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Football : malgré les difficultés de l'OL, John Textor s'éclate en boîte de nuit à Rio de Janeiro

Football : malgré les difficultés de l'OL, John Textor s'éclate en boîte de nuit à Rio de Janeiro

Le Parisien3 days ago
Exit les problèmes financiers,
John Textor
a été aperçu dans une boîte de nuit brésilienne en compagnie de deux jeunes femmes. Dans une vidéo relayée par un journaliste sur X, l'ancien président de l'OL apparaît tout sourire dans une boîte de nuit à Rio de Janeiro. Il se trouve aux côtés de deux jeunes femmes qui lui montrent une photo sur leur téléphone.
Au lendemain de cette sortie nocturne, John Textor était présent à la présentation de
Davide Ancelotti
, le nouvel entraîneur de Botafogo, puisqu'il est toujours propriétaire du club brésilien. L'Américain lui a ensuite remis le maillot du club.
Cette virée en boîte intervient après une mauvaise période pour l'homme d'affaires. Il a dû
démissionner de son poste de président de l'Olympique lyonnais
pour assurer la survie du club en Ligue 1. Mi-juin, il a aussi
vendu ses parts du club de Premier League Crystal Palace
.
Botafogo a récemment participé à la
Coupe du monde des clubs
. Les Brésiliens se sont fait remarquer grâce à leur
victoire face au PSG
(1-0). Pourtant, John Textor a décidé de virer l'entraîneur Renato Paiva après la défaite en huitième de finale contre Palmeiras.
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Mercato  : l'OL espère le milieu de terrain de Brest Pierre Lees-Melou
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time2 hours ago

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Mercato : l'OL espère le milieu de terrain de Brest Pierre Lees-Melou

INFO L'ÉQUIPE. À la recherche de renforts au milieu de terrain, l'OL a fait du milieu de terrain brestois Pierre Lees-Melou (32 ans) une cible prioritaire. Pour l'instant, le mercato de l'OL se résume à un dégraissage laborieux mais nécessaire, dans le but de baisser de manière assez drastique la masse salariale. Dans ce contexte, Jordan Veretout pourrait bientôt s'envoler pour le Golfe (Al-Arabi, au Qatar, avec qui il a un accord), même si aucune offre n'est encore arrivée sur le bureau des dirigeants lyonnais, tandis que Nemanja Matic et ses émoluments XXL ne seront pas retenus en cas de proposition satisfaisante. La cellule de recrutement s'est donc mise en quête d'un renfort au milieu de terrain, un profil technique, expérimenté et connaissant la L1, et c'est ainsi que le choix s'est porté sur Pierre Lees-Melou. Le joueur de Brest est encore sous contrat deux ans en Bretagne, mais il aimerait continuer à jouer la Coupe d'Europe, à 32 ans. Le projet de l'OL est donc intéressant pour lui. Reste à savoir si les deux clubs tomberont d'accord pour un transfert.

La victoire ou l'oubli  : pour son dernier test-match contre les All-Blacks, le XV de France a l'occasion de sauver sa tournée
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time4 hours ago

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La victoire ou l'oubli : pour son dernier test-match contre les All-Blacks, le XV de France a l'occasion de sauver sa tournée

