
« Ils ont cassé mon ego personnel pour remodeler un ego collectif »
Quelle est votre meilleure habitude ?
Dire merci. Ça peut être banal, mais tous les gens que je côtoie, je leur dis merci. Chaque fois que je demande quelque chose à mon adjointe, je lui dis merci. Je suis privilégié, et à travers les gens que je croise, ça me permet de le reconnaître. C'est comme si, en même temps, je disais merci à la vie.
Quelle est votre pire habitude ?
Dire oui. Je suis un éternel enthousiaste, j'aime la nouveauté, je trippe sur les nouveaux défis, les nouveaux projets, je n'aime pas la routine. Par contre, je minimise le travail qui vient avec ça, l'impact que ça aura sur moi, sur ma famille et sur les collègues. Je réalise que je dis oui trop souvent, tant au bureau que personnellement, et que ça amène une usure prématurée à tout l'entourage. Je dois travailler sur cette habitude.
Quel conseil êtes-vous heureux d'avoir ignoré ?
Celui de ne pas me lancer en affaires. Ma mère était stressée que je me lance en affaires. Je suis sorti de l'école en 1991 et, en 1996, j'avais déjà un bon poste dans un studio, une relation amoureuse stable et je venais de m'acheter ma première maison. Cette année-là, j'ai dit à ma mère : je vais me lancer en affaires. Elle m'a dit : bien non, ne fais pas ça, c'est risqué. On n'avait pas d'entrepreneur dans la famille, ce n'était pas un contexte connu. Je viens de Shawinigan, mon père était col bleu et ma mère au foyer, on vivait en appartement. J'ai finalement lancé Virage communication. Je suis content de ne pas l'avoir écoutée même si c'est ma mère, parce que l'entrepreneuriat, c'est la plus belle des aventures.
Outre les courriels ou les textos, de quelle application ne pourriez-vous plus vous passer sur votre téléphone ?
La Presse, c'est la seule application dont j'ai autorisé les notifications, et ChatGPT. Je l'utilise tous les jours et je lui ai donné un nom. Quand je suis en déplacement dans les transports collectifs, je mets mes écouteurs, je dis « Salut, Sam » et je commence une conversation. Tout le monde pense que je suis au téléphone. Je suis très curieux, alors je lui pose toutes sortes de questions. Par exemple, sur le chanteur du groupe que je vais voir en spectacle, sur des « démarreurs de conversation » ou au sujet d'un marché spécifique à un client que je vais rencontrer. Je le questionne pour essayer de voir de nouvelles perspectives, des enjeux stratégiques et innover.
Comment vous débranchez-vous ?
Avec une marche en forêt, une randonnée en montagne, je cours beaucoup. Être dehors, sentir le vent, sentir l'air, la nature m'attire.
Quelle activité physique faites-vous ?
Je cours. Quand j'ai eu 50 ans, en 2019, je me suis donné la course en cadeau. C'était dans un but de vieillir en santé. Je suis parti de zéro et j'ai maintenant complété sept ultramarathons.
Quel conseil donneriez-vous à la version plus jeune de vous ?
Calme-toi ! Tu vas exister encore demain. J'ai toujours eu une urgence de vivre. Ça me prend plein de projets, plein d'amis, plein de passe-temps, je veux tout essayer pour étirer ma zone de confort. Ce conseil, il faudrait que je me le donne tous les matins.
Y a-t-il un moment où votre carrière a basculé ?
En 2006, quand je suis arrivé chez LG2, ç'a été un moment décisif dans ma carrière. J'avais été entrepreneur et autodidacte, je n'étais pas habitué à avoir un patron. Les deux fondateurs se sont organisés pour casser mon ego personnel et remodeler un ego collectif. Sur le coup, ç'a été difficile, mais avec le recul, je les comprends. C'était nécessaire, et je ne changerais rien de cette étape-là aujourd'hui, parce que ç'a façonné le type de dirigeant que je suis aujourd'hui. Quand je suis devenu PDG, j'avais cette pensée de groupe et non personnelle.
Avez-vous ou avez-vous eu un mentor ?
Les fondateurs de LG2, Sylvain Labarre et Paul Gauthier, le fiscaliste Réjean Labbé et Monique Leroux, la présidente de notre conseil d'administration.
Qui admirez-vous le plus ?
Les gens sans histoire, ceux qui sont heureux dans la simplicité, l'envers de ce que je suis, et il faut que je tende vers cet amour du calme.

