
Tragédie à Saint-George – 2 Huskies en cavale dévorent un chat
Selon une habitante de Saint-George, trois huskies sèment la terreur dans le village en s'enfuyant régulièrement. Fin juillet, l'un d'eux a tué son chat sous ses yeux.
Christian Brun/Archives 24 heures
En bref:
Le 21 juillet dernier, Blue , une chatte âgée de 10 ans, a connu une fin tragique après avoir été sauvagement attaquée par les huskies d'un voisin qui s'étaient échappés. Trois semaines après les faits, sa propriétaire, Patricia Gasser, peine encore à évoquer cet événement.
«De ma fenêtre, j'ai vu deux huskies se promener sur mon terrain. L'un d'eux est monté sur ma terrasse, puis je l'ai vu secouer quelque chose. Je suis sortie et j'ai compris qu'il tenait ma Blue dans sa gueule. Je l'ai attrapé par la nuque et lui ai tapé dessus pour qu'il la relâche.» Peu après, tapie dans une haie vers laquelle elle a réussi à s'échapper, la minette se fait alors tuer par le second molosse.
«Blue», chatte de 10 ans au poil bleuté, n'a pas survécu aux blessures infligées par un husky, le 21 juillet 2025.
DR
La voix tremblante, Patricia Gasser décrit les images de vidéosurveillance qui montrent les chiens polaires rôder dans sa propriété en «mode chasse», puis laissent entendre les hurlements de son chat au moment où il se fait «massacrer».
Elle pose le contexte. Dans la commune du pied du Jura vit un homme avec trois huskies. Bien que régulièrement promenés en laisse, ils seraient souvent gardés sur le balcon, d'où ils tenteraient parfois de s'échapper. À de multiples reprises, ils se seraient retrouvés en liberté à travers le village, malgré leur «aversion» supposée pour les petits félins. Blue est déjà le deuxième chat à avoir péri sous leurs crocs, confirme le vétérinaire cantonal, Giovanni Peduto.
Aujourd'hui, celle qui a déposé une plainte pénale réclame justice. «Mon combat est qu'on retire à ce monsieur la garde de ses chiens, appuie-t-elle. Il est incapable de gérer ses animaux, qui vivent dans un environnement inadapté.» Instruction en cours, selon le vétérinaire cantonal
À la suite de la tragédie, le propriétaire des chiens a spontanément renforcé les barrières de son balcon. «Pour le reste, il nous faut poursuivre l'instruction, durant laquelle des informations importantes doivent être recueillies et étudiées: dynamique de l'accident, vision locale, éventuelle évaluation comportementale…», énumère le vétérinaire cantonal.
Dans le cas de Saint-George, cette instruction s'avère un peu complexe, car il serait impossible de reproduire fidèlement la dynamique de l'accident. «On ne peut pas lâcher une proie sur le terrain pour déclencher un acte de prédation et observer comment le chien réagit», résume Giovanni Peduto.
Lorsqu'on évoque l'idée d'une sanction, qu'il s'agisse d'une amende, du séquestre des animaux ou, en dernier recours, de leur euthanasie , le vétérinaire s'empresse de rectifier: «Nous ne sanctionnons pas; la loi sur la police des chiens prévoit des mesures graduées, visant à préserver la sécurité publique. Nous optons toujours pour la mesure la moins incisive possible, les mesures lourdes n'étant imposées lorsque les objectifs n'ont pas pu être atteints.»
Les démarches pourraient prendre plusieurs semaines, des voies de recours étant possibles. Inquiétudes pour les chats de Saint-George
Face à ce qu'elle considère comme une réaction insuffisante des services vétérinaires, Patricia Gasser s'alarme: «Imaginons que les chiens s'échappent à nouveau, ils risquent un jour de s'attaquer à un humain si celui-ci prend la défense de son compagnon!»
«Ce n'est pas l'État qui est responsable de la maîtrise d'un chien, mais bel et bien son détenteur, répond Giovanni Peduto. À notre avis, les mesures prises à Saint-George sont pertinentes. Cependant, nous ne sommes pas responsables de leur exécution complète, conforme et permanente.»
Le maître des huskies concernés est-il réellement capable de s'occuper de trois imposants chiens à l'instinct primitif? N'ayant pas pu obtenir ses coordonnées, les informations qui suivent sont à considérer avec prudence et constituent avant tout un cadre général.
«En cas de doute, nous évaluons les compétences cynologiques d'un propriétaire pour déterminer s'il est capable de maîtriser son chien, note le vétérinaire cantonal. Quels cours a-t-il suivis, quelles connaissances possède-t-il, peut-il gérer un ou plusieurs chiens de grand gabarit? Si nous avons affaire à quelqu'un en détresse physique ou psychologique, il peut arriver qu'on s'adresse – avec son autorisation – à son médecin pour mieux pouvoir évaluer la situation.»
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Marine Dupasquier est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2020 et couvre essentiellement la région de Nyon. Sensible aux thématiques locales, elle a effectué ses premières piges au Journal de Morges. Plus d'infos
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