La série perdue après ses deux défaites contre la Nouvelle-Zélande, il reste une occasion au quinze de France de marquer l'histoire et les All Blacks, samedi matin lors du dernier test-match (9h05). Perdu pour perdu, autant leur coller un gros bazar, n'est-ce pas ? OK, mettre le boxon dans une ville aussi bien rangée qu'Hamilton, c'est un concept. Des parallèles et des perpendiculaires à l'américaine, à perte de vue. Dans la région, l'autochtone vit de l'industrie laitière ou bûche sa reconversion dans l'agritech. La municipalité, elle, tente de redynamiser un centre-ville qui consiste en une artère principale, tracée en parallèle du fleuve Waikato, et un casino. Du blanc, du gris, un gros cours d'eau et un peu de débauche sous abri pour oublier qu'ici, le ciel est souvent bas. Voilà pour la couleur au pays des « tout noir ». À la veille de son dernier test face à la Nouvelle-Zélande (samedi, 9h05), cette tournée historique n'aura finalement qu'un moyen de ne pas laisser sur leur faim ceux qui auront préféré les aventures de l'Agence touriste à la Coupe du monde des clubs ou au Tour de France : gagner. Parce qu'on ne trouvera jamais meilleur moyen pour justifier à la compta l'acheminement de 70 personnes aux antipodes, psy incluse. Ou rappeler à ceux qui n'ont pas voulu venir parce qu'ils avaient rosé-piscine, qu'une carrière passe très vite et que des opportunités comme celle-ci ne se présentent souvent qu'une fois dans une vie. Ce dernier match manquera de Barrett, donc de chic C'est aussi le drame de l'histoire récente, de ces raclées reçues au bout du monde avec les « A » ou les « B ». Elles ont tatoué l'imaginaire global. Pourquoi aller écorner son crédit sportif dans un voyage où il n'y a rien à gagner, et en plus de ça après onze mois d'une saison déjà interminable ? Parce qu'il n'a fallu qu'un plaquage et une percu à Sébastien Chabal, au milieu d'une série à deux tests où il avait encaissé 42 et 61 points en juin 2007, pour devenir une légende et en vivre encore aujourd'hui. Alors, oui, ce dernier exercice manquera de Barrett, donc de chic. Il n'y aura qu'un seul représentant sur trois de la fratrie la plus célèbre de Nouvelle-Zélande pour tenir le cap All Black et la mèche folle de Damian McKenzie. Et encore, sans le forfait de Rieko Ioane, Jordie serait resté en chambre froide avec ses frères. Une rareté qui n'est arrivée qu'une seule fois sur les cinq dernières années. À 34 ans et deux sorties contre les « Bleus bis », Beauden a d'ailleurs réglé le problème de sa propre succession jusqu'à la prochaine Coupe du monde. Ce sera lui au poste de dix. McKenzie, de l'école classique des ouvreurs qui donnent envie d'échanger son maillot à la fin du match mais pas son éternelle place sur le banc, est à ranger à côté de son aïeul Carlos Spencer ou de l'Australien Quade Cooper. Il est un inclassable génie, capable aussi de jouer à l'arrière, mais à la régularité fragile. Son entrée lors du premier test contre les Bleus (31-27, le 5 juillet), après que Sevu Reece se soit assommé quasiment sur le coup d'envoi, avait fait mal aux Français autant que son déchet avait coûté aux siens. Mais on s'attarde sur le cas d'un joueur alors que le diplomate Scott Robertson a choisi de la jouer comme Galthié, en changeant dix bonshommes dans son quinze de départ. L'invariable restant le nombre de mulets sur la pelouse. Bonne ou mauvaise nouvelle pour les Tricolores ? Selon leur sélectionneur : ils se ressemblent tous ! C'est-à-dire ? Eh bien que tout le rugby néo-zélandais est entièrement tourné vers le confort de sa sélection et que cette revue d'effectif opérée par son adversaire se fait à l'intérieur de leur propre cercle de prémiums, par opposition à celui que l'encadrement tricolore a pu convoyer avec lui. Laisser le souvenir unique d'avoir été battu par la réserve de la réserve de la République française Jusqu'ici, rien de neuf, sinon que le climat local a tendu un peu en interne au fil que le séjour s'allongeait. On s'est agacé des conditions d'accueil ici et là, de l'arbitrage à chaque fois, et cette semaine du fait que les Néo-Zélandais parlent davantage de la double visite des Springboks en septembre que de ce dernier test contre eux. Une petite piqûre à la base de l'ego qui viendra rebooster ceux que l'inertie du retour au pays et des vacances en approche commençaient à démobiliser. C'est aussi vieux et humain que l'invention des congés payés, à ceci près que partir en vacances après avoir pris une fessée gâchera forcément les premiers apéros. De l'importance de repartir en laissant le souvenir unique d'avoir été battu par la réserve de la réserve de la République française. En trois mots : le gros bazar, évoqué plus tôt. Celui qui vous fait remettre tout sur la table. Il ne sera envisageable qu'en réussissant son entame, en abandonnant sa naïveté défensive au vestiaire - contrairement au week-end dernier lors du deuxième test largement perdu (43-17) - tout en soignant sa timidité sur les bons ballons. Ils sont rares, mais finissent toujours par arriver. « Arrêtez de réciter, jouez ! » entendait-on d'ailleurs Fabien Galthié éructer à l'entraînement cette semaine. Un mantra spontané, un vrai. Mais comme pour tous les mantras, il faut en être convaincu. En dépit des forfaits bleus (Woki, Vergnes-Taillefer, Barassi), les rentrées de Mickaël Guillard et Alexandre Fischer vont densifier le pack de ce qui lui a manqué à Wellington - et c'est une bonne nouvelle - alors que la ligne de trois-quarts garde son profil séduisant, pourvu qu'elle n'ait pas à se contenter de défendre. Autant d'injonctions qui, si elles étaient tenues, donneraient une autre allure à cet été international. Ils étaient venus découvrir des joueurs, ils rentreraient avec une équipe presque entière et des souvenirs. Ce sera ça ou l'oubli. À lire aussi Pelous : «Une raclée peut être fondatrice» Halagahu, le bizuth que «la pétanque rend fou» La tournée de 2009, un sommet de brutalité «Corry a eu envie de me mettre son poing dans la gueule»

