logo
Traité anti-pollution plastique: les discussions de Genève échouent

Traité anti-pollution plastique: les discussions de Genève échouent

24 Heures2 days ago
Les États n'ont pas trouvé de consensus sur la limitation de la production de plastique. La Suisse figure parmi les pays qui prônaient plus d'ambition face aux intérêts pétroliers.
Publié aujourd'hui à 07h15
Des militants Greenpeace déploient une bannière «Plastics Treaty Not for Sale» devant le Palais des Nations à Genève, dénonçant l'influence pétrolière sur le traité anti-pollution plastique.
LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA
Les négociations à Genève pour un accord international contre la pollution plastique se sont achevées sur une absence de consensus sur les textes proposés. Le président des pourparlers Luis Vayas Valdivieso et plusieurs délégations ont relayé vendredi la situation.
Les divergences sur la réduction de la production de plastique et le contrôle des produits problématiques entre les États ambitieux, dont la Suisse, et les pays pétroliers étaient trop importants. Peu avant 02 h, après dix jours de discussions, M. Valdivieso avait dévoilé un nouveau projet de texte.
«C'était ma meilleure tentative pour saisir de manière équilibrée les vues des membres», a-t-il dit lors de la plénière de clôture. Plusieurs pays ont déploré qu'aucun consensus n'ait pu être trouvé.
Le texte ne prévoyait toujours pas d'objectif à terme d'une limitation de la production, en dehors de seuls efforts nationaux d'une manière non contraignante. Des ONG avaient rejeté ce projet de texte. Elles parlaient d'un «mauvais traité» ou d'un simple «traité de gestion des déchets».
Accord sur la pollution plastique échoué Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
ATS
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Surtaxe douanière: un «deal» sur le gaz ne suffit pas pour la Suisse
Surtaxe douanière: un «deal» sur le gaz ne suffit pas pour la Suisse

