
Un (autre) chapitre
Un moteur (électrique) à l'avant et un autre (à essence) à l'arrière. Ce dernier compte huit cylindres et cube un énorme 6,2 litres permettant d'en extraire 495 chevaux. Le moteur électrique affiche quant à lui une puissance équivalant à 160 chevaux et s'alimente auprès d'une toute petite batterie qui se recharge rapidement de l'énergie récupérée au freinage. Ainsi se présente l'E-Ray.
Ces deux moteurs agissent en soutien l'un de l'autre. Le V8 se réveille en émettant un grognement travaillé si le conducteur sollicite franchement l'accélérateur. L'autre améliore le couple disponible, entraîne les roues avant (cela fait de la Corvette une intégrale) et permet de parcourir une poignée de kilomètres en mode tout électrique. Voilà qui suffit pour ne pas réveiller vos voisins si vous avez l'idée de rentrer (ou partir) au petit matin. L'E-Ray est une hybride surtout orientée vers les performances. Et pour affronter les conditions hivernales ? Sa garde au sol réduite, plus que la motricité de son train avant, risque de poser un problème. En revanche, sur une chaussée à faible coefficient d'adhérence, le comportement se révèlera très certainement plus sûr.
Les performances, maintenant. Ses accélérations ne prodiguent pas un « coup de pied aux fesses » aussi virulent qu'un véhicule électrique sportif, mais elles sont efficaces et interviennent avec une quasi-absence de temps de réaction.
PHOTO FOURNIE PAR CHEVROLET La Chevrolet Corvette E-Ray
PHOTO FOURNIE PAR CHEVROLET La Chevrolet Corvette E-Ray
PHOTO FOURNIE PAR CHEVROLET L'habitacle de la Chevrolet Corvette E-Ray
PHOTO FOURNIE PAR CHEVROLET Le tableau de bord de la Chevrolet Corvette E-Ray
PHOTO FOURNIE PAR CHEVROLET L'instrumentation de la Chevrolet Corvette E-Ray
PHOTO FOURNIE PAR CHEVROLET L'étrier de la Chevrolet Corvette E-Ray
PHOTO FOURNIE PAR CHEVROLET L'emblème de la Chevrolet Corvette E-Ray
PHOTO FOURNIE PAR CHEVROLET
La Chevrolet Corvette E-Ray
1 /7
Malgré ses dimensions imposantes, on se sent tout de suite à l'aise au volant de l'E-Ray. Mais contrairement aux rageuses Z06 et ZR-1, elle se trouve habitée d'un esprit plus Grand Tourisme qui recommande une conduite pleine de tact. Menée avec doigté, l'E-Ray reste un monstre de puissance et de maniabilité.
Son châssis est moins affûté que celui d'une McLaren Artura, une autre hybride, et moins agile qu'une Porsche 911 GTS (hybride elle aussi), mais tout aussi conciliante dans le cadre d'une conduite quotidienne. Est-ce parce qu'elle est plus lourde ou que sa répartition de poids est différente que la prise en main de l'E-Ray, pourtant aussi intimidante, semble plus policée que les Corvette les plus puissantes ? L'E-Ray est plus facile à conduire, n'en déplaise aux propriétaires de Corvette, qui n'aiment guère admettre que le premier venu pourrait prendre leur place derrière le volant.
L'E-Ray offre un genre de sportivité vertueuse, mais ne bat aucun record de consommation. Au terme de notre essai, effectué sans forcer sur un parcours mixte d'une centaine de kilomètres, l'ordinateur de bord affichait une moyenne proche de 13,6 litres.
Pas de complexes
L'E-Ray, qui n'entend pas cultiver de complexes face aux super sportives venues d'Allemagne, d'Angleterre ou d'Italie, marque sa différence sur le plan du style, en décalage lui aussi. Presque trapu, snobant la tradition maison des capots interminables, ce coupé à moteur central offre des formes compliquées au service d'excellentes performances aérodynamiques. La partie avant, très travaillée avec ses phares biseautés et sa calandre pas trop béante, ne surjoue pas la carte de la filiation. Seule la gymnastique pour se glisser dans ce bolide ou s'en extraire avec un minimum d'élégance demeure.
