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Le Soudan, « pire urgence humanitaire du monde », frappé par une brutale épidémie de choléra

Le Soudan, « pire urgence humanitaire du monde », frappé par une brutale épidémie de choléra

Le Parisien6 days ago
Au moins 40 personnes sont mortes en une semaine au Darfour, dans l'ouest du Soudan, victime de la plus grave épidémie de choléra qu'ait connue le pays depuis des années, a annoncé jeudi Médecins sans Frontières.
Dans cette région en guerre, les équipes de l'ONG ont soigné plus de 2 300 patients et enregistré 40 décès la semaine dernière. « En plus d'une guerre généralisée, les Soudanais font actuellement face à la pire épidémie de choléra que le pays ait connue depuis des années », a indiqué MSF dans un communiqué.
Cette maladie diarrhéique, transmise par l'eau et la nourriture contaminées, peut être mortelle en quelques heures sans traitement.
Des centaines de milliers d'enfants menacés
Selon l'Unicef, plus de 640 000 enfants de moins de cinq ans sont menacés dans le seul État du Darfour-Nord, où l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) s'affrontent pour le contrôle de la ville d'El-Facher. Depuis juillet 2024, environ 100 000 cas ont été recensés à travers le pays et l'épidémie s'étend dans toutes les régions, selon l'Organisation mondiale de la santé.
La situation est particulièrement critique à Tawila, épicentre de l'épidémie. Cette localité accueille des centaines de milliers de déplacés après l'attaque en avril du camp voisin de Zamzam par les FSR. « À Tawila, les habitants survivent avec une moyenne de seulement trois litres d'eau par jour, soit moins de la moitié du seuil minimum d'urgence de 7,5 litres par personne et par jour nécessaire pour boire, cuisiner et assurer l'hygiène », alerte MSF.
Les conditions sanitaires y sont désastreuses. « Nous n'avons pas de toilettes, les enfants défèquent en plein air », témoignait en début de semaine Mona Ibrahim, déplacée depuis deux mois. L'ONU y recense environ 300 enfants atteints depuis avril.
L'aide humanitaire paralysée par la guerre
Les combats bloquent les principaux axes routiers, compliquant l'acheminement de l'aide humanitaire. Les convois sont à l'arrêt, les réserves s'amenuisent et la saison des pluies pourrait aggraver la crise. Dans les camps, l'eau potable manque. « Il y a deux semaines, un corps a été trouvé dans un puits dans l'un des camps. Il a été enlevé mais deux jours après, les gens ont été obligés de boire à nouveau cette eau », déplore Sylvain Penicaud, coordinateur de MSF à Tawila.
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