logo
La popularité des balados queers explose

La popularité des balados queers explose

La Presse02-08-2025
Les balados à thématiques queers se multiplient et gagnent la faveur du public. Entre 2 lèvres a propulsé la carrière des drags Mona de Grenoble et Rainbow. Pas peu fières reçoit de grandes vedettes LGBTQ+ du Québec et de la France. Et Full plumé génère des extraits décapants qui font le tour des réseaux sociaux. Tour d'horizon.
Entre 2 lèvres
Le 29 juillet dernier, 900 personnes étaient réunies à l'Olympia, dans le Village, pour assister à l'enregistrement de nouveaux épisodes de ce balado festif et sexu lancé au printemps 2021.
Entre 2 lèvres met en lumière la chimie entre deux drags, d'abord et avant tout. « C'est un balado queer juste parce qu'on existe, souligne Mona de Grenoble. Ce n'est ni la thématique ni le but principal. On se concentre surtout sur la rigolerie. »
De la rigolerie très grivoise. « On n'a pas la prétention de parler de grands enjeux LGBTQ+. On parle de cul. Pour le reste, on parle avec nos invités de leur relation avec le Village et avec les drags. Ça tourne autour du party et du sexe. »
PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM @ENTRE2LEVRES
Rainbow et Mona de Grenoble lors de l'enregistrement devant public d'Entre 2 lèvres
Elles ont vite rallié les amateurs de paroles crues. « Dernièrement, j'ai réécouté des extraits de nos anciens épisodes et je trouvais ça surprenant d'avoir encore du travail aujourd'hui ! On disait des crasseries au pouce carré. C'est ça que le monde voulait. On n'avait rien à perdre, Rainbow et moi. »
Cette absence de filtre permet, selon Mona de Grenoble, une meilleure représentation des communautés queers. « Dans un balado, on est libre. Il n'y a pas de texte à envoyer aux avocats des stations de télé ou de radio. Donc, on offre une représentation qui parle de nous pour vrai. »
Mona affirme que le balado l'a aidée à se définir comme humoriste. « Au début, je faisais du trash mal cadré. Quatre ans plus tard, je vois la différence. Ce n'est pas plus poli, mais mieux contrôlé. »
Entre 2 lèvres a également fait mousser sa popularité. « Le balado a été l'étincelle dans le tas de paille qu'est ma carrière. Ça nous a permis de développer nos contacts, de nous faire écouter, de nous faire voir sur le web et de nous créer un public. »
Alors, pourquoi ne pas revenir sur une base régulière ? « Le 29 juillet, c'était une soirée nostalgie. On voulait se péter un trip de gang à l'Olympia. Le plafond a levé ! Mais nos horaires ne nous permettent pas de sortir un épisode par semaine. »
Rainbow sera de la Soirée 100 % drag le 7 août, à 19 h 15, sur l'esplanade du Parc olympique.
Pas peu fières
De Katherine Levac à Manon Massé en passant par Ariane Moffatt, Simon Boulerice, Roxane Bruneau, Lennikim, Mathieu Dufour et Pomme, quantité de personnalités défilent au micro d'Anne-Sarah Charbonneau et de Florence Nadeau pour discuter de l'impact de leur identité queer sur leur vie et leur métier.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
L'humoriste Anne-Sarah Charbonneau
En 2023, le duo à l'animation souhaitait créer des conversations qu'il aurait aimé entendre durant sa jeunesse. « On le faisait pour les ados d'abord, mais on voit que ça fait du bien à des gens de différentes tranches d'âge », explique Anne-Sarah Charbonneau.
Chaque épisode commence par un échange ludique à propos des moments queers de la semaine. « La définition est assez large : ça passe de la trouvaille d'un t-shirt de Kelly Clarkson dans une friperie à une expérience sexuelle avec deux filles. »
IMAGE TIRÉE D'UNE VIDÉO DE LA BALADO
Florence Nadeau, Anne-Sarah Charbonneau et la chanteuse Beyries lors d'un enregistrement de Pas peu fières
Le balado explore le coming out des invités, l'acceptation de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, les modèles présents ou absents dans leur parcours, ainsi que l'influence de leur queerness sur leur travail. Tout cela dans un mélange de légèreté et d'émotions. « On peut être autant dans la lourdeur que dans le rire, à l'image de notre amitié », explique Anne-Sarah Charbonneau en référence à sa coanimatrice.
