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Rachel Brosnahan vole presque la vedette à Superman dans son prochain film

Rachel Brosnahan vole presque la vedette à Superman dans son prochain film

24 Heures9 hours ago
Accueil | Culture | Cinéma & séries |
La nouvelle compagne de Superman, dans le film à l'affiche le 9 juillet, déborde d'énergie. Et elle a un cœur gros comme ça.
Christophe Pinol Publié aujourd'hui à 18h35
Dans le «Superman» de James Gunn, aux côtés de David Corenswet, elle incarne une Lois Lane plus piquante que les précédentes versions du personnage.
IMAGO/LANDMARK MEDIA
En bref:
«Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités…» Si cette formule culte empruntée à Spider-Man a fait le tour des univers superhéroïques – et même un crochet sur la scène politique française dans un discours de l'ex-ministre Marlène Schiappa – elle résume aussi à merveille le rôle discret mais essentiel de Lois Lane, la compagne emblématique de Superman. Sans cape ni superpouvoir, elle veille pourtant sur la part la plus fragile de son amoureux, son humanité, et lui rappelle à quel point notre monde mérite d'être sauvé. Après Margot Kidder, Teri Hatcher ou Amy Adams, c'est au tour de Rachel Brosnahan d'endosser le rôle de cette journaliste du «Daily Planet» dans la nouvelle version de «Superman» (dès le 9 juillet en salle), avec David Corenswet dans le rôle-titre.
Alors, si aujourd'hui elle vole dans les bras de l'élu de son cœur, hier, c'étaient les pistes de ski du Wisconsin, là où elle est née en 1990, qu'elle avalait à toute allure. La sensation de vitesse, elle connaît ça depuis l'enfance. «J'ai grandi sur les lattes, racontait-elle dans «Red Bull Magazine». D'abord sur des skis traditionnels, avant de définitivement passer au snowboard. À 16 ans, j'ai obtenu mon diplôme de monitrice – juste pour skier gratuitement avec mes potes. On filait comme des fous! Mais mon sport préféré, c'était la lutte! J'étais nulle au basket, incapable de courir. Mais là, je m'éclatais.» Une actrice engagée
Cette énergie débordante, elle choisit ensuite de la canaliser sur les planches. Ses parents travaillant dans l'édition de livres jeunesse, elle est bercée par les lectures du «Seigneur des anneaux» ou encore de «Harry Potter». Quand elle est au collège, elle décide de se lancer au théâtre. Très vite, elle décroche de petits rôles au cinéma et à la télévision. Notamment dans la série «House of Cards», à 23 ans: elle y incarne une prostituée manipulée par l'acolyte de Frank Underwood pour piéger un député. À l'origine, elle n'a que cinq répliques, réparties sur deux épisodes. Mais elle tape tellement dans l'œil des créateurs qu'elle fera finalement trois saisons. Sa carrière est lancée. Mais c'est la série «La fabuleuse Mme Maisel», dont elle sera l'héroïne durant cinq saisons, qui la place définitivement sur orbite. Et lui permet de décrocher un Emmy Award et deux Golden Globes de la meilleure actrice dans une comédie.
En 2018, elle décrochait son premier trophée, l'Emmy Award de la meilleure actrice pour une comédie, pour la première saison de «La fabuleuse Mme Maisel».
WIREIMAGE
À 22 ans, une expérience a toutefois profondément bouleversé sa vie. Alors actrice débutante à Broadway, elle participe à une nuit organisée par son théâtre pour soutenir Covenant House, un centre d'accueil pour SDF, en collectant des fonds et en sensibilisant le public. «Je me suis à un moment retrouvée assise face à un homme du même âge que moi, racontait-elle au site Only Natural Diamonds, frappée par le fait qu'à peu de chose près, j'aurais pu me retrouver à sa place. Le lendemain matin, le président de l'époque nous avait proposé de revenir l'an prochain… Et c'est ce que je fais depuis plus de dix ans. Je suis même maintenant au conseil d'administration.»
Elle est aussi devenue ambassadrice de Global Citizen, une organisation dont l'objectif est de mettre fin à l'extrême pauvreté dans le monde d'ici à 2030. «J'admire profondément son PDG, Hugh Evans, continuait-elle dans «Red Bull Magazine». Voilà un superhéros, un vrai! Faire le bien, c'est terriblement cool.» Un casting improvisé pour Superman
Pas étonnant qu'elle ait alors tenté de rejoindre l'univers des justiciers en costume, et notamment celui du plus emblématique d'entre eux. En pleine représentation à Broadway durant la phase de casting à Los Angeles, elle avait improvisé le sien à la maison: une vidéo tournée dans son salon new-yorkais, avec son mari, l'acteur Jason Ralph, en Superman d'un soir. Résultat? Des producteurs une fois de plus conquis…
Avec son mari, l'acteur Jason Ralph. Tous deux ont partagé l'affiche de plusieurs épisodes de «La fabuleuse Mme Maisel».
