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Ce que vous verrez vraiment si vous visitez Castel Gandolfo, la résidence d'été du pape Léon XIV

Ce que vous verrez vraiment si vous visitez Castel Gandolfo, la résidence d'été du pape Léon XIV

Le Figaro08-07-2025
Délaissée par François, la résidence d'été des papes retrouve son prestige. Léon XIV y séjourne jusqu'au 20 juillet, avant un retour en août. Le Figaro l'a visitée, entre panoramas lacustres, décorum liturgique et souvenirs intimes.
Longtemps boudée par le pape François, qui l'avait transformée en musée et désertée pour l'été, la résidence apostolique de Castel Gandolfo renoue cet été avec sa vocation d'origine. Depuis le 6 juillet, Léon XIV y séjourne dans les appartements privés de la Villa Barberini. Ce bourg perché sur les hauteurs du lac Albano, au cœur des collines volcaniques des Castelli Romani, offre un havre de fraîcheur à une trentaine de kilomètres de Rome. Le pape prévoit plusieurs apparitions publiques pour bénir les fidèles, notamment lors de messes célébrées en extérieur.
Ce retour d'un souverain pontife dans ce lieu de villégiature relance une tradition presque séculaire — de Pie XI à Benoît XVI — et attire à nouveau les regards sur cette résidence mythique. Jardins baroques, souvenirs liturgiques, vestiges romains et vue imprenable sur les collines du Latium : la résidence d'été des papes, aujourd'hui partiellement ouverte au public, se visite plus que jamais. Andiamo !
Panorama sur le lac Albano
Panorama sur les eaux argentées du lac Albano.
Martine Carret / Le Figaro
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Un détecteur de métaux et un scanner à rayons X sont désormais obligatoires avant d'accéder à la vaste esplanade qui surplombe les eaux argentées du lac. Le panorama saisit. En contrebas, le Jardin du Maure révèle ses allées ordonnancées, bordées de haies de myrte, ses statues, ses parterres de roses anciennes. On imagine Jean-Paul II, le plus assidu des papes en ces lieux, méditant devant la fontaine.
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Depuis 2016, un parcours muséal
Depuis 2016, un parcours muséal.
Martine Carret / Le Figaro
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Contenus sponsorisés. Lorsque vous cliquez ou effectuez une réservation via nos liens partenaires, Le Figaro peut percevoir une commission. Séjour Italie | 7 jours | De Venise à Rome en train et en famille
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Ouverts au public par le pape François – les jardins dès mars 2014, les appartements en octobre 2016 – les lieux proposent un parcours mêlant mémoire et art sacré. Une exposition permanente revient sur le bombardement allié du 10 février 1944, qui fait plus de 500 morts parmi les réfugiés hébergés ici. Dans les salles, on découvre des portraits de souverains pontifes (dont une copie du Léon X de Raphaël), des objets liturgiques (nappe d'autel, voile de calice), usuels (un écritoire de Pie VIII) ou intimes, comme les pantoufles de Clément XII, Pie V, Pie X et Innocent XI, qui n'a passé qu'une nuit ici en 1691.
Un décorum liturgique
Des mannequins reconstituent l'apparat papal : trône portatif porté par les sediari, grands éventails liturgiques (flabella) montés sur hampes dorées — derniers utilisés par Pie IX (1846-1878). Dans la salle du Consistoire, la cour pontificale de Pie XI s'expose en majesté. Jusqu'au 20 septembre 2025, la tapisserie de la Lapidation de Saint-Étienne, d'après des cartons de Raphaël, est accrochée dans la Salle des Papes.
Une précieuse intimité
Le lit de Benoît XVI, dernier pape à avoir dormi à Castel Gandolfo.
Martine Carret / Le Figaro
Dans les années 1933-1934, Pie XI fait aménager une chapelle où trône une réplique de la Vierge Noire offerte par des évêques polonais. La chambre papale, sobre, en angle et dotée de quatre fenêtres, contraste avec le faste des galeries. À côté, le secrétaire particulier et le sous-secrétaire disposent chacun d'un bureau attenant. Durant la Seconde Guerre mondiale, une cinquantaine de réfugiées y accouchent. Benoît XVI est le dernier à y avoir dormi.
Plus près des étoiles
La «Papamobile», célèbre Land Rover du pape Jean-Paul II.
Martine Carret / Le Figaro
Dans la cour principale, plusieurs véhicules pontificaux sont exposés, dont la célèbre Land Rover de Jean-Paul II. Un billet supplémentaire permet d'accéder aux deux télescopes installés sur le toit. C'est ici que Paul VI observe la Lune, le 21 juillet 1969, et s'adresse aux astronautes d'Apollo XI : «Honneur, saluts et bénédictions sur vous, conquérants de la Lune, pâle lampe de nos nuits et de nos rêves ! Apportez-lui, par votre présence vivante, la voix de l'Esprit.»
Des ruines romaines
En contrebas, le Jardin du Maure originel se dévoile : allées divisées en carrés réguliers délimités par des haies de myrte, statues, parterres de roses anciennes.
Martine Carret / Le Figaro
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Sur les 55 hectares du domaine, le pape François a fait créer une ferme-potager écologique destinée à approvisionner le Vatican. La Villa Barberini, où séjourne actuellement Léon XIV, reste fermée au public. En revanche, ses jardins à la française, eux aussi accessibles avec un billet distinct, dévoilent de magnifiques vestiges de la villa de l'empereur Domitien.
Carnet pratique
Y aller
Castel Gandolfo se situe dans la région des Castelli Romani, au sud-est de Rome, au bord du lac Albano. Depuis Rome-Termini, train régional jusqu'à Castel Gandolfo (ligne FL4, direction Albano Laziale, environ 45 min). La gare se trouve à une quinzaine de minutes à pied de la résidence.
Horaires
Le palais apostolique, les jardins Barberini et l'Observatoire du Vatican sont ouverts du mardi au dimanche. Attention : les appartements privés ne se visitent pas durant le séjour de Léon XIV (jusqu'au 20 juillet, puis du 15 au 17 août).
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Tarifs
Billet simple à partir de 13 €. Visite des jardins : 16 €. Formules combinées possibles (visite guidée, audioguide, navette depuis Rome). Réservation recommandée.
Réservations
Sur le site officiel : museivaticani.va
Jardins de la Villa Barberini : laudatosi.va
ET AUSSI - À Rome, les nouvelles restrictions de la fontaine de Trevi
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Clément Beaune vole au secours du gouvernement sur les « 211 milliards d'euros » d'aides aux entreprises
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time11 hours ago