L'humoriste croit que l'équilibre entre l'humour et la vulnérabilité est l'une des clés de leur succès.
À notre époque, on demande beaucoup l'authenticité des gens et on a créé un espace où la majorité des invités sont à l'aise de se révéler. C'est surprenant de voir à quel point les gens se livrent. Il y a aussi beaucoup d'autodérision.
Anne-Sarah Charbonneau
Alors que Florence Nadeau est une scénariste qui écrit pour la télé (L'œil du cyclone, Entre deux draps) et avec plusieurs humoristes, Anne-Sarah Charbonneau se produit sur scène, souvent en première partie de la tournée de Katherine Levac.
Aux yeux d'Anne-Sarah Charbonneau, le balado fait plus que les aider à bâtir une communauté et à remplir les salles. « Nos conversations avec les artistes me poussent à me questionner sur ma démarche artistique. Le balado m'aide à assumer qui je suis et les sujets dont je veux parler sur scène. »
Full plumé
Depuis un an, Charlie Morin et Lady Guidoune font entrer en collision la « culture queer fabuleuse » et la « culture hétérosexuelle beige et drabe ». Un contenu à prendre au deuxième degré et avec beaucoup de légèreté.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
L'humoriste Charlie Morin
La prémisse de Full plumé est claire. « On replume des sujets hétérosexuels de manière absurde avec notre vision queer, explique Charlie Morin. C'est une idée absurde et une excuse pour commenter la culture queer et la culture straight. Notre force est de naviguer entre différents niveaux d'ironie et d'authenticité. Il faut absolument nous écouter avec un deuxième degré. »
Si le Village, la culture pop et les références LGBTQ+ sont des thèmes fréquemment abordés dans le balado, nul besoin d'être queer pour aller au micro de Full plumé. « C'est sûr que ça aide pour capter toutes nos références, mais on cherche surtout des personnes connectées à leur côté un peu guédaille et diva. »
IMAGE TIRÉE D'UNE VIDÉO DE LA BALADO
Charlie Morin et Lady Guidoune en compagnie de Rose-Aimée Automne T. Morin lors d'un enregistrement de Full plumé
Par ailleurs, Charlie Morin insiste pour dire que leur balado est aussi « gay famous » que « straight famous ». « Ça plaît aux queers, parce qu'on rit avec des codes qu'on connaît bien. Après des années à explorer les concepts de base LGBTQ+ de manière sérieuse, ça fait du bien d'en rire, de se moquer de nous comme communauté, et des hétéros. On ne pourrait pas rire d'eux si on ne riait pas de nous-mêmes. »
Les hétéros aiment découvrir notre culture et se surprennent à rire avec nous.
Charlie Morin
S'il a l'impression que les hommes hétérosexuels hésitent depuis quelques années à présenter des numéros d'humour sur la sexualité, de peur d'être mal interprétés ou de carrément franchir la ligne de la misogynie, Charlie Morin observe que les queers ne se retiennent pas. « Les queers ont toute la légitimité du monde pour être un peu plus grinçants et vulgaires. Ça fait du bien au public. »
Tout en conservant leur parole décomplexée, Charlie Morin et Lady Guidoune ont récemment changé le nom de leur balado, jadis nommé Des plumes dans le cul. « C'était une expression surtout connue des gais et des homophobes. On voulait rejoindre le monde entre les deux. Le nouveau nom rend le balado plus accessible à tous. »
En seulement 15 mois, le duo a fait le plein d'adeptes un peu partout. « Que ce soit dans le Village ou à l'extérieur de Montréal, on me parle énormément du balado. D'ailleurs, on enregistre un épisode au ComediHa! Club de Québec, le 15 août prochain. »
Charlie Morin sera des spectacles Des gags et des paillettes les 5 et 6 août, à 19 h, au Théâtre Le National.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Culture audiovisuelle
Culture audiovisuelle