La tournée des Lions en Afrique du Sud en 2009, un sommet de brutalité
La tournée des Lions en Afrique du Sud en 2009, un sommet de brutalité

L'Équipe

time6 hours ago

  • L'Équipe

La tournée des Lions en Afrique du Sud en 2009, un sommet de brutalité

En 2009, la tournée des Lions en Afrique du Sud a débouché sur des matches d'un engagement physique total, qui a frôlé la violence pure lors du deuxième test. Au point d'en étonner, voire écoeurer, les acteurs-mêmes. Ah ça, elle a été moderne et dans l'air du temps, la présentation du squad de Lions britanniques et Irlandais sélectionnés pour voyager en Afrique du Sud, à l'été 2021. Conférences vidéos et hologrammes de superproduction hollywoodienne, pour distraire des contraintes Covid. Mais quand il a dû égrener l'identité des heureux élus, Warren Gatland en est revenu à une vérité éternelle : pour affronter les Springboks chez eux, et surtout quand on revêt la tunique rouge des Lions aux quatre écussons, il faut embarquer un groupe solide, prêt à répondre à tous les défis, surtout physiques. Le Néo-Zélandais aurait pu se replonger en 1962, quand le cubique Mannetjies Roux, trois quarts centre trapu d'1,70 m à la défense féroce, avait désossé Richard Sharp, dans un match de semaine, avec le Northern Transvall. Un plaquage qui avait fracassé la mâchoire de l'ouvreur des Lions dans un Loftus ravi. Le manager aurait aussi pu remettre au goût du jour le fameux appel de 1974, quand les Lions, prévoyants, avaient décidé d'hurler « 99 » comme cri de ralliement dès qu'une bagarre ou une brutalité les menaçait, alerte qui parvenait même à rameuter les trois-quarts, comme un JPR Williams qu'on peut voir galoper vers les attroupements à en faire frisotter ses rouflaquettes à force de moulinets virils. Violent dès la première action Mais non, Gatland a tout simplement fait référence à sa propre expérience, celle de 2009. Tout frais sélectionneur du pays de Galles, qu'il avait mené au Grand Chelem en 2008, il vivait sa première tournée des Lions, en tant qu'adjoint de Ian McGeechan, en charge des avants. En juin 2021, il a mentionné cette initiation, et avoué qu'elle l'avait influencé pour ses choix de cette tournée, l'incitant à composer un pack plus solide qu'à l'époque. C'est que, douze ans après, le pelage des Lions en était encore rougi de douleurs. Le premier test, disputé à Durban, l'avait déjà froissé à rebrousse-poil. La première action ? Un avertissement clair, un coup d'envoi inversé directement sur le capitaine, Brian O'Driscoll, secoué par un petit coup de hanche désinvolte alors qu'il était encore en l'air après avoir dégagé au pied le ballon le plus vite possible. Toujours moins scandaleux et définitif que la double agression subie par le même BOD quatre ans plus tôt en Nouvelle-Zélande, quand les Blacks s'y étaient pris à deux, Keven Mealamu et Tana Umaga, pour soulever l'Irlandais, le planter directement tête dans le sol et le mettre hors-jeu définitivement, épaule en vrac. Mais un clair message de bienvenue, transformé dans le jeu par une nette domination du pack des champions du monde 2007. La mêlée des Lions avait ainsi souffert, enfoncée notamment par un Tendai Mtawarira qui avait réveillé la Beast qui sommeillait en lui. Quant à l'un de leurs mauls, il fut acculé sur près de 30 mètres, une reculade en règle qui offrit un essai aux Boks. « Brutalized », avait alors lâché, incrédule, le commentateur de Sky Sports, avant d'esquisser l'épitaphe des Lions ce jour-là : « Les Springboks rossent les Lions, maintenant à genoux ». les Boks voulaient achever la bête blessée Mais tout ceci n'était qu'une aimable accolade, comparé au deuxième test, organisé au Loftus, cathédrale du rugby sud-af'. Victorieux la semaine précédente, les Boks voulaient achever la bête blessée. Les Lions, eux, n'aspiraient qu'à sauver leur crinière. « Je me souviens du discours des entraîneurs avant le match, confie Joe Worsley, l'actuel consultant de Brive (Pro D2), dans le groupe des Lions à l'époque. Ils avaient regretté leur choix pour le premier match, où ils avaient tenté quelque chose qui n'avait pas marché, et avaient donc décidé de