
« Mettre la pression sur la Russie » : ce qu'attendent Zelensky et les Européens de leurs discussions avec Trump
Qui va participer à la réunion ?
C'est une réunion tripartite. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, représentera logiquement son pays, et il a fait le déplacement jusqu'à Berlin. Côté européen, outre le chancelier allemand Friedrich Merz, à l'initiative de ces discussions, les chefs d'État et de gouvernement français, britannique, italienne, polonais et finlandais ont été conviés.
Depuis Washington, par écrans interposés, Donald Trump sera quant à lui accompagné de son vice-président JD Vance. Les deux mêmes hommes avaient accueilli Zelensky à la Maison-Blanche en février, et leur rencontre, la première, avait été houleuse. Le président ukrainien avait quitté la résidence du président américain prématurément, après un affrontement verbal qui avait choqué partout dans le monde.
Quel message les Européens veulent-ils passer ?
Les dirigeants européens veulent peser dans les négociations sur l'avenir de l'Ukraine. Parce que Kiev ne se situe qu'à quelques centaines ou milliers de kilomètres des grandes capitales du continent et qu'ils se sentent concernés par son sort, mais aussi parce qu'ils craignent un règlement du conflit à l'avantage de Moscou, principale menace de l'UE.
Les discussions porteront sur les moyens d'« exercer une pression sur la Russie », « la préparation de possibles négociations de paix » et les questions « relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité », selon Berlin.
VidéoGuerre en Ukraine : Poutine « ne se prépare pas à la fin de la guerre », affirme Zelensky
Mardi, les dirigeants des 27 - à l'exception de la Hongrie - ont insisté sur la nécessité pour les Ukrainiens de pouvoir « décider de leur avenir », jugeant que des négociations substantielles ne peuvent se tenir que « dans le contexte d'un cessez-le-feu ou d'une réduction des hostilités ».
Donald Trump s'est engagé à contacter les Européens après son entrevue avec le président russe à Anchorage en Alaska.
Qu'espère Volodymyr Zelensky ?
Le président ukrainien, qui n'a pas été convié au sommet en Alaska, craint que Donald Trump cède aux exigences de Vladimir Poutine dans l'espoir de mettre fin au conflit qui dure depuis trois ans et demi, comme il s'y est engagé, quitte à sacrifier les volontés de Kiev.
Ce mercredi, il a appelé ses alliés à faire pression sur Moscou et à contrer toute « tromperie » russe. « Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable. Nous devons utiliser l'expérience de l'Ukraine et de nos partenaires afin d'empêcher toute tromperie de la part de la Russie », a-t-il déclaré dans un message sur Telegram.
Kiev craint surtout que Trump et Poutine ne s'entendent pour contraindre l'Ukraine à céder des portions de son territoire. Donald Trump est resté vague sur ses attentes vis-à-vis de Vladimir Poutine. Il a indiqué vouloir « tâter le terrain », tout en se disant « un peu contrarié que Zelensky dise je dois avoir une autorisation constitutionnelle pour céder des territoires ». « Car il y aura des échanges de territoires », a-t-il prédit, alors que l'armée russe occupe environ 20 % du territoire ukrainien.
Moscou réclame que Kiev lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan.

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