
Enquête sur les cégeps Dawson et Vanier
L'écrivain a raconté l'histoire de son ancêtre à un paquet d'experts tribaux gambiens. Ces derniers ont déniché un « griot », c'est-à-dire un conteur africain détenteur des traditions orales, qui a pu lui confirmer toute l'histoire, exactement comme sa famille la lui avait toujours racontée. Cela a donné le roman Racines, prix Pulitzer 1977.
Des années plus tard, on s'est rendu compte que le griot n'en était pas vraiment un et n'avait fait que reformuler l'histoire qu'Alex Haley avait lui-même racontée aux experts gambiens.
On était devant un cas classique de diffusion circulaire, ou fausse confirmation. Tout ça pour dire qu'on tient un nouveau cas, québécois celui-là.
Ça concerne une conclusion-choc de l'enquête administrative ordonnée par le gouvernement caquiste afin d'évaluer si les collèges Dawson et Vanier avaient pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de leurs élèves, dans le contexte explosif du conflit au Proche-Orient.
Accrochez-vous, ça tourne en rond. Ça spinne aussi fort qu'un gouvernement qui chercherait désespérément à justifier ses actions.
Diffusé vendredi dernier, le communiqué de presse du cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, a braqué les projecteurs sur l'un des constats les plus troublants du rapport d'enquête. Extrait du communiqué :
« Les principes de la laïcité ne sont pas respectés dans les deux établissements. Toujours selon l'enquête, la présence de salles de prière alimente un climat de radicalisation, de repli communautaire et de méfiance réciproque à l'intérieur du cégep 1 ».
Ce n'est pas rien, ce constat. C'est percutant. Au point que, le jour même, La Presse Canadienne a choisi d'en faire l'amorce d'un article sur le sujet : « Un nouveau rapport du gouvernement du Québec indique que les salles de prière alimentent un climat de radicalisation et de méfiance dans les collèges de la province 2 ».
Bien qu'il s'agisse d'un constat majeur, nulle part, dans le rapport d'enquête de 71 pages, on ne retrouve un fait ou un témoignage pour l'étayer. « Certains établissements » disposent de locaux de prière, mentionne simplement le rapport, qui prévient :
« Mais loin de contribuer au mieux vivre-ensemble, cela ne fait qu'alimenter un climat de radicalisation, de repli communautaire et de méfiance réciproque à l'intérieur du cégep 3. »
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
Le collège Vanier est situé dans l'arrondissement de Saint-Laurent
Pour toute référence, le rapport cite un texte d'opinion publié dans La Presse en 2023 et signé par un groupe de militantes québécoises en faveur de la laïcité, parmi lesquelles Nadia El-Mabrouk et Fatima Aboubakr.
Ce texte d'opinion rappelle qu'en 2015, un local avait été mis à la disposition des élèves du collège de Maisonneuve pour la prière du vendredi. Il souligne que cette concession n'avait rien fait pour améliorer les choses, bien au contraire :
« Loin de contribuer au mieux vivre-ensemble, cela n'a fait qu'alimenter un climat de radicalisation, de repli communautaire et de méfiance réciproque à l'intérieur du cégep 4. »
Et voilà. Il était donc question d'une situation particulière survenue il y a dix ans au cégep de Maisonneuve, où un groupe d'élèves radicalisés étaient partis combattre en Syrie.
Le rapport reprend intégralement les mots du texte d'opinion en les expurgeant de ce contexte particulier. Dans son communiqué de presse, le cabinet de la ministre présente cela comme un constat de la situation actuelle aux cégeps Dawson et Vanier !
Pas trop étourdis ? Tant mieux, parce que ça n'a pas fini de tourner.
Mercredi, Le Devoir a publié un texte d'opinion qui déplore que l'établissement de salles de prière à Dawson et à Vanier ne se soit « pas fait sans heurts ». Pour appuyer cet argument, le texte cite évidemment le rapport :
« Les enquêteurs estiment que 'loin de contribuer au mieux-vivre ensemble, cela ne fait qu'alimenter un climat de radicalisation, de repli communautaire et de méfiance réciproque à l'intérieur du cégep' 5. »
Cette nouvelle tribune est notamment signée par… Nadia El-Mabrouk et Fatima Aboubakr.
