Turquie : deux Françaises risquent 17 ans de prison pour avoir transporté des valises de drogue
Depuis le mois de février, deux jeunes françaises patientent dans les geôles turques dans l'attente de leur procès, le 11 septembre prochain. Elles sont accusées d'avoir transporté de la drogue dans des valises alors qu'elles rentraient de Thaïlande et faisaient escale à Istanbul pour rejoindre la Belgique. Leur avocate, Me Carole-Olivia Montenot, affirme dans un communiqué relayé par France Inter et consulté par Le Figaro, que les jeunes femmes ont été trompées par un narcotrafiquant qui a organisé le transport des stupéfiants depuis sa cellule de la maison d'arrêt d'Amiens.
Tout commence en janvier 2025 quand Ibtissen, 21 ans, et sa meilleure amie sont contactées par «une connaissance» qui propose de leur offrir des billets d'avion pour la Thaïlande et de les rejoindre plus tard. Elles ignorent alors que l'homme qui leur parle est incarcéré. Les jeunes filles profitent de leurs vacances et, au retour, se voient contraintes, selon leur avocate, de voyager avec des valises contenant des contrefaçons, leur dit-on. Or, «en escale à Istanbul pour se rendre en Belgique elles ont été arrêtées et de la drogue a été découverte dans les valises qui leur avaient été remises», explique Me Montenot dans son communiqué.
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Depuis, Ibtissen et son amie sont en détention provisoire et encourent une peine de 17 années de prison à l'issue de leur procès qui se tiendra le 11 septembre. La famille d'Ibtissen estime que l'étudiante «ne se serait jamais retrouvée incarcérée en Turquie si l'administration pénitentiaire avait fait son travail correctement (...) En laissant un trafiquant poursuivre ses activités depuis sa cellule, l'État français a failli à sa mission et a permis à un détenu d'abuser de la vulnérabilité d'Ibtissem et de son amie», déroule Me Carole-Olivia Montenot. La pénaliste a fait un signalement au parquet d'Amiens afin que des poursuites soient engagées à l'encontre du détenu et que des investigations soient réalisées pour que «la juridiction stambouliote ait une vision complète de la situation, et ainsi permettre la libération d'Ibtissem et son retour en France».
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