Altercation Luis Enrique-Joao Pedro : cinq minutes pour comprendre ce que risque vraiment l'entraîneur du PSG
Alireza Faghani
, vient de siffler la fin de la première
Coupe du monde des clubs
. Il n'y a plus rien à y faire : Chelsea, le récent lauréat de la Ligue Europa Conférence, a bien battu le
PSG
(3-0), vainqueur de la Ligue des champions.
La chaleur plombante chauffe les esprits après avoir épuisé les organismes. Au milieu du terrain, Christopher Nkunku et Nuno Mendes échangent quelques amabilités après un choc en fin de match.
Luis Enrique
vient a priori pour calmer les esprits. C'est son intention initiale mais ça ne se passe pas comme prévu. Enrique s'approche d'un commencement d'échauffourée entre Gianluigi Donnarumma, Achraf Hakimi dans le coin rouge et Joao Pedro et Andrey Santos dans le bleu.
Le regard noir,
l'Espagnol, frustré
sans doute par le résultat et fatigué par une saison interminable, s'approche de l'attaquant brésilien de Chelsea. Il le repousse de la main gauche qui entre en contact avec le cou puis le visage du joueur adverse.
Le numéro 20 de Chelsea tombe à terre et il faut l'intervention de Presnel Kimpembe pour retenir son coach. À cette heure, Luis Enrique, qui a regretté son geste et évoqué
une « situation parfaitement évitable »
, n'a pas été sanctionné pour son geste d'humeur. Mais risque-t-il une suspension a posteriori ?
Au moment de l'altercation, l'arbitre de la rencontre discute avec Marquinhos à une quinzaine de mètres de là. Rappelons que le match est terminé. « Si l'échauffourée avait eu lieu pendant la partie, l'arbitre aurait été évidemment tout proche, il aurait tout vu et aurait réagi, argumente l'ancien arbitre international Bruno Derrien. Là, il est plus loin ; occupé par ailleurs. Le match étant effectivement terminé, on ne peut pas le lui reprocher. S'il ne sanctionne pas immédiatement le geste condamnable de Luis Enrique, c'est tout simplement parce qu'il ne l'a pas vu. »
S'il s'en sort pour le moment à bon compte, Luis Enrique n'échappera peut-être pas à une punition. Filmée en mondiovision, la scène a fait le tour des réseaux sociaux. Pour le moment, la Fifa, organisatrice de la Coupe du monde des clubs, n'a pas réagi. Le fera-t-elle ?
Sa commission de discipline peut décider de donner suite. « Elle est compétente pour sanctionner les infractions graves qui auraient échappé aux officiels de match », est-il écrit dans l'article 56.2 alinéa a du code disciplinaire de la Fifa.
« Après visionnage de l'action, même après la rencontre, il peut encore y avoir un rapport de l'arbitre qui en a tout à fait le droit. C'est en effet ensuite la commission de discipline qui s'en saisira et statuera », précise Bruno Derrien.
Ce que dit Bruno Derrien est aussi écrit noir sur blanc dans l'article 55 alinéa 2 du règlement de l'instance mondiale. Celui-ci précise que le rapport peut venir d'une autre personne que l'arbitre. « Toute personne ou autorité peut porter à la connaissance des organes juridictionnels de la Fifa des comportements jugés contraires à la réglementation de la Fifa. Ces allégations doivent être faites par écrit. La Fifa peut ouvrir une instruction et nommer un procureur en matière disciplinaire et d'éthique pour étudier la plainte en question ».
Il n'est pas précisé de limite de temps pour cette procédure. Le rapport peut arriver à Zurich au siège de la Fifa à n'importe quel moment.
Là aussi, il faut se référer au règlement de la fédération internationale. L'article 14, alinéa i du code disciplinaire dit, en cas de « comportement violent », que le coupable s'expose à « au moins trois matchs ou une durée appropriée pour une agression, notamment coup de poing, coup de coude, coup de tête, coup de pied, morsure ou crachat à l'encontre d'un adversaire ou de toute personne autre qu'un arbitre ».
Le geste de Luis Enrique répond donc a priori à ces critères
. L'article 5 alinéa d se réfère aussi à une possible amende de 100 000 francs suisses maximum soit 107 500 euros.
Si jamais Luis Enrique devait écoper des matchs de suspension indiqués plus haut, quand et sur quelles compétitions le ferait-il ? Sur ce point, le règlement est beaucoup moins clair.
