
Russie : 126 drones ukrainiens interceptés, un mort et quatre blessés dans des frappes menées par Kiev
La Russie a affirmé jeudi matin avoir intercepté 126 drones au-dessus de son territoire, faisant état d'un mort et de quatre blessés parmi les civils dans les frappes. L'Ukraine a prévenu qu'elle intensifierait ses frappes en Russie en réponse à la multiplication ces dernières semaines des attaques russes contre son territoire, qui ont tué des dizaines de civils.
Les forces antiaériennes russes ont intercepté et détruit 122 drones dans la nuit et quatre autres dans la matinée, la plupart dans les régions du sud-ouest, frontalières de l'Ukraine, mais aussi trois dans la région Moscou, a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué publié sur Telegram.
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Trump veut pousser Poutine à un accord de paix
Une femme a été tuée et un homme blessé dans la nuit de mercredi à jeudi par une frappe de drone ukrainien dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov. Trois adolescents ont par ailleurs été blessés dans la nuit dans la région de Voronej (sud-ouest), frontalière de l'Ukraine, par des fragments de drone abattu au-dessus d'un immeuble, a affirmé le gouverneur de la région, Alexandre Goussev, sur Telegram.
Lundi, le président américain Donald Trump a annoncé que l'Ukraine recevrait un «très grand nombre d'équipements militaires», grâce à un accord conclu entre l'Otan et les États-Unis. Il espère ainsi pousser à un accord de paix le président russe Vladimir Poutine, qui a rejeté plusieurs propositions de cessez-le-feu et a intensifié ses frappes aériennes en Ukraine. Trump a donné à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine sous peine de sanctions sévères.
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Le Parisien
6 hours ago
- Le Parisien
Guerre en Ukraine : la Russie utiliserait des enfants, fans de jeux vidéo, pour tester et améliorer ses drones militaires
Ce qui semblait être une simple compétition de jeux vidéo s'achève dans le sang et la destruction . Selon une enquête du média russe exilé The Insider , des centaines de milliers d'écoliers de tout le pays ont participé à développer les drones actuellement utilisés par l'armée russe sur l'Ukraine. Peu après l'invasion à grande échelle lancée par Moscou sur son voisin en février 2022, le gouvernement russe a organisé un concours national de jeux vidéo, dans lesquels des « ours intelligents » - les Russes - doivent combattre des « abeilles » - les Ukrainiens -, le tout grâce à des drones. D'autres versions proposent de conduire des engins volants pour livrer des marchandises. Chaque joueur dispose, en plus, de la possibilité d'améliorer la conception du drone. Derrière ce projet appelé Berloga, dont la participation rapporte des points pour l'examen venant clôturer le lycée, se cache en fait un objectif militaire. Et des centaines de milliers de jeunes Russes y ont déjà participé. Au-delà de l'amélioration et des essais d'engins à travers un jeu, le projet a pris une dimension plus sérieuse avec l'organisation de plusieurs événements, destinés aux meilleurs participants. Un concours a par exemple consisté à modifier et programmer de véritables drones - et non plus des appareils volant derrière un écran. D'autres jeunes ont été invités à modeler des composants stratégiques. Il s'agit aussi, selon The Insider, de recruter à plus long terme des jeunes russes, pour finir par les enrôler dans l'armée ou pour s'assurer qu'ils soient recrutés par les entreprises spécialisées dans l'armement. Comme le rappelle The Guardian , citant l'enquête du média russe indépendant, Vladimir Poutine a demandé que son industrie augmente la production de drones , devenus indispensables dans la guerre en Ukraine. Cette technologie avance vite et demande une adaptation constante. Avec le projet Berloga, Moscou s'assure d'avoir sous la main de jeunes prodiges de la tech.


