
Le pétrole en petite hausse, tiré par les tensions en mer Rouge
Dans le même temps, les stocks commerciaux de pétrole aux États-Unis ont connu une hausse importante et inattendue la semaine dernière, selon des informations publiées mercredi par l'Agence américaine sur l'énergie (EIA). Durant la semaine achevée le 4 juillet, ces réserves ont augmenté de 7,1 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient au contraire à une baisse d'environ 1,6 million de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg. Une hausse surprise des stocks de brut est de nature à faire baisser les prix du pétrole. Toutefois, les produits raffinés livrés sur le marché, donnée considérée comme un indicateur implicite de la demande, ont augmenté (+1,85%), notamment pour la catégorie essence (+6,01%).
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Par ailleurs, l'EIA a relevé sa prévision de prix pour le baril de Brent de trois dollars, dans un rapport mensuel publié mardi. L'agence explique cette hausse par «une prime de risque géopolitique plus importante liée au conflit» entre l'Iran et Israël. L'EIA a également revu légèrement en baisse ses prévisions de production de pétrole aux États-Unis jusqu'en 2026. Or, une offre restreinte est un facteur de hausse des cours. L'agence précise cependant que sa nouvelle estimation a été faite avant l'annonce de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'augmenter ses quotas de 548.000 barils par jour en août, soit des objectifs «un peu plus élevés» que ceux initialement retenus par l'EIA.

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Le pétrole inquiet de la reprise des attaques de Houthis en mer Rouge
Les cours du pétrole ont terminé la semaine en hausse, en dépit des nouvelles menaces douanières de Donald Trump, les opérateurs s'inquiétant des risques portés par les attaques de Houthis sur le transport maritime. «Depuis la pause dans le conflit israélo-iranien, le pétrole s'est négocié dans une fourchette relativement étroite (et) la 'prime de guerre' s'est rapidement estompée», notent les analystes de JP Morgan. En revanche, «les attaques contre la flotte marchande en mer Rouge ont réintroduit une certaine prime géopolitique», ajoutent-ils. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a gagné 2,51% à 68,64 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, a pris 2,82% à 66,57 dollars. «Le transport maritime par la mer Rouge pourrait être de plus en plus détourné» pour éviter la zone «suite aux attaques des rebelles houthis», «ce qui allongerait les voies de transport vers l'Europe», signale Barbara Lambrecht, de Commerzbank. Publicité Nouvelles sanctions Après plusieurs mois d'accalmie, les rebelles houthis du Yémen ont attaqué le navire Magic Seas dimanche, puis l'Eternity C lundi et mardi, coulant les deux bâtiments. Cette dernière attaque, l'une des plus meurtrières menées par les Houthis contre la marine marchande a fait au moins trois morts et une douzaine de disparus, selon la mission européenne Aspides. Par ailleurs, «les États-Unis pourraient décider d'imposer de nouvelles sanctions à la Russie dès le début de la semaine prochaine», ajoute Mme Lambrecht. Un projet de loi américain bipartisan prévoit l'imposition de droits de douane de l'ordre de 500 % sur les produits en provenance de pays qui continuent d'acheter du pétrole, gaz ou uranium russes. Une telle mesure «affecterait la Chine et l'Inde, qui achètent à elles deux environ 70% de l'approvisionnement russe», note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Vendredi, les opérateurs sont passés outre la révision, à la baisse, des prévisions de demande de pétrole de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Dans son rapport mensuel de juillet publié vendredi, l'agence table sur une hausse de 700.000 barils par jour en 2025, ce qui constituerait «son taux le plus bas depuis 2009, à l'exception de l'année Covid 2020».


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Sursaut sur les marchés. Le dollar reprend un peu de terrain jeudi grâce à des chiffres sur l'emploi américain meilleurs qu'attendu, tandis que le bitcoin profite d'un appétit pour le risque et franchit de nouveaux sommets. Les premières demandes d'allocation chômage sont ressorties en baisse par rapport à la semaine passée (-5.000), mieux que les projections du consensus d'analystes interrogés par Bloomberg, qui tablait sur une hausse. «Le principal enseignement du rapport reste que les entreprises ont été lentes à licencier leurs employés, mais qu'il est devenu plus difficile de retrouver un emploi après en avoir perdu un», écrivent les analystes de Selon eux, «cette dynamique reflète un ralentissement du marché du travail, mais pas un marché du travail véritablement faible». Publicité Après avoir démarré la séance en légère baisse, le billet vert prenait vers 18H45 GMT 0,25 % face à l'euro, à 1,1691 dollar, et montait de 0,10 % par rapport à la livre, à 1,3573 dollar. En parallèle, «le marché reste sensible à l'escalade des tensions commerciales» mais «les opérateurs semblent ressentir une lassitude à l'égard des droits de douane», soulignent les analystes de Depuis lundi, une vingtaine de pays ont reçu un courrier de Washington annonçant les droits de douane qui leur seraient appliqués au 1er août. Bitcoin : du jamais vu Mais «peu de détails concrets ont été publiés sur la manière dont les droits de douane seront appliqués» et «les investisseurs anticipent un retour en arrière de Trump», estime Kathleen Brooks, analyste chez XTB. Cela a profité aux actifs plus risqués comme le bitcoin et les actions, en particulier les valeurs technologiques. Le bitcoin évoluait jeudi au-dessus des 113.000 dollars, du jamais vu, au lendemain d'une session déjà marquée par un précédent record. «La demande pour ce cryptoactif, notamment de la part des institutions, augmente» et «exerce une pression à la hausse supplémentaire sur le prix», note Simon Peters, d'eToro, interrogé par l'AFP. Aux États-Unis, la Chambre des représentants examinera par ailleurs trois projets de loi majeurs sur les cryptomonnaies la semaine prochaine. «S'ils sont adoptés», ils «donneront un élan considérable au secteur et le légitimeront davantage», estime Simon Peters, alors que les cryptomonnaies bénéficient déjà «d'un soutien réglementaire et politique accru».


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