
Découvrez quelle est la crème de la crème solaire
Contre les rayonnements du soleil, la FRC recommande des crèmes solaires dont l'indice de protection est compris entre 30 et 50.
IMAGO
En bref:
Le soleil est notre ami, il est source de vitamine D et permet la sécrétion d' endorphines (les «hormones du bonheur»). Il n'empêche, il peut être l'ennemi de notre peau si on s'expose trop et, surtout, si on est mal protégé contre ses rayons UV. Pour profiter des bienfaits de l'astre tout en évitant ses brûlures , il est important d'utiliser une crème solaire efficace, que cela soit à la plage ou en montagne, par exemple.
La Fédération romande des consommateurs (FRC) a récemment publié les résultats d'un test comparatif portant sur diverses crèmes solaires commercialisées dans les magasins et pharmacies physiques, ainsi que sur internet (voir plus bas) . Douze d'entre elles, présentant des indices de protection compris entre 30 et 50, ont été évaluées. Un laboratoire spécialisé a été mandaté. Un panel d'une trentaine d'utilisateurs a aussi été utilisé. Plusieurs critères ont été examinés, dont l'efficacité de la protection solaire, le plaisir d'utilisation et le prix, mais également la présence de perturbateurs endocriniens ou de nanoparticules , et l'impact environnemental de ces produits. Globalement satisfaisantes
Verdict? «Les douze références de ce test protègent correctement la peau des rayons nocifs du soleil», rassure l'association de défense des droits et des intérêts des consommateurs romands.
La crème la mieux notée (7,7/10) est la Sun Cream 30 de Decathlon. «Plutôt bon marché, elle détient un très bon indice de protection UVB ainsi qu'un bon indice UVA. Le panel a aimé son parfum, sa texture agréable non collante, facile à appliquer et vite absorbée», commente la FRC. En bas de classement se trouve l'Anthelios haute protection ultrarésistant 30 de La Roche-Posay, qui obtient tout de même plus que la moyenne (6,7/10).
La Sun Cream 30 de Decathlon est classée numéro 1 par la FRC.
DECATHLON
Parmi les crèmes mises sur le banc d'essai, les plus chères à l'unité ne sont pas les mieux notées. Ainsi, la crème de Decathlon, numéro 1 de ce classement, est vendue au prix de 15 fr. 90 le tube de 200 ml. La plus chère, la lotion solaire pour enfants SPF 50+ d'Avène, proposée au prix de 34 fr. 90 dans un format de 250 ml, est classée 9e. La moins chère, la crème solaire SPF 30 de Lacura Sun, affichée au prix de 3 fr. 49 dans un conditionnement de 100 ml, arrive devant, à la 7e place.
La lotion solaire pour enfants SPF 50+ d'Avène est la plus chère du test de la FRC, mais elle n'est classée que 9e sur 12.
GOOGLE Impact environnemental
La FRC relève qu'aucune crème ne contient de perturbateur endocrinien. Toutefois, deux crèmes de sa sélection contiennent des nanoparticules; des molécules minuscules qui peuvent traverser facilement la peau et être délétères pour notre santé. Il s'agit de la crème de Lacura Sun et celle d'Avène. «Mieux vaut les éviter», recommande l'association.
En revanche, si les crèmes solaires testées ne sont, globalement, pas dangereuses pour notre santé, elles ont toutes un impact environnemental, ajoute la FRC. Sur ce point, celle-ci leur attribue des notes comprises entre seulement 5,7 et 3 sur 10, soit respectivement de la moins mauvaise à la plus mauvaise pour la nature. Attention aux arnaques sur internet!
Les crèmes solaires vendues sur certains sites marchands internationaux peuvent parfois être des contrefaçons de marques connues et se révéler dangereuses pour la santé des consommateurs. C'est ce que dénonce le célèbre journaliste et militant écologiste français Hugo Clément dans l'une de ses vidéos.
Notre confrère révèle ainsi le cas d'une crème solaire achetée sur AliExpress et estampillée La Roche-Posay, Anthelios UV Mune 400 indice de protection 50+, vendue moins cher que l'originale. Après vérification dans un laboratoire universitaire spécialisé dans l'analyse des cosmétiques, il apparaît que, par rapport au produit authentique, l'article expédié par le géant chinois du commerce en ligne présente, de manière trompeuse, un emballage et un flacon similaires, la crème qu'il contient a une couleur et une texture semblables aussi, mais elle n'a en fait absolument aucune propriété protectrice contre les rayonnements solaires.
