Aux Mondiaux de Singapour, Maxime Grousset sera l'autre atout majeur des Bleus avec Léon Marchand
On peut toujours croire au miracle, mais la piscine d'eau bénite n'existe pas. Comme le rappelait souvent avec pragmatisme, Jacco Verhaeren, l'ancien directeur des équipes de France, « plus de 80 % des médaillés olympiques (ou mondiaux) sont dans le top 5 des meilleurs chronos de la saison. Si on n'est pas dans le top 16, ce n'est pas possible. Ce n'est arrivé qu'une fois en vingt-cinq ans avec Kyle Chalmers à Rio (or sur 100 m en 2016) ».
Il suffit de regarder les temps pour comprendre que parmi les 28 qualifiés français, seuls Léon Marchand, évidemment, Maxime Grousset, meilleure performance mondiale de l'année sur 100 m papillon, et dans une moindre mesure, Anastasiia Kirpichnikova, 5e chrono de la saison sur 1 500 m, voient le podium individuel comme un objectif réalisable.
Avec ses temps réalisés sans grande opposition aux Championnats de France en juin, Grousset arrive en pleine confiance. Débarrassé de ses problèmes de dos et d'épaule, il a effectué un stage probant à Jakarta (Indonésie) avec les Bleus et se présente comme un des grands favoris sur les 50 et 100 m papillon. À Montpellier, sans réel affûtage, le champion du monde 2023 du 100 m papillon a réalisé 50''11 sur la distance, la meilleure performance mondiale de la saison devant Noè Ponti (50''27), et 22''70 sur 50 m papillon, le deuxième chrono de l'année derrière le Canadien Ilya Kharun (22''68).
« En séries, je vais pouvoir regarder ce qui se passe avant de nager, ça peut aider pour gérer les demi-finales. Je pense que j'ai assez de marge sur les seize premiers »
Maxime Grousset
Si le Néo-Calédonien ne s'emballait pas, il s'est montré surpris et heureux de voir son travail de l'hiver payer. Comme un joli présage pour la suite. « J'ai forcément de grosses ambitions pour Singapour, glissait-il. Les pays asiatiques me sourient, on va espérer que la petite fée sera avec moi. » Il y voyait aussi une bonne nouvelle pour la gestion de la compétition : « En séries, je vais pouvoir regarder ce qui se passe avant de nager, ça peut aider pour gérer les demi-finales. Je pense que j'ai assez de marge sur les seize premiers. Être le premier, ce n'est pas si mal. Maintenant, il va falloir que j'améliore certaines choses, même si j'ai fait quasiment une course parfaite. L'objectif sera 49'' la prochaine fois. »
La semaine parfaite de Maxime Grousset aux Championnats de France
Est-ce que ça peut engendrer un surcroît de pression ? « Il vaut mieux être en tête de gondole qu'être 16e, c'est une lapalissade, répond son coach, Michel Chrétien. Entre le 1er et le 3e, il y a peu d'écart, ça ne veut rien dire, mais on est confiants. Il y a un peu plus de confiance en pap qu'en crawl, où il faudra vraiment nager parfaitement et avec un très haut niveau. » Le Néo-Calédonien adore la course reine, le 100 m, mais la densité exceptionnelle sur la distance ne le place pas parmi les cadors (8e temps de la saison en 47''50), et sur 50 m, il n'attend pas grand-chose. À Singapour, son entraîneur estime qu'il « devrait être capable d'avoir une meilleure maîtrise dans la course et faire ses meilleurs temps personnels. Après, on fera les comptes ».
« On en a parlé et il m'a dit que c'était passé, fini »
Michel Chrétien, son entraîneur, à propos de la déception des JO
La déception des JO, où il n'a pas décroché de médaille individuelle (bronze sur le relais 4x100 m quatre nages), semble évacuée et il se projette avec gourmandise sur les Mondiaux. « On en a parlé et il m'a dit que c'était passé, fini. Il reconnaît qu'il n'était pas dans les meilleures dispositions mentales pour performer. Il m'a dit : "Ça m'est arrivé une fois, ça ne m'arrivera pas deux", j'ai compris », reprend Chrétien.