changer leur composition d'équipe, avec un cinq de devant plus puissant pour gagner les collisions. » L'épais Simon Shaw y avait ainsi gagné sa place en deuxième-ligne, à la place d'Alun-Wyn Jones. Les Lions étaient parés au combat. « Je me disais "mais qu'est-ce qu'ils sont en train de faire, là ? J'ai dû mal voir... Ils vont couper des têtes ou quoi !" » Christophe Berdos, qui était l'arbitre de champ Et il valait mieux. « Il y a eu des choses que même moi je ne voyais jamais en France, s'en étonne encore, plus d'une décennie plus tard, Christophe Berdos, qui était l'arbitre de champ cette après-midi-là. Je me disais "mais qu'est-ce qu'ils sont en train de faire, là ? J'ai dû mal voir... Ils vont couper des têtes ou quoi !" » Le sifflet français ne pouvait effectivement pas tout discerner dans ces deux heures de furie et certainement pas le premier d'une longue série de gestes rares : une fourchette. Et une fourchette au bout de 20 secondes de jeu, s'il vous plaît, plantée par Schalk Burger, qui venait d'avoir l'honneur d'entrer seul sur la pelouse pour célébrer sa cinquantième cap. Après l'écroulement du premier maul, le flanker blondinet a enfoncé ses phalanges dans les orbites innocentes de Luke Fitzgerald. Berdos était de l'autre côté de l'édifice, il n'avait rien pu distinguer de cette agression, signalée par son juge de touche. Le recours à la vidéo n'était alors pas autorisé hors des zones d'en-but et sans ralentis ou angles de caméras, Berdos s'était contenté d'un carton jaune. « Je ne perçois pas le geste, se remémore-t-il. Le collègue juge de touche m'interpelle et dans sa narration je ne perçois pas la gravité du geste. Ces mots, c'est ce qui permettait la graduation de la sanction. J'ai jugé plus bas que ce qui était mérité. » En arrivant en Afrique du Sud, Berdos avait lui aussi été happé par la dimension d'une tournée des Lions. « En intensité, dans ma carrière, je n'ai pas connu plus haut que ce match, estime-t-il aujourd'hui. Que ça soit l'avant, le pendant ou l'après : même deux semaines avant, on sent que c'est tout un contexte, incomparable, une consécration pour les joueurs, une effervescence pour les spectateurs. Et pour un arbitre aussi. » Un festival de coups bas Berdos avait donc décidé d'en adapter son arbitrage. « C'est sûr qu'avec une fourchette dès le début, la barre était placée haut... Et ensuite, c'était 80 minutes d'un combat acharné qui a toujours frôlé la limite de l'engagement physique. Mais c'est la complexité de ce genre de matches pour un arbitre, il faut être très exigeant sur les comportements tout en évaluant la volonté de combattre des deux équipes. Si on met un carton trop tôt dans ce genre de matches, il faudra ensuite tenir cette ligne pendant 80 minutes ! Je ne voulais pas qu'on dise "il a dégainé, et il n'a fait que ça". Alors, j'ai serré les fesses tout le match ! » C'est qu'il n'aura sans doute pas eu la moindre seconde pour relâcher cette tension postérieure. On a revu de tout dans le film de ce match, le bras qu'on laisse traîner quand on monte au contre d'un botteur (JP Pietersen sur Kearney), le coup qu'on rajoute au marqueur d'un essai qui est encore en train d'aplatir (Heaslip sur Habana), la petite gifle l'air de rien (Burger, encore, sur Phillips), l'exploration des parties intimes de l'adversaire, par un Andrew Sheridan aussi solide qu'agacé ce jour-là. Un récital total ! Du sang, une épaule déboîtée, une commotion Dont quelques notes restées célèbres méritent qu'on s'y attarde. En début de deuxième période, les Lions ont perdu leurs deux piliers sur la même action. Gethin Jenkins s'y est donné une fracture au visage dans un choc de têtes avec Bryan Habana, qu'il tentait de plaquer, et a quitté l'arène l'arcade en sang, hagard. Pendant qu'on l'évacuait de la pelouse, une autre partie du staff médical était penchée sur Adam Jones. Le droitier chevelu souffrait de l'épaule, que venait de lui démettre Bakkies Botha sur un déblayage appuyé. Le geste vaudra d'ailleurs deux semaines de suspension au deuxième-ligne, longtemps marqué par une décision qu'il ne comprenait pas. Ses coéquipiers, la semaine suivante, en arboreront