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Une maison emportée par les flots au Nouveau-Mexique

Une maison emportée par les flots au Nouveau-Mexique

La Presse09-07-2025
(Santa Fe) Mardi, les eaux de crue ont piégé des habitants d'un village de montagne du Nouveau-Mexique dans leurs maisons et leurs voitures. Les pluies de mousson ont déclenché des crues soudaines et une maison entière a été emportée par le courant.
Morgan Lee et Thomas Peipert
Associated Press
Les équipes d'urgence ont effectué au moins 85 sauvetages en eaux vives dans la région de Ruidoso, y compris auprès de personnes coincées dans leurs maisons et leurs voitures, a déclaré Danielle Silva, du Département de la Sécurité intérieure et de la Gestion des urgences du Nouveau-Mexique.
Ces crues ont causé la mort d'au moins trois personnes, dont deux jeunes enfants.
Les victimes sont une fille de quatre ans, un garçon de sept ans et un adulte entre 40 et 50 ans, ont détaillé les autorités de Ruidoso.
« Les trois personnes ont été prises dans les eaux de crue et emportées en aval lors de l'inondation catastrophique qui a vu le Rio Ruidoso s'élever à un niveau record de 20 pieds (6 mètres), soit cinq pieds (1,5 m) de plus que le record précédent », a précisé la ville.
Les autorités ont exhorté les habitants à se réfugier en hauteur dans l'après-midi, car les eaux du Rio Ruidoso ont monté de près de 2,7 m en quelques minutes sous l'effet de fortes pluies. Le Service météorologique national a émis des alertes dans la zone, déjà dévastée par de récents incendies de forêt. Un indicateur de crue des services météorologiques et une caméra vidéo ont montré les eaux agitées du Rio Ruidoso déferler sur les berges du fleuve et se déverser dans la forêt environnante. Les rues et les ponts ont été fermés en conséquence.
Kaitlyn Carpenter, artiste à Ruidoso, traversait la ville à moto mardi après-midi lorsque la tempête a commencé à s'intensifier. Elle s'est réfugiée à la brasserie Downshift Brewing Company, située au bord de la rivière, avec une cinquantaine d'autres personnes. Elle commençait à filmer les débris dévalant le Rio Ruidoso lorsqu'elle a aperçu une maison flottante avec une porte turquoise qui lui semblait familière. Elle appartenait à la famille d'une de ses meilleures amies.
La famille de son amie n'était pas dans la maison et est saine et sauve, a-t-elle déclaré.
« J'ai visité cette maison et j'en ai des souvenirs, alors la voir dévaler le fleuve était vraiment bouleversant, a témoigné Mme Carpenter. Je n'arrivais pas à y croire. »
Deux équipes de secours de la Garde nationale et plusieurs équipes locales étaient déjà sur place lorsque les inondations ont commencé, a indiqué Mme Silva. D'autres équipes de la Garde nationale étaient attendues. La région est particulièrement vulnérable aux inondations depuis l'été 2024, lorsque les incendies de South Fork et de Salt ont ravagé une forêt sèche et détruit environ 1400 maisons et structures. Les habitants ont dû fuir un mur de flammes avant de faire face à de fortes inondations plus tard cet été-là.
« Nous savons que les niveaux d'eau semblaient plus élevés que l'été dernier, a rapporté Mme Silva. Il s'agit d'une quantité importante d'eau qui s'écoule, en partie dans de nouvelles zones qui n'avaient pas été inondées l'année dernière. »
Matt DeMaria, météorologue au Service météorologique national d'Albuquerque, a indiqué que des orages se sont formés en début d'après-midi sur un terrain ravagé par les incendies l'année dernière. La zone brûlée n'a pas pu arrêter une grande partie de la pluie, l'eau s'écoulant rapidement vers le fleuve.
Des mesures préliminaires montrent que le Rio Ruidoso a atteint une crête de six mètres au-dessus de son niveau habituel – un record si cela est confirmé – et qu'il était en retrait mardi soir. Trois refuges ont ouvert dans la région de Ruidoso pour les personnes qui ne pouvaient pas rentrer chez elles.
Ce spectacle a rappelé des souvenirs douloureux à Mme Carpenter, dont l'atelier d'art a été emporté par une inondation l'année dernière. À l'extérieur, l'air sentait l'essence et on entendait de violents fracas lorsque la rivière abattait des arbres sur son passage.
Cory State, qui travaille à la brasserie Downshift, a accueilli des dizaines d'habitants alors que la rivière déferlait et que la grêle s'abattait sur les fenêtres. La maison flottante n'était « que l'un des nombreux évènements dévastateurs de la journée », a-t-il indiqué.
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Après l'eau, la grogne
Après l'eau, la grogne