BRUCE GLIKAS/WIREIMAGE
Alors en attendant de sauver son Clark Kent chéri au cinéma, elle est en train d'affronter une épreuve d'un autre genre: la tournée promotionnelle mondiale du film. Un marathon d'interviews, de séances photos et de changements de tenue express pour parader sur les tapis rouges. Voilà qui ressemble à une mission taillée pour une superhéroïne… «Je crois qu'il suffit de prévoir suffisamment de snacks énergisants, répondait-elle au site Du Jour, qui lui demandait si elle se sentait d'attaque. Car si j'ai faim, je deviens grincheuse.» Et une superhéroïne de mauvais poil, on ne veut pas voir ça.
Quand je serai grand, je serai Superman!
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time9 hours ago

  • 24 Heures

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Accueil | Culture | Cinéma & séries | La nouvelle compagne de Superman, dans le film à l'affiche le 9 juillet, déborde d'énergie. Et elle a un cœur gros comme ça. Christophe Pinol Publié aujourd'hui à 18h35 Dans le «Superman» de James Gunn, aux côtés de David Corenswet, elle incarne une Lois Lane plus piquante que les précédentes versions du personnage. IMAGO/LANDMARK MEDIA En bref: «Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités…» Si cette formule culte empruntée à Spider-Man a fait le tour des univers superhéroïques – et même un crochet sur la scène politique française dans un discours de l'ex-ministre Marlène Schiappa – elle résume aussi à merveille le rôle discret mais essentiel de Lois Lane, la compagne emblématique de Superman. Sans cape ni superpouvoir, elle veille pourtant sur la part la plus fragile de son amoureux, son humanité, et lui rappelle à quel point notre monde mérite d'être sauvé. Après Margot Kidder, Teri Hatcher ou Amy Adams, c'est au tour de Rachel Brosnahan d'endosser le rôle de cette journaliste du «Daily Planet» dans la nouvelle version de «Superman» (dès le 9 juillet en salle), avec David Corenswet dans le rôle-titre. Alors, si aujourd'hui elle vole dans les bras de l'élu de son cœur, hier, c'étaient les pistes de ski du Wisconsin, là où elle est née en 1990, qu'elle avalait à toute allure. La sensation de vitesse, elle connaît ça depuis l'enfance. «J'ai grandi sur les lattes, racontait-elle dans «Red Bull Magazine». D'abord sur des skis traditionnels, avant de définitivement passer au snowboard. À 16 ans, j'ai obtenu mon diplôme de monitrice – juste pour skier gratuitement avec mes potes. On filait comme des fous! Mais mon sport préféré, c'était la lutte! J'étais nulle au basket, incapable de courir. Mais là, je m'éclatais.» Une actrice engagée Cette énergie débordante, elle choisit ensuite de la canaliser sur les planches. Ses parents travaillant dans l'édition de livres jeunesse, elle est bercée par les lectures du «Seigneur des anneaux» ou encore de «Harry Potter». Quand elle est au collège, elle décide de se lancer au théâtre. Très vite, elle décroche de petits rôles au cinéma et à la télévision. Notamment dans la série «House of Cards», à 23 ans: elle y incarne une prostituée manipulée par l'acolyte de Frank Underwood pour piéger un député. À l'origine, elle n'a que cinq répliques, réparties sur deux épisodes. Mais elle tape tellement dans l'œil des créateurs qu'elle fera finalement trois saisons. Sa carrière est lancée. Mais c'est la série «La fabuleuse Mme Maisel», dont elle sera l'héroïne durant cinq saisons, qui la place définitivement sur orbite. Et lui permet de décrocher un Emmy Award et deux Golden Globes de la meilleure actrice dans une comédie. En 2018, elle décrochait son premier trophée, l'Emmy Award de la meilleure actrice pour une comédie, pour la première saison de «La fabuleuse Mme Maisel». WIREIMAGE À 22 ans, une expérience a toutefois profondément bouleversé sa vie. Alors actrice débutante à Broadway, elle participe à une nuit organisée par son théâtre pour soutenir Covenant House, un centre d'accueil pour SDF, en collectant des fonds et en sensibilisant le public. «Je me suis à un moment retrouvée assise face à un homme du même âge que moi, racontait-elle au site Only Natural Diamonds, frappée par le fait qu'à peu de chose près, j'aurais pu me retrouver à sa place. Le lendemain matin, le président de l'époque nous avait proposé de revenir l'an prochain… Et c'est ce que je fais depuis plus de dix ans. Je suis même maintenant au conseil d'administration.» Elle