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Le foot français professionnel s'oppose à la loi votée au Sénat sur sa gouvernance

Le foot français professionnel s'oppose à la loi votée au Sénat sur sa gouvernance

L'Équipe22-07-2025
La LFP, les clubs, les joueurs et les entraîneurs ont rédigé en commun un rapport visant à amender le projet de loi sur la gouvernance du football français. Ils acceptent la disparition programmée de la Ligue, mais pas dans les conditions votées par le Sénat.
Le match n'est pas terminé. Dans les cordes après l'adoption par le Sénat, le 10 juin, d'une loi qui transforme notamment la Ligue en société de clubs et offre un pouvoir renforcé à la Fédération, la LFP s'est remobilisée. Sur le fond, elle n'est pas hostile à cette petite révolution qui la raye du paysage au profit d'une « Premier League à la française ». Mais elle goûte assez peu la manière et pointe les risques de la voie actuellement empruntée.
Pour convaincre les députés, qui doivent se prononcer sur ce texte cet automne, selon nos informations, un rapport de 58 pages a été rédigé par l'ensemble du secteur professionnel (LFP, clubs, joueurs, entraîneurs...). Il a aussi été adressé à Marie Barsacq, la ministre des Sports, et Philippe Diallo, le président de la FFF, parfois suspecté de ne pas avoir joué franc jeu avec les pros. Le courrier évoque « une démarche positive et constructive [...] sur la base des travaux menés dans le groupe consacré à la gouvernance et piloté par Marc Keller, président du RC Strasbourg et membre du comex de la FFF, afin d'identifier ce qui pourrait représenter les axes de travail pour mener à bien la réforme du football professionnel que nous appelons de nos voeux ».
FFF-LFP, des relations qui se tendent autour du projet de loi sur la gouvernance du football français
Mais pour arriver à une « Ligue SAS » (Société par actions simplifiée), qui pourrait être la nouvelle dénomination de cette société de clubs où seraient aussi représentés le fonds CVC (qui possède 13,04 % de la filiale commerciale actuelle de la LFP) et les joueurs, le chemin emprunté n'est pas du tout le même que dans le texte actuel. Le rapport entend par exemple supprimer l'article 11 bis, qui donne tout pouvoir à l'instance fédérale pour passer, si besoin, en force.
Le rattachement à la FFF de la DNCG et de la commission de discipline aussi visé
« Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, les Fédérations délégataires ayant, à la date de promulgation de la présente loi, cédé les droits d'exploitation audiovisuelle de compétitions ou manifestations sportives en application de l'article L. 333-1 du code du sport, peuvent, d'un commun accord avec la Ligue professionnelle qu'elles ont créée, retirer la subdélégation dont celle-ci bénéficie, est-il écrit dans la loi. À l'issue de ce délai, à défaut d'accord, la subdélégation est retirée de plein droit. Le retrait entraîne la dissolution de la Ligue professionnelle. [...] » Pour le secteur pro, il n'en est pas question. « Une négociation, dont les conséquences d'un échec sont fixées à l'avance, ne peut sérieusement se tenir », est-il clairement indiqué.
De nombreux autres points sont également contestés, comme le rattachement de la DNCG, dès la première instance, à la FFF. « Dans l'intérêt de l'efficacité du contrôle de gestion des clubs professionnels, qui comprend notamment des missions élargies sur les reprises de clubs et le contrôle des agents sportifs, il s'avère primordial que la DNCG professionnelle, qui contrôle les clubs professionnels, demeure au sein de la Ligue SAS », est-il noté. Idem pour la commission de discipline : « Dans les autres sports professionnels, toutes les Ligues professionnelles exercent également un pouvoir disciplinaire de première instance. On retrouve également ce schéma dans le code du sport. Il semble donc tout à fait possible de transférer cette activité vers la Ligue SAS. »
Autant dire que les points d'achoppement sont nombreux entre le texte actuel voté au Sénat et les intentions d'un secteur professionnel qui avance uni. Et met la pression sur Diallo, invité à défendre cette position du football français. Ou à marcher un peu seul.
