
Loi Duplomb : après la censure de l'acétamipride, la gauche salue une « victoire » et le RN crie au scandale
Réjouissances à gauche
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes a demandé à « maintenir la pression de toutes les manières possibles ». « On n'a pas le cœur à crier victoire. Les macronistes n'ont rien écouté et ça doit venir du Conseil constitutionnel », a-t-elle poursuivi.
Manuel Bompard, coordinateur LFI, a lui aussi demandé que la mobilisation « se poursuive jusqu'au retrait de la loi et à la censure d'un gouvernement plus que jamais dangereux pour l'environnement et la santé. »
Grâce à une mobilisation populaire extraordinaire et à la détermination sans faille des élus insoumis et écologistes, le Conseil Constitutionnel vient de censurer la réintroduction du pesticide prévue dans la loi #Duplomb.
Bravo à toutes celles et ceux qui ont contribué à cette… — Manuel Bompard (@mbompard) August 7, 2025
Le socialiste Olivier Faure a loué « une victoire pour l'écologie. Une victoire pour la santé. Une victoire pour la démocratie. » « En toute connaissance de cause », le gouvernement a « porté et fait voter avec ferveur une loi qui niait la réalité scientifique, reculait sur l'environnement, bafouait le Parlement, réautorisait les pesticides tueurs d'abeilles, et sacrifiait à la fois la santé des agriculteurs, des consommateurs et la biodiversité », a-t-il indiqué.
Déceptions à droite
Pour Laurent Wauquiez, député LR, il est « difficile (…) de trouver normal que le Conseil constitutionnel décide à la place des élus d'interdire ce qui était autorisé il y a 5 ans. Le niveau d'ingérence des juges constitutionnels devient un vrai problème pour notre démocratie. »
Difficile encore une fois de trouver normal que le Conseil constitutionnel décide à la place des élus d'interdire ce qui était autorisé il y a 5 ans. Le niveau d'ingérence des juges constitutionnels devient un vrai problème pour notre démocratie. https://t.co/pch5o9Sqxq — Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) August 7, 2025
« Je prends acte et je respecte la décision des Sages », a réagi auprès du Parisien le sénateur LR à l'origine du texte, Laurent Duplomb, assurant que « le combat continue » : « En décidant de ne pas censurer l'intégralité de la loi, le Conseil constitutionnel en reconnaît le bien-fondé, c'est une grande satisfaction », assure-t-il encore, évoquant l'« obstruction qu'ont pratiquée les partis de gauche en déposant des milliers d'amendements ».
Marine Le Pen, cheffe de file du RN, a également fustigé cette décision : « En se comportant comme un législateur alors qu'il n'en détient pas la légitimité démocratique, le Conseil constitutionnel scie la branche sur laquelle il est assis ».
Les réactions du monde agricole
Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA, a déploré « Un choc, inacceptable et incompréhensible (…) C'est inacceptable que le Conseil constitutionnel continue à permettre des surtranspositions » du droit européen qui autorise l'acétamipride jusqu'en 2033 dans l'Union européenne.
Selon la Confédération Paysanne, « cette décision n'est qu'une victoire en demi-teinte. Bien qu'il s'agisse d'une bonne nouvelle pour notre santé, pour la filière apicole et pour la biodiversité de manière générale (…) les articles restants annoncent la fin d'une agriculture indépendante, familiale et transmissible. »
Les réactions des ONG
Générations futures s'est réjoui d'une « victoire surtout pour la santé et la biodiversité. » Du côté de la Ligue contre le cancer, « la vigilance demeure », « l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) établit depuis 2013 un lien entre l'exposition aux pesticides et certains cancers. »
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