
Équateur: Le grand narcotrafiquant «Fito» sera extradé vers les États-Unis
Publié aujourd'hui à 23h35 Mis à jour il y a 7 minutes
Adolfo Macias, surnommé Fito, est escorté par le ministre de l'Intérieur de l'Équateur, John Reimberg, et du personnel militaire à son arrivée à la base aérienne de Guayaquil, en Équateur, le 25 juin 2025.
AFP
Le plus grand narcotrafiquant d'Équateur, Adolfo Macias surnommé «Fito», a accepté vendredi d'être extradé vers les États-Unis, où le parquet l'accuse de trafic de cocaïne et d'armes, a annoncé la Cour nationale de justice du pays sud-américain.
Considéré comme l'un des plus dangereux criminels d'Équateur, «Fito» avait été arrêté fin juin dans sa ville natale de Manta, à 350 km au sud-ouest de Quito, après un an et demi de cavale.
Il s'était évadé en janvier 2024 du centre pénitentiaire de Guayaquil, sur lequel il avait l'emprise et où il purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de réclusion pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre.
Vêtu de l'uniforme orange des détenus et la barbe taillée, «Fito» a assisté vendredi à l'audience depuis sa cellule, en visio-conférence, et a répondu au juge: «Oui, j'accepte» (l'extradition). Cette décision ouvre la voie à son transfert. «Une fois l'extradition (…) acceptée, la procédure pour son transfert vers les États-Unis suivra son cours», a indiqué la Cour dans un communiqué. Rétablissement de l'extradition
Le président équatorien Daniel Noboa devra ordonner la remise de «Fito» à la justice américaine. Ce dernier deviendra le premier Équatorien à être extradé depuis le rétablissement en Équateur de cette procédure par référendum en 2024, une mesure défendue par Daniel Noboa dans sa lutte contre le crime organisé.
Chef d'un des principaux gangs du pays, les Choneros, qui règne notamment sur le trafic de cocaïne, «Fito» a été associé à l'assassinat en août 2023 de l'un des principaux candidats à l'élection présidentielle équatorienne, Fernando Villavicencio.
Son évasion début 2024 avait déclenché une vague de violences sans précédent dans le pays, faisant des dizaines de morts et générant des mutineries dans plusieurs prisons ainsi que des combats de rue déclenchés par les gangs.
Daniel Noboa avait alors déclaré le pays en «conflit armé interne» et déployé l'armée pour tenter de neutraliser la vingtaine de groupes criminels impliqués.
De par sa situation entre la Colombie et le Pérou – les plus grands pays producteurs mondiaux de cocaïne – et ses ports stratégiques sur le Pacifique, l'Équateur est devenu ces dernières années le théâtre de violents affrontements pour le contrôle des territoires destinés à l'acheminement de la cocaïne, dont les principales destinations sont les États-Unis et l'Europe. Newsletter
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