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Figurer dans l'équipe type de la saison en Ligue des champions et manquer à l'appel dans la liste des nommés au Ballon d'or, c'est tout à fait possible. C'est en tout cas la mésaventure qu'a vécue Marquinhos ce jeudi. Comme ses coéquipiers Willian Pacho et Bradley Barcola, le capitaine du PSG, champion d'Europe après la finale gagnée contre l'Inter Milan le 31 mai (5-0), a eu la surprise de ne pas apparaître parmi les trente joueurs retenus dans la course au Graal individuel. Le jury de France Football a en effet décidé de ne pas sélectionner les trois artisans de la saison fantastique des Parisiens. Après avoir pourtant choisi de garder dans sa liste neuf éléments du club de la capitale, à savoir Khvicha Kvaratskhelia, Achraf Hakimi, Désiré Doué, Gianluigi Donnarumma, Ousmane Dembélé, João Neves, Nuno Mendes, Fabián Ruiz et Vitinha. Pacho pourtant impérial « Ce n'est pas une sanction, les deux joueurs (Pacho et Marquinhos) ont eu moins de la moitié des votes de la part du comité des listes », souligne auprès de L'Équipe Vincent Garcia, rédacteur en chef de l'organisateur historique de l'événement en ajoutant que leurs voix se sont diluées entre journalistes français et étrangers. À voir aussi Si l'absence de Bradley Barcola peut se concevoir tant la montée en puissance de son concurrent Désiré Doué au sein de l'attaque du PSG fut impressionnante, la pilule semble davantage difficile à avaler pour les deux défenseurs centraux. Deuxième joueur le plus utilisé par Luis Enrique (4 545 minutes), l'Équatorien a pourtant été impérial dès son premier exercice avec Paris. L'ancien pilier de Francfort n'a pas hésité à se muer en sauveur à plusieurs reprises, à l'image de son sauvetage décisif à la dernière minute contre Aston Villa en quart de finale de la Ligue des champions. De quoi remplir aisément le critère propre au Ballon d'or des performances individuelles et du caractère décisif et impressionnant. Les défenseurs souvent dans l'ombre L'absence de Marquinhos, capitaine emblématique du club vainqueur de la Ligue des champions, est également contestable. D'autant plus que le Brésilien coche parfaitement les cases concernant les deux autres critères de jugement du jury, à savoir l'aspect collectif et les trophées remportés, ainsi que la classe et le fair-play. Régulièrement placés dans l'ombre, les défenseurs centraux n'ont plus été plébiscités depuis bientôt 20 ans. Il faut en effet remonter à 2006 et la victoire de Fabio Cannavaro devant Gianluigi Buffon et Thierry Henry pour en voir un remporter le Ballon d'or. Sur 68 éditions, il n'a été remporté qu'à quatre reprises par des défenseurs (Franz Beckenbauer en 1972 et 1976, Matthias Sammer en 1992, Fabio Cannavaro en 2006). Si le sacre de Rodri (2024), milieu de terrain à vocation défensive, apparaît presque comme une anomalie, les défenseurs eux aussi attendent de prendre la lumière. Des choix plus surprenants Dans la liste des nommés, la présence de Cole Palmer pose également question. Outre sa belle performance en finale de Coupe du monde des clubs contre le PSG (2 buts, 1 passe décisive), le milieu offensif de Chelsea ne réalise pas une année 2025 transcendante, avec seulement trois buts et autant de passes décisives en Premier League.

