
Stains : l'homme blessé par six balles se trouvait dans « un pavillon transformé en boîte de nuit »
Hospitalisée dans un état grave
, la victime est désormais « hors de danger », assure une source proche du dossier. Le parquet de Bobigny indique pour sa part que « les personnes entendues ont été mises hors de cause ».
Le mode opératoire employé — des tirs au niveau des jambes — pouvait laisser penser à un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. La « jambisation » est habituellement employée dans ce milieu pour faire peur à une équipe adverse. Dans le cas présent, le scénario est bien différent. L'hypothèse d'une nuit festive qui dégénère apparaît plus plausible.
Azzédine Taïbi (DVG), le maire de Stains, connaît bien cette adresse, théâtre de nuisances incessantes selon lui. « Nous avons parfaitement identifié ce pavillon, qui a été transformé par son propriétaire en débit de boissons et boîte de nuit », affirme-t-il.
Sur Internet, cette maison sans charme entourée de grilles est de fait répertoriée comme un restaurant haïtien ouvert à partir de 18h30. Deux avis vantent même les qualités gustatives de cette table. Mais aucune enseigne ne le signale comme tel. On trouve aussi la trace d'une « Caribbean Party », avec entrée gratuite, il y a deux ans, lors de laquelle une « summer vibe » vantait de faire danser les convives jusqu'à l'aube.
Ce qui a valu au propriétaire le déplacement des forces de l'ordre et celle du maire en personne. Jusqu'à présent, les diligences effectuées par la municipalité et la police sont « sans effet ». Les personnes qui fréquentent ce lieu de fête informel et illégal viennent de « l'extérieur de Stains », affirme le maire.
C'est le cas de la victime blessée par balle dans la nuit de mardi à mercredi. « Le contexte des faits n'est toujours pas connu », précise encore le parquet de Bobigny. Il appartient au service départemental de la police judiciaire de faire la lumière sur cette tentative d'homicide.
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