
Dans l'Essonne, un adolescent tué par un véhicule de police après un refus d'obtempérer
La course-poursuite a démarré à Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine, lorsqu'un homme appelle la police durant la nuit après avoir vu deux hommes chargeant une moto BMW dans une camionnette utilitaire.
Alors qu'une patrouille de la BAC retrouve le véhicule non loin, celle-ci aurait ordonné aux deux passagers de l'utilitaire de s'arrêter, sans succès. Ces derniers prennent la fuite, s'engagent sur l'A86 en direction de Versailles, avant de finalement se diriger sur la N118 en direction de Bièvres, dans l'Essonne.
« Les policiers n'ont pas pu éviter le choc »
À proximité d'une station-service tout près de Bièvres, les deux passagers font alors le choix d'abandonner leur véhicule pour prendre la fuite à pied. L'un d'entre eux, un adolescent âgé de 17 ans et originaire de Villejuif (Val-de-Marne), tente alors de traverser la route sur la N118. Mais c'est là qu'il est percuté par le véhicule de la brigade anti-criminalité.
« Les policiers ont freiné mais n'ont pas pu éviter le choc », a expliqué au Parisien une source proche de l'enquête. Pris en charge par les secours, ce dernier est finalement décédé quelques dizaines de minutes plus tard.
Le deuxième suspect a quant à lui été interpellé « sans incident », a déclaré auprès de BFMTV une source policière. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Clamart.
Deux enquêtes ont été ouvertes, alors que le Parquet a saisi l'IGPN : une pour le vol de la moto et le refus d'obtempérer, l'autre pour homicide involontaire. Les trois policiers impliqués dans l'accident ont été transportés à l'hôpital de Saclay.
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38 minutes ago
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La Loire à Vélo : deux décennies sur la plus belle piste de France
LES MARQUES DE NOS VACANCES (3/5) - Cette année, La Loire à Vélo, itinéraire cyclable emblématique de 900 kilomètres, célèbre ses 20 ans. Devenu le symbole du cyclotourisme en France, il s'apprécie pour sa nature et son patrimoine. Retour sur son histoire. Avancer au rythme des roues, suivre le fil de l'eau et, au détour d'une boucle, l'apercevoir enfin : le château de Chambord. C'est l'un des monuments qu'on aperçoit en empruntant les bords de la Loire. Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le plus long fleuve de France se découvre depuis 20 ans à bicyclette. Avec plus de 900 kilomètres d'itinéraire balisé reliant le Cher à la Loire-Atlantique, le parcours de la Loire à Vélo traverse six départements et longe de nombreux sites historiques. L'axe représente la partie française de l'EuroVelo 6, l'une des principales véloroutes européennes, reliant la France à la Roumanie en suivant les fleuves d'Europe. La première véloroute française, découpée en 8 tronçons et 41 étapes, attire deux millions de cyclistes chaque année, presque deux fois plus qu'en 2015. Mais comment ce projet est-il devenu un tel succès ? Publicité «Au début, beaucoup étaient sceptiques» Bien que les premiers tronçons n'ouvrent qu'en 2005, l'idée d'un itinéraire cyclable structurant le long de la Loire prend forme dès le début des années 1990. C'est Régis Réguigne, alors conseiller régional du Centre-Val de Loire, qui en est à l'origine. Sa proposition suscite d'abord peu d'enthousiasme. «Beaucoup étaient sceptiques, personne ne prenait vraiment ce projet au sérieux car les élus pensaient que les touristes ne voyageaient qu'en voiture», raconte François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, où s'étendent les deux tiers de la véloroute. L'argument décisif est finalement, et contre toute attente, venu d'Autriche. «Le Danube avait été pris comme exemple concluant de ce type d'infrastructure, car il était déjà équipé d'un itinéraire cyclable qui attirait de nombreux visiteurs», poursuit François Bonneau. Victoire ! Fin 1995, une étude exploratoire La Loire à Vélo est menée, engageant les régions Centre et Pays de la Loire comme copilotes de cette nouvelle route. Les premières bases et étapes de l'itinéraire sont posées. Les touristes peuvent découvrir les alentours du château de Chambord en vélo. David Darrault Le parcours devient officiellement une marque en 1998. Techniciens, élus locaux et professionnels du tourisme coordonnent ensemble les travaux, encouragés par le classement de la Loire à l'Unesco. Valoriser ses abords devient alors une priorité. «L'idée était de révéler l'essence même de la Loire : ses paysages, sa nature et son patrimoine», résume le président de la région. 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Le Parisien
38 minutes ago
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