Tout cela aurait pu sombrer dans le maniérisme et accouche d'une voiture étrangement proportionnée, peut-être, mais stupéfiante à regarder. L'habitacle, lui, sacrifie sans trop en rajouter à la mode Guerre des étoiles, mais également au rituel de la voiture sport consistant à tout orienter vers le conducteur pour recréer une ambiance « cockpit ». L'idée a vécu. La haie de commutateurs alignés sur la cime de la console centrale illustrée dans nos photos fera place en 2026 à une configuration différente (voir nos encadrés). Toujours distrayante, elle permettra tout de même de moins quitter la route des yeux. Cela aussi représente un progrès.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
2 hours ago
- La Presse
Rio Tinto réussit à refiler aux consommateurs la facture des droits de douane sur l'aluminium
Dans l'industrie de l'aluminium primaire, Rio Tinto a cinq installations au Québec, selon son site web. La multinationale a aussi une participation minoritaire dans deux autres installations. Rio Tinto réussit à refiler aux consommateurs la facture des droits de douane sur l'aluminium Au bout du compte, ce sont les consommateurs qui vont payer pour les droits de douane de 50 % imposés sur l'aluminium produit au Québec. Le patron de Rio Tinto a dit que la société australienne était parvenue à protéger ses marges. Stéphane Rolland La Presse Canadienne Le président et chef de la direction sortant, Jakob Stausholm, a affirmé que le géant minier australien était parvenu à gérer l'impact des droits de douane de 50 % imposés par l'administration Trump, lors d'une conférence téléphonique, mercredi, pour discuter des résultats de la mi-année. L'entreprise a été en mesure de refiler la hausse des coûts au consommateur et doubler le retour sur l'investissement dans ce segment, a dit M. Stausholm, qui s'est gardé de critiquer frontalement la politique américaine. Le géant minier a même identifié l'aluminium et le cuivre comme des segments qui ont compensé la faiblesse du prix du minerai de fer, tandis qu'il a publié son pire résultat pour un premier semestre depuis 2020. Dans l'industrie de l'aluminium primaire, Rio Tinto a cinq installations au Québec, selon son site web. La multinationale a aussi une participation minoritaire dans deux autres installations.


La Presse
6 hours ago
- La Presse
Forte chute du bénéfice de Mercedes-Benz, plombé par la Chine et les droits de douane
Mercedes-Benz a dégagé un bénéfice de 957 millions d'euros (1521 millions de dollars canadiens), bien en dessous des attentes des experts et en baisse de 68,7 % sur un an, a-t-il indiqué dans un communiqué. Forte chute du bénéfice de Mercedes-Benz, plombé par la Chine et les droits de douane (Francfort) Le constructeur de voitures haut de gamme Mercedes-Benz a fait état mercredi d'une forte chute de son bénéfice net au deuxième trimestre, plombé par ses ventes en Chine et par les droits de douane américains, qui l'ont conduit à abaisser ses prévisions pour l'année. Agence France-Presse Le groupe allemand a dégagé un bénéfice de 957 millions d'euros (1521 millions de dollars canadiens), bien en dessous des attentes des experts et en baisse de 68,7 % sur un an, a-t-il indiqué dans un communiqué. Pour l'année 2025, il prévoit désormais des ventes « nettement » inférieures à celles de l'an dernier, ainsi qu'une marge opérationnelle des ventes de voitures comprise entre 4 % et 6 %, contre 6 % et 8 % précédemment. Les experts interrogés par la plateforme financière Factset tablaient sur un bénéfice plus élevé, à 1,52 milliard d'euros (2,42 milliards de dollars canadiens). Il s'agit du 8e trimestre consécutif en recul, après trois années de profits spectaculaires qui ont succédé aux restrictions sanitaires de 2020. Le chiffre d'affaires a baissé de près de 10 %, à 33,15 milliards d'euros (52,68 milliards de dollars canadiens), plombé par une baisse des livraisons des voitures de 9 % dans le monde. D'avril à juin, le groupe de Stuttgart a subi la chute de 19 % de ses livraisons en Chine, son marché principal, où il a longtemps réalisé plus d'un tiers de ses ventes. Aux États-Unis, ses livraisons aux concessionnaires ont chuté de 12 % à cause des droits de douane américains supplémentaires entrés en vigueur en avril, qui ont porté les taxes sur les voitures importées à 27,5 %. Mercedes évoque également des prix moins élevés et des coûts liés à des mesures d'économies. Conséquence : la marge opérationnelle des ventes de voitures a plongé à seulement 5,1 % au deuxième trimestre, contre 7,3 % au premier trimestre. Sans les droits de douane américains, celle-ci aurait atteint 6,6 %, assure le communiqué. À partir du 1er août, les constructeurs automobiles ne subiront plus que 15 % de droits de douane, comme les autres industriels européens, grâce à un accord entre Washington et Bruxelles annoncé dimanche. Ces taxes, quoique moins élevées, coûteront toutefois « des milliards chaque année aux entreprises automobiles allemandes », a déclaré Hildegard Mueller, présidente de la fédération des constructeurs automobiles allemands VDA. Pour la filière automobile, pilier de l'économie allemande et premier secteur industriel du pays, ces surtaxes douanières viennent s'ajouter à une situation déjà difficile entre concurrence chinoise accrue et coût du virage vers la mobilité électrique. Le premier constructeur automobile européen Volkswagen, en difficulté, a également annoncé vendredi dernier abaisser ses prévisions pour l'année en raison des droits de douane.