Engagé sur quatre distances en individuel, Grousset veut tout et plus il nage, mieux il se sent. « Quand je suis en forme, j'ai l'impression que la compétition peut durer deux semaines et que ça ne me posera pas de problèmes », rappelle-t-il. Aux Mondiaux petit bassin à Melbourne en 2022, à Fukuoka en 2023 ou aux JO à Paris, il a toujours fini en trombe. Ça tombe bien, la finale du 100 m papillon est prévue samedi prochain, l'avant-dernier jour de compétition.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
21 minutes ago
- Le Parisien
PSG : fans aux aguets, tests médicaux et première recrue… C'était la rentrée des classes pour les Parisiens
Une poignée de supporters à chaque rond-point, d'autres au niveau des ralentisseurs et, évidemment, un peu plus de monde devant la grille grande ouverte - mais barrière baissée - de la porte numéro 4, celle réservée à l'entrée des artistes. Si la capitale semble, en ces premiers jours du mois d'août, s'être par endroits endormie, le centre d'entraînement du PSG a lui retrouvé une certaine forme d'agitation. Il faut dire qu'en ce mercredi matin, les héros de Munich sont de retour au turbin et cela, à en croire Roxanne, ne laisse pas le peuple parisien indifférent. « La petite est fan de João Neves et elle voulait absolument être là pour son retour à l'entraînement », glisse ainsi cette abonnée de Boulogne en désignant Candice, sa fille de 7 ans. La demoiselle, habillée PSG de la tête aux pieds, n'aura, comme la petite centaine de supporters présents aux abords du Campus, cette fois aperçu son idole que le temps d'un regard. Donnarumma garde le sourire Comme un Gigio Donnarumma aimable et souriant, malgré les discussions autour de son possible transfert, le jeune milieu portugais a pourtant été un de ceux à faire, derrière le pare-brise de sa voiture, un signe de la main à ceux qui faisaient le pied de grue autour du centre d'entraînement. Mais dans une sorte de long ballet de véhicules qui a débuté aux alentours de 8h30 par les arrivées de Ruiz et Kvaratskhelia, tous se sont engouffrés directement dans le centre d'entraînement pour lancer officiellement la nouvelle saison. Certains, comme Marquinhos ou Achraf Hakimi dans des vans de couleur sombre, d'autres comme Désiré Doué, Bradley Barcola ou Nuno Mendes dans de grosses voitures de sport. À voir aussi Pour cette reprise programmée une semaine pile poil avant de défier Tottenham en Supercoupe d'Europe, nul bien sûr n'a séché les retrouvailles. Au contraire, le groupe des champions d'Europe a même accueilli un nouveau membre en la personne de Renato Marin, 19 ans, gardien italien en provenance de l'AS Roma. Après trois semaines de congés, certains d'entre eux ont bien sûr évoqué les vacances autour d'un café ou d'un petit-déjeuner au restaurant du Campus avant de se retrouver à 10h30, soit sur le terrain d'entraînement, soit pour des examens médicaux. Car si l'effectif a été scindé en deux groupes distincts, ce n'est pas un hasard. Pour la première fois de son existence, le PSG n'a cette fois pas eu à s'exiler à l'hôpital américain pour effectuer les tests cardiaques et autres traditionnels examens médicaux de début de saison, ceux-ci ayant été tous été réalisés sur place. Pour une question de fluidité, un groupe s'est donc entraîné le matin pendant que l'autre passait devant les médecins, chacun inversant les rôles l'après-midi. Un nouveau médecin rejoint le staff Entre les deux, certains, comme Nuno Mendes ou Vitinha, ont fait le choix de quitter les lieux pendant le déjeuner, d'autres préférant demeurer sur place et profiter du restaurant et des chambres mises à disposition au centre d'entraînement. Une journée bien remplie pour les joueurs mais aussi pour Nicolas De Oliveira, nouveau docteur, venu renforcer le staff médical aux côtés de Lluis Til Pérez et Quentin Vincent.


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
« Montrer au joueur qu'il est le bienvenu » : les dessous de la nouvelle folie de l'accueil des recrues à l'aéroport
À Lesquin, dans le Nord, plus de 400 personnes ont attendu l'arrivée de la nouvelle recrue du RC Lens, le champion du monde 2018 Florian Thauvin. À Marignane, dans les Bouches-du-Rhône, 300 supporters sont venus assister aux premiers pas sur le sol provençal de l'attaquant Timothy Weah, prêté par la Juventus Turin à l'OM. « Tout ça, je ne le mérite pas, mais cela me donne envie de tout donner pour ce club, de mouiller le maillot. Cela me tient à cœur », a lâché aux médias le fils de George.


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
« On se glorifie mais il n'y a pas d'argent, pas de revenus, rien » : Montpellier va vendre sa section de foot féminin
C'est la fin d'une belle histoire entre le MHSC et sa section féminine. Ce mercredi, Laurent Nicollin, le président de Montpellier, a annoncé qu'il était en passe de céder sa section féminine, créée en 2001, à des repreneurs anglo-saxons. En raison de la situation financière très difficile de plusieurs clubs pros liés notamment à la crise des droits télés, certains pensent à abandonner leur section féminine. C'est donc le cas de Montpellier dont Louis Nicollin, le père de Laurent, avait été un précurseur dans le développement du foot féminin en créant la première section professionnelle. « Cela ne s'est pas fait de gaieté de cœur, confie le président de Montpellier. Mais financièrement, c'est devenu compliqué, aussi on le sait, chez les garçons. » La section masculine a, en effet relégué en L2 en mai dernier. Elle commencera son championnat ce samedi avec la réception du Red Star. Après une période faste dans les années 2000 et au début des années 2010, les filles sont, elles, rentrées dans le rang. Elles n'ont plus terminé un championnat sur le podium depuis 2019. « Si c'est pour réduire la voilure à 1,8 M€, avoir une équipe qui balbutie… Il n'y a absolument aucun revenu financier. On se glorifie du football féminin mais il n'y a pas d'argent, il n'y a pas de revenus publicitaires, il n'y a rien, lâche Laurent Nicollin. Ça ne se développe pas. Il y a 500 à 600 personnes au stade, on n'arrive pas à créer le truc. » À voir aussi