
Une femme sur deux abandonne en cinq ans
Malgré les efforts des acteurs de l'industrie de la construction, une femme sur deux abandonne son travail dans un délai de cinq ans après être arrivée dans l'industrie.
Lia Lévesque
La Presse Canadienne
Les statistiques finales de la Commission de la construction du Québec sur le portrait statistique des femmes dans l'industrie pour l'année 2024 confirment ainsi que le taux d'abandon des femmes atteint 52 %, cinq ans après leur entrée dans l'industrie.
À titre de comparaison, le taux d'abandon des hommes, après cinq ans, atteint 32 %.
Même après un an seulement dans l'industrie, le taux d'abandon des femmes atteint 21 % contre 13 % pour les hommes.
Pour les acteurs de l'industrie, le défi est donc non seulement de les attirer, mais aussi de les retenir, malgré les embûches auxquelles elles sont confrontées.
Néanmoins, les femmes se fraient un chemin dans cette industrie, petit à petit. Elles étaient 7885 à travailler dans l'industrie en 2024, soit près de 4 % de la main-d'œuvre totale.
Elles occupent principalement les emplois de peintre, de charpentière-menuisière de manœuvre, d'électricienne et de plâtrière.
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2 hours ago
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Péladeau débouté par la Cour supérieure
Transat A.T. peut restructurer sa lourde dette sans soumettre l'entente intervenue avec Ottawa le mois dernier sans demander l'opinion de ses actionnaires, tranche la Cour supérieure du Québec, qui rejette du même coup la demande de Pierre Karl Péladeau. Deuxième actionnaire en importance (9,5 %) du spécialiste du voyage d'agrément par l'entremise de sa société La Financière Outremont, l'homme d'affaires s'était tourné vers les tribunaux dans l'espoir de forcer la tenue d'un vote. Essentiellement, le magnat des télécommunications faisait valoir que la dispense réglementaire évoquée par la société mère d'Air Transat pour aller de l'avant brimait les droits des actionnaires. Dans sa décision de 11 pages, lundi, la juge Chantal Corriveau rejette la demande de la société de M. Péladeau. Dans sa décision, la magistrate rappelle que M. Péladeau avait interpellé l'entreprise à propos de l'urgence de restructurer sa dette. PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE Pierre Karl Péladeau, PDG de Québecor C'est exactement ce que la compagnie a fait, souligne-t-elle. « L'actionnaire de contrôle de Financière Outremont a, à plusieurs occasions, imploré Transat de restructurer sa dette sans quoi la survie de la société était gravement en péril, écrit la juge Corriveau. Financière Outremont n'a pas démontré une question sérieuse à soumettre au tribunal. » Transat et M. Péladeau n'avaient pas réagi dans l'immédiat. Au cours de l'audience devant le tribunal, Transat avait révélé que M. Péladeau avait tenté à cinq reprises d'acheter l'entreprise. Il avait même offert 1 $ pour l'ensemble des actions en avril dernier dans l'espoir de placer la compagnie à l'abri de ses créanciers pour la restructurer. C'est avec son principal créancier, la Corporation de financement d'urgence d'entreprises du Canada (CFUEC) que le voyagiste et transporteur aérien est parvenu à s'entendre. L'accord comporte plusieurs volets. Essentiellement, l'énorme dette de 772 millions de Transat en prêts de secours obtenus du gouvernement fédéral pendant la pandémie de COVID-19 doit être sabrée de moitié, à 334 millions. Un des mécanismes permettrait à la Corporation, à terme, de détenir près de 20 % des titres de Transat — un aspect qui contrarie M. Péladeau. Si ce scénario devait se confirmer, Ottawa deviendrait le principal créancier ainsi que le plus grand actionnaire de Transat. À la Bourse de Toronto, l'accord annoncé le 5 juin dernier avait été accueilli avec enthousiasme. Sur Bay Street, le titre du spécialiste du voyage d'agrément a décollé de 62 %. Il a clôturé à 2,67 $, lundi.


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2 hours ago
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Près de 175 nouvelles mises à pied en août
Le coup de frein s'intensifie chez Paccar, à Sainte-Thérèse, dans les Laurentides. Quelque 175 travailleurs – environ 20 % de l'effectif de l'usine – seront mis à pied à compter du 4 août prochain alors que le constructeur de camions voit ses livraisons diminuer et peine à décrocher des ventes au Québec. Cela s'ajoute aux 300 mises à pied effectuées par le propriétaire des marques Peterbilt et Kenworth depuis un an ainsi que le retrait du quart de soir en début d'année. Le syndicat Unifor, qui représente les salariés du complexe situé dans les Laurentides, a été mis au courant. Joint au téléphone, le directeur de l'usine québécoise, Steve Anctil, n'a pas été en mesure de préciser l'ampleur des nouvelles compressions, mais a néanmoins donné un aperçu du climat d'affaires. « Depuis un an, notre production a fléchi d'environ 50 %, a expliqué M. Anctil, au cours d'un entretien téléphonique. Il y a en effet un quart [celui de soir] qui n'est plus là. » En banlieue nord de Montréal, dans les Laurentides, l'usine de 425 000 pieds carrés de Paccar assemble des camions de poids moyens, soit des classes 5, 6 et 7. La quasi-totalité de la production de l'usine est destinée au sud de la frontière. Si les camions construits par la multinationale à Sainte-Thérèse sont exemptés de droits de douane de l'administration Trump pour l'instant, Paccar n'échappe pas au ralentissement de la demande provoquée par le climat d'incertitude. En Amérique du Nord, le géant des camions a vu ses livraisons chuter d'environ 25 %, à 22 200 unités, au cours des mois de janvier, février et mars, qui coïncident avec le premier trimestre de son exercice financier. L'usine de Sainte-Thérèse n'a pas échappé à cette tendance. D'un peu plus de 90 camions par jour, la production quotidienne avait fléchi à 60 unités à la fin juin, selon nos informations. Elle devrait passer sous la barre des 50 camions par jour le mois prochain. Paccar est le seul grand constructeur de camions qui exploite une usine d'assemblage en territoire québécois. Malgré tout, le propriétaire des marques Peterbilt et Kenworth peine à décrocher des contrats avec des municipalités et sociétés d'État. On espère que le gouvernement va prendre des mesures pour stimuler l'achat local et offrir plus de latitude aux organisations. Steve Anctil, directeur de l'usine Paccar Dès qu'un contrat public dépasse le seuil de 133 800 $, la règle du plus bas soumissionnaire conforme s'applique. Au-delà de ce niveau, même si la différence de prix n'est pas énorme, une municipalité doit, par exemple, sélectionner le fournisseur qui propose la facture la moins élevée. M. Anctil souhaiterait voir des assouplissements où l'achat local serait pris en considération.


