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La constance d'une championne

La constance d'une championne

La Presse7 days ago
Iga Świątek compte plus de titres WTA qu'Aryna Sabelenka. Elle a aussi remporté plus de tournois majeurs que Maria Sharapova. Pourtant, pour une raison difficile à expliquer, la joueuse de 24 ans passe encore sous le radar.
La preuve : à sa seule disponibilité médiatique en vue de l'Omnium Banque Nationale, le nombre de représentants des médias présents pour lui poser des questions se comptait sur les doigts d'une seule main.
Pourtant, Świątek vient de triompher à Wimbledon. Son sixième titre du grand chelem. Il ne lui manque qu'un titre en Australie pour boucler la boucle.
Relisez l'article : « Le sacre parfait d'Iga Świątek »
Autre donnée renversante : la Polonaise est restée au sommet du classement mondial pendant 125 semaines depuis le début de sa carrière professionnelle. Cette longévité la place au septième rang de l'histoire du tennis féminin, derrière Monica Seles et devant Ashleigh Barty.
PHOTO KIN CHEUNG, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Iga Świątek embrasse son trophée après sa victoire à Wimbledon
À cause de la poussée d'Aryna Sabalenka en 2024 et de la véritable éclosion de Coco Gauff, Świątek pointe désormais au troisième rang de l'échiquier mondial. Mais comme soulever un trophée au terme d'une finale, occuper le premier rang du classement devient une drogue de laquelle il est impossible de se passer trop longtemps.
Pour retourner au sommet de la pyramide, « ça prend beaucoup de choses », estime la droitière. Se rendre en haut de la hiérarchie est « compliqué », mais le plus difficile est d'y rester.
Alors pour reprendre ce qu'elle pense lui être due, elle devra faire preuve « d'une grande force mentale » et « beaucoup de constance ». Pour le moment, elle est à moins de 1000 points de Gauff au deuxième rang.
La reine de la constance
Son rendement des dernières semaines permet à Świątek de vivre d'optimisme. La deuxième tête de série du tournoi a perdu deux fois lors de ses 17 derniers matchs. Cette séquence n'est pas sans rappeler celle du printemps 2022, lorsqu'elle a remporté 37 matchs consécutifs. Période pendant laquelle son nom est devenu synonyme des mots « championne » et « domination » grâce à six triomphes de suite.
Aucune joueuse de la génération actuelle ne peut se targuer d'être aussi constante que Świątek. Depuis 2022, son nombre de victoires par saison dépasse toujours la soixantaine. Elle en a 42 en 2025. Depuis 2022, elle est sortie victorieuse dans 241 de ses 282 matchs (85,4 %).
Pour jouer avec une telle régularité, « il faut prendre des décisions intelligentes », suggère la tenante de 23 titres sur le circuit WTA.
PHOTO MARCO BERTORELLO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Iga Świątek
Ceci implique de choisir son horaire, l'intensité de la routine et la fréquence des entraînements avec soin. « Je pense que ça me garde en santé la plupart du temps. J'ai aussi une bonne équipe autour de moi qui travaille aussi fort que moi. Je considère chaque tournoi comme si c'était le plus important de la saison et je ne tiens rien pour acquis quand un tournoi commence. J'essaye d'être solide et la plupart du temps, ça fonctionne », dit-elle sans trop se tromper.
Il n'y a pas de magie ni de secret pour gagner à un tel rythme : « Il ne faut jamais abandonner, parce que le tennis finit toujours par te surprendre avec quelque chose de positif quand tu travailles fort. »
Le rêve d'une vie
Dans une bataille qui n'en fut finalement pas une, Świątek a enfin gravé son nom sur le mur des champions du All England Club, il y a quelques semaines, en prenant la mesure d'Amanda Anisimova en deux manches de 6-0 en finale de Wimbledon.
« C'est un rêve devenu réalité » pour la Polonaise. Elle n'a pas joué depuis son sacre sur la pelouse londonienne.
« Les dernières semaines ont été très chargées, ajoute-t-elle. Mais à un moment, il faut retourner au travail. Il faut s'ajuster à des conditions et à une surface complètement différente. »
Świątek a remporté au moins un titre majeur chaque année depuis 2020, sauf en 2021. En plus, elle n'a jamais perdu en finale d'un grand chelem. Seules Monica Seles et elle ont une fiche parfaite à leurs six premières finales dans l'histoire du tennis féminin.
PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Iga Świątek a remporté son premier Grand Chelem à Paris en 2020
On pourrait donc croire que ce triomphe à Wimbledon la propulsera comme les réacteurs d'une fusée. Alors que dans les faits, « ça ne change pas beaucoup de choses », reconnaît la Polonaise.
« J'ai appris avec le temps que même lorsque tu gagnes un grand chelem, tu dois quand même retourner au travail la semaine suivante. C'est énorme, tu peux célébrer pendant une semaine, mais la saison continue. »
En vérité, selon son expérience, « on recommence à zéro chaque fois. C'est plus dur, en fait. Quand on revient après une semaine de repos, c'est comme s'il fallait tout recommencer de zéro, parce qu'on n'a plus de rythme. »
Pour le reste de la saison, Świątek ne ressentira plus aucune pression, assure-t-elle. « Même si je devais mal jouer d'ici à la fin de la saison, je serais quand même satisfaite de ma saison, parce que j'ai gagné Wimbledon. »
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time25 minutes ago

