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Face à un afflux massif de migrants, la Grèce va durcir les conditions de demande d'asile

Face à un afflux massif de migrants, la Grèce va durcir les conditions de demande d'asile

Le Parisien5 days ago
La police portuaire grecque a secouru un groupe d'environ 520
migrants
. Ils se trouvaient au large de Gavdos, une petite île au sud de la Crète. Ce sauvetage intervient alors qu'Athènes, la capitale grecque, s'inquiète d'un « flux migratoire massif »
en provenance de Libye
, selon le gouvernement.
« À l'issue d'une longue opération de recherche, environ 520 étrangers, qui se trouvaient à bord d'un bateau de pêche, ont été secourus à 17 milles nautiques au sud de Gavdos », ont indiqué les garde-côtes. Ces personnes secourues, dont les nationalités n'ont pas été précisées, sont transférées à Lavrion, un port près d'Athènes.
Plus de 2 000 migrants ont été secourus au large de Gavdos et de la Crète ces derniers jours par Frontex, l'Agence européenne des gardes-frontières, ainsi que par la police portuaire grecque, marquant un « pic » du nombre d'arrivées, selon les autorités locales.
« Nous parlons d'un flux migratoire massif, continu et croissant, au sud de notre pays », a souligné le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis. Dimanche, plus de 600 migrants ont été secourus dans cette zone de la Méditerranée orientale au cours de quatre opérations de sauvetage distinctes, selon la police portuaire. Au total, plus de 7 300 migrants sont arrivés en Crète et à Gavdos depuis le début de l'année, contre 4 935 en 2024, soit une hausse de près de 50 %.
Alors que des îles du nord-est de la mer Égée, comme celle de Lesbos, disposent de camps d'accueil, la Crète et Gavdos n'en ont pas. Les autorités locales ne cessent d'appeler le gouvernement à prendre des mesures pour y faire face. La Grèce a soulevé ce problème auprès de ses partenaires européens lors du dernier sommet de l'Union européenne (UE), fin juin, à Bruxelles (Belgique) et une mission a été préparée pour se rendre en Libye dans le but de s'entretenir avec les autorités libyennes.
Mais, mardi, un couac diplomatique a eu lieu entre l'UE et gouvernement de l'est de la Libye, rival du gouvernement d'unité nationale reconnu par l'ONU (Organisation des Nations unies), basé à Tripoli, la capitale libyenne. À peine arrivés à Benghazi, port de transit des migrants vers l'Europe, le commissaire européen Magnus Brunner accompagné de trois ministres, grec, italien et maltais, ont été sommés de repartir.
« Ce qui s'est passé est sans précédent », a commenté Pavlos Marinakis, n'excluant pas que la Grèce prenne des mesures comme la mise en place de centres d'accueil fermés pour ces migrants. « La logique l'impose. Nous ne pouvons pas abandonner les habitants de ces régions, qui subissent de telles pressions. »
Ce mercredi, la Grèce a décidé de restreindre les conditions pour demander l'asile, a annoncé le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis. « Nous allons informer l'Union européenne de notre décision de suspendre pour trois mois les demandes d'asile pour les migrants arrivant à bord de bateaux en provenance d'Afrique du Nord », a-t-il dit devant le Parlement, en précisant que « tous les migrants qui entrent illégalement seront arrêtés et détenus ».
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