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De quoi appeler, une nouvelle fois, les consommateurs à la prudence lors de l'achat de produits pharmaceutiques et cosmétiques sur internet. Le plus sûr est de privilégier les pharmacies ou les supermarchés ayant pignon sur rue.
À lire aussi sur les crèmes solaires
Fabrice Breithaupt est journaliste et secrétaire de rédaction RP depuis 1995. Il s'occupe des questions transfrontalières franco-suisses, mais aussi d'immobilier, d'emploi et de formation. Plus d'infos
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24 Heures
2 hours ago
- 24 Heures
La chaleur revient en Suisse mais ne devrait pas s'installer durablement
L'été fait son grand retour en Suisse ce week-end. Des orages pourraient toutefois éclater en montagne, alors que l'Europe du Sud suffoquera sous 40 degrés. Publié aujourd'hui à 13h29 Ce week-end, le thermomètre dépassera les 30 degrés en Suisse. DOMINIQUE MEIENBERG/TAMEDIA En bref: Ces dernières semaines, la chaleur estivale s'est révélée particulièrement difficile à supporter en Suisse. La dernière fois que le thermomètre a dépassé les 30 degrés remonte au 3 juillet, soit exactement 35 jours. Par la suite, le temps a été marqué par des températures moyennes et des pluies fréquentes. Mais le week-end prochain, le plein été fera son grand retour dans notre pays. «La barre des 30 degrés sera dépassée à de nombreux endroits», explique Christoph Holstein, météorologue à MétéoSuisse. Selon les prévisions météorologiques, les températures de la semaine prochaine devraient rester estivales, voire très estivales, soit entre 27 et 30 degrés. L'Europe du Sud en alerte face à une vague de chaleur record La situation change donc par rapport à ce qui s'est passé durant une grande partie du mois de juillet . Cela s'explique d'abord par l'affaiblissement de la dépression qui dominait l'Europe centrale ces dernières semaines. À la place, une masse d'air chaud subtropical s'élèvera depuis l'ouest de la Méditerranée vers les Alpes. Samedi, une zone de haute pression s'établira sur l'Espagne et le sud de la France. Sous cette «coupole» se développe généralement une vague de chaleur marquée, avec des températures maximales dépassant 35 degrés. Selon les estimations actuelles des experts de Severe Weather Europe , des températures maximales dépassant les 40 degrés sont même possibles sur la péninsule Ibérique. Les vacanciers au Portugal, en Espagne ou dans le sud de la France risquent donc d'avoir chaud. La carte météo révèle aussi une Europe clairement divisée en deux. Une dépression persiste au-dessus des îles Britanniques, de la Scandinavie et du nord de l'Allemagne, maintenant un temps frais et venteux. La vague de chaleur extrême qui touchait encore certaines parties de la Scandinavie en juillet a désormais complètement disparu. Et en Suisse? Le pays se trouve, comme c'est souvent le cas cet été , à la limite de ce gradient nord-sud. Cela influence considérablement le temps qu'il fait et complique du même coup les prévisions météorologiques à long terme. La raison en est que même de petits changements dans cette configuration atmosphérique peuvent avoir de grandes conséquences. Le week-end prochain peut servir d'exemple. Samedi, un front froid s'approchera effectivement du continent européen par l'ouest. Mais ce front, évoluant de plus en plus dans des conditions de haute pression, finit par s'enliser. Les météorologues parlent dans ce cas d'un ciel de traîne. Même affaibli, le front continue de générer une dynamique ascendante et déclenche des orages. L'intensité de ce front orageux ne pourra probablement être évaluée avec précision qu'à court terme. «Pour l'instant, nous partons du principe que les orages de samedi et dimanche se limiteront plutôt aux montagnes », indique Christoph Holstein. Face à ces incertitudes, les organisateurs d'activités de plein air ont donc tout intérêt à suivre attentivement les prévisions météorologiques des prochains jours. Une nouvelle canicule cet été en Suisse? La grande question du moment: l'été va-t-il se terminer en beauté chez nous aussi en août, avec peut-être même une vague de chaleur prolongée? Un regard en arrière montre que c'est possible. Ainsi, en 2023, la Suisse a vécu sa période de chaleur la plus intense de l'été entre le 15 