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PORTRAIT – Tout ce qu'il faut savoir sur la future recrue du Paris-SG, le jeune (23 ans) gardien Lucas Chevalier. C'était évoqué depuis de longs mois. C'est désormais quasi acté. Pur produit du centre de formation de Lille, Lucas Chevalier rejoindra très prochainement le Paris Saint-Germain pour les cinq prochaines saisons. Un accord a été trouvé à près de 55 M€ bonus compris. Une surprise au vu des performances de Gianluigi Donnarumma sur la deuxième partie de la saison écoulée. Ça l'est moins en sachant que le profil du Français de 23 ans colle davantage que celui de l'Italien à l'idée de jeu de Luis Enrique. D'autant que le PSG n'a jamais trouvé d'accord avec Donnarumma, sous contrat jusqu'en 2026, pour prolonger. À la découverte du futur gardien parisien. À découvrir Le calendrier complet du PSG Complet et spectaculaire «C'est un excellent gardien, je l'adore. 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Devant les micros, Chevalier n'a en tout cas pas plus peur que sur le terrain, lui qui met un point d'honneur à rester «naturel». «Il y a trop d'interviews qui se ressemblent, assez inintéressantes. Moi, j'aime casser un peu les codes. Si je calcule trop, je vais perdre ce que je suis», a-t-il récemment dit à L'Équipe . À lire aussi Mercato : accord Lille-PSG pour le transfert de Lucas Chevalier Un vrai Ch'ti, un vrai Dogue Natif de Calais, Lucas Chevalier n'a jamais quitté ses terres natales du nord de la France. Après avoir fréquenté les clubs de Coquelles et Marck, il rejoignait le centre de formation lillois en 2014. Mis à part un prêt à Valenciennes, toujours dans le Nord, l'intéressé n'a connu que le Losc, «le club de (son) cœur». Et forcément, il est vite entré dans celui des supporters. Et ce dès le penalty arrêté contre Lens en octobre 2022. Premier coup d'éclat. Létang avait tout compris Olivier Létang ne manque jamais une occasion que c'est délibérément qu'il n'a pas signé de gardien pendant deux étés après sa prise de fonction. Le président lillois avait en effet perçu le potentiel de Lucas Chevalier, 19 ans à ce moment. Il l'a prêté à Valenciennes, en L2, à l'été 2021. Malgré une blessure au genou en août, l'intéressé a brillé. À son retour au Domaine de Luchin, Chevalier a débuté la saison dans l'ombre de du Brésilien Léo Jardim. Coach du Losc à l'époque, Paulo Fonseca l'avait ensuite lancé à Marseille, le 10 septembre 2022, lors de la septième journée de Ligue 1. Il n'est plus jamais sorti du 11 de départ et a disputé 127 matchs à Lille. «J'aurais pu prendre un gardien expérimenté mais la place aurait été bouchée pour Lucas, qui avait toutes les qualités et le potentiel pour jouer chez nous», a indiqué Olivier Létang fin 2024, sur la chaîne L'Équipe. Et d'ajouter, en la jouant modeste face à la caméra : «Il ne fallait pas être un génie pour le voir». Maniaque Parmi les traits de caractère que moquent affectueusement ses proches, Lucas Chevalier est un grand maniaque de la propreté. Il n'a d'ailleurs pas de mal à l'avouer… «Je suis maniaque, carré, mais je pense que c'est ça qui me fait garder ma rigueur et mon envie de faire les choses, d'apprécier les choses quand elles sont faites», jure-t-il, lui qui n'est jamais loin de son aspirateur. «En plus, j'ai des chats maintenant (rires)», justifie-t-il avec le sourire. Publicité Et d'ajouter : «Je passe beaucoup l'aspirateur. Tant que ce n'est pas fait, ça démange. Par exemple, mes affaires pour l'entraînement sont déjà prêtes la veille afin que je sois serein et que je puisse dormir». Maniaque oui, mais pas superstitieux. «Si je me raccroche trop à quelque chose et que je le perds, je n'ai pas envie de me dire qu'une mauvaise perf' serait liée à ça. Ce serait à cause de moi, pas à cause de mon slibard ou de ma coiffure», assure-t-il. À lire aussi «Nouveau monde», l'idole Lloris, père commandant de police... les mots de Lucas Chevalier, petit nouveau des Bleus Déjà numéro 2 chez les Bleus «C'est une étape importante pour lui». Comme une évidence, Didier Deschamps a convoqué Lucas Chevalier en équipe de France pour la première fois pour le rassemblement de novembre dernier. «Déjà la saison dernière, il avait été performant. Il continue de l'être avec son club, que ce soit en Ligue 1 ou sur la scène européenne. Il va rejoindre ce groupe et la confrérie des gardiens», avait ajouté le sélectionneur, qui l'a de nouveau appelé lors des deux rassemblements suivants. «DD» n'a toutefois pas encore offert au portier de 23 ans sa première cape en Bleu. «Ce n'est qu'une étape supplémentaire dans ma carrière», avait indiqué l'intéressé lors de sa première convocation. Depuis, Didier Deschamps lui a offert le statut de numéro 2 derrière Mike Maignan mais devant Brice Samba. Maignan, ce n'est d'ailleurs pas n'importe qui dans le parcours de Chevalier. Le natif de Calais a en effet côtoyé le Milanais à Lille avant de lui succéder dans les buts nordistes. Et de prendre sa place en Bleu ? «La place de numéro 1 en équipe de France dépend d'un très grand club, il faut avoir cette lucidité», lâchait-il lors de sa première convocation. En occupant la cage parisienne, Lucas Chevalier ferait un grand pas en avant, c'est certain…

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