Elles attribuent ainsi un constat aux enquêteurs, tout en citant un extrait de leur propre texte d'opinion, publié en 2023 et retranscrit mot pour mot dans le rapport !
Autrement dit, les deux auteures se citent elles-mêmes, apparemment sans s'en rendre compte. Diffusion circulaire. La boucle est bouclée.
« Ça fait au moins 25 ans qu'on a une salle de prière, et on n'a jamais, jamais eu de plaintes. On n'a jamais entendu parler d'étudiants qui se seraient radicalisés », affirme Diane Gauvin, directrice générale du collège Dawson.
Mme Gauvin est catégorique : « Les conclusions du rapport sont fausses. »
Bien sûr, le conflit au Proche-Orient a créé des tensions sur le campus. Mais ces tensions sont politiques, pas religieuses, dit-elle.
À Dawson, comme ailleurs, le mouvement propalestinien est porté par des élèves de tous horizons : musulmans, chrétiens, athées, alouette. « Ces gens-là ne se rencontrent pas dans la salle de prière… »
Le directeur général du cégep Vanier, Benoit Morin, n'a pas davantage constaté de radicalisation des élèves qui fréquentent la salle de prière, en place depuis des années. S'il avait reçu la moindre information à ce sujet, il aurait agi promptement, assure-t-il. « On prend très au sérieux la sécurité de nos étudiants. »
Les deux gestionnaires rappellent qu'en 2023, la ministre Pascale Déry a refusé d'interdire les salles de prière dans les cégeps et les universités. « À l'heure actuelle, rien ne nous laisse croire que la gestion des demandes d'accommodement pour motifs religieux est problématique dans les établissements », avait déclaré son cabinet.
Difficile pour le gouvernement, après cela, d'accuser les deux cégeps de ne pas respecter les principes de la laïcité.
Je ne suis pas en train de vous dire que je suis favorable aux salles de prière dans les cégeps. Tout ce que je dis, c'est qu'avant d'affirmer que leur présence alimente la radicalisation des élèves, ce qui n'est pas une mince affirmation, ça prend un minimum de données fiables pour le prouver.
Or, « dans l'état actuel de la recherche, aucune étude scientifique rigoureuse n'a pu fournir des données probantes qui démontrent le lien direct entre les accommodements religieux et la radicalisation ou le prosélytisme », souligne l'essayiste et psychologue Rachida Azdouz, spécialiste de ces questions.
Très nuancé, le rapport du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, rédigé en 2016 dans la foulée des évènements du collège de Maisonneuve, déplorait déjà que « peu de littérature » éclaire le phénomène, ce qui laissait les établissements scolaires québécois « tiraillés par des tensions et des débats complexes autour de l'attitude à adopter en matière d'accommodements 6 ».
On rapporte quelques incidents mais il est très difficile d'en saisir la portée et l'ampleur car les auteurs tendent à les minimiser ou à les exagérer selon leur propre orientation idéologique.
Rachida Azdouz, essayiste et psychologue
Le milieu de la recherche est traversé par la même ligne de fracture que le débat public, explique-t-elle. D'un côté, on avance que les accommodements ouvrent la porte à la radicalisation et à l'entrisme religieux ; de l'autre, on estime que c'est plutôt le refus d'accommoder qui crée un sentiment d'exclusion et qui incite au repli et à la radicalisation…
J'ai bien peur qu'on en débatte à l'infini, en restant sourd aux arguments des uns et des autres. Faut croire qu'on aime tourner en rond.
1. Lisez la réaction de la ministre Pascale Déry au rapport
2. Lisez l'article de la Presse Canadienne : « Les salles de prière créent des tensions dans les collèges, selon un rapport »
3. Consultez le rapport d'enquête sur le collège Dawson et le collège Vanier
4. Lisez le texte paru dans La Presse : « Lieux de 'ressourcement' ? Vraiment ? »
5. Lisez le texte paru dans Le Devoir : « Une réflexion sur la laïcité dans les cégeps s'impose »
6. Consultez le rapport du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence
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