La Presse

time7 hours ago

  • La Presse

Culture audiovisuelle

« Notre cinéma, notre télévision, nos séries et nos documentaires ne font pas seulement partie de la culture, mais ils sont un moteur économique important », écrit l'auteur. Le producteur Orlando Arriagada rappelle l'importance pour le milieu de la production télévisuelle de l'application de la loi C-11 le plus rapidement possible Orlando Arriagada Président et producteur, Pimiento Médias Quand j'allume la télévision et que je tombe sur une série québécoise, j'entends mon accent, je vois mes paysages, je reconnais mes références. Ces images et ces histoires ne sont pas qu'un divertissement, elles sont notre miroir collectif. Mais ce miroir rétrécit. Peu à peu, il est remplacé par des productions venues d'ailleurs, portées par les grandes plateformes internationales. Si rien n'est fait, ce sont leurs récits, leurs valeurs et leurs images qui finiront par façonner notre imaginaire. Notre cinéma, notre télévision, nos séries et nos documentaires ne font pas seulement partie de la culture, mais ils sont un moteur économique important. Chaque tournage mobilise des dizaines, parfois des centaines de personnes : acteurs, réalisateurs, maquilleurs, costumiers, décorateurs, preneurs de son, monteurs, chauffeurs, traiteurs, hôteliers, restaurateurs, loueurs de camions et de matériel. Au Québec, les industries culturelles génèrent environ 17 milliards de dollars par année, autant que la foresterie et presque autant que l'agroalimentaire. À l'échelle canadienne, elles rapportent plus que l'agriculture ou l'hébergement-restauration. Chaque dollar investi rapporte plusieurs fois sa mise dans nos villes et nos régions. Lorsque des équipes de tournage s'installent quelque part, ce sont des hôtels qui se remplissent, des restaurants qui fonctionnent à plein régime, des commerces locaux qui accueillent de nouveaux clients. Chaque production est aussi une école à ciel ouvert pour les jeunes talents, qui apprennent au contact des meilleurs et se préparent à prendre la relève. Protéger notre culture audiovisuelle, c'est donc protéger une activité qui crée de l'emploi, forme la relève, améliore notre savoir-faire et exporte notre image dans le monde. Pendant que nous hésitons, les géants de la diffusion en continu avancent, comme Netflix, Disney+, Amazon Prime Video, YouTube. Ils occupent nos écrans, dictent nos habitudes de visionnement et contrôlent les algorithmes qui décident de ce que nous voyons. Ils gagnent beaucoup d'argent ici, mais investissent peu dans notre cinéma et notre télévision. Une loi à mettre en application La loi C-11 doit obliger ces plateformes à contribuer au financement et à la visibilité de notre culture audiovisuelle. Mais sa mise en application tarde, freinée par