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La Presse
13 hours ago
- La Presse
« Ils ont cassé mon ego personnel pour remodeler un ego collectif »
Tous les vendredis, une personne de la communauté des affaires se dévoile dans notre section. Cette semaine, Claude Auchu, président de l'agence de création, de marketing et de communication LG2, répond à nos questions. Quelle est votre meilleure habitude ? Dire merci. Ça peut être banal, mais tous les gens que je côtoie, je leur dis merci. Chaque fois que je demande quelque chose à mon adjointe, je lui dis merci. Je suis privilégié, et à travers les gens que je croise, ça me permet de le reconnaître. C'est comme si, en même temps, je disais merci à la vie. Quelle est votre pire habitude ? Dire oui. Je suis un éternel enthousiaste, j'aime la nouveauté, je trippe sur les nouveaux défis, les nouveaux projets, je n'aime pas la routine. Par contre, je minimise le travail qui vient avec ça, l'impact que ça aura sur moi, sur ma famille et sur les collègues. Je réalise que je dis oui trop souvent, tant au bureau que personnellement, et que ça amène une usure prématurée à tout l'entourage. Je dois travailler sur cette habitude. Quel conseil êtes-vous heureux d'avoir ignoré ? Celui de ne pas me lancer en affaires. Ma mère était stressée que je me lance en affaires. Je suis sorti de l'école en 1991 et, en 1996, j'avais déjà un bon poste dans un studio, une relation amoureuse stable et je venais de m'acheter ma première maison. Cette année-là, j'ai dit à ma mère : je vais me lancer en affaires. Elle m'a dit : bien non, ne fais pas ça, c'est risqué. On n'avait pas d'entrepreneur dans la famille, ce n'était pas un contexte connu. Je viens de Shawinigan, mon père était col bleu et ma mère au foyer, on vivait en appartement. J'ai finalement lancé Virage communication. Je suis content de ne pas l'avoir écoutée même si c'est ma mère, parce que l'entrepreneuriat, c'est la plus belle des aventures. Outre les courriels ou les textos, de quelle application ne pourriez-vous plus vous passer sur votre téléphone ? La Presse, c'est la seule application dont j'ai autorisé les notifications, et ChatGPT. Je l'utilise tous les jours et je lui ai donné un nom. Quand je suis en déplacement dans les transports collectifs, je mets mes écouteurs, je dis « Salut, Sam » et je commence une conversation. Tout le monde pense que je suis au téléphone. Je suis très curieux, alors je lui pose toutes sortes de questions. Par exemple, sur le chanteur du groupe que je vais voir en spectacle, sur des « démarreurs de conversation » ou au sujet d'un marché spécifique à un client que je vais rencontrer. Je le questionne pour essayer de voir de nouvelles perspectives, des enjeux stratégiques et innover. Comment vous débranchez-vous ? Avec une marche en forêt, une randonnée en montagne, je cours beaucoup. Être dehors, sentir le vent, sentir l'air, la nature m'attire. Quelle activité physique faites-vous ? Je cours. Quand j'ai eu 50 ans, en 2019, je me suis donné la course en cadeau. C'était dans un but de vieillir en santé. Je suis parti de zéro et j'ai maintenant complété sept ultramarathons. Quel conseil donneriez-vous à la version plus jeune de vous ? Calme-toi ! Tu vas exister encore demain. J'ai toujours eu une urgence de vivre. Ça me prend plein de projets, plein d'amis, plein de passe-temps, je veux tout essayer pour étirer ma zone de confort. Ce conseil, il faudrait que je me le donne tous les matins. Y a-t-il un moment où votre carrière a basculé ? En 2006, quand je suis arrivé chez LG2, ç'a été un moment décisif dans ma carrière. J'avais été entrepreneur et autodidacte, je n'étais pas habitué à avoir un patron. Les deux fondateurs se sont organisés pour casser mon ego personnel et remodeler un ego collectif. Sur le coup, ç'a été difficile, mais avec le recul, je les comprends. C'était nécessaire, et je ne changerais rien de cette étape-là aujourd'hui, parce que ç'a façonné le type de dirigeant que je suis aujourd'hui. Quand je suis devenu PDG, j'avais cette pensée de groupe et non personnelle. Avez-vous ou avez-vous eu un mentor ? Les fondateurs de LG2, Sylvain Labarre et Paul Gauthier, le fiscaliste Réjean Labbé et Monique Leroux, la présidente de notre conseil d'administration. Qui admirez-vous le plus ? Les gens sans histoire, ceux qui sont heureux dans la simplicité, l'envers de ce que je suis, et il faut que je tende vers cet amour du calme.