et le 25 août, avec des températures record. À Bâle, par exemple, le thermomètre a grimpé à plus de 35 degrés le 19 août 2023. Les modèles météorologiques n'annoncent cependant pas de vague de chaleur aussi intense à court terme. Le météorologue Markus Übel, du service météorologique allemand, estime qu'«il ne faut pas s'attendre à un anticyclone stable avec un temps estival sans perturbations, ni même à une véritable vague de chaleur». La carte montre l'écart de température par rapport à la norme climatique à long terme pour la période du 5 au 11 août. On y distingue une Europe divisée en deux: un sud-ouest chaud et un nord plus frais. La Suisse se trouve à la frontière entre ces deux zones, mais plutôt du côté chaud. ECMWF La Suisse se trouve cependant plus proche de l'anticyclone méditerranéen chaud que le nord de l'Allemagne, par exemple. Des masses d'air divisent l'Europe en deux. On peut donc supposer qu'à partir du week-end, notre pays connaîtra une vague de chaleur durable. Les abondantes précipitations qu'ont connues de nombreuses régions suisses en juillet rendent peu probable une canicule en fin d'été. Selon MétéoSuisse, certaines régions du centre et du nord-est de la Suisse ont connu deux fois plus de précipitations que la normale. Le sol contient donc beaucoup d'humidité susceptible de s'évaporer, ce qui a généralement un effet modérateur sur l'évolution des températures. C'est exactement l'inverse qui se produirait en cas de sécheresse marquée dans notre pays. Elle peut en effet amplifier et prolonger les vagues de chaleur. L'automne frappe déjà aux portes de la Suisse Le plein été tire à sa fin. Dès le mois d'août, les jours raccourcissent de façon notable. Ils passent de près de quinze heures au début du mois à un peu plus de treize heures à la fin août. Les nuits s'allongent, favorisant le refroidissement nocturne. Parallèlement, l'hémisphère Nord entame sa transition progressive du régime estival vers le régime hivernal. Autrement dit, dès la mi-août au plus tard, l'automne est déjà aux portes de l'été. Au vu des prévisions, un conseil s'impose: profitez bien des températures estivales qui s'annoncent. Il ne reste plus beaucoup de temps au plein été en Suisse. Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos de la météo en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Martin Steinegger ist als Redaktor im Ressort Wissen des Tages-Anzeigers tätig. Er berichtet schwerpunktmässig über die Themen Wetter und Klima. Plus d'infos @Stonie_78 Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
3 hours ago
- 24 Heures
En Suisse de plus en plus d'enfants désertent l'école et personne ne sait quoi faire
Les services de psychologie scolaire signalent une hausse inquiétante du nombre d'élèves qui ne vont plus à l'école. Entre horaires surchargés et surexposition numérique, les experts appellent à des solutions concertées. Publié aujourd'hui à 12h34 L'école, les loisirs, le téléphone portable: de nombreux enfants souffrent de semaines surchargées. IMAGO En bref: De plus en plus d'enfants désertent les salles de classe en Suisse. Ils craignent la pression de la performance, le harcèlement et les comparaisons avec leurs camarades. Mais par-dessus tout, ils ont peur de l'école. Résultat: ils n'y mettent plus les pieds. Ils souffrent de maux de ventre et de tête, perdent toute envie d'apprendre. Parfois, ils ne restent que quelques jours à la maison, parfois plusieurs semaines. Pour certains, le chemin du retour devient même impossible à retrouver. Enseignantes et psychologues tirent la sonnette d'alarme Absentéisme scolaire. C'est le terme technique utilisé pour désigner ce phénomène qui prend de l'ampleur. S'il n'existe pas de données nationales, les services de psychologie scolaire, les pédopsychiatres, les enseignants et les parents de toutes les régions du pays tirent la sonnette d'alarme. Le Syndicat des enseignants romands (SER) et son pendant alémanique, l' Association faîtière des enseignantes et enseignants suisses (LCH), ont eux aussi reconnu le problème. La thématique a été mise au centre des débats lors d'une conférence de presse organisée ce jeudi à Berne. «Nous devons trouver des solutions qui s'imbriquent les unes dans les autres», note Dagmar Rösler, présidente de la LHC. KEYSTONE «L'école ne peut