24 Heures

time11 hours ago

  • 24 Heures

Surtaxe douanière: un «deal» sur le gaz ne suffit pas pour la Suisse

La Suisse face à Trump – Gaz américain contre taxes? Le «deal» se révèle bien mince Acheter du gaz de schiste pour enrayer les 39% de taxes douanières? Gaznat est prêt à «soutenir la Confédération». Mais le compte n'y est pas. Pierre-Alexandre Sallier La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, avec le ministre de l'Économie, Guy Parmelin, au petit matin du 7 août 2025 sur le tarmac de l'aéroport de Belp, où ils viennent d'atterrir après leur déplacement de vingt-quatre heures en urgence à Washington afin de tenter, en vain de faire revenir l'administration américaine sur le régime de 39% de surtaxes douanières désormais imposées aux produits helvétiques à leur arrivée aux États-Unis. Fabrice Coffrini/AFP Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : La délégation économique entourant le Conseil fédéral le pousse à commander davantage de gaz liquéfié venant des États-Unis. Les achats de gaz américain ne dépassent pas pour l'instant 200 millions – moins du centième du déficit conspué par Trump. «Le problème serait celui d'une dépendance que l'on a toujours évitée», prévient le patron de Gaznat, société approvisionnant la Suisse romande. «Drill baby, drill!» La solution fait écho à l'appel du candidat républicain Donald Trump, sur les sites de forage du Texas, lors de la campagne électorale de l'été 2024. C'était l'un des arguments soufflés par les cinq grands patrons entourant les deux conseillers fédéraux, lors de leur humiliante visite du 6 août à Washington. Acheter toujours plus de gaz de schiste du Midwest. Objectif: réduire le surplus de 40 milliards du commerce helvétique avec les États-Unis. Considéré par le président américain comme autant de profits réalisés sur le dos de ses concitoyens, il vaut désormais aux produits Swiss made une surtaxe douanière de 39%, dont Berne tente toujours de négocier la révision avec Washington. Une carte limitée à 160 millions La carte du gaz naturel serait l'une des articulations d'un plan proposé par Alfred Gantner, cofondateur de Partners Group, société d'investissement qui a investi des milliards dans les infrastructures gazières aux États-Unis. Le financier zurichois faisait partie de la délégation consultée par Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin. À ses côtés figuraient son associé Marcel Erni, le président du géant pharmaceutique Roche, Severin Schwan, et le patron de Swiss International Air Lines, Jens Fehlinger. Ainsi que Daniel Jaeggi, l'un des fondateurs de Mercuria, la société de négoce d'hydrocarbures basée à Genève, également très présente aux États-Unis. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos À l'heure actuelle, la proportion du gaz utilisé en Suisse provenant des forages texans dépend de celle circulant dans les tuyaux français, allemands ou italiens. Un cocktail constitué à 32% de gaz naturel liquéfié (GNL) livré par bateau, dont un peu moins de la moitié venant de l'autre côté de l'Atlantique. «L'an dernier, environ 15% des approvisionnements suisses venaient des États-Unis», calcule Gilles Verdan, directeur général de Gaznat, la société assurant l'approvisionnement de la Suisse occidentale. En se basant sur les 4,7 térawattheures de gaz brûlés l'an dernier – ainsi que sur les cours du marché européen de gros –, la valeur des achats de gaz américain par la Suisse a dû tourner entre 165 et 190 millions d'euros en 2024. Les achats supplémentaires requis pour raboter le surplus commercial conspué par l'administration Trump seraient donc considérables. Promesse tentée par Ursula von der Leyen La Suisse est loin d'être la seule à venir avec cette proposition. La Commission européenne a beaucoup misé sur cette carte, lors de la négociation de son accord commercial du 27 juillet. Parmi les clauses du «deal», la promesse d'acheter des «produits énergétiques» au rythme de 250 milliards de dollars par an. «Ces achats vont contribuer à la sécurité énergétique de l'Europe», entonnait Ursula von der Leyen. Cependant, personne ne sait comment. Et pour cause. Ce montant signifierait de multiplier par plus de quatre les commandes d'hydrocarbures américains – et ferait de l'Europe leur principal destinataire. «Même si l'ensemble des exportations américaines de gaz liquéfié est appelé à doubler ces prochaines années, elles ne pourront jamais atteindre 250 milliards de dollars», balayait au début du mois Anne-Sophie Corbeau, chercheuse au Center on Global Energy Policy de l'Université Columbia. Côté européen, «il est impossible d'en acheter autant, sauf à s'approvisionner exclusivement auprès des États-Unis… Ce qui revient à suspendre les contrats de fourniture à long terme avec la Norvège, le Kazakhstan, ou l'Algérie», ajoutait celle qui est l'une des meilleures spécialistes de la scène gazière. Sans compter que l'Europe – comme la Suisse – a pour objectif de brûler moins de gaz, au nom de l'environnement. Gaznat prêt à la mobilisation Retour en Suisse. Pour mettre le gaz dans la balance, le Conseil fédéral devra forcer les sociétés privées gérant l'approvisionnement du pays à se fournir aux États-Unis. S'il n'a pas encore été contacté, le responsable de Gaznat dit se tenir prêt à «soutenir au mieux la Confédération, comme nous l'avons fait lors de la crise énergétique de 2022». Cela compliquerait toutefois ses affaires. «Acheter aux États-Unis nécessiterait de gérer des cargaisons en direct, d'orchestrer leur transport – en développant cette prestation en interne, soit éventuellement en s'alliant avec un partenaire spécialisé», esquisse Gilles Verdan. Sans compter que se tourner, sur ordre, vers ce gaz expédié à grands frais des côtes de Louisiane pourrait faire monter la facture. «Selon le scénario retenu en termes de volumes, cela ne sera pas forcément le cas», tempère le directeur de Gaznat, l'une des trois plus importantes sociétés gazières du pays. À ses yeux, «le problème serait surtout celui d'une dépendance que l'on a toujours évitée, pour des motifs de sécurité d'approvisionnement». Les commandes promises à Donald Trump pourraient conduire, par ricochet, à renoncer à d'autres contrats. Par exemple avec le groupe norvégien Equinor – assurant durant cinq ans jusqu'à 30% des besoins de la Suisse romande – que Gaznat a réussi à décrocher en 2022. À l'époque, la crise du gaz russe avait conduit à la création d'une task force regroupant les sociétés gazières. Toujours en activité, cette dernière sera-t-elle mobilisée pour faciliter un «deal» avec Donald Trump? Cet article vous a plu? Découvrez davantage de contenus dans l'édition actuelle de l'e-paper «Le Matin Dimanche» et dans nos archives. Chaque dimanche matin, retrouvez également votre journal en caissettes près de chez vous. Vous pouvez aussi vous inscrire à notre newsletter. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Pierre-Alexandre Sallier est journaliste à la rubrique Économie depuis 2014. Auparavant il a travaillé pour Le Temps, ainsi que pour le quotidien La Tribune, à Paris. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Les entreprises vaudoises en faveur du nouveau paquet d'accords avec l'UE
Les entreprises vaudoises en faveur du nouveau paquet d'accords avec l'UE

