
Pourquoi ce port normand accueille les bateaux de croisière à bras ouvert
À Cherbourg-en-Cotentin, les jours d'escales des gros paquebots de croisière, le centre-ville change d'allure. Les terrasses des cafés de la vieille cité portuaire se mettent subitement à l'anglais, voire à l'allemand (c'est selon les compagnies), tandis que des groupes de touristes, le plus souvent en shorts ou robes d'été, s'enfoncent dans les rues. Plusieurs carrioles tirées par des chevaux de trait et spécialement attelées pour les croisiéristes assurent encore la visite de carte postale.
Alors que des villes comme Cannes ou Nice, cherchent à limiter le nombre d'escales dans leurs rades respectives, afin de tenter de réguler les effets liés au surtourisme et à la pollution émise à quais par les fumées des géants des mers, Cherbourg joue la carte « Cruise Friendly ». Avec désormais 55 à 65 escales par an, pour 180 000 passagers dont 50 000 membres d'équipages, le port normand tente en effet de renouer depuis une petite dizaine d'années avec son passé de « porte transatlantique », qui fit sa renommée au siècle dernière. Et joue les bons élèves.
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Électrification des quais
Un plan, financé par l'Europe et Ports de Normandie, qui dépend de la Région, prévoit ainsi une électrification des quais d'ici à la fin 2026 afin de réduire l'impact des fumées. « Soit bien avant la date butoir de 2030 fixée par l'Union européenne », se félicite Nathalie Porte, vice-présidente en charge du Tourisme à la Région.
L'Agglomération du Cotentin développe par ailleurs « une politique de fidélisation des bateaux en démarchant directement, depuis quelques années, les compagnies maritimes lors des trois grands salons internationaux de Miami, Stockholm et Malaga », confie Claire Legrand, responsable de l'Office du tourisme.
L'occasion de mettre en avant les atouts du port en eaux profondes de Cherbourg, accessibles 7 jours sur 7, quelles que soient les conditions météorologiques, et le charme de sa gare maritime Art-Déco, située à seulement 10 minutes à pied du centre-ville.
Panier moyen
De leur côté, plusieurs dizaines de commerçants ont signé la charte « Cruise Friendly » en s'engageant notamment à mieux adapter leurs horaires sur ceux des escales. Selon une étude pour l'Office du tourisme, le panier moyen d'un croisiériste se situerait à 94€, sachant que 20% seulement d'entre eux optent pour des visites guidées vers les plages du Débarquement, le Mont Saint-Michel, le Val-de-Saire ou encore la Hague.
L'ensemble du département de la Manche profite donc de ces escales, mais moins directement que la ville. Certains commerçants cherbourgeois, comme les vendeurs de souvenirs y réalisent même leurs meilleures recettes. « On a tendance à les oublier, mais les membres d'équipage consomment aussi énormément. Notamment dans les épiceries… », note encore Claire Legrand.
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Pourquoi ce port normand accueille les bateaux de croisière à bras ouvert
Alors que Cannes ou Nice, cherchent à limiter dans leurs eaux le nombre d'escales des paquebots de croisières dans leurs eaux, Cherbourg cherche, au contraire, à attirer de nouvelles compagnies dans le Cotentin. À Cherbourg-en-Cotentin, les jours d'escales des gros paquebots de croisière, le centre-ville change d'allure. Les terrasses des cafés de la vieille cité portuaire se mettent subitement à l'anglais, voire à l'allemand (c'est selon les compagnies), tandis que des groupes de touristes, le plus souvent en shorts ou robes d'été, s'enfoncent dans les rues. Plusieurs carrioles tirées par des chevaux de trait et spécialement attelées pour les croisiéristes assurent encore la visite de carte postale. Alors que des villes comme Cannes ou Nice, cherchent à limiter le nombre d'escales dans leurs rades respectives, afin de tenter de réguler les effets liés au surtourisme et à la pollution émise à quais par les fumées des géants des mers, Cherbourg joue la carte « Cruise Friendly ». Avec désormais 55 à 65 escales par an, pour 180 000 passagers dont 50 000 membres d'équipages, le port normand tente en effet de renouer depuis une petite dizaine d'années avec son passé de « porte transatlantique », qui fit sa renommée au siècle dernière. Et joue les bons élèves. Publicité Électrification des quais Un plan, financé par l'Europe et Ports de Normandie, qui dépend de la Région, prévoit ainsi une électrification des quais d'ici à la fin 2026 afin de réduire l'impact des fumées. « Soit bien avant la date butoir de 2030 fixée par l'Union européenne », se félicite Nathalie Porte, vice-présidente en charge du Tourisme à la Région. L'Agglomération du Cotentin développe par ailleurs « une politique de fidélisation des bateaux en démarchant directement, depuis quelques années, les compagnies maritimes lors des trois grands salons internationaux de Miami, Stockholm et Malaga », confie Claire Legrand, responsable de l'Office du tourisme. L'occasion de mettre en avant les atouts du port en eaux profondes de Cherbourg, accessibles 7 jours sur 7, quelles que soient les conditions météorologiques, et le charme de sa gare maritime Art-Déco, située à seulement 10 minutes à pied du centre-ville. Panier moyen De leur côté, plusieurs dizaines de commerçants ont signé la charte « Cruise Friendly » en s'engageant notamment à mieux adapter leurs horaires sur ceux des escales. Selon une étude pour l'Office du tourisme, le panier moyen d'un croisiériste se situerait à 94€, sachant que 20% seulement d'entre eux optent pour des visites guidées vers les plages du Débarquement, le Mont Saint-Michel, le Val-de-Saire ou encore la Hague. L'ensemble du département de la Manche profite donc de ces escales, mais moins directement que la ville. Certains commerçants cherbourgeois, comme les vendeurs de souvenirs y réalisent même leurs meilleures recettes. « On a tendance à les oublier, mais les membres d'équipage consomment aussi énormément. Notamment dans les épiceries… », note encore Claire Legrand.


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