des contestations judiciaires et des manœuvres visant à en repousser l'échéance. Pourtant, ce que je souhaite existe déjà ailleurs en France, en Espagne, en Australie, en Corée du Sud, où les plateformes financent massivement les productions locales. Et ça fonctionne ! Je crains aussi que nous perdions nos talents qui portent notre vision à l'international. Notre système de formation et de soutien a permis l'émergence de créateurs et créatrices qui, par leur succès, sont devenus de véritables ambassadeurs de notre vision du monde. Je pense à Denis Villeneuve, Théodore Pellerin, mais aussi à Jessica Lee Gagné, directrice de la photographie reconnue pour Escape at Dannemora et Severance, ou encore à Karine Vanasse, remarquée dans Pan Am, Revenge et plusieurs films. Ces artistes et artisans ne sont pas seulement des visages connus : ils ouvrent la voie à d'autres, inspirent la relève et exportent notre manière unique de raconter des histoires. PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Denis Villeneuve en juillet 2024 Sans un système solide pour les former et les soutenir, cette présence à l'international pourrait disparaître, avec tout ce qu'elle apporte à notre rayonnement et à notre économie créative. Le Québec a le talent, les infrastructures, la diversité culturelle et la créativité. Nous avons des écoles réputées, des studios modernes, des équipes techniques reconnues dans le monde entier. Mais nous tardons à agir, et ce retard nous coûte cher. Si nous restons inactifs, nos productions perdront encore de la place à l'écran, non pas par manque de qualité, mais par manque de visibilité. Nos jeunes talents iront ailleurs. Nos histoires voyageront moins et notre image à l'international s'effacera. En résumé, en agissant maintenant, nous pourrions doubler nos exportations audiovisuelles, créer des milliers d'emplois qualifiés, faire connaître nos créateurs partout dans le monde et stimuler des secteurs comme le tourisme, la restauration, le transport et la technologie. Je souhaite que le gouvernement applique le plus rapidement possible la loi C-11, mette en œuvre un plan stratégique clair, investisse dans la formation, la création et la promotion internationale, renforce nos télévisions publiques et développe des partenariats avec l'Europe, l'Amérique latine et l'Afrique. Protéger notre culture audiovisuelle, ce n'est pas défendre un petit milieu fermé. C'est défendre notre économie, préparer la relève et affirmer notre identité. Nous avons tout pour réussir, sauf le courage politique d'agir. Chaque jour où nous attendons, nous perdons un peu de notre voix. Et une voix, quand on la laisse s'éteindre, elle est beaucoup plus difficile à retrouver. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Démêler Alien
Démêler Alien

