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Russie : une fondation allemande interdite, Berlin «condamne» cette décision

Russie : une fondation allemande interdite, Berlin «condamne» cette décision

Le Figaroa day ago
Moscou a justifié l'interdiction d'«EVZ» par les positions «anti-russes prises» par l'organisation allemande, accusée de menacer «l'intégrité territoriale» du pays.
Le gouvernement allemand a condamné ce lundi 18 août l'interdiction en Russie d'une fondation allemande engagée pour la mémoire des crimes nazis, accusée par Moscou d'être «anti-russe» et de menacer «l'intégrité territoriale» du pays.
Dans un communiqué publié lundi, le bureau du procureur général russe a déclaré que les activités de l'organisation EVZ (Mémoire, Responsabilité, Avenir) étaient «indésirables» dans le pays. Moscou dénonce les «positions anti-russes» de l'organisation depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en février 2022, ainsi que ses collectes de fonds pour soutenir Kiev.
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Berlin «regrette» et «condamne» cette décision, a déclaré Josef Hinterseher, porte-parole du ministère des Affaires Étrangères, lors d'une conférence de presse.
Une fondation à la mémoire des victimes des persécutions nazies
Fondée en 2000, cette fondation financée à 50% par l'État allemand «accomplit un travail très important» pour préserver la mémoire des persécutions nazies, a affirmé Josef Hinterseher. Cela implique «une coopération internationale dans les domaines humanitaire, social, culturel et artistique» selon lui.
L'organisation, qui compte une soixantaine d'employés, a notamment versé plusieurs milliards d'euros d'indemnités aux travailleurs forcés sous le régime hitlérien et à leur famille dans 98 pays. En Russie, EVZ a ainsi dédommagé entre 100.000 et 250.000 personnes, selon son site internet.
Mais en mars, la fondation avait annoncé la suspension de ses programmes en Russie et en Biélorussie en raison des «répressions et criminalisations accrues» visant ses employés depuis la guerre en Ukraine. Outre la mise en danger des personnes impliquées dans ses projets, la fondation avait justifié cette décision par «le risque pour (sa) réputation».
Le procureur général russe lui reproche aussi d'avoir suspendu la représentation russe de son conseil d'administration. Il accuse aussi EVZ de vouloir «porter atteinte à l'intégrité territoriale» du pays, «à attiser la confrontation militaire, à radicaliser la société et à cultiver la russophobie».
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Depuis 2022, le pouvoir russe a durci la répression contre les voix dissidentes dans le pays et interdit plusieurs organisations allemandes, comme la fondation Konrad-Adenauer l'an dernier.
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Pourquoi les avocats de Frédéric Péchier menacent de se retirer à quelques jours du procès
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JUSTICE - L'impact sur le procès pourrait être considérable. À l'approche du procès de Frédéric Péchier – qui doit débuter le 8 septembre à Besançon – les deux avocats du médecin anesthésiste accusé d'avoir tué 12 patients menacent de se retirer, dénonçant une rémunération trop faible. Dans le cadre actuel, « on n'assumera pas la défense de Frédéric Péchier » a indiqué l'un d'eux, Randall Schwerdorffer, joint par téléphone par l'AFP. En cause, l'aide juridictionnelle versée par l'État aux justiciables qui n'ont pas les moyens de financer leurs frais de justice. Celle-ci s'élève à 35 000 euros pour les deux avocats du médecin sur toute la durée du procès, censé s'achever le 19 décembre. « Cela fait 17 000 euros par cabinet pour quatre mois, c'est extraordinaire », soupire l'avocat bisontin. « Il est hors de question d'intervenir aux frais de mon cabinet pour assumer la défense », insiste-t-il. Frédéric Péchier, qui reste en liberté, n'exerce plus sa profession. De son côté, le ministère de la Justice rappelle que les avocats de Frédéric Péchier « ont accepté de représenter leur client sous le régime de la rétribution à l'aide juridictionnelle en pleine connaissance de cause ». Il souligne que cette aide, qu'il chiffre plutôt à 37 500 euros hors taxes, est versée « au bénéfice d'un justiciable, quel que soit le nombre d'avocats que celui-ci choisit pour assurer sa défense ». Ainsi, « ces règles étant connues depuis le début du travail des avocats, leur désistement à moins d'un mois de l'ouverture de l'audience et les conséquences de ces annonces relèvent de leur entière responsabilité ». « La responsabilité de tous les intervenants au procès » Randall Schwerdorffer, ancien défenseur de Jonathann Daval, souhaite que les conseils des parties civiles reversent 10 % de leur aide juridictionnelle qui s'élève selon lui à 2 millions d'euros. « Comme dans le procès de Salah Abdeslam [principal accusé au procès des attentats de 2015], il faudrait un accord avec les avocats des parties civiles. C'est la responsabilité de tous les intervenants au procès », poursuit Me Schwerdorffer. Pour le moment, les avocats des parties civiles ont refusé de partager cette aide juridictionnelle, selon Me Schwerdorffer. Mais une réunion de médiation avec le conseil de l'ordre des avocats est prévue le 2 septembre. À l'issue, l'avocat décidera de poursuivre ou non la défense de l'ancien anesthésiste. L'autre avocat du Dr Péchier, Lee Takhedmit, n'avait pas répondu mardi aux sollicitations de l'AFP. Il y a quelques jours, le troisième avocat, Samuel Estève, s'était retiré pour les mêmes raisons. Frédéric Péchier, 53 ans, travaillait comme médecin anesthésiste dans des cliniques privées de Besançon. Il est accusé d'avoir, pendant plus de dix ans, volontairement empoisonné 30 patients âgés de 4 à 89 ans, entraînant la mort de 12 d'entre eux. Il clame son innocence, et ses avocats au procès plaideront l'acquittement. L'aide juridictionnelle est « la manifestation de la solidarité nationale envers toute personne confrontée à une procédure judiciaire, qu'elle soit victime ou mise en cause, dès lors qu'elle ne dispose pas de ressources suffisantes pour payer des honoraires d'avocats », indique le ministère de la Justice. En 2025, cette aide représente un total de 661 millions d'euros, un montant « qui a doublé depuis 2017 et qui place désormais la France dans la moyenne des pays de l'OCDE ».

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