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6 hours ago
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Fermeture du REM jusqu'au 17 août
Le REM sera fermé jusqu'à la mi-août afin de préparer l'arrivée de nouveaux segments, soit Deux-Montagnes et l'Anse-à-l'Orme, dans l'ouest et au nord de l'île. Les navettes remplaçant le Réseau express métropolitain (REM), qui ne sera plus en service jusqu'au 17 août pour préparer l'ouverture des segments nord et ouest, ont semblé bien fonctionner lundi d'après les usagers et les préposés déployés sur le terrain. « Ç'a super bien été ce matin, les navettes étaient pleines entre 7 h et 9 h, a rapporté près d'un quai un superviseur aux opérations de l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). C'est planifié d'avance, on a embauché des chauffeurs, des agents d'information, donc tout est là pour que ça fonctionne. » Il reconnaît cependant, comme l'a constaté La Presse, que les indications sont parfois nébuleuses. « Le REM, c'est une jeune organisation, avec des enjeux de communications. Aujourd'hui, les gens vont trouver l'information partout, sur le web, les applis. Ça va s'améliorer. Ça se passe bien, mais ce n'est pas parfait. » PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Au moment du passage de La Presse, en début de journée près de la gare Centrale, les quais étaient peu achalandés. Il était cependant plutôt difficile de retrouver exactement les lieux de départ et d'arrivée des navettes, réparties entre le 1000 de la Gauchetière et la Place Bonaventure. Pour le directeur de l'exploitation et des équipements à l'ARTM, Philippe Dubé, il s'agit grosso modo d'un « bon départ ». « Le service a été livré de manière efficace et fluide pour les clients. Tous les partenaires étaient sur le terrain ce matin pour s'assurer que cela se déroule le mieux possible. […] Nous sommes mobilisés en continu et apporterons des ajustements au besoin afin que la clientèle puisse continuer de se déplacer malgré la fermeture complète du REM cet été », a-t-il promis lundi. Ses propos vont dans le sens de ceux de la plupart des usagers, qui parlaient lundi sur les réseaux sociaux d'un système « très bien organisé », avec une attente minimale. M. Dubé a néanmoins rappelé « qu'aucun service d'autobus ne peut remplacer la fréquence ni la capacité du REM ». Son groupe encourage d'ailleurs les usagers « à considérer les autres options de transport collectif et, lorsque possible, à se déplacer hors des heures de pointe ou favoriser le télétravail ». Tester, et encore tester Chez CPDQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt qui gère le REM, on soutient aussi que « le premier déploiement des navettes en heure de pointe s'est bien déroulé ». « Ceci nous permet de procéder aux essais dynamiques sur l'ensemble du réseau, en vue de la prochaine mise en service du REM », nous a répondu lundi le directeur adjoint aux relations médias, Francis Labbé. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Un préposé à l'accompagnement patiente devant une navette en attente d'embarquement de passagers. Officiellement, l'organisation vise toujours octobre 2025 pour l'ouverture des antennes Deux-Montagnes et Anse-à-l'Orme, mais l'incertitude ne cesse de grandir. La Presse a rapporté début juin que cet échéancier est possible pour Deux-Montagnes, mais de moins en moins réaliste pour le tronçon l'Anse-à-l'Orme. Chez Trajectoire Québec, le co-directeur et porte-parole, Philippe Jacques, s'inquiète de l'impact qu'aura cette longue pause estivale sur la perception des usagers à long terme. « On est contents que ça se passe en été, c'est certain, mais avec en plus les problèmes techniques des derniers mois, certaines personnes vont peut-être privilégier la voiture et simplement poursuivre de cette façon par la suite. Ça va vraiment dépendre de l'efficacité du REM à la rentrée », poursuit M. Jacques. Selon lui, « le lien de confiance avec les usagers est très ébranlé ». « Les gens sont devenus tellement sceptiques avec le REM, mais on reste convaincus que c'est un transport lourd pouvant être très efficace, qui peut concurrencer la voiture », persiste M. Jacques, appelant à « donner une deuxième ou troisième chance » au train léger lorsqu'il reviendra en service. En attendant, les usagers sont invités à utiliser les planificateurs de trajet comme Transit, Chrono ou Google Maps pendant l'interruption estivale du REM. Ces outils prendront en compte les mesures de remplacement et offriront des alternatives en temps réel.