Le Figaro
11 hours ago
- Le Figaro
Guerre en Ukraine : controverse autour de véhicules Stellantis utilisés par l'armée russe
La diffusion d'images montrant des drones d'attaque russes lancés depuis des pick-up Dodge Ram 1500 – produits par Stellantis – a créé la polémique sur les réseaux sociaux. Les images de la propagande russe diffusées le lundi 21 juillet ont fait polémique sur les réseaux sociaux. Si le but était de faire la promotion d'un drone d'attaque projeté depuis un 4x4 dont le plateau arrière avait été spécialement aménagé ; ce n'est pas ce qu'ont retenu les internautes européens. En cause, le véhicule - un Dodge Ram 1500 noir - produit par Stellantis. Et le compte spécialisé OSINTtechnical s'interrogeant : «Comment se fait-il que tant de nouveaux modèles de camions Ram 1500 fabriqués par Stellantis se retrouvent en service en Russie, en particulier comme plates-formes pour lancer des drones d'attaques Shahed sur l'Ukraine ?». Selon l'expert aéronautique Xavier Tytelman, contacté par Le Parisien, ces pick-up présentent des avantages militaires significatifs. Robustes et adaptés aux «routes pourries du front», ils permettent d'éviter l'usage de boosters pour le décollage des drones, leur donnant ainsi la capacité d'emporter davantage d'explosifs. Publicité Comment expliquer cette présence de voitures Stellantis ? Cependant, plusieurs voix appellent à la prudence. Certains internautes évoquent la possibilité d'un «fake» ou d'une opération de propagande utilisant d'anciennes images recyclées. Qu'en est-il vraiment ? Contacté par Le Parisien, le groupe Stellantis se montre ferme dans sa réponse. La firme rappelle avoir «arrêté toutes les ventes de véhicules en Russie et suspendu ses opérations de fabrication dans ce pays» dès 2022. L'entreprise précise également qu'elle «interdit contractuellement à tous les canaux de distribution d'envoyer des véhicules en Russie». Malgré l'embargo en vigueur, la Russie pourrait se procurer ces véhicules via des pays tiers. Dimitri Uzunidis, professeur d'économie à l'université du Littoral-Côte d'Opale, explique au Parisien que «Moscou contourne les mesures coercitives à son encontre via la Géorgie, l'Ouzbékistan, l'Azerbaïdjan». Les véhicules, neufs ou d'occasion, transitent par ces pays avant d'être acheminés vers la Russie, légalement ou en contrebande. Stellantis estime que ces pratiques échappent à son contrôle : «la société ne peut pas commenter les reventes non autorisées ou non supervisées effectuées par des tiers», se défend le groupe automobile.


Le Parisien
15 hours ago
- Le Parisien
Guerre en Ukraine : « 2 000 drones en une seule nuit d'ici novembre », c'est quoi cette incroyable attaque russe qui affole Kiev ?
Dans la surenchère d'attaques de drones en Ukraine, la Russie s'apprêterait à franchir un cap. Selon le chef du centre de situation pour l' Ukraine au ministère allemand de la Défense Christian Freuding, Moscou fournirait un effort dans le but d'avoir entre les mains « 2 000 drones utilisables simultanément » sur le front ukrainien. Si ce chiffre venait à être atteint, il s'agirait bien évidemment d'un record depuis le début du conflit entre les deux pays. Pour l'instant, selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a envoyé au maximum, en une seule nuit, 728 drones et 13 missiles (dans la nuit du 8 au 9 juillet dernier). Mais le Kremlin veut frapper encore plus fort. D'après Robert Brovdi, commandant des forces ukrainiennes de systèmes sans pilote, la Russie aurait déjà atteint la capacité de lancer jusqu'à 1 000 drones simultanément. L'ambition de Vladimir Poutine est désormais de doubler cette capacité pour atteindre une capacité de frappes de 2 000 drones, selon les mots du général allemand Christian Freuding sur la chaîne YouTube de l'armée allemande . Pour ce faire, l'état-major russe a d'ores et déjà augmenté ses capacités de production grâce notamment à l'usine de Yelabuga. Cette gigantesque fabrique de drones dans le Tatarstan, à 1 000 km à l'est de Moscou, dont la Russie a dévoilé à la télévision des images inédites, a doublé de superficie entre janvier 2023 et avril 2025. Selon citant les services de renseignement de la défense ukrainiens, la production actuelle de drones de type Shahed (ou Geran) en Russie atteint environ 170 unités par jour. Ce chiffre devrait atteindre 190 d'ici la fin de l'année. Mais quand l'armée russe sera-t-elle prête pour une telle offensive aérienne ? Dans un rapport de situation publié ce dimanche , l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un groupe de réflexion basé à Washington, mise sur une nuit à l'automne prochain. « L'utilisation par la Russie de drones kamikazes dans ses frappes nocturnes a augmenté en moyenne de 31 % par mois entre mai et juillet 2025. L' Institute for the Study of War (ISW) estime que, si cette tendance se maintient, la Russie pourrait atteindre jusqu'à 2 000 drones en une seule nuit d'ici novembre 2025 », peut-on lire dans le rapport. Impossible pour le moment de cibler une date précise. En revanche, les modèles des attaques russes sont connus. Selon les données partagées par l'armée ukrainienne, la Russie utilise le phénomène d'accumulation en frappant plusieurs nuits d'affilée avec un petit nombre de drones afin d'user les moyens de défenses de Kiev et de les repérer, avant un grand pic d'attaques sur « une cible unique », pendant « une ou deux nuits », selon le général allemand. Il faudra donc faire attention aux périodes d'accalmie à l'automne prochain. Mais comment faire côté ukrainien pour contrer ce genre d'attaque aérienne de très grande ampleur ? D'après Christian Freuding, les systèmes de défense Patriot , même s'ils sont d'excellente qualité, ne sont pas faits pour contrer ce type d'offensive. « Un drone Shahed coûte entre 30 000 et 50 000 euros. Il est absurde de l'intercepter avec un missile Patriot à 5 millions . Il nous faut des moyens de riposte à 2 000 – 4 000 euros, des contre-mesures intelligentes », soutient le général. Une autre solution consisterait à frapper l'ennemi à la base, notamment sur les sites de production de drones.