C'est la Fifa qui va (ou pas) sanctionner, pas l'UEFA ni la Ligue de football professionnel, les deux instances qui organisent la
Ligue des champions
ou la
Ligue 1
. Or, sauf à changer d'horizon, l'Espagnol ne sera pas concerné par une compétition de la Fifa avant la prochaine Coupe du monde des clubs.
La Fifa, au-dessus des deux associations européenne et française, pourrait-elle contraindre la LFP à appliquer les éventuels matchs de suspension au début de la prochaine saison de Ligue 1 ? Rien n'est écrit.
Hashtags
Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes
L'Équipe
34 minutes ago
- L'Équipe
Les Bleues relèvent la tête contre l'Afrique du Sud et rejoignent la Grèce en huitièmes de finale des Championnats du monde
Après deux revers consécutifs contre la Grande-Bretagne puis l'Espagne, la France s'est logiquement imposée contre l'Afrique du Sud (13-6) à Singapour, ce mardi matin, et rejoint ainsi les huitièmes de finale des Championnats du monde. L'équipe de France a assuré l'essentiel, ce mardi matin à Singapour, lors des Championnats du monde de water-polo. Bien mal embarquées dans la compétition, après deux défaites contre la Grande-Bretagne (12-9) puis l'Espagne (23-6), championne olympique en titre, les joueuses de Lucas Heurtier ont tenu leur rang et redressé la barre face à l'Afrique du Sud, avec un succès net (13-6). Cette victoire permet aux Bleues de rallier, avec la troisième place du groupe D - sur quatre équipes - les huitièmes de finale des Mondiaux, où elles retrouveront la Grèce, qui avait privé la France d'un quart de finale aux Jeux Olympiques. Cette jeune équipe de France, qui se repose sur un nouveau staff, aura à coeur de faire mieux qu'à Paris. « Pour beaucoup d'entre nous, on a l'esprit de revanche. On n'a toujours pas digéré ce qu'il s'est passé aux Jeux. Cela va être compliqué, on ne va rien lâcher, c'est sûr que c'est une équipe qui s'améliore sans cesse, mais on va tout donner et on verra le résultat final », a déclaré Lara Andres, la capitaine de l'équipe de France, à la Fédération. « Il faut prendre conscience qu'on a tourné la page, il faut reconstruire et essayer d'oublier le passé. Il faut s'en servir, ok, mais il faut surtout reconstruire », tempère Heurtier. Ce duel face aux Grecques aura lieu le jeudi 17 juillet.
L'Équipe
34 minutes ago
- L'Équipe
Podcast « Crunch » - Comment les Lions sont-ils devenus si mythiques ?
Avant que les Lions britanniques et irlandais entament leur série de test-matches contre l'Australie (19 juillet, 26 juillet et 2 août, sur la chaîne L'Équipe), « Crunch » retrace l'histoire de cette sélection unique, considérée comme le graal outre-Manche. Comment ces tournées sont-elles devenues mythiques et que faut-il attendre des trois matches face aux Wallabies ?
L'Équipe
34 minutes ago
- L'Équipe
Malgré un énorme poster de Johnny Furphy, Noa Essengue livre une prestation offensive aboutie avec les Bulls en NBA Summer League
Pour son troisième match de NBA Summer League avec les Chicago Bulls dans la nuit de lundi à mardi, Noa Essengue s'est montré solide offensivement et a dépassé la barre des 20 points. Et ce, malgré un sévère poster de Johnny Furphy. Noa Essengue continue de monter en puissance à Las Vegas. Après une première copie brouillonne, puis une deuxième bien plus propre avec un double-double, le Français s'est amusé en attaque contre les Pacers dans la nuit de lundi à mardi. En 31 minutes sur le parquet, il a inscrit 21 points (7/14 au tir) et aidé les Bulls à décrocher leur première victoire (114-105) dans cette NBA Summer League. De quoi faire oublier l'énorme poster que lui a infligé Johnny Furphy, qui aurait pu détruire sa confiance mais l'a finalement galvanisé. Deux autres Français jouaient dans la nuit : Tidjane Salaün et Daniel Batcho. Le premier s'est montré discret et maladroit (6 points à 2/6 au tir) lors de la victoire des Hornets contre les Mavs (87-69), tandis que le second a pleinement exploité son faible temps de jeu (8 points à 3/3 au tir en 7 minutes) au cours du succès des Kings contre les Suns (94-76). À noter que Maxime Raynaud, coéquipier de Batcho à Sacramento, a été laissé au repos à cause d'une douleur au poignet droit.
