
Près de 175 nouvelles mises à pied en août
Cela s'ajoute aux 300 mises à pied effectuées par le propriétaire des marques Peterbilt et Kenworth depuis un an ainsi que le retrait du quart de soir en début d'année.
Le syndicat Unifor, qui représente les salariés du complexe situé dans les Laurentides, a été mis au courant. Joint au téléphone, le directeur de l'usine québécoise, Steve Anctil, n'a pas été en mesure de préciser l'ampleur des nouvelles compressions, mais a néanmoins donné un aperçu du climat d'affaires.
« Depuis un an, notre production a fléchi d'environ 50 %, a expliqué M. Anctil, au cours d'un entretien téléphonique. Il y a en effet un quart [celui de soir] qui n'est plus là. »
En banlieue nord de Montréal, dans les Laurentides, l'usine de 425 000 pieds carrés de Paccar assemble des camions de poids moyens, soit des classes 5, 6 et 7. La quasi-totalité de la production de l'usine est destinée au sud de la frontière.
Si les camions construits par la multinationale à Sainte-Thérèse sont exemptés de droits de douane de l'administration Trump pour l'instant, Paccar n'échappe pas au ralentissement de la demande provoquée par le climat d'incertitude.
En Amérique du Nord, le géant des camions a vu ses livraisons chuter d'environ 25 %, à 22 200 unités, au cours des mois de janvier, février et mars, qui coïncident avec le premier trimestre de son exercice financier.
L'usine de Sainte-Thérèse n'a pas échappé à cette tendance. D'un peu plus de 90 camions par jour, la production quotidienne avait fléchi à 60 unités à la fin juin, selon nos informations. Elle devrait passer sous la barre des 50 camions par jour le mois prochain.
Paccar est le seul grand constructeur de camions qui exploite une usine d'assemblage en territoire québécois. Malgré tout, le propriétaire des marques Peterbilt et Kenworth peine à décrocher des contrats avec des municipalités et sociétés d'État.
On espère que le gouvernement va prendre des mesures pour stimuler l'achat local et offrir plus de latitude aux organisations.
Steve Anctil, directeur de l'usine Paccar
Dès qu'un contrat public dépasse le seuil de 133 800 $, la règle du plus bas soumissionnaire conforme s'applique. Au-delà de ce niveau, même si la différence de prix n'est pas énorme, une municipalité doit, par exemple, sélectionner le fournisseur qui propose la facture la moins élevée.
M. Anctil souhaiterait voir des assouplissements où l'achat local serait pris en considération.
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10 hours ago
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« Les scénarios les plus graves ne se sont pas encore concrétisés »
Le pire est à venir, selon plusieurs analystes, mais depuis le début de l'année, l'économie canadienne semble avoir été en mesure d'encaisser le choc de la guerre commerciale déclenchée par l'administration Trump. Regardons où les fissures commencent à apparaître. Surplace, mais pas de récession Un pas en avant, un pas en arrière. C'est ce qui résume le mieux la performance de l'économie du pays – le produit intérieur brut (PIB) – pendant les quatre premiers mois de l'année (les données disponibles pour l'instant). Mais attention, l'effet du ralentissement économique commence à se matérialiser. Dans une étude diffusée le 27 juin dernier, l'économiste de la Banque Nationale Daren King estimait qu'« une contraction du PIB au deuxième trimestre (avril, mai et juin) semble inévitable ». Selon l'estimation de Statistique Canada, l'économie canadienne s'est probablement contractée en mai, tout comme en avril. Plus d'emplois, mais… Au premier regard, les atermoiements de la Maison-Blanche n'ont pas plombé le marché de l'emploi après les six premiers mois de l'année. Après tout, le bilan est positif tant au Canada (143 300 emplois) qu'au Québec (32 100 postes). Il faut toutefois prendre le tout avec un grain de sel. Prenons le Québec. Le portrait est « contrasté », selon Sonny Scarfone, du Mouvement Desjardins. « La majorité des emplois créés sont des postes à temps partiel, écrit l'économiste, dans une analyse. Le taux de chômage des jeunes a d'ailleurs augmenté à 11,5 %, signe que l'embauche demeure limitée. » Le coup de frein L'année a débuté du bon pied du côté des exportations. Les menaces tarifaires de Washington ont incité plusieurs entreprises américaines à accélérer des commandes avant l'imposition de droits de douane. Ça s'est gâté par la suite, particulièrement en avril, avec l'incertitude provoquée par les droits de douane du « Jour de la libération » annoncés au début du mois d'avril, avant d'être mis temporairement sur la glace quelques jours plus tard. Ici encore, l'incertitude prolongée risque de compliquer la tâche aux exportateurs. « Les scénarios les plus graves en matière de commerce international ne se sont pas encore concrétisés », prévient l'économiste Nathan Janzen, de la Banque Royale. Surprise Il a commencé l'année avec du plomb dans l'aile, mais a repris de la vigueur depuis. Le huard, dont la valeur a dégringolé aux alentours de 69 cents US en janvier dernier, a repris son envol, pour s'échanger à environ 73 cents US. Comment se fait-il que le dollar canadien a pu reprendre de la vigueur ? C'est essentiellement parce que c'est le dollar américain qui se déprécie. La raison se résume ainsi : la guerre commerciale du président américain Donald Trump contre le monde entier a terni l'attrait universel de la devise américaine comme valeur refuge auprès des investisseurs. Le dollar canadien a repris du poil de la bête par rapport au billet vert, mais il a perdu des plumes vis-à-vis d'autres devises, comme l'euro.


