
« Une histoire du divorce », le consentement mutuel a 50 ans
« Il y a cinquante ans, en juillet 1975, une loi bouscule les foyers français en créant le divorce par consentement mutuel. Personne ne s'attend alors à la révolution de la famille qui va suivre », dit la narratrice en ouverture d'Une histoire du divorce.
Ce documentaire de Caroline Béhague est diffusé dans la case « DébatDoc » de La Chaîne parlementaire à l'occasion d'un anniversaire tout sauf anecdotique. En effet, si le droit au divorce est inscrit dans la loi depuis 1792, il était depuis 1804 soumis à des conditions si humiliantes et restrictives que les couples n'y recouraient que rarement. La loi du 11 juillet 1975 a (presque) tout changé.
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Adopté dix ans après la réforme des régimes matrimoniaux autorisant les épouses à exercer une profession sans l'autorisation de leur mari, huit ans après le droit à la contraception et à quelques semaines du vote de la loi Veil sur l'IVG, le divorce par consentement mutuel a marqué une avancée nouvelle en matière de droit à disposer de soi-même, pour les femmes particulièrement. Comment ?
Du parental au conjugal
En ouvrant la voie à des possibles sans précédent pour celles et ceux qui bien souvent étaient passés du domicile parental au domicile conjugal sans avoir eu le temps d'en éprouver la valence et la solidité. En allégeant une procédure réputée longue et douloureuse. En dédramatisant, enfin.
Michelle Dayan, avocate, spécialiste du droit de la famille, qui vient de publier Nous nous sommes tant aimés. Les Français et le divorce : cœurs brisés, lois réinventées (L'Observatoire) y voit deux évolutions majeures : « Aujourd'hui, un divorce n'est plus toujours un drame. Cela reste dans la plupart des cas une épreuve, mais qui se surmonte et n'est plus vécue comme un échec absolu. L'autre tournant vient de l'évolution du rapport entre les hommes et les femmes. Cela change tout au moment de la séparation. »
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Élisabeth Héry, avocate au barreau de Bordeaux, dresse le même constat et précise : « Près des deux tiers des divorces que nous traitons aujourd'hui se gèrent à l'amiable. Il faut y voir une vraie démocratisation. » Précis, commenté par des spécialistes et étayé de nombreux témoignages, le film retrace les bouleversements générés par ce texte.
Il en pointe aussi les effets secondaires, certains délétères, et les inégalités qui perdurent encore. Le divorce par consentement mutuel, dit aussi divorce à l'amiable, induit que les conjoints s'accordent sur tous les points relatifs à leur rupture - répartitions des biens, garde des enfants, pension alimentaire, prestation compensatoire… - et rend la procédure plus légère, mais ne reflète en rien la précarité à laquelle il condamne de nombreuses femmes et mères.
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Pas plus que la douleur de la rupture après des années passées ensemble, le désarroi que cela provoque chez les enfants, le regard des autres, la solitude, le déclassement. Divorcée en 2007, de sa propre initiative, Lilyanne l'exprime dans le film : « J'ai été mariée trente-quatre ans. Ce n'est pas rien. Ce n'est pas seulement trente-quatre ans de mariage. C'est trente-quatre ans de souvenirs, de famille, d'amis, de patrimoine construit ensemble, sans oublier les enfants, même devenus grands. » Elle concède volontiers qu'elle a souffert, mais ne regrette rien.
La diffusion de ce documentaire sera suivie d'un débat animé par le journaliste Jean-Pierre Gratien autour de Cécilia Commo, thérapeute de couple et sexologue, Michelle Dayan, avocate, et Philippe Brenot, psychiatre et thérapeute de couple.
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43 sont liées à la détention ou à l'usage de mortiers, a indiqué ce lundi matin le préfet de police Laurent Nuñez. Les festivités du 14 juillet ont donné lieu à 176 interpellations à Paris et ses proches alentours dans la nuit de dimanche à lundi, lors d'épisodes de violences urbaines et de tirs de mortier, a indiqué ce lundi matin le préfet de police, Laurent Nuñez. Sur les 176 interpellations, 43 sont liées à la détention ou à l'usage de mortiers, a-t-il précisé. Selon les informations du Figaro, ces interpellations ont débouché sur 87 gardes à vue au total. «Ce matin, pour toute l'agglomération parisienne, on a 176 interpellations. C'était 156 l'année dernière donc il y a une activité très soutenue», a souligné le préfet de police sur CNews et Europe 1, insistant sur «des violences urbaines bien au rendez-vous». «Ces violences ont pris la forme d'utilisation de tirs de mortier contre les forces de l'ordre, de construction de barricades ici ou là, d'incendie de poubelles», a-t-il détaillé. Publicité Le PSG ayant été battu en finale du Mondial des clubs par le club londonien de Chelsea (3-0), «il n'y a pas eu de rassemblement» festif lié à cette rencontre, a souligné Laurent Nuñez. «De toute façon, s'il y en avait eu, nous les aurions dispersés, notamment autour du Parc des Princes ou sur les Champs-Élysées, où il y avait un gros, gros dispositif», a-t-il rappelé. Les mesures de sécurité vont rester soutenues jusqu'à mardi, avec notamment la sécurisation lundi soir du feu d'artifice à Paris, qui devrait attirer, selon Laurent Nuñez, plusieurs dizaines de milliers de personnes. Saisie de 15.000 mortiers Selon Laurent Nuñez, la police a procédé à plus de 250 contrôles de voie publique, de véhicules, de commerces qui vendent ce type d'artifice, pour la seule agglomération parisienne. «On a saisi près de 15.000 mortiers au total. Et encore aujourd'hui (lundi), des contrôles vont se poursuivre. 15.000 mortiers, c'est énorme», a relevé le préfet. Laurent Nuñez a signalé «un seul fait», un incendie d'un gymnase au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de dimanche à lundi. Selon une source policière, «le feu, mis à une voiture à proximité, s'est propagé au gymnase qui a été complètement détruit». Quelque 3500 mètres carrés ont été incendiés et il n'y a pas eu de victime, d'après la source policière indiquant «un gros dispositif d'une dizaine de lances à eau, une cinquantaine d'engins et un peu moins de 200 militaires mobilisés».