La Presse
9 hours ago
- La Presse
Cogeco lance son service mobile avec une offre d'un an gratuit
Cogeco lance son service mobile avec une offre d'un an gratuit Cogeco introduit officiellement ce mercredi son service mobile au Canada avec une offre de lancement d'un an gratuit ciblée pour ses clients existants et ceux qui voudront bien s'abonner aussi au service internet de l'entreprise. « Le cellulaire n'est pas disponible pour un client qui n'a pas l'internet à la maison avec nous », souligne en entrevue le PDG de Cogeco, Frédéric Perron. Trois plans sont offerts pour lancer le service sans-fil. Le premier est un plan d'appels et textos illimités sans données pour 19 $ par mois. Le deuxième forfait inclut 10 Go de données pour 29 $ par mois, alors que le troisième vient avec 20 Go de données pour 39 $ par mois. Les deux premiers forfaits sont offerts avec une offre de lancement d'un an gratuit et le client doit fournir son appareil, car Cogeco ne vend pas de téléphone pour le moment. Il s'agit d'offres groupées, mais sans contrat. Le client peut décider d'annuler à tout moment. C'est une offre de fidélisation pour nos clients. En toute honnêteté, on ne fait pas tant d'argent là-dessus. Frédéric Perron, PDG de Cogeco Bien qu'il concède que le lancement du service sans-fil est d'abord un geste défensif, Frédéric Perron estime qu'il s'agit d'une offre attrayante pour plusieurs raisons. « Il y a premièrement un an gratuit. Et les données non utilisées durant un mois peuvent être reportées au mois suivant. Il n'y a pas de perte. Les forfaits sont abordables et sans surprises. Avant n'importe quels frais additionnels, le client doit dire oui. » Sa collègue Nancy Audette, cheffe de la croissance chez Cogeco, abonde dans le même sens. « Le prix en soi groupé avec l'internet devient assez imbattable. Nos abonnés internet ont tout avantage à prendre le mobile parce que la facture mensuelle est vraiment meilleure que si on sépare les deux », dit cette ex-vice-présidente et directrice générale de Fido Mobile au Canada. À titre de comparaison, les forfaits sans-fil de Cogeco sont essentiellement équivalents, par exemple, à ceux de Fizz, l'enseigne sans-fil et internet bon marché de Vidéotron (Québecor). Une demande qui dépasse les attentes Frédéric Perron ne veut pas révéler publiquement ses attentes pour le service sans-fil, mais se montre néanmoins enthousiaste. « On a démarré une campagne de préenregistrement il y a quelques mois où les clients intéressés pouvaient nous donner leurs coordonnées pour être informés au moment du lancement. Ce que je peux partager est que la demande a été beaucoup plus élevée que ce à quoi on s'attendait », dit-il. Cogeco a déjà quelques centaines d'abonnés sans-fil qui participaient pour l'essentiel au projet pilote du produit depuis un certain temps. Le lancement officiel s'effectue d'abord dans 13 marchés du Québec et de l'Ontario. Ces marchés sont Alma, Magog, Rimouski, Saint-Georges, Saint-Hyacinthe, Saint-Sauveur, Sept-Îles et Trois-Rivières au Québec, et Brockville, Chatham, Cobourg, Cornwall et Welland en Ontario. Un déploiement géographique à grande échelle dans tous les marchés de ces deux provinces où Cogeco offre déjà l'internet est prévu à l'automne. Il n'est pas dans les plans de Cogeco de bâtir de nouveaux réseaux à l'extérieur du Québec et de l'Ontario, et Telus est le partenaire principal de Cogeco pour le lancement dans le sans-fil. « On a l'option au fil du temps d'ajouter d'autres partenaires », dit Frédéric Perron. « On a aussi l'option de bâtir nos propres tours. On ne le fera pas partout, mais dans les endroits où nous avons beaucoup de clients, nous avons cette option. Et à l'extérieur du Canada, nous avons un partenariat avec AT & T, par exemple. » L'expansion des activités de Cogeco au pays dans le sans-fil survient alors que le marché est devenu plus concurrentiel. La pression est forte sur les grandes entreprises canadiennes de télécommunications comme Bell, Rogers et Telus depuis l'expansion de Vidéotron à l'extérieur du Québec dans le sans-fil il y a deux ans, mais aussi en raison du ralentissement de la croissance démographique lié notamment aux politiques d'Ottawa sur l'immigration. « Ça fait des années que les clients qui ont l'internet avec nous le demandent, répond simplement Frédéric Perron. Ils veulent aussi acheter le sans-fil avec nous. C'est beaucoup plus simple pour eux. » Cogeco a lancé son service sans-fil aux États-Unis l'an passé.