pas faire face seule à ce problème. Il est important de se serrer les coudes et de trouver des solutions qui s'imbriquent les unes dans les autres», explique Dagmar Rösler, présidente de la LCH. La relation avec les enseignants est au centre Lorsque l'on interroge des experts, des enseignants et des parents, un mot-clé revient systématiquement: relation. La relation entre les enseignants et leurs élèves, mais aussi entre les enfants et les parents. «On pense toujours immédiatement à l'école et à la pression quand on aborde ce sujet, mais c'est plus nuancé. Il y a tout un éventail de causes», fait remarquer le psychologue pour enfants et adolescents Fabian Grolimund. Les attentes parentales ou le perfectionnisme de nombreux parents diplômés peuvent également générer une pression à la performance. Par ailleurs, une peur de l'école peut aussi masquer une angoisse de séparation, du harcèlement ou révéler une crise familiale. «La surstimulation est un problème», affirme Fabian Grolimund, psychologue pour enfants et adolescents. DR Tous les spécialistes s'accordent sur un point: une relation stable avec le ou la titulaire de classe est déterminante. Sans cette relation de confiance, les difficultés se multiplient. Certains adolescents issus de milieux peu instruits n'établissent ainsi aucun lien avec l'école et n'y trouvent aucun sens. Autre problème pointé par les experts: la surcharge sensorielle. «Beaucoup d'enfants sont totalement épuisés le soir. En plus de l'école, il y a le repas de midi bruyant et donc fatigant, puis les cours de musique, le sport, etc. Certains ont un emploi du temps hebdomadaire complètement surchargé. Pour se reposer, ils vont sur leur téléphone portable, ce qui les épuise encore plus. L'absentéisme scolaire correspond au burn-out dans le monde du travail», note Fabian Grolimund. «Donner un soutien et une direction» L'enseignante primaire Sandra Locher, ancienne conseillère nationale (PS/GR) et membre du comité directeur de la LCH, confirme qu'une bonne relation entre les personnes impliquées est essentielle. Elle va même plus loin et évoque la nécessité d'un réel encadrement: «L'enseignant doit donner un soutien et une direction, c'est sa tâche centrale.» Mais les enseignants croulent eux aussi sous les responsabilités. Les exigences se multiplient: ils doivent jongler avec de multiples contraintes, gérer des classes surchargées et composer avec des parents parfois difficiles. La pénurie d'enseignants et les changements fréquents, qui compliquent l'établissement de liens durables avec les élèves, aggravent encore la situation. «Il est décisif de percevoir les élèves au niveau relationnel», précise Sandra Locher. C'est seulement de cette manière que les signaux d'alerte peuvent être détectés assez tôt. Par exemple, quand un enfant se replie sur lui-même et ne participe plus aux cours, qu'il présente des difficultés de concentration ou une tolérance à la frustration diminuée. Tout cela fait certes partie du quotidien scolaire. L'élément déterminant, c'est quand ces signes apparaissent brusquement ou s'intensifient. Ou encore quand des troubles physiques surgissent sans explication, accompagnés d'absences plus fréquentes. «Le rôle du titulaire de classe doit être renforcé», estime par ailleurs Sandra Locher. Presque tous les cantons le reconnaissent et leur accordent davantage de temps pour d'autres tâches, notamment pour répondre aux questions des élèves et des parents. L'idéal serait également de disposer de classes les plus petites possible, car plus elles sont grandes, plus il devient difficile de répondre aux besoins individuels. Et qu'en est-il des nombreuses réformes de notre système scolaire, au cours des dernières décennies? Ont-elles une influence sur la problématique de l'absentéisme? Moins de pression de la part des enseignants «L'enseignant est tout aussi important que le type d'enseignement», souligne Sandra Locher. «Mais il est également décisif que les élèves aient des expériences de réussite pour qu'ils restent motivés.» Ceux qui ne comptent pas parmi les meilleurs sur le plan cognitif pourront peut-être exceller en cours de sport. Dans une société en mutation rapide, où les profils professionnels évoluent constamment, l'école a aussi pour rôle de diminuer cette pression, note Sandra