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« C'est la même folie que pour Loïs Boisson à Roland-Garros » : l'épopée de Victoria Mboko au WTA 1000 de Montréal enflamme le tennis canadien

« C'est la même folie que pour Loïs Boisson à Roland-Garros » : l'épopée de Victoria Mboko au WTA 1000 de Montréal enflamme le tennis canadien

L'Équipe2 days ago
La semaine de rêve de la Canadienne Victoria Mboko, 18 ans et 85e mondiale, au WTA 1000 de Montréal pourrait connaître une dernière note parfaite en cas de victoire en finale contre son idole Naomi Osaka ce jeudi soir (à partir de minuit heure française).
La folie Victoria Mboko s'est emparée du Canada et ne s'arrête plus. Avec six victoires en douze jours et une qualification pour la finale du WTA 1000 de Montréal, la locale de l'étape, 18 ans et 85e joueuse mondiale, signe un parcours jusqu'ici au plus que parfait devant son public et tentera dans la nuit de jeudi à vendredi (à partir de minuit heure française) de remporter son premier titre face à son idole de jeunesse Naomi Osaka (49e).
Bénéficiaire d'une wild-card, Mboko a tout écrasé sur son passage, écartant notamment trois anciennes lauréates en Grand Chelem : Sofia Kenin (27e) au deuxième tour et Coco Gauff (2e) en huitièmes de finales, à chaque fois en deux sets secs, et Elena Rybakina (12e) en demi-finales mercredi soir, réussissant à renverser une situation bien mal embarquée face à la Kazakhstanaise (1-6, 7-5, 7-6 [4]).
« Je détestais plus perdre que j'aimais gagner » : Victoria Mboko, la pépite canadienne qui illumine le WTA 1000 de Montréal
« Le stade était électrique, c'était monstrueux, raconte la franco-néerlandaise Noëlle Van Lottum, responsable du tennis féminin pour Tennis Canada depuis bientôt deux ans. Elle est juste en extase, elle n'en revient pas non plus, ce soutien la porte et influence le cours du match. Victoria avait un break de retard dans le troisième set, a sauvé une balle de match, et le public ne l'a jamais lâché, ce n'était pas évident pour Rybakina, ça a joué. Ce n'est pas facile à appréhender non plus pour Victoria mais elle le contient bien. C'est un peu comme le rêve de Loïs Boisson à Roland-Garros, elle est chez elle ici à Montréal, c'est top. C'est une semaine incroyable pour elle et pour le tennis canadien. »
Une ascension fulgurante en 2025
Très prometteuse chez les juniors, encore 350e joueuse mondiale en début de saison, « Vicky » avait connu un premier coup de projecteur au printemps en ralliant le troisième tour de Roland-Garros. Mais cette fois-ci tout est décuplé pour la protégée de Nathalie Tauziat, qui encadre la promesse du tennis canadien depuis son retour de l'académie de Justine Henin en Belgique l'année dernière.
« On ne savait pas trop comment elle allait prendre la pression de jouer chez elle. Finalement, elle l'a prise très, très bien. »
Nathalie Tauziat, coach de Victoria Mboko
« On savait qu'elle avait un potentiel mais ce qu'on ne savait pas c'est que ça allait arriver si vite, explique Tauziat. Quand on l'a récupéré en novembre, elle était 350. On savait qu'elle avait le potentiel pour être Top 100, même pas besoin d'être du métier pour s'en rendre compte je pense. De là à ce qu'elle explose tous les objectifs qu'on s'était fixés, peut-être pas... C'était la première fois qu'elle jouait le tournoi ici donc on ne savait pas trop comment elle allait prendre la pression de jouer chez elle. Finalement, elle l'a prise très, très bien. »
Alors qu'Eugenie Bouchard, finaliste de Wimbledon 2014 et ancienne 5e mondiale, a mis fin à sa carrière à Montréal cette semaine, le passage de témoin est tout trouvé pour le tennis canadien. « Le clin d'oeil est sympa, appuie Van Lottum. Voir dans la même semaine Eugénie partir et Victoria arriver tout de suite derrière, c'est magnifique. L'élan est parfait. Si elle gagne, elle passera 24e mondial, numéro 1 canadienne et tête de série pour l'US Open, ça serait top pour nous et surtout pour elle. Mais il ne faut pas s'emballer et garder les deux pieds sur terre. »
Battre son idole Naomi Osaka en finale
Une capacité à garder la tête froide dans les moments chauds que Mboko a déjà mis à l'épreuve au cours de la semaine, montrant une sacrée force de caractère malgré son inexpérience. « Pour moi le déclencheur dans sa semaine, c'est sans doute le match contre Bouzkova, où elle a réussi à retourner la situation (1-6, 6-3, 6-0) contre une joueuse qui joue en plus très bien en ce moment et qui venait de remporter un WTA 250 à Prague », détaille Tauziat.
« Ce que j'aime bien chez elle, c'est cette façon de prendre la défaite comme la victoire, sans s'enflammer dans un sens ou dans l'autre. »
« Une joueuse en confiance comme ça, c'est toujours dangereux et elle a réussi à retourner le match en étant plus humble, en tenant l'échange et en se battant bien, ajoute sa coach. Jouer devant ses proches elle est habituée mais jouer dans un stade aussi grand, plein, avec la pression de jouer chez elle, tout peut être plus compliqué mais elle bien géré parce que c'est quelqu'un de calme. Même après sa victoire contre Gauff, elle était super contente mais pas non plus euphorique. Ce que j'aime bien chez elle, c'est cette façon de prendre la défaite comme la victoire, sans s'enflammer dans un sens ou dans l'autre. »
Pour finir en beauté cette semaine qui est déjà quoi qu'il arrive réussie, Mboko aura là encore face à elle une pointure et ancienne vainqueure en Grand Chelem avec Naomi Osaka. Mais pas de quoi l'effrayer. Bien au contraire. « Elle voulait absolument qu'Osaka la rejoigne en finale, en rigole Van Lottum. C'est son idole, elle voulait vraiment cette affiche. Elles ne se sont encore jamais affrontées, elles se sont juste croisées pour faire connaissance mais ça sera une première pour cette finale et ça la motive encore plus. »
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