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« Ça donne l'opportunité de briller à plus de gens »  : ce que l'arrivée des 50m de spécialité aux JO de Los Angeles va changer

« Ça donne l'opportunité de briller à plus de gens » : ce que l'arrivée des 50m de spécialité aux JO de Los Angeles va changer

L'Équipe4 days ago
L'arrivée des 50 m papillon, dos et brasse aux Jeux de 2028 ouvre l'appétit. Encore plus depuis la médaille d'or de Maxime Grousset. Certains sont enthousiastes, d'autres plus circonspects.
« Je ne suis pas un grand fan des 50 de ''spé'' mais là j'apprécie un peu plus, sourit Denis Auguin. Désormais, c'est vraiment génial. » Comme beaucoup, le nouveau DTN voit bien l'intérêt de l'arrivée des 50 m dos, 50 m brasse et 50 m papillon au programme des JO de Los Angeles. Surtout après la victoire de Maxime Grousset hier sur 50 m papillon.
Ça devient « intéressant », comme l'a glissé le Néo-Calédonien qui y voit « une chance de médaille en plus pour [lui] ». Quand on gagne, on aime. Évidemment. L'annonce du CIO début avril a pourtant fait causer. Certains ont sauté de joie et d'autres se sont montrés plus circonspects. Ce n'est pas la querelle des anciens et des modernes mais les avis peuvent diverger.
Comment Grousset a su rebondir après les Jeux
Quand on croise Camille Lacourt, triple champion du monde du 50 m dos, dans les travées de la piscine de Singapour, on ne peut s'empêcher de se dire « et si »... Lui le prend sans amertume et avec enthousiasme. « Ma première pensée : ils auraient pu le mettre plus tôt, répond-il en riant. Je trouve ça vraiment bien pour notre sport que cette discipline, aussi serrée, tendue, stricte dans la perfection, soit olympique. C'est spectaculaire, chaud et visuel. Ça va aussi amener de l'hyperspécialisation pour le 50 et le 100 m. Pour nager très vite sur 50 dos ou 50 brasse, il faut être assez bon sur 100 m et faire des longueurs. Les meilleurs vont essayer de faire plus de médailles, alors ils vont pouvoir aussi travailler plus le 50 que nous à l'époque. »
« Je trouve que ça donne l'opportunité de briller à plus de gens avec des profils différents »
Béryl Gastaldello
Pour les spécialistes comme Mélanie Henique, vice-championne du monde du 50 m papillon en 2022, ou les trentenaires comme la légende de la brasse Adam Peaty ou la meilleure sprinteuse de l'histoire, Sarah Sjöström, c'est évidemment une aubaine. Sur les réseaux sociaux, on a assisté à un concert de trompettes pour saluer l'annonce qu'ils n'attendaient plus. Depuis des années, le sujet revenait, repartait pour finir par devenir un serpent de mer. Maintenant c'est fait et ça offre de nouvelles perspectives, notamment pour l'allongement des carrières.