est aussi devenue ambassadrice de Global Citizen, une organisation dont l'objectif est de mettre fin à l'extrême pauvreté dans le monde d'ici à 2030. «J'admire profondément son PDG, Hugh Evans, continuait-elle dans «Red Bull Magazine». Voilà un superhéros, un vrai! Faire le bien, c'est terriblement cool.» Un casting improvisé pour Superman Pas étonnant qu'elle ait alors tenté de rejoindre l'univers des justiciers en costume, et notamment celui du plus emblématique d'entre eux. En pleine représentation à Broadway durant la phase de casting à Los Angeles, elle avait improvisé le sien à la maison: une vidéo tournée dans son salon new-yorkais, avec son mari, l'acteur Jason Ralph, en Superman d'un soir. Résultat? Des producteurs une fois de plus conquis… Avec son mari, l'acteur Jason Ralph. Tous deux ont partagé l'affiche de plusieurs épisodes de «La fabuleuse Mme Maisel». BRUCE GLIKAS/WIREIMAGE Alors en attendant de sauver son Clark Kent chéri au cinéma, elle est en train d'affronter une épreuve d'un autre genre: la tournée promotionnelle mondiale du film. Un marathon d'interviews, de séances photos et de changements de tenue express pour parader sur les tapis rouges. Voilà qui ressemble à une mission taillée pour une superhéroïne… «Je crois qu'il suffit de prévoir suffisamment de snacks énergisants, répondait-elle au site Du Jour, qui lui demandait si elle se sentait d'attaque. Car si j'ai faim, je deviens grincheuse.» Et une superhéroïne de mauvais poil, on ne veut pas voir ça. Quand je serai grand, je serai Superman! Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Accueil | Culture | Festivals | Hommage à Quincy Jones, rap argentin, reggaeton colombien et saveurs brésiliennes ont coloré la manifestation, avant la venue de Neil Young. Publié aujourd'hui à 16h07 Le «crew» du rappeur argentin Trueno sur la Scène du Lac. THEA MOSER En bref: Températures caniculaires jusqu'à tard dans la soirée, nuits étoilées, concerts exceptionnels… Le MJF a ouvert son bal 2025 dans des conditions idéales, ce week-end. Vendredi soir, tout était aligné pour un allumage comme le festival n'en avait plus connu depuis longtemps. Ça s'est joué sur les quais et les espaces off – la nouvelle arène pop urbaine de Spotlight Stage n'a pas désempli jusqu'à sa fermeture sur le coup de 2 heures du matin. Mais c'est surtout du côté de la Scène du Lac que la magie a opéré. Le programme annonçait deux concerts de Chaka Khan , le premier pour fêter ses cinquante ans de carrière, le second imaginé en hommage à Quincy Jones. Parce qu'à Montreux, les artistes aiment proposer des projets uniques et que la carrière de l'Américaine est indissociable de sa collaboration avec le producteur, la chanteuse de Chicago a offert au public une seule grande et longue prestation qui restera dans les annales du festival. Hommage de Chaka Khan «Quelque chose d'unique s'est passé vendredi et on ne pouvait rêver mieux pour donner le ton à cette 59e édition, confirme Mathieu Jaton, directeur croisé le lendemain à quelques minutes du lancement de la 2e salve de concerts. Chaka Khan est restée trois heures sur scène, rejointe au gré des chansons par des guests venus honorer la mémoire de Quincy Jones. C'était très émouvant, très beau avec des photos projetées sur les écrans et un public qui est resté jusqu'à la fin, embarqué par ce programme qu'elle a imaginé spécialement pour Montreux.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Samedi du côté de la scène en plein air, la soirée a soufflé des torpeurs de l'Amérique du Sud avec deux ambassadeurs qui n'ont pas manqué de saupoudrer leur live de critiques contre la politique migratoire trumpienne, confirmant que l' engagement politique trouvera une place au long de ce MJF 2025. À 20 h, la bonne surprise se dénommait Trueno. L'enfant prodige du rap argentin (23 ans) a réussi à rassembler tous les âges, assurant un live total avec cinq musiciens sur scène. Accompagnée au crachoir de deux comparses, la nouvelle star qui a fait ses armes dans les battles hip-hop de Buenos Aires – et n'hésite pas à clamer son jeu en versant au détour de son répertoire un peu de sirop latin lover – a fait exploser son flow plein de révolte sur fond de gros rock avec des guitares saturées, des rythmes soul et des nappes latinos. Club reggaeton Deux heures plus tard, la Scène du Lac s'est transformée en mégaclub reggaeton avec, aux