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Comment Donald Trump impose son nouvel ordre au commerce mondial

Comment Donald Trump impose son nouvel ordre au commerce mondial

Le Figaro30-07-2025
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DÉCRYPTAGE - Avec sa déferlante protectionniste infligée à l'ensemble de la planète, ce 1er août, le président américain revient au niveau des années trente. Un choc majeur.
Dimanche dernier, le secrétaire au Commerce américain, Howard Lutnick, a assuré qu'il n'y aura « pas d'extension » à la pause des droits de douane souhaités par Donald Trump. Après une rallonge de trois semaines, début juillet, à la trêve de 90 jours annoncée dans la foulée du « jour de libération » début avril, l'échéance est bien fixée au 1er août. « Pas d'extension, pas de délai supplémentaire. Le 1er août, les droits de douane entreront en vigueur », a insisté Lutnick sur Fox News. Toutes les entreprises des pays qui n'ont pas signé d'accord avec les États-Unis, soit l'écrasante majorité, subiront une surtaxe sur leurs exportations à l'Oncle Sam. Les partenaires commerciaux des États-Unis pourront « continuer d'échanger avec le président Trump après le 1er août », a-t-il toutefois précisé.
Pour l'instant, six pays ou bloc d'États ont signé, ou du moins annoncé un accord avec Washington : le Royaume-Uni, le Vietnam, l'Indonésie, les Philippines, le Japon et l'Union…
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Pétrole suspendu à l'évolution des exportations russes
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Le Figaro

time7 hours ago

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Pétrole suspendu à l'évolution des exportations russes

Les cours du pétrole ont reculé mercredi à l'issue d'une séance secouée par les annonces américaines concernant la Russie, les opérateurs cherchant à évaluer la probabilité d'une baisse des exportations russes. Après une première partie de séance dans le vert, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a finalement reculé de 1,11% à 66,89 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, a pris la même direction, lâchant 1,24% à 64,35 dollars. «Il y a eu beaucoup de gros titres, beaucoup de déclarations confuses» à propos de la Russie et le marché a réagi à chacune d'entre elles, commente auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital. «Les implications sont énormes», rappelle l'analyste alors que Moscou est le troisième producteur et le deuxième exportateur mondial de pétrole brut. Publicité L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a eu mercredi à Moscou des échanges qualifiés de «productifs» avec Vladimir Poutine, à deux jours de l'expiration de l'ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine. Le président américain a même assuré que de «grands progrès» avaient été faits. Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires pour que Moscou mette fin à son offensive en Ukraine. Ces sanctions viseraient les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes, comme l'Inde ou la Chine. Offre à court terme Dans ce contexte, Donald Trump a annoncé une surtaxe supplémentaire de 25% sur une large volée de produits indiens venant s'ajouter à celle déjà de 25% qui doit entrer en vigueur jeudi. New Delhi est le deuxième consommateur de brut russe, juste après la Chine, avec environ 1,6 million de barils par jour achetés depuis le début de l'année. «Si l'Inde cède, ce qu'elle a refusé de faire jusqu'à présent, cela réduira l'approvisionnement mondial en pétrole», et Moscou aurait du mal à vendre son pétrole ailleurs, «particulièrement à court terme», affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management. Si les exportations russes ne sont pas affectées, le marché s'attend en revanche à une baisse des cours. In fine, cela n'a pas empêché les opérateurs mercredi d'estimer «que le brut russe restera disponible sur le marché», estime John Kilduff.

Pourquoi Donald Trump menace les laboratoires pharmaceutiques de droits de douane à «250%»
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time10 hours ago

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Pourquoi Donald Trump menace les laboratoires pharmaceutiques de droits de douane à «250%»