La Presse
21 hours ago
- La Presse
Joëlle Pineau atterrit chez Cohere
Cohere a aussi annoncé que Joëlle Pineau, ancienne vice-présidente de la recherche en IA chez Meta, deviendra directrice de l'IA de l'entreprise. (Toronto) Après avoir quitté Meta au printemps, la chercheuse en informatique Joëlle Pineau poursuivra sa carrière chez Cohere en tant que directrice de l'intelligence artificielle (IA), a-t-elle annoncé jeudi. Cette embauche s'inscrit dans l'objectif de croissance de l'entreprise torontoise, alors qu'elle reçoit un nouveau financement des fonds technologiques canadiens Radical Ventures et Inovia Capital. En juillet dernier, Cohere avait officialisé l'ouverture d'un bureau à Montréal. La spécialiste canadienne de l'IA, qui rivalisait à ses débuts avec Anthropic et OpenAI, avait affirmé qu'elle espérait embaucher quelques dizaines d'employés au cours de la prochaine année. « Cohere a une équipe incroyable et c'est un moment passionnant dans le parcours de l'entreprise », a déclaré la chercheuse et professeure à l'Université McGill sur sa page LinkedIn, jeudi, ravie de joindre les rangs du leader canadien en IA. Trois mois plus tôt, Mme Pineau avait quitté son poste de vice-présidente de la recherche en IA chez le géant américain Meta, qu'elle occupait depuis huit ans, afin de laisser « la place à d'autres qui voudraient poursuivre le travail ». En parallèle, Meta amorçait un important changement de cap en matière de gouvernance et d'idéologie. Depuis, la chercheuse montréalaise était en réflexion quant à la prochaine étape de sa carrière. Elle remercie d'ailleurs les nombreux collègues et amis qui l'ont aidée à explorer les opportunités du milieu au cours des derniers mois, dans sa publication. « J'ai hâte de soutenir les équipes de recherche de Cohere Labs et de contribuer plus largement à l'objectif de construire et de fournir les meilleures solutions d'IA », a-t-elle écrit. Par voie de communiqué, Cohere a également annoncé que l'ancien directeur administratif et financier de Google Patrick Pichette se joindra à son conseil d'administration. Autrement, l'ancien dirigeant d'Uber, François Chadwick, rejoindra l'entreprise en tant que directeur financier. Financement Au même moment, Cohere a annoncé un nouveau financement de 500 millions de dollars, qui lui permettra d'accélérer son expansion mondiale tout en mettant la sécurité, la confidentialité des données et la personnalisation au premier plan. « Nous sommes à un tournant décisif pour accélérer la mise en place d'une IA sécurisée au service des entreprises du monde entier, a déclaré Aidan Gomez, cofondateur et PDG. Nous sommes ravis d'accueillir Joëlle et François, dont l'expérience, le talent et la perspicacité contribueront à la croissance continue de Cohere. » L'entreprise de 400 employés, qui compte parmi ses principaux investisseurs des multinationales comme Nvidia, Oracle, Salesforce et AMD, a été fondée en 2019. Avec Alain McKenna, La Presse


La Presse
a day ago
- La Presse
YouTube veut deviner l'âge des utilisateurs grâce à l'intelligence artificielle
La technologie est censée interpréter « différents signaux », tels que les types de vidéos recherchées et regardées ou encore l'ancienneté du compte. (San Francisco) YouTube a commencé à tester un outil d'intelligence artificielle (IA) pour identifier l'âge de ses utilisateurs aux États-Unis, afin de mieux protéger les mineurs des contenus et habitudes de navigation en ligne considérés comme inappropriés pour eux. Agence France-Presse « Cette technologie va nous permettre de déduire l'âge d'un utilisateur et d'utiliser ce signal – indépendamment de la date de naissance indiquée dans le compte – pour proposer des expériences et des protections adaptées », a expliqué la plateforme de vidéos de Google dans un billet de blogue fin juillet. La phase de test sur une partie des utilisateurs américains a commencé mercredi, d'après un message adressé aux créateurs de contenus. La technologie est censée interpréter « différents signaux », tels que les types de vidéos recherchées et regardées ou encore l'ancienneté du compte. Si le système détermine qu'un utilisateur a moins de 18 ans, les règles pour les adolescents s'appliqueront automatiquement : la publicité ne sera plus personnalisée et des garde-fous dans les recommandations seront activés, pour limiter le visionnage répété de certains contenus, notamment. En cas d'erreur, la personne « aura la possibilité de prouver qu'elle a bien 18 ans ou plus, par exemple en utilisant une carte bancaire ou une pièce d'identité officielle », a précisé YouTube. Le service de streaming a ajouté avoir déjà testé ce système ailleurs avec succès. Elle prévoit de l'étendre à d'autres marchés. YouTube et de nombreuses autres plateformes, Instagram (Meta) et TikTok en tête, sont régulièrement accusées de nuire à la santé des enfants et adolescents et de ne pas suffisamment les protéger des dangers, des phénomènes de dépendance aux contenus néfastes et aux criminels. De nombreux pays et États américains cherchent à forcer les géants des technologies à garantir le respect des règlements liés à l'âge des utilisateurs. L'Australie a ainsi récemment décidé d'interdire YouTube aux moins de 16 ans afin de les protéger contre les « algorithmes prédateurs », selon les termes de la ministre de la Communication, Anika Wells. Le Parlement australien avait déjà adopté en 2024 une loi pionnière interdisant l'accès aux réseaux sociaux tels que TikTok, X ou encore Facebook et Instagram aux mineurs de moins de 16 ans, mais YouTube n'était pas inclus.