Locher. Et d'ajouter: «Je pense qu'il est important d'insister à l'école et auprès des parents sur la perméabilité de notre système de formation.» Selon elle, il est également important de fixer des objectifs réalistes, en collaboration avec les parents. «Les enseignants doivent être conscients de leur responsabilité vis-à-vis du parcours de formation de leurs élèves», souligne-t-elle. À chaque génération son propre défi L'absentéisme scolaire est-il un problème surmontable? «Chaque génération a ses propres défis. Dans les années 90, on craignait de perdre les jeunes à cause de la drogue. Aujourd'hui, c'est le surmenage», explique le psychologue Fabian Grolimund. Diverses études attestent bel et bien une hausse de l'anxiété et des dépressions. Mais Fabian Grolimund souligne qu'aujourd'hui, on porte aussi une attention plus soutenue à ces phénomènes. Les enfants et les adolescents savent désormais bien mieux exprimer leurs sentiments. «De nos jours, les jeunes sont beaucoup plus surveillés que les générations précédentes. On intervient plus rapidement, on leur apporte de l'aide.» La question essentielle à se poser serait la suivante: de quoi cet enfant a-t-il précisément besoin pour se sentir à nouveau bien à l'école et y réussir? Pour certains, une simple intervention suffit, comme réduire le temps de présence en classe, un peu comme le télétravail dans le monde professionnel. Les experts s'accordent toutefois à dire qu'il n'existe pas de solution universelle et que le problème ne peut être résolu que par un effort collectif. Traduit de l'allemand par Olivia Beuchat Absentéisme scolaire en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Michèle Binswanger écrit sur les gens, leurs histoires et fait des recherches approfondies. Elle a été élue journaliste de société de l'année en 2016, 2017 et 2018. Aujourd'hui, elle dirige avec Philippe Zweifel la rubrique Culture-Savoirs-Service de la Sonntagszeitung. Plus d'infos @mbinswanger Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
7 hours ago
- 24 Heures
«Plus de la moitié des cancers du foie sont évitables»
Une étude corrobore ce que les spécialistes observent partout: les cas sont en hausse. Interview d'Antonia Digklia du Service d'oncologie médicale du CHUV. Publié aujourd'hui à 08h33 Illustration prétexte. Le surpoids, l'obésité et le diabète de type 2 font partie des facteurs à risque pour développer un cancer du foie. IMAGO/HalfPoint Images En bref: Dans une étude publiée fin juillet, les experts de la commission de «The Lancet», revue scientifique britannique de référence, lancent l'alerte: le nombre de cancers du foie explose. Selon leurs projections, les carcinomes hépatocellulaires pourraient quasiment doubler d'ici à 2050 , passant de 870'000 en 2022 à 1,5 million. Au niveau mondial, ce type de cancers est le sixième le plus fréquent, et le troisième qui tue le plus. Alors que dans 60% des cas il est évitable, rappelle l'étude. Le développement du cancer du foie se caractérisant par une progression allant d'une maladie hépatique chronique à la cirrhose puis au cancer, cette période étendue offre une opportunité d'intervention pour empêcher que la maladie ne se manifeste. Pour freiner la progression du crabe, un effort particulier doit être mis sur la prévention. Les experts de la commission de «The Lancet» proposent un certain nombre de recommandations. Comme renforcer le dépistage et la vaccination contre l'hépatite B (qui peut précéder un cancer du foie), sensibiliser aux dangers de l'alcool ou encore promouvoir une activité régulière et une alimentation saine. La doctoresse Antonia Digklia est médecin associée au Service d'oncologie médicale du CHUV. Elle revient sur les points clés de l'étude. La doctoresse Antonia Digklia est médecin associée au Service d'oncologie médicale du CHUV. DR Qu'avez-vous pensé de l'étude publiée dans «The Lancet»? Elle confirme ce que nous constatons ces dernières années dans notre pratique clinique: le nombre de cancers du foie augmente. Alors que, comme le rappelle aussi l'étude, un certain nombre de facteurs de risque sont bien connus et évitables. Mais que pas grand-chose n'est mis en place en Suisse, notamment en matière de politique de santé publique, pour cibler ce problème. Au CHUV, quels sont les chiffres qui témoignent de