
«Je maintiens mes propos» : malgré sa déclaration polémique sur les agriculteurs, Sandrine Rousseau persiste
Sandrine Rousseau persiste et signe. La semaine dernière, la députée d'Europe écologie les verts avait suscité la polémique avec des propos virulents envers les agriculteurs. «Je n'en ai rien à péter de leur rentabilité et puis je pense que ce n'est pas le sujet. La rentabilité de l'agriculture par des produits chimiques, au détriment des sols, de la biodiversité, de notre santé, ce n'est pas de la rentabilité, c'est de l'argent sale», avait-elle déclaré, provoquant un tollé de réactions et la dégradation de plusieurs permanences du parti des verts dans le pays.
Face l'émoi suscité par ses propos, la députée s'était fendue d'un communiqué le 16 juillet pour expliquer sa prise de position : «Ce que j'ai dénoncé par ces propos, ce n'est évidemment pas la question du revenu des agriculteurs, dont je défends pleinement la garantie, mais un modèle agro-industriel à bout de souffle, qui impose une rentabilité maximale à la production agricole au détriment des agriculteurs eux-mêmes».
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Alors qu'une pétition contre la loi Duplomb dépassant le million de signatures ravive les débats sur ce texte voté à l'Assemblée, soutenu par les agriculteurs, mais combattu par la gauche, Sandrine Rousseau confirme sa formule polémique. « Je maintiens ces propos. La rentabilité agricole est un sujet d'agrobusiness man». Une sortie méprisante ? Pas selon Sandrine Rousseau qui rappelle ses actions à l'Assemblée nationale: «J'ai soutenu toutes les lois qui auraient permis aux agriculteurs de réellement améliorer leur revenu.»
«Quand on fait de la rentabilité pour de l'agro-industrie et qu'on le fait au détriment de la santé des gens alors oui, c'est de l'argent sale», répète la députée parisienne. «Donc je n'en ai rien à péter de la rentabilité parce que je préfère largement la santé des Français et Françaises», persiste et signe Sandrine Rousseau.
Concernant la pétition contre la loi Duplomb , Sandrine Rousseau a encouragé «tous les citoyens qui ne l'ont pas signée à le faire». Elle a également promis que «la lutte ne faisait que commencer.» «J'assure que le NFP ne lâchera pas le combat».
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