commandes, la grosse machine menée par J Balvin. Lasers, gros projos, décibels au max, chorégraphies millimétrées, le show généreux et festif est calibré sur des beats surpuissants pour un succès international. Public jeune, drapeaux chiliens, argentins, colombiens… Celui qui a collaboré avec Pharrell Williams, Bad Bunny, Beyoncé, Dua Lipa – et possède même une paire d'Air Jordan à son effigie – a roulé des biceps et des fesses face à une audience conquise d'avance. Emportée par l'alignement des tubes (tant commerciaux qu'efficaces). Gros contraste avec ce que l'on est en droit d'attendre de Neil Young, vingt-quatre heures plus tard… À l'écart de ces mouvements de foule qui brassaient aussi une certaine idée de la fièvre du samedi soir, la Scène du Casino paraissait presque un havre de paix. Entre deux palmiers, l'enseigne de l'Eden Palace – «en ace» – rivalisait en pure perte avec la lune, plusieurs de ses lettres éteintes. Étrange vision du casino lui-même au moment de monter les escaliers qui mènent à la seconde salle payante du festival. Machines à sous rutilantes et DJ affairé ne laissaient en rien présager les couleurs brésiliennes qui attendaient le public à l'étage. Des teintes plutôt pastels pour commencer avec Anavitoria, duo pop très folk composé d'Ana Clara Caetano Costa et Vitória Fernandes Falcão. Un concert qui abordait l'immense héritage auriverde par ses eaux les plus calmes, presque élégiaques, dans une ambiance féérique habillée par une acoustique scintillante. Un moment de douceur, à l'écart de la rumeur du monde, déjà très suivi par une audience où se laissaient deviner de très nombreux Brésiliens Seu Jorge, ancien héros de Wes Anderson et star incontestable du casino, samedi. ANNA FRANCESCA JENNINGS Le Brésil de Seu Jorge Dès l'arrivée de Seu Jorge , les affaires devenaient plus remuantes. Ouvrant son concert avec l'un de ses plus beaux tubes, un «Mina do Condomínio» tiré de son album chef-d'oeuvre d'«América Brasil», le natif de Belford Roxo, agglomération voisine de Rio, peinturlurait avec plus de vigueur dans la tradition d'un Brésil dansant. Avec ses premiers succès il y a quelque 25 ans – il jouera d'ailleurs «Carolina» – le musicien est devenu l'un des héritiers naturels de la génération des géants (Caetano Veloso, Chico Buarque, Gilberto Gil…). À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Son passage dans le film de Wes Anderson «La Vie Aquatique» lui a valu une double attention alors qu'il était déjà remarqué pour ses qualités propres. Celle des amateurs de cette comédie joliment absurde, mais aussi celle des fans de David Bowie (et de la star anglaise elle-même) puisqu'il y reprenait les chansons du Thin White Duke en acoustique et dans une orientation brésilienne irrésistible. Un répertoire «bowien» qu'il avait déjà donné au festival en 2018 et dont il reprenait deux titres emblématiques au casino: «Rebel Rebel» et «Life on Mars». On peut d'ailleurs remercier le Montreux Jazz de garder le contact avec la star brésilienne, car les artistes à succès de ce pays musicalement si riche rechignent parfois à faire le déplacement jusqu'en Europe, où leur nototiété est moindre… Personnalité solaire, spontanée, Seu Jorge, drapé dans des tissus légers et zébrés, ne prenait que quelques minutes pour emballer l'affaire. Entouré d'une jolie formation où dominaient les cuivres et les percussions, lui-même s'adonnait à la flûte traversière lors d'une série de soli. Entre classiques – le «Mas que Nada» de Sergio Mendes –, morceaux réclamés à corps et à cri («Burguesinha») et groove généreusement déroulé, celui qui jouait aussi dans «La Cité de Dieu» de 2002 taillait un gros morceau de joie de vivre dans la touffeur d'un samedi montreusien qui se rappelait au bon souvenir de sa tradition de soirées brésiliennes. Montreux Jazz, jusqu'au sa 19 juillet. Montreux bat son plein Boris Senff travaille en rubrique culturelle depuis 1995. Il écrit sur la musique, la photographie, le théâtre, le cinéma, la littérature, l'architecture, les beaux-arts. Plus d'infos @Sibernoff Gérald Cordonier est chef de la rubrique Vibrations (Culture & Société) pour les plateformes, journaux et magazines de Tamedia Suisse Romande: «Le Matin Dimanche», «24 heures», «La Tribune de Genève» et «Femina». Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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