La Presse

time2 days ago

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Après l'eau, la grogne

George Padula, résidant de la rue de Belmont, dans Saint-Léonard, en était dimanche à sa troisième inondation. L'eau est épongée, les dégâts sont en voie d'être ramassés, mais la frustration, elle, demeure. Au lendemain des pluies diluviennes qui ont inondé certains secteurs, des sinistrés dénoncent la « négligence » de la Ville de Montréal dans la modernisation des égouts et des canalisations souterraines. L'administration de Valérie Plante répond qu'elle continuera d'améliorer son réseau, mais que les effets ne seront pas immédiats. « Pour nous, ça a été pire que l'an dernier. Ça a bouché plus vite et l'eau s'est rendue jusqu'en arrière », lance Marc-André Veer, dont le sous-sol a été inondé sur l'avenue de Châteaubriand, dans Ahuntsic-Cartierville. Au passage de La Presse, durant la journée, le ménage était toujours en cours. Comme de nombreux autres Montréalais, il demeure dans une zone de « cuvette », qui est plus vulnérable aux inondations lors de pluies diluviennes, puisque l'eau a tendance à s'y accumuler. En août 2024, lors du passage de la tempête Debby, l'eau avait aussi envahi son domicile et fait des dommages considérables. Selon lui, la source du problème est la capacité du réseau municipal, et il faut s'y attaquer. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Marc-André Veer dans son sous-sol qui a été inondé dimanche Prenez un peu de temps pour vérifier la grosseur des tuyaux et faites quelque chose, parce que là, c'est répétitif. Ça devrait être ça, la priorité en ce moment. Marc-André Veer, sinistré de l'avenue de Châteaubriand Il est loin d'être le seul à penser ainsi dans le quartier. « Ça ne change pas vraiment malgré les années qui passent. Les élus, ils vont parler, ils vont faire des annonces, puis il n'y a rien qui va se passer. C'est pourtant un problème récurrent, ce n'est pas vraiment nouveau, même si ça reste sporadique », confie Maurice Nadeau, qui habite tout près. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Maurice Nadeau et Pauline Madore « C'est une nécessité de remplacer les tuyaux ici. Heureusement, cette année, on n'a rien de brisé, ce n'est pas comme l'an passé », ajoute sa conjointe, Pauline Madore. Les précipitations de dimanche ont été plus concentrées que celles laissées par Debby en août 2024. Il est tombé, à l'aéroport Montréal-Trudeau, 81,6 mm de pluie dimanche – la journée de juillet la plus pluvieuse de mémoire de météorologue –, dont 60 mm en seulement une heure. Le 9 août 2024, Montréal avait reçu 145 mm de pluie en 24 heures. Des résultats réclamés Un peu plus à l'est, dans Saint-Léonard, la grogne citoyenne est tout aussi palpable. « Ils ne font rien pour aider. Ils ont réparé les trottoirs, ils ont planté des arbres sur la rue. C'est ça qu'ils ont fait pour nous », lance Andriy Marunych, irrité. Son garage et son sous-sol ont été inondés dans la rue de Belmont. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Andriy Marunych (à droite), dont le garage et le sous-sol ont été inondés, rue de Belmont « Ça nous prend un bassin de rétention, point final. Mais la Ville ne le fait pas, probablement parce que c'est trop cher », ajoute ce résidant, qui craint que ses voisins et lui-même en paient de nouveau le prix. George Padula, qui habite l'arrondissement de Saint-Léonard depuis bientôt 20 ans, seconde. « Les égouts, je pense qu'ils n'ont pas bien travaillé là-dessus. Et là, comme on sait que ça va arriver pas