« Je trouve que ça donne l'opportunité de briller à plus de gens avec des profils différents, notamment ceux qui sont un peu plus âgés, s'est réjoui Béryl Gastaldello (30 ans). J'adore la diversité, plus il y en a, plus je suis contente. Ça va dans la révolution du sport de s'entraîner un peu moins, on n'a plus besoin de faire 12 kilomètres par jour. On se rapproche un peu plus de l'athlétisme. »
Pour Yohann Ndoye-Brouard, qualifié pour la finale du 100 m dos, ça devient un double objectif : « Ça fait un moment que j'ai envie de m'améliorer sur 50 pour avoir de la vitesse au 100 m. C'était déjà dans mes plans de progresser au 50, ça l'est encore plus. Peut-être que je peux me projeter sur une carrière un peu plus longue, maintenant qu'il y aura un 50 m dos. La densité va augmenter même si les spécialistes seront toujours les mêmes. Il faudra une Olympiade pour tester. »
Plus surprenant, Analia Pigrée, spécialiste du 50 m dos, ne se dit pas « enfin », elle a pris goût au 100 m : « Ça n'a pas du tout changé ma prépa. On s'entraîne quand même sur du 100. Je ne me sens pas de faire que du 50. Trop risqué et ce n'est pas vraiment fun. J'aime bien me jauger avec mes coéquipières à l'entraînement. Avant, je n'aimais pas trop le long, maintenant je commence à kiffer. »
Un danger de l'ultra spécialisation chez les plus jeunes
Les plus sceptiques évoquent des disciplines qui ne recèlent pas l'essence de la natation et d'autres évoquent le danger de l'ultra spécialisation chez les jeunes. « Je suis assez partagé, a commenté Antoine Viquerat, juste après son record de France sur... 50 m brasse. Oui c'est bien, mais malheureusement j'ai peur que certains jeunes veuillent directement se spécialiser dès le plus jeune âge sur 50 m et ce n'est pas forcément quelque chose de bon. À voir. »
Sur les changements de programme, la plupart ne se sont pas encore penchés sur le dossier mais le DTN sait déjà qu'il faudra réaménager les chronos des sélections. « Les temps de sélection pour les différentes sélections étaient beaucoup plus exigeants sur les 50 de spé que sur les autres épreuves, explique Denis Auguin. On va réaligner tout ça. Partout où il y a une médaille à prendre, on va essayer d'aller la chercher. » Une révolution pragmatique.
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Ces premières semaines ont permis de faire comprendre aux jeunes qu'on a intégré ce que je veux faire et on a bien joué contre de bonnes équipes (4-0 contre Hambourg et Majorque). On a retranscrit en match ce qu'on a travaillé. Je suis un peu surpris, je dois dire. Parce que ce n'étaient pas des matches faciles. L'équipe a bien progressé. Et les jeunes apprennent vite ?Oui, très vite. Et ils ont autre chose : leur grande volonté. C'est important de créer une atmosphère d'équipe où on travaille tous pour les autres. Deux ou trois vont rester avec nous à la fin de la préparation. Parmi eux, un restera à coup sûr, le milieu Khalis a du talent, il veut toujours jouer, avoir le ballon, il est courageux et défensivement il travaille beaucoup. Je suis totalement surpris. Je connaissais Khalis, mais l'observer en équipe de jeunes et dans ce contexte, c'est différent. Mais nous ne pouvons pas mettre trop de pression sur un joueur qui doit encore progresser pour être, à l'avenir, un élément important de l'OL. Être en poste pour diriger la préparation d'avant-saison, ça change beaucoup de choses ?Oui, totalement. Ça permet de travailler les détails, et la différence entre les équipes ce sont ces détails. Nos principes sont maintenant plus clairs que la saison passée pour les joueurs. L'équipe qui a débuté les deux derniers matches était surtout composée de joueurs qui ont travaillé avec moi la saison passée. Mais ils sont maintenant plus imprégnés de mes principes de jeu. Vous n'avez pas encore encaissé de but en quatre matches de préparation. C'est significatif ?Oui. Les deux premiers matches (Villefranche [1-0] et Molenbeek [0-0]), on pouvait s'y attendre. Mais les deux suivants, c'est très positif. 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C'est nouveau a commencé à travaillé sur cette saison avant la fin de la précédente, et Matthieu (Louis-Jean) et Benjamin (Charier, responsable du recrutement) ont très bien travaillé. C'était difficile de faire plus avec nos contraintes financières. Nous avons des cibles bien définies depuis longtemps. Et je m'attends à ce que beaucoup de ces cibles arrivent bientôt. « Dans tous les grands championnats, ce sont les équipes qui gagnent, pas les joueurs » Paulo Fonseca Le match de ce samedi contre le Bayern sera-t-il le match référence de votre préparation ?Ce sera un match différent parce que le Bayern joue différemment. C'est une équipe de duels, qui défend en individuelle, qui presse haut et ne laisse pas l'adversaire avoir une deuxième phase de construction. Ça nous permettra de voir si on est en capacité de répondre. Ce sera dur. Rayan Cherki va-t-il réussir à Manchester City selon vous ?Je crois qu'il a les moyens techniques pour cela. 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