La Presse

time8 hours ago

  • La Presse

Démêler Alien

Avec la sortie de la série Alien : Earth sur Disney+, rétablissons la chronologie de la franchise lancée en 1979 par un jeune Ridley Scott et qui nous a fait découvrir Sigourney Weaver… ainsi qu'un effroyable extra-terrestre aux dents acérées. Nous sommes en 2093 Prometheus (2012) Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos En dépit du succès d'Alien, Ridley Scott affirme que le studio 20th Century Fox ne lui a pas demandé de tourner une suite. Lorsque le Britannique est revenu dans l'univers Alien, 33 ans plus tard, c'est un antépisode qu'il a proposé. Prometheus, qui se déroule en 2093, suit l'équipage d'un vaisseau à la recherche des origines de l'humanité. Si le film ajoute à la mythologie de la franchise, il soulève de nouvelles questions qui demeurent pour la plupart sans réponse, notamment par rapport aux visées des Ingénieurs, ces gigantesques humanoïdes qui auraient créé l'homme. Nous sommes en 2104 Alien : Covenant (2017) Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Conscient des éléments demeurés en suspens dans Prometheus, Ridley Scott avait laissé entendre qu'une suite était en chantier avant même la sortie du film, en 2012. Covenant, qui se déroule 11 ans plus tard, n'apporte pas les réponses espérées. Il relate le voyage avorté d'un vaisseau qui devait établir une nouvelle colonie. Comportant plus d'action, sa structure s'apparente à celle d'Aliens. Michael Fassbender brille dans la peau de deux androïdes aux points de vue divergents. Nous sommes en 2120 Alien : Earth (2025) Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Pour ses débuts à la télévision, l'univers Alien se déploie dans un nouvel environnement : la Terre. L'action démarre en 2120, deux ans avant les évènements d'Alien. Après une mission spatiale de 65 ans, le Maginot est sur le point de rentrer. Le vaisseau s'écrase toutefois sur un bâtiment de la Prodigy Corporation. Son PDG déclare que le contenu de l'appareil lui appartient. Sans surprise, certaines créatures dégoulinantes s'y trouvent. Noah Hawley (Fargo, Legion) signe les huit épisodes en plus d'avoir réalisé le premier. Nous sommes en 2122 Alien (1979) Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Le film initial a non seulement posé les bases d'un univers fascinant toujours populaire près de 50 ans plus tard, il a aussi servi de modèle au genre science-fiction d'horreur. Écrit par Dan O'Bannon et Ronald Shusett, qui ont également collaboré sur Total Recall, Alien relate la rencontre fatale entre l'équipage du Nostromo et le désormais célèbre xénomorphe. Le deuxième long métrage de Ridley Scott a décroché un Oscar pour ses effets spéciaux et a lancé la carrière de Sigourney Weaver. Nous sommes en 2142 Alien : Romulus (2024) Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Sorti l'an dernier, Romulus, de Fede Álvarez, propose un retour aux sources dans le ton et l'ambiance. Se déroulant en 2142, il se glisse entre les deux premiers chapitres de la franchise. On suit ici un groupe de jeunes qui souhaitent quitter leur planète minière à bord d'un vaisseau dérivant dans leur atmosphère. Ils découvrent rapidement qu'il n'est pas tout à fait abandonné. Le tournage d'un deuxième volet est prévu pour octobre. Nous sommes en 2179 Aliens (1986) Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos La production de la suite d'Alien a été longue et tumultueuse. James Cameron a remis une première version de son scénario – écrite en trois jours – trois ans avant la sortie du film. Sigourney Weaver reprend le rôle d'Ellen Ripley, alors que la seule survivante du Nostromo est finalement retrouvée et tirée de l'hyper-sommeil en 2179, 57 ans après son face-à-face avec le xénomorphe. Bien que le film mise davantage sur l'action, l'actrice a été citée aux Oscars pour sa performance. Nous sommes en 2179 Alien3 (1992) Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Le troisième chapitre, qui se déroule immédiatement après Aliens, a également connu de nombreux ennuis. Pour son premier film, David Fincher est venu en remplacement de Vincent Ward, l'un des nombreux scénaristes qui ont contribué à l'histoire. Celle-ci raconte l'écrasement de la capsule de sauvetage dans laquelle se trouve Ripley, les autres survivants de la mission précédente et, bien malgré eux, un facehugger, cette créature qui s'attache aux visages pour pondre ses œufs. Le lieu de l'écrasement n'est pas moins hostile, puisqu'il s'agit d'une prison pour criminels dangereux. Nous sommes en 2381 Alien Resurrection (1997) Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Réalisé par Jean-Pierre Jeunet quelques années avant Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, le dernier volet de la chronologie se déroule plus de 200 ans après Alien⁠3. Joss Whedon, scénariste de Buffy the Vampire Slayer et de Toy Story – et plus tard des deux premiers Avengers –, a choisi de ressusciter l'héroïne en ramenant Ripley sous la forme d'un clone qui possède son ADN et celui d'une reine xénomorphe. L'idée est sordide, mais le résultat est plutôt divertissant. Les deux films Alien vs. Predator, qui se déroulent avant tout le reste, ont volontairement été ignorés. Toutes ces œuvres sont offertes sur Disney+.