  • Le HuffPost France

Clément Beaune vole au secours du gouvernement sur les « 211 milliards d'euros » d'aides aux entreprises

POLITIQUE - Toutes les mains tendues sont bonnes à prendre pour François Bayrou, surtout quand elles viennent avec une calculette. Alors que le Premier ministre a fait des annonces difficiles le 15 juillet dernier concernant le budget 2026, avec notamment une année blanche en termes de retraites et d'aides sociales, la gauche n'a pas eu de mots assez forts pour dénoncer un projet budgétaire « injuste » et « une saignée sociale ». Et pour souligner le contraste, elle s'est notamment appuyée sur le travail de la commission d'enquête sénatoriale sur les aides publiques aux entreprises, présidée par le sénateur LR Olivier Rietmann, et dont le rapporteur était le sénateur communiste Fabien Gay. Le travail de la commission a établi « un ordre de grandeur » à 211 milliards d'euros pour 2023, en matière d'aides publiques aux entreprises. Une chiffre particulièrement éloquent qui aurait de quoi gêner le gouvernement aux entournures, alors qu'il cherche, lui, à faire plus de 44 milliards d'euros d'économies. C'était sans compter sur Clément Beaune. Et si on « abandonnait » le terme « d'aides » aux entreprises ? Le Haut-commissaire au plan, nommé par l'actuel exécutif, est rentré dans le vif du sujet le 17 juillet dernier en publiant une note d'analyse sur le sujet. Pour Clément Beaune, il s'agit de « sortir du flou ». Et ses conclusions taillent dans le vif, puisque la note en question évalue plutôt à près de 112 milliards en 2023 le paquet d'aides total aux entreprises. La moitié des chiffres avancés par Fabien Gay et Olivier Rietmann après six mois de travail, mais un montant pas si éloigné de celui avancé par Éric Lombard lors de son audition par la commission en mai : 150 milliards. « Une 'aide' n'est pas un 'cadeau', car si les pouvoirs publics en décident, c'est bien pour poursuivre des objectifs de politique publique » défend Clément Beaune qui s'interroge et prend pour exemple un cas bien connu : « qui est le bénéficiaire de MaPrimeRénov, comptée comme un soutien aux ménages, sinon (aussi) des entreprises ? ». Tout est une question de définition et de « périmètre » à en croire l'ancien ministre, qui pointe en creux celui que la commission a retenu et jugé donc trop large. Pour obtenir ce chiffrage de 112 milliards, le Haut-commissariat au plan prend bien en compte les aides budgétaires, les aides fiscales, les aides financières, mais ne retient qu'une petite partie des exonérations de cotisations sociales (3,2 milliards sur les 73,8 milliards qu'elles représentent au total). De quoi expliquer, en partie, la différence entre ses chiffres et ceux de Fabien Gay, défend l'ancien ministre. Clément Beaune n'hésite pas d'ailleurs à suggérer « d'abandonner » tout simplement le terme « d'aides », car l'objectif est surtout de savoir « si l'argent dépensé atteint l'objectif fixé ». Une note qui tombe à pic La note des services de Clément Beaune tombe d'autant plus à pic, que justement les deux sénateurs ont pointé au cours de leur enquête le manque de suivi de données des services de l'État en matière d'aides aux entreprises. « On a eu une surprise quand on a commencé les auditions (...) de voir qu'il n'y avait aucun tableau de bord, et que personne n'était en capacité réelle de nous donner un chiffre, sur l'année 2023 », relevait début juillet sur Public Sénat Olivier Rietmann. Fabien Gay lui n'a pas vraiment apprécié le contre-feu allumé par le Commissariat au plan. Sur X, le sénateur communiste tance la comparaison hâtive d'« un travail de 6 mois, 1500 pages en 3 tomes, à un rapport de 2 pages produit à la hâte ». Et de cibler notamment le journal L'Opinion qui a consacré un article à la note du Haut-commissariat, mais qui ne lui a pas donné la parole.

