
Acétamipride : le ministre de la Santé appelle à une réévaluation au niveau européen
Le ministre français de la Santé a appelé vendredi à réévaluer au niveau européen l'impact sur la santé humaine de l'acétamipride, un pesticide interdit en France de la famille des néonicotinoïdes, dont la réintroduction prévue dans la loi Duplomb a été censurée la veille par le Conseil constitutionnel.
«J'en appelle très naturellement avec beaucoup d'attention et de transparence à une réévaluation par les autorités sanitaires européennes, sans délai, de l'impact sanitaire de l'acétamipride», a déclaré Yannick Neuder au micro de France Inter.
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En cas d'impact avéré sur la santé humaine, «il faudra naturellement interdire ce produit», a-t-il ajouté, soulignant que le Conseil constitutionnel reconnaît les risques sur la santé humaine mais que le principe de précaution reste cantonné aux questions environnementales.
«Grandes inquiétudes»
«Il s'agit bien de mettre la France au même niveau de principe de précaution que les autres pays européens», a souligné le ministre, faisant état d'«études en cours sur notamment le rôle perturbateur endocrinien potentiel ou neurotoxique». «On comprend bien que psychologiquement, réintroduire une molécule qui a été interdite, même s'il n'y avait pas de critères sur la santé humaine, pose de grandes inquiétudes», selon lui.
Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi la mesure phare de la loi Duplomb qui visait à réintroduire l'acétamipride interdit depuis 2018 en France mais autorisé en Europe jusqu'en 2033.
Le retour du pesticide était réclamé par le puissant syndicat agricole FNSEA et la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, pour les producteurs de betteraves et de noisettes. Les Sages ont affirmé que cette mesure était contraire à la Charte de l'environnement, qui a valeur constitutionnelle, soulignant notamment «le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé» ainsi que le «devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement».
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