Le midi en version meal prep
Le midi en version meal prep

La Presse

time17 hours ago

  • La Presse

Le midi en version meal prep

Si on prenait un moment le week-end pour préparer nos repas de la semaine ? La cheffe Mélanie Marchand nous donne ses meilleurs conseils pour cuisiner d'avance, sans compromis sur le goût. Pour la cheffe et styliste culinaire Mélanie Marchand, la meal prep ne rime pas avec des repas calculés, portionnés et à réchauffer au micro-ondes. Loin d'une préparation trop rigide, sa meal prep permet plutôt d'avoir dans le réfrigérateur de bonnes protéines déjà cuisinées, des féculents cuits, des légumes coupés et des collations maison pour faciliter les lunchs et les soirs de semaine. « On ne cuisine plus comme nos grands-mères pendant trois heures chaque jour, mais ce n'est pas vrai que tout est prêt en 15 minutes, indique celle qui signe le livre à paraître Meal prep : efficacité et saveur au fil de nos saisons. Il y a des choses qui prennent du temps. » L'enthousiaste cuisinière conseille de prendre quelques heures le dimanche (ou à tout autre moment propice) pour s'atteler aux plus longues étapes de préparation. Ce bloc de temps inclut le lavage et la coupe, la cuisson ainsi que la conservation des aliments. Par exemple, un rôti d'épaule de porc, qui requiert un bon trois heures de cuisson, peut être braisé le dimanche. On peut le déguster le soir même et avoir les restants sous la main pour se faire des burgers de porc effiloché (recettes sous l'onglet suivant) – qui sont excellents dans les boîtes à lunch, glisse la styliste culinaire qui travaille depuis 20 ans dans les magazines. Les essentielles bases Dans son nouveau livre, Mélanie Marchand prend le temps de décortiquer des bases à apprendre. « Mon but, c'était de faire un La cuisine raisonnée 2.0 », explique-t-elle. Coupes de fruits, légumes, viandes et poissons, techniques de cuisson et recettes de base de féculents, bouillons et sauces font partie de son arsenal pour sa meal prep. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Mélanie Marchand dans sa cuisine Quand tu commences à maîtriser les techniques, ça devient le fun de cuisiner et tellement plus efficace. Mélanie Marchand, cheffe et styliste culinaire Ces techniques permettent aussi d'économiser et de manger local, soutient-elle, en évoquant celle de pocher ses fruits. « Ça permet de conserver plus longtemps les fruits de saison et ça remplace les petites salades de fruits qu'on achète du commerce pour les enfants », illustre la cheffe. C'est aussi nettement moins sucré, pointe-t-elle. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Mélanie Marchand poche souvent des fruits de saison pour les garder plus longtemps. Ils peuvent être coupés et dégustés tels quels en collation. Tout réinventer Décider d'avance ce qu'elle va manger ? C'est très éloigné de sa meal prep, indique Mélanie Marchand. « Ce n'est pas toujours vrai que tu vas vouloir manger ce que tu avais prévu pour cette journée-là. » La cheffe préfère plutôt y aller avec l'inspiration du moment. Les burgers de porc effiloché que tu avais prévus pour le lunch te font moins envie ? « Tu peux manger ton porc en poke bowl ou en mettre dans une salade », donne-t-elle en exemple. Si la meal prep a été faite, les ingrédients sont prêts et se révèlent polyvalents, explique la cheffe. « Je le vois comme si tu étais ton propre restaurateur, et tu peux choisir à partir de ton menu », insiste-t-elle. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Avec ses poires pochées, son crumble de croustade cuit au four et un peu de yogourt, la cheffe invente une nouvelle collation. Une collation de croustade aux poires pochées (recette sous l'onglet suivant), gingembre et coco peut être transformée en bol de yogourt, montre-t-elle lors du passage de La Presse. « Le crumble peut être mis au four à 375 degrés de 10 à 13 minutes pour faire du granola. » La styliste culinaire a plus d'un tour dans son sac : pour réinventer une nouvelle fois la collation, elle suggère de faire une purée avec les poires pochées. Quelques trucs pour des lunchs réussis Mélanie Marchand confie que son conjoint et sa fille héritent des meilleurs lunchs après sa journée à popoter pour le travail. Ses trucs pour qu'ils soient toujours alléchants ? « Moi, je sépare tout, fait-elle savoir. Pour un sandwich, je mets ma salade d'un côté, mon pain de l'autre et mes protéines dans un autre contenant. » Les légumes restent ainsi croquants et on peut chauffer séparément un aliment qu'on voudrait chaud, dit-elle. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE On sépare tout, et hop ! Autre élément à ne pas négliger, selon elle : s'équiper de contenants en verre pour le passage au micro-ondes. « J'aime bien aussi avoir des récipients de la même famille, par exemple des carrés et des rectangles pour qu'ils puissent bien s'empiler dans les placards. » La cheffe affectionne également les fameux sacs hermétiques en plastique. « On ne peut pas passer à côté de ça pour garder l'humidité et mettre des aliments qui ont beaucoup d'odeur comme des oignons coupés », explique-t-elle.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store