
«Ce sont des week-ends vitaux» : comment la possible suppression de deux jours fériés menace les acteurs du tourisme
DÉCRYPTAGE - La proposition de François Bayrou pour réaliser des économies inquiète les professionnels du tourisme, qui craignent de perdre plusieurs longs week-ends et de voir les Français se concentrer sur ceux qui restent, risquant la saturation.
Va-t-il falloir renoncer aux longs week-ends du printemps pour sauver les finances publiques ? Parmi les propositions de François Bayrou pour parvenir à réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026 en figure une qui fait grincer des dents : la suppression de deux jours fériés, «par exemple» le lundi de Pâques et le 8 mai, a avancé le premier ministre. Une mesure symbolique qui a jeté un froid dans l'opinion publique - 77% des Français la désapprouvent, selon un sondage Ifop - et qui inquiète les professionnels du tourisme.
«Ce sont des week-ends vitaux, en plein démarrage de la saison», s'alarme Catherine Quérard, présidente du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). Faire une croix sur le long week-end de Pâques et celui du 8 mai quand celui-ci tombe à une date avantageuse coûterait «100 millions d'euros par jour», estime-t-elle. Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme, chiffre quant à lui «entre 200 millions d'euros et 400 millions d'euros»

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