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a day ago
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Les 8600 demandes tardives de rabais pour des Tesla jugées légitimes par Ottawa
Tesla a déposé 8600 demandes de rabais au cours de la dernière fin de semaine avant la suspension du programme fédéral. Les 8600 demandes tardives de rabais pour des Tesla jugées légitimes par Ottawa (Ottawa) Tesla a légitimement réclamé des milliers de rabais pour véhicules électriques au cours de la dernière fin de semaine précédant la suspension du programme de rabais par le ministère en janvier, a déclaré Transports Canada vendredi. Nick Murray La Presse Canadienne Dans un courriel adressé à La Presse Canadienne, un porte-parole de la ministre des Transports, Chrystia Freeland, a déclaré que, bien que le ministère évalue encore quelques demandes, l'enquête de Transports Canada a révélé que les demandes de Tesla « ont été jugées légitimes pour des véhicules vendus avant le 12 janvier ». Le ministère a précisé que toutes les demandes des concessionnaires avaient été évaluées selon les mêmes critères. Le 12 janvier était le dernier jour où les demandes de rabais étaient acceptées dans le cadre du populaire Programme d'incitatifs pour les véhicules zéro émission, appelé iVZE. Ottawa a dépensé près de 3 milliards pour iVZE au cours de ses cinq années d'existence. Le programme offrait jusqu'à 5000 $ pour l'achat d'un nouveau véhicule zéro émission. Le vendredi 10 janvier, Transports Canada a annoncé la suspension du programme dès que les fonds restants seraient épuisés. Trois jours plus tard, le ministère a annoncé la suspension et qu'aucun autre rabais ne serait versé pour les demandes présentées après le 12 janvier. Comme l'a d'abord rapporté le Toronto Star, Tesla a déposé 8600 demandes de rabais au cours de cette fin de semaine, pour une valeur de 43 millions. À la suite de l'article du Star en mars, Mme Freeland a déclaré que le gouvernement gelait tous les versements de rabais à Tesla jusqu'à la validation de ses demandes. On ignore encore si Tesla a affirmé avoir vendu tous ces véhicules ce week-end-là, ou si les demandes concernaient des ventes qui n'avaient pas encore été déposées auprès du gouvernement pour bénéficier du rabais iVZE. Transports Canada tient une base de données publique des demandes de rabais iVZE. Cependant, cette base de données n'indique pas la date de vente d'un véhicule, mais seulement la date de la demande de rabais, qui peut survenir bien après la vente et la livraison au client. Tesla n'a pas répondu aux multiples demandes d'entretien de La Presse Canadienne. Lorsque le programme iVZE a été brusquement suspendu, des centaines de concessionnaires ont été contraints d'assumer le coût des demandes de remboursement non encore soumises. Vendredi, Transports Canada a expliqué comment ces concessionnaires seront remboursés et a annoncé un délai d'un mois pour présenter une demande de remboursement. Lors d'un appel avec les concessionnaires, des représentants de Transports Canada ont indiqué que tout véhicule livré aux clients avant la suspension du programme le 12 janvier serait admissible à un remboursement. Les associations de détaillants d'automobiles dubitatifs La Corporation des associations de détaillants d'automobiles a accueilli favorablement la l'annonce de Transports Canada. Elle estime que ses 3500 membres doivent environ 11 millions pour les remises sur les véhicules qu'ils ont déjà vendus. « J'ai reçu des appels de concessionnaires immédiatement après (la réunion d'information de Transports Canada) qui étaient très émus et inquiets de la situation, car cela a eu un impact considérable sur leur trésorerie », a confié Huw Williams, directeur des affaires publiques de la Corporation. C'était très émouvant d'apprendre que les concessionnaires allaient être payés, car tous les constructeurs ne les couvraient pas ou ne les soutenaient pas. Huw Williams, directeur des affaires publiques de la Corporation des associations de détaillants d'automobiles Les concessionnaires ne pourront déposer qu'un maximum de 25 réclamations par jour. M. Williams a estimé que cela comblerait largement le manque à gagner. Il a précisé que la somme la plus élevée due à un concessionnaire s'élève à environ 600 