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Au moins 25 morts dans des frappes russes au lendemain de l'ultimatum de Trump

Au moins 25 morts dans des frappes russes au lendemain de l'ultimatum de Trump

La Presse29-07-2025
Des personnes marchent dans l'enceinte d'un hôpital touché par un missile russe, dans le cadre de l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, dans la ville de Kamyanske.
Au moins 25 morts dans des frappes russes au lendemain de l'ultimatum de Trump
(Kyiv) Au moins 25 civils, dont une femme enceinte et une quinzaine de détenus d'une colonie pénitentiaire, ont été tués en Ukraine dans des frappes russes dans la nuit, ont indiqué mardi les autorités ukrainiennes, au lendemain d'un nouvel ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine.
Stanislav DOSHCHITSYN
Agence France-Presse
Une cinquantaine de personnes ont aussi été blessées dans ces frappes, ont précisé les autorités. Des bombardements qui interviennent juste après que le dirigeant américain a donné à son homologue russe « 10 à 12 jours », au lieu de 50, pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine, sous peine de sévères sanctions.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé sur les réseaux sociaux le bombardement de l'établissement pénitentiaire de la région de Zaporijjia (Sud), estimant qu'« il s'agissait d'une frappe délibérée, intentionnelle » et que « les Russes ne pouvaient ignorer qu'ils visaient des civils dans cet établissement ».
PHOTO MINISTÈRE DE LA JUSTICE DE L'UKRAINE, FOURNIE PAR L'AGENCE FRANCE-PRESSE
Une frappe russe sur la colonie pénitentiaire de Bilenkivska a tué au moins 17 personnes.
Le Kremlin a démenti, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, viser « des cibles civiles », affirmant que l'armée russe ne menait des frappes que « sur des infrastructures militaires ou liées à l'armée ».
Des images publiées par le ministère de la Justice ukrainien montrent des débris et des briques éparpillés au sol autour d'un bâtiment de la colonie pénitentiaire de Bilenkivska, dont les vitres ont été soufflées. Il n'y a pas de risque que des détenus s'évadent, l'enceinte de l'établissement n'étant pas endommagée, a précisé le ministère.
Le chef de l'administration régionale, Ivan Fedorov, a indiqué que la Russie avait mené huit frappes aériennes sur la région de Zaporijjia, dont une a touché la prison, où 16 personnes ont été tuées et 43 blessées.
« Crimes de guerre »
Cette frappe a lieu trois ans jour pour jour après une attaque aérienne contre la prison d'Olenivka dans une partie de la région ukrainienne de Donetsk (Est) sous occupation russe, qui avait tué de nombreux prisonniers ukrainiens. Kyiv et Moscou s'étaient rejeté la responsabilité de cette frappe.
« Le régime de Poutine, qui profère également des menaces contre les États-Unis par l'intermédiaire de certains de ses porte-parole, doit faire face à des mesures économiques et militaires qui le privent de la capacité de faire la guerre », a plaidé le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak sur X.
PHOTO SERVICES PÉNITENTIAIRES DE L'UKRAINE, FOURNIE PAR REUTERS
La colonie pénitentiaire de Bilenkivska
Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que 274 personnes, toutes Ukrainiennes, étaient détenues dans la prison visée dans la nuit, dans laquelle travaillaient 30 employés au moment de la frappe, et qu'aucun prisonnier de guerre russe ne s'y trouvait.
Le médiateur ukrainien chargé des droits de la personne, Dmytro Loubinets, a dénoncé mardi sur X une « violation flagrante du droit humanitaire international » et une « nouvelle preuve des crimes de guerre commis par la Russie ».
« Les personnes détenues dans des lieux de détention ne perdent pas leur droit à la vie et à la protection », a-t-il dit.
Le Kremlin « prend note »
L'armée de l'air ukrainienne a indiqué avoir fait face au total à deux missiles et 37 drones ou leurres au cours de la nuit de lundi à mardi, dont 32 ont été abattus. Un nombre plus faible que d'habitude alors que la Russie intensifie ses frappes ces derniers mois, étant capable de lancer plus de 500 engins par nuit.
PHOTO SERVICES D'URGENCE UKRAINIENS, FOURNIE PAR L'ASSOCIATED PRESS
Des secouristes prodiguent les premiers soins à un civil blessé, après qu'un missile russe a frappé un hôpital, faisant deux morts à Kamyanske.
D'autres attaques russes ont fait six morts dans la région de Kharkiv (Nord-Est) et trois tués, dont une femme enceinte, dans celle de Dnipropetrovsk (Centre), où un hôpital a été endommagé, selon les autorités locales.
PHOTO MYKOLA SYNELNYKOV, REUTERS
Un tir de missile sur la ville de Kamyanske a tué deux personnes, en a blessé cinq et a endommagé un hôpital.
En Russie, une personne a été tuée dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Rostov (Sud) par une attaque de drones ukrainiens, a annoncé le gouverneur régional Iouri Slioussar.
Malgré ces nouvelles frappes meurtrières en Ukraine, le Kremlin a assuré mardi maintenir son « engagement en faveur d'un processus de paix », indiquant également avoir « pris note » de l'ultimatum de Donald Trump.
M. Peskov a pour autant affirmé que la Russie entendait continuer à « préserver [ses] intérêts », alors que Moscou réclame que Kyiv lui cède quatre régions, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'OTAN.
Les dernières négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul la semaine dernière avaient duré moins d'une heure, ne débouchant, comme les fois précédentes, que sur un accord d'échange de prisonniers et de corps de soldats tués.
Le Kremlin a également regretté un « ralentissement » de la normalisation des relations entre Washington et Moscou, tout en se disant « intéressé » par une meilleure « dynamique » dans ce processus.
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La rencontre s'est achevée dans l'après-midi à l'issue de « près de trois heures » de discussions, a écrit l'agence de presse officielle russe Tass, sans donner plus de détails. « Une conversation très utile et constructive a eu lieu » au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait « envoyé certains signaux » sur le dossier ukrainien. Donald Trump a assuré sur son réseau Truth Social que la rencontre avait été « très productive » et que de « grands progrès » avaient été faits. PHOTO TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armement. Vladimir Poutine et l'envoyé américain, accueilli à son arrivée dans la matinée à Moscou par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev, s'étaient chaleureusement serré la main, l'air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe. M. Witkoff, qui est l'homme de confiance de Donald Trump pour les « missions de paix », a déjà rencontré M. Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n'a amené ce dernier à changer de cap. Volodymyr Zelensky a dit s'être entretenu avec M. Trump mercredi. « J'ai eu une conversation avec le président Trump. Cette conversation a eu lieu après la visite à Moscou du représentant du président Trump, Steve Witkoff », a déclaré M. Zelensky sur Telegram, précisant que « des dirigeants européens ont assisté » à cet échange, sans préciser lesquels. 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