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Nucléaire iranien : les discussions entre Téhéran et Européens vont reprendre vendredi

Nucléaire iranien : les discussions entre Téhéran et Européens vont reprendre vendredi

Le Parisiena day ago
La diplomatie
fait son retour dans le dossier
. Un mois après
la guerre de 12 jours qui l'a opposé à Israël et aux États-Unis
, l'Iran va tenir de nouvelles discussions sur son programme nucléaire avec l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni à Istanbul vendredi.
« En réponse à la demande des pays européens, l'Iran a accepté de tenir une nouvelle séance de pourparlers », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Esmaïl Baghaï, cité lundi par la télévision d'État. « L'Iran a montré qu'il était capable de faire échec (aux attaques) mais a toujours été prêt à une diplomatie réelle, réciproque et de bonne foi », a écrit dimanche sur X le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
Une source diplomatique allemande avait indiqué plus tôt que Berlin, Paris et Londres continuaient « de travailler intensivement (…) pour trouver une solution diplomatique durable et vérifiable
au programme nucléaire iranien
» et prévoyaient une réunion dans la semaine.
L'Iran est soupçonné par les pays occidentaux et par Israël de vouloir se doter de la bombe atomique, ce qu'il dément en soulignant son droit à poursuivre un programme nucléaire à des fins civiles.
Le 13 juin, Israël avait lancé une attaque surprise en bombardant l'Iran et en tuant ses principaux responsables militaires et des scientifiques liés à son programme nucléaire.
Les États-Unis se sont joints à l'offensive
de leur allié israélien en frappant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin. Depuis ces frappes ordonnées par le président américain Donald Trump, les discussions étaient suspendues. La dernière réunion entre représentants des E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni) et de l'Iran s'était tenue à Genève le 21 juin, quelques heures avant les bombardements américains.
Parallèlement, le président russe Vladimir Poutine a reçu dimanche au Kremlin Ali Larijani, proche conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, pour évoquer le dossier nucléaire. Le représentant iranien « a transmis des évaluations de la situation qui s'aggrave au Moyen-Orient et
concernant le programme nucléaire iranien
», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Le chef du Kremlin, de son côté, a exprimé les « positions bien connues de la Russie sur la manière de stabiliser la situation dans la région et sur le règlement politique du programme nucléaire iranien », a-t-il ajouté. Cette rencontre à Moscou n'avait pas été annoncée au préalable.
La Russie entretient de bonnes relations avec l'Iran, considéré comme son principal allié au Moyen-Orient, mais n'a pas soutenu avec force Téhéran lors de sa récente guerre avec Israël, ni après les frappes américaines sur des sites nucléaires. La semaine dernière, Moscou a fustigé un article du média américain Axios selon lequel Poutine aurait « encouragé » l'Iran à accepter un accord avec Washington qui empêcherait Téhéran d'enrichir de l'uranium.
L'Iran, plusieurs puissances occidentales, la Chine et la Russie avaient trouvé en 2015 un accord qui prévoyait l'instauration de restrictions importantes au programme nucléaire iranien en échange de la levée de sanctions visant le pays. Mais les États-Unis étaient sortis en 2018 de cet accord longuement négocié, lors du premier mandat de Donald Trump qui avait réimposé des sanctions.
Téhéran et Washington avaient tenu plusieurs séries de négociations sur le nucléaire par l'intermédiaire de médiateurs omanais avant qu'Israël ne lance sa guerre de 12 jours contre l'Iran. Récemment, des pays européens ont pour leur part menacé de déclencher le mécanisme de « snap-back » inscrit dans l'accord de 2015 et qui prévoit d'imposer des sanctions si l'Iran manque à ses engagements.
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«Un symbole d'espoir» : dans un monastère israélien, des vignes replantées malgré les incendies et les craintes de bombardements
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Le Figaro

time27 minutes ago

  • Le Figaro

«Un symbole d'espoir» : dans un monastère israélien, des vignes replantées malgré les incendies et les craintes de bombardements

À Latroun dans le centre d'Israël, un incendie avait détruit en avril dernier un tiers des vignes du monastère. Les moines présents sur le site ont entrepris une replantation. Troquant son habit de moine contre une salopette et un chapeau, le père Christian-Marie s'agenouille aux côtés des bénévoles dans la terre fraîchement retournée, plantant de nouvelles vignes pour remplacer celles détruites par un incendie en avril. La culture des raisins et la production de vin au monastère de Latroun remontent à l'arrivée des moines français il y a 135 ans et constituent depuis un pilier de leur vie spirituelle ainsi qu'un important moyen de subsistance. Les moines expliquent que les incendies de fin avril ont détruit près d'un tiers de leurs vignes, soit environ cinq hectares. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Face à la destruction, ils ont lancé un appel à l'aide pour replanter les vignes, mobilisant une poignée de bénévoles venus creuser et planter sous un soleil de plomb. Pour le père Christian-Marie, qui vit au monastère depuis près de 28 ans, planter de nouvelles vignes est «un symbole d'espoir». «Parce que si nous pensions que demain, la terre serait bombardée et réduite à néant, nous n'entreprendrions rien.» Publicité «Pour moi, c'est très important de prier pour la paix quand je vis dans ce monastère», confie-t-il. Dans le silence, les bénévoles transportent des plateaux de jeunes plants qu'ils alignent soigneusement en longues rangées sur une parcelle du monastère épargnée par les flammes. Les moines en robe distribuent des piquets et pressent délicatement les plants dans la terre. «Entre les mains de Dieu» Pour Noga Eshed, 74 ans, bénévole venue de Tel-Aviv, l'exercice représente une reconnexion avec la nature. «Je vois des gens toucher la terre, le sol. Et ce n'est pas très courant. Nous sommes très déconnectés de cela de nos jours», dit-elle, une truelle à la main. Mme Eshed, qui a déjà été bénévole au monastère à plusieurs reprises, affirme que les «frères» sont de «bons amis». Les moines de Latroun appartiennent à l'ordre des trappistes, une branche du catholicisme romain centrée sur la prière contemplative et une vie de simplicité. Attisés par la canicule et des vents violents, des incendies de forêt avaient fait rage en avril dans les zones bordant l'autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv. À lire aussi Sur une île au large de Cannes, des vins d'exception produits en toute discrétion par des moines Les flammes ont atteint les abords du monastère de Latroun, entraînant l'évacuation de la vingtaine de ses occupants. «Cela a été très difficile parce que nous n'avons pas l'habitude de quitter notre monastère et certains frères sont très âgés», a dit à l'AFP le frère Athanase. Au départ, les moines redoutaient que le monastère ait été détruit par les flammes, a-t-il indiqué. L'édifice a toutefois été épargné, bien que de vastes portions des terres agricoles aient été ravagées. Outre les vignobles, le domaine de Latroun comptait environ 5.000 oliviers, dont un millier a entièrement brûlé lors de l'incendie. Selon le frère Athanase, 70% des oliviers ont souffert des flammes et il faudra environ quatre ans pour retrouver une production normale. L'année dernière, le monastère a produit trois tonnes d'huile d'olive, mais «il n'y aura pas de production cette année», déplore-t-il. «C'est difficile pour nous car nous vivons de notre production.» Debout dans le vignoble nouvellement replanté, le père Aloïs espère que le monastère sera épargné à l'avenir par un incendie aussi destructeur, tout en assurant que les moines sont désormais mieux préparés. «En fin de compte, nous sommes entre les mains de Dieu», lance-t-il.

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