Ukraine participe aux négociations de paix
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La Presse

time11 hours ago

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