mal fréquemment, ça devient plus urgent », note celui qui en est déjà à sa troisième inondation. L'an passé, c'était même rentré dans notre sous-sol. On a dû le refaire en entier. Ça nous a coûté 35 000 $. On a été chanceux que les assurances couvrent. Disons que dès qu'il pleut, on est tous très préoccupés dans le quartier. George Padula, sinistré de la rue de Belmont May Slim, elle, a été inondée dimanche pour la deuxième fois, après avoir acheté sa propriété il y a bientôt 20 ans. « Honnêtement, le stress physique, émotionnel et mental est tellement fort. Chaque fois qu'ils annoncent de la pluie, on reste à la maison, on ne peut rien faire, parce que s'il arrive quelque chose, on doit réagir très rapidement », dit-elle à ce sujet. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE May Slim s'affaire à nettoyer les dégâts causés par l'inondation dans son garage, rue de Belmont. « On est en train de voir ce qu'on peut faire au niveau juridique, avec peut-être un recours collectif. Pour moi, c'est carrément de la négligence de la Ville de Montréal, ce qui se passe », note Mme Slim. Après les inondations causées par Debby, un groupe de citoyens de l'arrondissement de Saint-Laurent a déposé, en février, une demande pour intenter une action collective, accusant la Ville de négligence dans la modernisation de son réseau d'égouts. Armez-vous de patience En visite dans Ahuntsic-Cartierville, lundi, la mairesse Valérie Plante a indiqué que le remplacement des systèmes d'égouts désuets prendrait encore plusieurs années dans la métropole, vu l'ampleur de la tâche. Elle promet d'aller « le plus vite possible », mais appelle les citoyens à protéger leur maison dans l'intervalle. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Valérie Plante, mairesse de Montréal À moyen terme, les chantiers de construction seront donc encore très nombreux dans les rues de la métropole. Les gens vont souvent s'en plaindre [des chantiers], mais on ne les fait pas pour rien. […] Ce qu'on veut justement, c'est préparer le territoire. Valérie Plante, mairesse de Montréal La mairesse déplore par ailleurs que le programme de soutien provincial pour les sinistrés n'indemnise que les propriétaires inondés par le débordement d'un cours d'eau, et non par les pluies diluviennes. « Le fédéral et le provincial doivent en faire plus, et venir soutenir les efforts des villes à réparer et adapter les territoires, mais aussi revoir les programmes d'indemnisation », a dit Mme Plante. PHOTO CHRISTOPHER KATSAROV, LA PRESSE CANADIENNE Maja Vodanovic, responsable de l'eau au comité exécutif À ses côtés, la responsable de l'eau au comité exécutif, Maja Vodanovic, a demandé à chacun d'apporter sa contribution. « La première chose que les citoyens doivent faire, c'est de protéger leur maison, parce que nous, on ne pourra pas tout 'ouvrir' la ville en même temps », a-t-elle relevé, parlant de plusieurs « années » avant de pouvoir remplacer l'ensemble des réseaux souterrains désuets. Dans l'opposition, la cheffe d'Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada, a déploré lundi que l'administration Plante tarde à moderniser ses collecteurs d'eau. « On ne peut pas agrandir un territoire, avoir plus de gens qui habitent, si les bassins de rétention et les égouts ne sont pas assez gros. C'est le problème numéro un. […] Un parc éponge, ça ne va pas régler le problème qu'on voit avec les pluies d'hier. Il faut doubler la capacité des collecteurs », a-t-elle martelé.

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