000 $. Transports Canada a également indiqué que tout véhicule acheté avant la date limite du 12 janvier, mais livré au client après cette date, ne sera pas admissible à un remboursement. « Nous discuterons de la date limite avec Transports Canada », a précisé Huw Williams. Nous verrons l'ampleur du problème et s'il peut être résolu. Mais pour l'instant, c'est une victoire pour les concessionnaires. » Ces derniers peuvent désormais effectuer des réclamations pour les véhicules livrés à leurs clients depuis le 1er avril 2024. « La fermeture du programme iVZE après avoir annoncé sa fin progressive en janvier a été une véritable catastrophe », a commenté le directeur des affaires publiques de la Corporation. Tout en acceptant la conclusion de Transports Canada selon laquelle les réclamations de Tesla lors de la dernière fin de semaine du programme iVZE étaient légitimes, M. Williams a remis en question le moment et le volume de ces réclamations, survenues juste au moment où le programme était sur le point d'être suspendu. « Je pense qu'une question plus générale se pose : comment Tesla a-t-elle su qu'il fallait les traiter ce week-end-là », a interrogé M. Williams. « Il ne me semble pas que nous ayons mené d'enquête sur les communications entre Transports Canada et Tesla, entre des responsables qui auraient pu partager des informations de manière inappropriée. » Des ventes sur la pente descendante Les ventes de véhicules électriques ont chuté depuis la suspension du programme iVZE. Les ventes de véhicules électriques dans le cadre du programme ont atteint un sommet en décembre 2024, représentant 18,29 % de tous les véhicules neufs vendus, soit le dernier mois complet avant la suspension du programme. Selon les données les plus récentes de Statistique Canada, les ventes ont chuté à 11,95 % en janvier, puis à 7,53 % en avril. Des ministres fédéraux ont indiqué que le gouvernement travaillait au rétablissement des incitatifs à la consommation pour les véhicules électriques, une promesse également inscrite dans la plateforme électorale du Parti libéral. Les constructeurs automobiles préviennent pour leur part que les ventes continuent de chuter, les acheteurs attendant le retour des rabais.


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a day ago
- La Presse
Les 43 millions en demandes de rabais pour des Tesla jugés légitimes par Ottawa
Tesla a déposé 8600 demandes de rabais au cours de la dernière fin de semaine avant la suspension du programme fédéral. Les 43 millions en demandes de rabais pour des Tesla jugés légitimes par Ottawa (Ottawa) Tesla a légitimement réclamé des milliers de rabais pour véhicules électriques au cours de la dernière fin de semaine précédant la suspension du programme de rabais par le ministère en janvier, a déclaré Transports Canada vendredi. Nick Murray La Presse Canadienne Dans un courriel adressé à La Presse Canadienne, un porte-parole de la ministre des Transports, Chrystia Freeland, a déclaré que, bien que le ministère évalue encore quelques demandes, l'enquête de Transports Canada a révélé que les demandes de Tesla « ont été jugées légitimes pour des véhicules vendus avant le 12 janvier ». Le ministère a précisé que toutes les demandes des concessionnaires avaient été évaluées selon les mêmes critères. Le 12 janvier était le dernier jour où les demandes de rabais étaient acceptées dans le cadre du populaire Programme d'incitatifs pour les véhicules zéro émission, appelé iVZE. Ottawa a dépensé près de 3 milliards pour iVZE au cours de ses cinq années d'existence. Le programme offrait jusqu'à 5000 $ pour l'achat d'un nouveau véhicule zéro émission. Le vendredi 10 janvier, Transports Canada a annoncé la suspension du programme dès que les fonds restants seraient épuisés. Trois jours plus tard, le ministère a annoncé la suspension et qu'aucun autre rabais ne serait versé pour les demandes présentées après le 12 janvier. Comme l'a d'abord rapporté le Toronto Star, Tesla a déposé 8600 demandes de rabais au cours de cette fin de semaine, pour une valeur de 43 millions. À la suite de l'article du Star en mars, Mme Freeland a déclaré que le gouvernement gelait tous les versements de rabais à Tesla jusqu'à la validation de ses demandes. 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