Le carnet de notes du Grand Prix de Belgique : Piastri conquérant, Hamilton flamboyant
Oscar Piastri : 8
Dominé en Autriche puis en Grande-Bretagne par Lando Norris, déçu d'avoir été battu par Verstappen lors du sprint en Belgique, samedi, alors qu'il partait en pole puis battu par Norris en qualification du GP, l'Australien aurait pu s'enfermer dans une spirale négative et laisser son coéquipier revenir quasiment à hauteur Championnat ce dimanche. Mais en une manoeuvre, particulièrement osée et courageuse, Piastri a renversé la situation. Parfait dans le premier tour de course (le 5e en fait après 4 boucles derrière la voiture de sécurité), il a donc passé l'Eau Rouge et le Raidillon avec un très gros coeur pour déposer Norris dans la ligne droite de Kemmel. Il a ensuite parfaitement évalué le timing pour passer des intermédiaires aux pneus slicks. Puis il a fait preuve d'une parfaite maîtrise en medium alors que Norris, à sa poursuite, avait des gommes dures, ne laissant jamais à l'Anglais la possibilité de s'approcher. Le voilà qui fait remonter l'écart au Championnat à 16 points avant de retourner à Budapest, le théâtre de la première de ses huit victoires en F1, il y a un an seulement.
La direction de course : 8
Une course de Formule 1 partie une heure vingt après son horaire prévu sur une piste déjà séchante a-t-elle été bien gérée ? C'est toute la question pour Rui Marques, le directeur de course de la F1. Et même s'il y avait quelque chose de frustrant à voir la pluie déjà stoppée et les voitures encore dans la pitlane, les principaux intéressés - les pilotes - ont estimé dans l'ensemble que l'approche prise avait été la bonne. Dans cette réflexion, il faut prendre en compte le profil particulier de Spa qui réclame peu après le départ de s'élancer à pleine vitesse dans l'Eau Rouge, le Raidillon et la ligne droite de Kemmel sans visibilité. « Et vu les précédents ici (accidents mortels d'Anthoine Hubert, en 2019, et de Dilano van't Hoff, en 2023, dans ce secteur), il vaut mieux partir dix minutes trop tard plutôt que dix minutes trop tôt », soutenait Pierre Gasly. La vraie question est plutôt de savoir si une réflexion plus globale devrait être menée sur l'approche et la gestion des courses sous la pluie en F1 et sur l'utilité de posséder un pneu « pluie extrême » alors que dans les conditions où il serait nécessaire, les projections d'eau limitent trop la visibilité pour envoyer les pilotes en piste en toute sécurité.
Lewis Hamilton : 6
7e pour un septuple champion du monde, la performance n'a rien d'exceptionnel sur le papier. Mais après un début de week-end particulièrement frustrant et des qualifications (sprint puis GP) manquées, Lewis Hamilton a été un des principaux animateurs de la course en Belgique. Il fut celui qui a remonté le plus de places par rapport au départ (+ 11) et l'a fait avec la manière dans la première partie de course, sur piste mouillée, enchaînant les dépassements, parfois deux dans le même tour. L'Anglais et Ferrari se sont aussi montrés courageux en étant parmi les premiers à changer de pneus pour passer en gomme pour le sec. Et si sa remontée s'est arrêtée là, alors qu'il était bloqué derrière la William d'Alexander Albon, elle aura redonné un vrai coup de boost à son moral et à celui de son équipe.
Haas : 3
Après avoir placé ses deux pilotes dans le top 7 lors du sprint, samedi, l'écurie américaine a connu un sacré coup de chaud-froid puisque ni Oliver Bearman (11e dans le diffuseur de Pierre Gasly) ni Esteban Ocon (15e) n'ont réussi à rentrer dans les points ce dimanche à Spa. Et Haas ne peut s'en prendre qu'à elle-même. Dans le cas d'Ocon notamment. Le Normand a révélé que, en plus d'avoir été gardé en piste deux tours de trop avant de passer des intermédiaires au slick, on lui avait chaussé des pneus usés alors qu'il disposait encore d'un train tout neuf à utiliser. Rageant.
Kimi Antonelli : 2
Dans certains sports, on évoque le « rookie wall », ce mur invisible auquel se heurtent, à un moment ou à un autre, les athlètes lors de leur première année au plus haut niveau. Depuis le début de la « saison » européenne, Kimi Antonelli le heurte de plein fouet. Depuis deux mois et demi, hormis à l'occasion de son premier podium, au Canada, l'Italien a fait régulièrement son âge (18 ans) en piste, comme lors de son « strike » en Autriche sur Max Verstappen dans le premier tour. En Belgique, il s'est encore montré en difficulté, confirmant ne pas être en confiance avec sa Mercedes dont le contrôle lui échappe trop souvent. Outre sa performance à Montréal, il compte quatre abandons, une dix-huitième et une seizième place lors des sept dernières courses. Insuffisant et Toto Wolff, patron de Mercedes, va devoir trouver comme le relancer s'il veut que Mercedes ait une chance de terminer deuxième du Championnat constructeurs face à Ferrari.
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