cette hausse? Nous ne tenons pas de statistiques spécifiques, mais ce que nous voyons au niveau clinique c'est une augmentation des patients cirrhotiques dont le cancer du foie n'est pas lié à une consommation d'alcool mais se caractérise par une accumulation de graisses dans le foie, associée à des troubles métaboliques comme l'obésité (soit un indice de masse corporel de plus de 30) , le diabète ou une dyslipidémie (une anomalie du bilan lipidique). De quelle manière ces cancers peuvent-ils être évités? Par une politique de santé publique ciblée, comme vous l'évoquez? Une politique de santé publique efficace devrait, à mon sens, se concentrer sur une meilleure sensibilisation de la population à cette problématique. Les hommes, en particulier, sont plus touchés que les femmes et devraient par conséquent être ciblés en priorité. Ils ne se rendent pas compte des effets de leur consommation d'alcool sur leur santé. Ils imaginent que seuls les alcooliques profonds sont touchés. Alors qu'une consommation régulière, quotidienne, est un important facteur de risque. Les personnes en surpoids semblent aussi ignorer que l'obésité et le diabète de type 2 font partie des facteurs de risque pour développer un cancer du foie. On devrait, là encore, mieux sensibiliser ces personnes. Pourquoi les hommes sont plus touchés que les femmes? Les hommes ont tendance à banaliser leur consommation d'alcool, ils font moins attention à leur image, et la société stigmatise moins leur embonpoint. Alors que les femmes sont en général beaucoup plus soucieuses de leur apparence, de ne pas prendre du poids. De manière générale, les hommes prennent moins soin d'eux et vont moins souvent chez le médecin. Le foie a une particularité: il ne fait pas de bruit. Qu'est-ce que ça veut dire? Je dis souvent que c'est un organe «féminin» parce qu'il souffre en silence. Si vous avez un problème de cœur, ou un problème aux poumons, vous allez rapidement voir des signes. Vous allez tousser, par exemple. Mais pour le foie, lorsque les symptômes apparaissent, c'est souvent déjà trop tard. Même une prise de sang ne permet pas toujours d'identifier les problèmes. Des patients nous le disent d'ailleurs souvent: ils ne comprennent pas, ils ont fait régulièrement des contrôles sanguins qui ne montraient rien de spécial. D'où l'importance de la prévention. Et du dépistage. Quels sont les freins qui empêchent les patients de se faire dépister? Ce qu'on voit, de manière générale, c'est que les adultes qui sont en bonne santé vont rarement voir leur médecin. Ils commencent à consulter à la cinquantaine, lorsque des symptômes apparaissent. Or pour une bonne partie de ces patients, si on avait pu les voir avant que la maladie ne se déclare, on aurait eu du temps d'agir en amont et d'éviter le développement de la pathologie. On aurait par exemple pu les vacciner contre l'hépatite B (ce qui réduit les risques de développer un cancer du foie), s'ils ne l'étaient pas déjà. Ou leur rappeler l'importance d'un mode de vie sain pour lutter contre ce type de cancers. C'est à ça que doit servir le dépistage. Mais pour cela il faut encore une fois sensibiliser la population. C'est du reste ce qu'on est parvenu à faire pour les femmes et le cancer du sein. C'est parce qu'on a martelé l'importance de le détecter au plus tôt qu'elles ont pris l'habitude de régulièrement se faire examiner. Quels sont les conseils en matière de prévention à suivre? La prévention du cancer du foie repose principalement sur la vaccination contre l'hépatite B et la réduction des facteurs de risque liés à l'hépatite C et à la consommation d'alcool. Le surpoids et le diabète peuvent augmenter le risque de stéatose hépatique non alcoolique (ndlr: MASLD, connue autrefois sous le nom de «foie gras») , qui est un facteur de risque de cancer du foie. Une hygiène de vie saine, comprenant une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, peut également contribuer à diminuer les risques. De plus, un dépistage régulier – par prise de sang et échographie afin de surveiller l'état du foie – est recommandé pour les personnes à risque, comme les porteurs chroniques de l'hépatite B ou C. Sur le cancer du foie, lire aussi À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. 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