autour du bras un élastoplast bricolé et gribouillé d'un « Justice 4 » (son numéro) peut-être un peu disproportionné. Cinq minutes après cette double sortie, l'autre fait de jeu impressionnant : Brian O'Driscoll qui se précipite sur Danie Rossouw pour le plaquer mais provoquer surtout un immense choc de têtes entre eux deux. Il y a quelque chose d'effrayant et pathétique à revoir, plus de quinze ans après, le futur Toulonnais essayer de se relever, tituber vers l'arrière, incapable de se tenir en équilibre, avec un Victor Matfield qui le ramène à la raison et l'empêche de retenter la station debout. Il y a quelque chose de tout aussi inquiétant, a posteriori, à voir BOD rester sur la pelouse, malgré tous les symptômes d'une commotion. Ça, même les Boks l'avaient perçu, puisqu'en 2021, Bryan Habana a révélé que sur l'action suivante, ils avaient décidé de viser sa zone, « parce qu'il avait l'air pas clair ». Résultat, essai pour les locaux. O'Gara, la faute bête Ces coups ont ainsi fini par acculer les Lions, comme sur la dernière action du match, alors que le score était de parité. Remplaçant, Ronan O'Gara venait de réceptionner un coup de pied dans son camp. Sur le bord de la pelouse, Shaun Edwards lui hurlait de dégager en touche pour finir sur un nul qui aurait laissé les Lions dans la série. Mais ROG n'avait sans doute plus toute sa tête. Cinq minutes plus tôt, il s'était littéralement fait marcher dessus par Pierre Spies, un numéro 8 impressionnant ce jour-là, qui avait donc renversé l'ouvreur d'une charge sauvage. Pour stopper une hémorragie, l'actuel entraîneur du Stade Rochelais en avait hérité d'un bandeau sur le front. Et sans doute d'une lucidité amoindrie. Car, au lieu de mettre fin aux débats, il tenta alors une chandelle. Au point de chute du ballon, en retard, il ne sauta pas. Et ne put que bousculer le Springbok déjà en l'air pour la conquête de l'ovale. « Quand je siffle cette pénalité, se rappelle Berdos, elle m'agace. Le goût du sifflet dans la bouche n'était pas bon. Sur la gestion de fins de matches comme ça, on essaie de ne pas faire basculer un résultat sur ce genre de choses. On sent qu'O'Gara n'a pas toute sa lucidité. Alors quand je siffle, je me dis, "quel dommage". Mais je n'ai pas le choix. » Sanctionné, ROG, le visage en sang, a l'air de se maudire lui-même. Et Morné Steyn, impitoyable, passe le but de la gagne de 53 m. Les Lions sont K.-O., la série est déjà perdue, avant même le troisième test. Mais ce n'est pas ce qui fait le plus souffrir leur corps médical. Dans le documentaire tiré de cette tournée des Lions, « Living with Pride », on entend James Robson, le docteur, commenter, au lendemain de la rencontre : « ce second test a été l'un des plus brutaux dans lequel aucun de nous n'ait jamais été impliqué. Gethin Jenkins va devoir être opéré, Adam Jones a une épaule déboîtée, O'Driscoll a subi une commotion et O'Gara a le pire oeil au beurre noir que j'aie vu hors d'un ring de boxe ! » On sent de l'amertume dans ces diagnostics. Une pointe de frayeur rétrospective, aussi. Qui selon un article du site The XV, titré La bataille de Pretoria, a incité l'un des docs, Gary O'Driscoll, à ne plus revenir dans l'encadrement des Lions pour la tournée suivante. Son collègue Robson précisera, dans le même article : « Ça me donne des angoisses sur le nombre de matches que doivent disputer les joueurs maintenant. J'espère qu'à un moment, la santé des joueurs sera mieux prise en compte par les encadrements. Pour leur bien, j'espère que plus de mesures seront prises. On arrive à un point où les joueurs sont trop costauds, on doit provoquer des changements dans leur physionomie pour que le jeu soit plus basé sur la vitesse et l'adresse. » Un débat qui a irrigué le rugby à partir du milieu des années 2010, avec une lente éducation de tous les acteurs aux risques des commotions cérébrales, à leur prise en charge, etc. La mutation est encore en cours. Mais tous les protagonistes de cette rencontre en particulier penseront comme Berdos, sans jugement : « on n'aurait plus le même match aujourd'hui ».

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