«Dans un an, un an et demi au maximum», les taxes sur les médicaments importés «passeront à 150%, puis à 250%», a expliqué le président américain, ce mardi. 250%, qui dit mieux ? Aujourd'hui exemptés de droits de douane, les médicaments importés aux États-Unis pourraient être bientôt taxés dans des proportions hors normes, qui feraient presque passer la taxation imposée au secteur de l'aluminium (50%) pour une bagatelle. «Dans un an, un an et demi au maximum», les taxes sur les médicaments importés «passeront à 150%, puis à 250%, car nous voulons que les produits pharmaceutiques soient fabriqués dans notre pays», a expliqué Donald Trump mardi. Dans l'intervalle, les laboratoires ne subiront qu'une «petite» taxation, afin de leur laisser le temps d'adapter leur outil de production. Ces chiffres sont encore provisoires. Il y a un mois, Donald Trump évoquait encore une cible de 200%. Les droits de douane définitifs - si tant est qu'il y en aient de définitifs pour une administration Trump adepte de la négociation perpétuelle - ne seront détaillés que la semaine prochaine, lorsque les résultats d'une enquête diligentée en avril par le ministère du Commerce américain, auront été dévoilés. Cette enquête, qui vise aussi les semi-conducteurs, doit déterminer si l'importance des importations américaines dans ces deux domaines fait peser ou non un risque sur la sécurité nationale. À lire aussi Donald Trump accentue la pression sur l'industrie pharmaceutique pour baisser le prix des médicaments Publicité «L'Irlande a été très rusée» Donald Trump déplore depuis longtemps que les États-Unis «ne fassent rien dans le domaine pharmaceutique». En avril, il expliquait que la production de médicaments se fait pour l'instant «dans d'autres pays, surtout en Chine, et beaucoup en Irlande. L'Irlande a été très rusée. Nous aimons l'Irlande, mais nous devons récupérer cela». De façon ironique, ce sont principalement des laboratoires américains qui se sont implantés en Irlande pour profiter de la faible fiscalité de ce pays et éviter de payer leurs impôts aux États-Unis. La balance commerciale américaine est ainsi nettement déficitaire dans ce domaine stratégique. Les États-Unis importent chaque année pour 176 milliards d'euros de médicaments, dont 70 milliards en provenance d'Europe, alors même que la moitié des produits pharmaceutiques vendus dans le monde le sont aux États-Unis. À l'inverse, ils exportent pour moins de 100 milliards d'euros de médicaments. Une fois les droits de douane imposés, Donald Trump espère voir les laboratoires pharmaceutiques «revenir en masse dans notre pays, parce que nous sommes le plus grand marché» au monde. En Europe, il n'est pas encore clair si les 15% de droits de douane globaux négociés la semaine dernière s'imposeront en lieu et place des tarifs sectoriels qui menacent la pharmacie. Si Ursula von der Leyen l'a laissé entendre, les laboratoires restent méfiants, et attendent d'en voir la preuve écrite. Sans attendre de savoir à quelle sauce ils seront mangés, les Big pharma ont donné des gages de bonnes volonté à Donald Trump, et multiplié les investissements productifs aux États-Unis. La semaine dernière encore, le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca a annoncé son intention d'investir 50 milliards de dollars outre-Atlantique, tandis que le français Sanofi s'est engagé mi-mai à y débourser 20 milliards de dollars.

Droits de douane : comment Donald Trump cible l'Inde pour mieux atteindre la Russie
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Droits de douane : comment Donald Trump cible l'Inde pour mieux atteindre la Russie

INTERNATIONAL - L'Inde, grand perdant de la nouvelle offensive menée par Donald Trump sur les droits de douane ? Le président américain a signé ce mercredi 6 août un décret ajoutant 25 % de droits de douane sur les produits indiens, pour porter la surtaxe totale à 50 %, « en réponse à l'achat continu de pétrole russe », une source de revenus essentielle pour Moscou. Cette nouvelle surtaxe vient s'ajouter à celle de 25 % qui doit entrer en vigueur ce jeudi, en même temps que les droits de douane que Donald Trump présente comme « réciproques », et ne sera effective que dans 21 jours, selon le décret. Elle ne s'appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée. Ces exemptions concernent des produits visés par des droits de douane sectoriels spécifiques, comme l'acier ou l'aluminium, ou qui le seront prochainement, tels que les produits pharmaceutiques, importante industrie en Inde, ou les semi-conducteurs. En réaction, l'Inde a jugé la hausse des droits de douane américains « extrêmement regrettable ». Cette mesure vise à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme « une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis ». « J'estime qu'imposer des droits de douane, tels que décrits ici, en plus des autres mesures prises pour répondre à l'urgence nationale sera plus efficace pour gérer cette menace », ajoute Donald Trump dans le texte du décret. Deuxième client de la Russie pour son pétrole Après la Chine, l'Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36 % des importations indiennes en la matière, contre environ 2 % avant la guerre, selon les données du ministère indien du Commerce. New Delhi justifie cette dépendance au brut russe car « les approvisionnements traditionnels ont été détournés vers l'Europe après le déclenchement du conflit » en Ukraine, alors que les pays européens cherchaient des alternatives aux hydrocarbures russes. Par ailleurs, les sanctions occidentales, en particulier le prix plafond imposé sur le pétrole russe, l'ont rendu d'autant plus intéressant pour les entreprises indiennes, qui ont ainsi pu économiser des milliards de dollars sur les coûts d'importation. Mais Donald Trump a durci le ton ces dernières semaines vis-à-vis de New Delhi, citant notamment ces achats parmi les raisons de son mécontentement. Il avait fait part mardi de son intention d'augmenter les droits de douane visant les produits indiens en réponse. « L'Inde n'a pas été un bon partenaire commercial, car elle fait beaucoup d'affaires avec nous, mais nous n'en faisons pas avec elle. Donc nous nous sommes mis d'accord sur 25 % mais je pense que je vais augmenter ce chiffre de manière significative dans les prochaines 24 heures, car ils achètent du pétrole russe », avait-il déclaré lors d'un entretien avec la chaîne CNBC. Si la publication du décret a freiné la progression des cours du pétrole, ceux-ci restaient néanmoins orientés à la hausse ce mercredi.

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