
Pétrole suspendu à l'évolution des exportations russes
«Il y a eu beaucoup de gros titres, beaucoup de déclarations confuses» à propos de la Russie et le marché a réagi à chacune d'entre elles, commente auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital. «Les implications sont énormes», rappelle l'analyste alors que Moscou est le troisième producteur et le deuxième exportateur mondial de pétrole brut.
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L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a eu mercredi à Moscou des échanges qualifiés de «productifs» avec Vladimir Poutine, à deux jours de l'expiration de l'ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine. Le président américain a même assuré que de «grands progrès» avaient été faits. Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires pour que Moscou mette fin à son offensive en Ukraine. Ces sanctions viseraient les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes, comme l'Inde ou la Chine.
Offre à court terme
Dans ce contexte, Donald Trump a annoncé une surtaxe supplémentaire de 25% sur une large volée de produits indiens venant s'ajouter à celle déjà de 25% qui doit entrer en vigueur jeudi. New Delhi est le deuxième consommateur de brut russe, juste après la Chine, avec environ 1,6 million de barils par jour achetés depuis le début de l'année. «Si l'Inde cède, ce qu'elle a refusé de faire jusqu'à présent, cela réduira l'approvisionnement mondial en pétrole», et Moscou aurait du mal à vendre son pétrole ailleurs, «particulièrement à court terme», affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Si les exportations russes ne sont pas affectées, le marché s'attend en revanche à une baisse des cours. In fine, cela n'a pas empêché les opérateurs mercredi d'estimer «que le brut russe restera disponible sur le marché», estime John Kilduff.
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