24 Heures

time2 days ago

  • 24 Heures

Les entreprises vaudoises en faveur du nouveau paquet d'accords avec l'UE

Pendant que Donald Trump cogne à la masse sur le libre-échange, le Centre patronal sonde ses membres sur nos relations avec Bruxelles. Publié aujourd'hui à 19h59 Christophe Reymond, directeur général, du Centre patronal. Marie-Lou Dumauthioz En bref: L'été est chaud – au propre comme au figuré – pour les entreprises vaudoises. C'est dans un climat étouffant pour nos relations commerciales que le Centre patronal a présenté vendredi les résultats d'un «sondage représentatif » montrant un soutien à 61% des entreprises aux «Bilatérales III» avec l'Union européenne. Le 1er août, il y a, bien sûr, eu le coup d'assommoir avec des droits de douane à 39%, annoncé par le président américain, Donald Trump. Pour le canton de Vaud, les États-Unis représentaient 21,2% des exportations en 2024. Mais un autre dossier brûlant a été mis sur la table cet été. En juin, le Conseil fédéral a ouvert la consultation sur le nouveau paquet d'accords entre la Suisse et l'Union européenne. L'UE est la première destination des marchandises vaudoises avec 41% des exportations en 2024. «Les entreprises vaudoises ne sont pas isolationnistes» Le Centre patronal a donc sondé ses membres entre la fin juin et le 30 juillet; 551 entreprises, de toutes tailles et de différents secteurs, ont donné leurs réponses. 83% d'entre elles jugent au moins «important» d'entretenir de «bonnes relations» avec l'Union européenne. «Ce n'est pas une grande surprise, les entreprises vaudoises ne sont pas isolationnistes», commente Christophe Reymond, directeur général du Centre patronal. Elles ne sont pas europhiles pour autant. Seules 13% des entreprises vaudoises se disent favorables à une adhésion à l'Union européenne. Le sondage ayant été réalisé juste avant les annonces de Trump, la donne a peut-être changé? «Je n'ai entendu personne, jusqu'à maintenant, nous dire: «Monsieur Trump est tellement désagréable que, décidément, il faut adhérer à l'Union européenne», répond Christophe Reymond. Reste donc la voie bilatérale. Mais ce nouveau paquet d'accords ne fait pas complètement le plein, avec 61% de soutien. «Il y a encore un gros besoin d'informations, note Olivier Rau, directeur du département politique au Centre patronal. Il faudra faire un travail pédagogique, en particulier sur les points où le bât blesse.» Les points en question sont notamment liés à la libre circulation. Une petite majorité des sondés voit d'un bon œil les mesures de protection des salaires (58%) et la nouvelle mouture de la clause de sauvegarde pour contrôler l'immigration excessive (56%). En revanche, 57% des entreprises disent craindre que ce paquet facilite le «tourisme social». Le système dynamique du droit européen recueille, lui aussi, une majorité d'avis défavorables (53%). «Dans les commentaires des sondés, c'est assez frappant de voir qu'il y a un certain nombre de malentendus par rapport à ces questions», relève Olivier Rau. Comme les Suisses ne devraient pas se prononcer avant 2028 sur les Bilatérales III, cela devrait laisser un peu de temps pour lever les «malentendus». Mais Christophe Reymond rappelle que l'on votera l'année prochaine sur l'initiative contre une Suisse à 10 millions: «Si ce texte passe, on peut directement jeter ces accords à la poubelle.» L'accumulation des crises L'horizon est loin d'être dégagé pour nos relations commerciales avec nos voisins directs, comme avec ceux qui se trouvent outre-Atlantique. Le «partenaire» américain est très versatile, cela peut changer du jour au lendemain. «Les déclarations de Monsieur Trump viennent encore s'ajouter à la crise énergétique, au Covid, au franc fort, note le directeur général du Centre patronal. C'est surtout cette accumulation qui est extrêmement pénible pour les entreprises.» Il est souvent répété que l'instabilité est mauvaise pour le commerce. «Au moins avec nos partenaires européens, ce sont des accords, des traités internationaux, souligne Olivier Rau. Ce ne sont pas ces deals que l'on doit faire avec les Américains et dont on ne sait pas jusqu'à quand ils seront valables.» Lire sur les droits de douane de Donald Trump Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Renaud Bournoud est journaliste à la rubrique vaudoise de «24 heures» depuis 2012. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store