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Les secouristes ont retrouvé l'homme sain et sauf dimanche dans une grotte du Piémont, dans le nord-ouest du pays, avant de l'extraire ce lundi et de le conduire à l'hôpital. Une simple péripétie. Le spéléologue Marco Massola, 62 ans, a été secouru ce lundi par les secours de montagne italiens, après avoir fait une frayeur à son groupe d'amis. Au cours d'une exploitation dans le réseau de grottes d'Abisso Paperino, qui s'étend à 170 mètres sous terre près de la ville d'Ormea dans le Piémont (Italie), le sexagénaire a été touché par une chute de pierre à 40 mètres de profondeur dimanche après-midi et victime d'un traumatisme crânien. Coincé sous terre dans la grotte, le spéléologue a rapidement reçu les premiers soins par une équipe médicale, qui l'a soigné à l'intérieur d'une tente chauffée pendant que le chemin de sortie était dégagé. Une cinquantaine de membres du Corps national de secours alpin et spéléologique (CNSAS) sont venus libérer le passage vers la sortie pour extraire Marco Massola. Publicité Ce dernier a finalement été ramené à la surface ce lundi par les secours qui ont utilisé des explosifs pour élargir la grotte à certaines localités étroites, précise l'Associated Press. Blessé à la tête, mais dans un état stable, le spéléologue a été héliporté à l'hôpital.

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POLITIQUE -« Y a qu'à flot qu'on ». Un peu plus d'un mois après le Madleen, une nouvelle flottille pour Gaza a largué les amarres la semaine dernière, depuis l'Italie avec le Handala. À son bord, des denrées humanitaires, des médicaments, mais aussi près d'une dizaine de personnes, dont deux parlementaires LFI, la députée Gabrielle Cathala et l'eurodéputée Emma Fourreau. Lors de la dernière expédition humanitaire du genre, en juin, l'arraisonnement du Madleen et de ses occupants — dont l'eurodéputée Rima Hassan — par les forces israéliennes, avait donné lieu à une montée des tensions et des invectives entre LFI et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Impliquant même Jean-Luc Mélenchon. Le gouvernement s'était retrouvé accusé par les insoumis de ne pas en faire assez pour demander la libération immédiate des ressortissants français. Cette fois, le navire n'a pas encore dépassé les côtes helléniques, que le bras de fer s'est déjà mis en place. Le locataire du Quai d'Orsay a pris les devants ce lundi 21 juillet en matière de communication alors qu'Emma Fourreau venait de poster sur X une vidéo du Handala prenant le large. Le ministre a immédiatement rappelé que « les conseils aux voyageurs s'appliquent à tous, y compris aux députés LFI » et que « se rendre à Gaza est dangereux » et « strictement déconseillé » par le quai d'Orsay. Et Jean-Noël Barrot de cingler, par ailleurs, que les services consulaires sont déjà « mobilisés » pour « gérer les conséquences de cette initiative irresponsable », laquelle ne contribuera « en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours ». De quoi faire bondir troupes LFI qui, à l'instar de Claire Lejeune, fustigent « la médiocrité abyssale de ce ministre qui choisit la raillerie politicienne face au massacre ». Emma Fourreau et Gabrielle Cathala ont immédiatement répliqué au message de Jean-Noël Barrot, rappelant que « le droit international s'applique à tous », « y compris aux ministres macronistes », et « à la France ». « C'est plutôt ne rien faire pour mettre en place un pont aérien humanitaire et rendre notre pays complice d'un génocide qui est irresponsable, immoral, inacceptable », a ajouté la députée du Val-d'Oise. Dans leur suite, la députée insoumise Alma Dufour a accusé Jean-Noël Barrot de « crache[r] sur des jeunes députées qui risquent leur vie pour briser un blocus », quand Manuel Bompard, le coordinateur de la France insoumise enfonce le clou : « Si vous aviez fait quelque chose pour mettre fin au génocide à Gaza, personne n'aurait besoin de mettre sa vie en danger ».

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