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Une union « encourageante » à l'Omnium Banque Nationale

L'entrevue avec Chan Hao-ching et Jiang Xinyu se déroulait dans la bonne humeur. Une quinzaine de minutes plus tôt, le duo avait battu les Canadiennes Victoria Mboko et Kayla Cross pour accéder au deuxième tour du double à l'Omnium Banque Nationale. Le match avait été marqué par un moment inusité. Il se jouait sur le no 6, un terrain sans gradins, où les chasseurs de balles sont forcément plus près de l'action que dans les plus grands stades. Et Chan avait atteint un des chasseurs de balles accroupi près du filet pendant un échange. Deux fois plutôt qu'une, Chan s'est enquise de l'état de santé de l'adolescent, qui semblait bien plus diverti que blessé. Il a continué son travail. « Je voulais juste m'assurer qu'il n'était pas blessé », lance Chan, elle aussi amusée par l'incident. La grande joueuse, 21e au monde en double, titrée 21 fois pour que ce soit raccord, offrait des réponses détaillées, dans un anglais plus que convenable. 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Chan Hao-ching Relancées sur la symbolique de leur association, elles montrent un malaise évident. « On ne répondra pas aux questions », rétorque Chan. « Est-ce un sujet dont vous vous faites beaucoup parler ? », tente-t-on. La relationniste de la WTA offre son aide. « Tu peux être honnête et répondre 'parfois' », suggère-t-elle à Chan. L'homme qui accompagne Jiang, comme interprète et comme membre de son équipe d'entraînement, s'interpose. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de répondre à cette question », plaide-t-il. Ainsi finira l'entrevue. « Intéressant » Au bout du fil, l'ancien ambassadeur du Canada en Chine Guy Saint-Jacques n'est guère étonné de la réaction des joueuses. « Évidemment, elles ne peuvent pas garder leur association secrète, car c'est médiatisé. C'est clair qu'elles ne veulent pas en discuter, mais je trouve leur association encourageante », lance celui qui a représenté le Canada à Pékin de 2012 à 2016. PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE L'ancien ambassadeur du Canada à Pékin, Guy Saint-Jacques « Encourageant » et « un peu surprenant », ajoute-t-il. « C'est clair qu'il n'y aurait pas d'équipe conjointe dans des évènements comme les Jeux olympiques. Mais ça montre qu'il y a moyen d'avoir des relations cordiales de chaque côté du détroit de Taïwan », poursuit celui qui est aussi fellow à l'Institut des études internationales de Montréal. Chan et Jiang ne forment pas la première union sino-taïwanaise du tennis. Jiang elle-même faisait équipe avec la Taïwanaise Wu Fang-hsien jusqu'à tout récemment. Et trois fois, un tandem sino-taïwanais a remporté un tournoi du Grand Chelem : les trois fois, c'était la Taïwanaise Hsieh Su-wei, d'abord avec Peng Shuai (Wimbledon 2013, Roland-Garros 2014), puis avec Wang Xinyu (Roland-Garros 2023). Il reste que ces duos sont rares. Wu et Jiang formaient le seul duo du genre parmi les 64 à Wimbledon en juin. On avait toutefois bien compris en quoi la situation pouvait être délicate politiquement quand, en 2021, Peng avait subitement disparu, après qu'elle eut accusé l'ancien vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli d'agression sexuelle. Questionnée par la consœur québécoise Stephanie Myles sur la disparition de sa partenaire de longue date, Hsieh Su-wei avait évité de répondre, prétextant notamment qu'elle gérait des problèmes de visa. Lisez l'article de Stephanie Myles (en anglais) La tension s'est aussi manifestée aux Jeux olympiques de 2024. Une pancarte et une serviette en soutien à Taïwan avaient été confisquées à des amateurs pendant la finale du double masculin en badminton. Il existe tout de même des échanges entre Taïwan et la Chine. Des échanges « limités », selon Guy Saint-Jacques. Limités et intéressés. « Il y a beaucoup d'échanges commerciaux, beaucoup d'investissements taïwanais en Chine, souligne-t-il. Ça fait partie de la stratégie de Pékin : créer une dépendance économique. Ils se disent : si on devient le principal marché de Taïwan, ils auront de la difficulté à résister si on met de la pression. » Impossible, évidemment, de se prononcer sur les motivations derrière le partenariat que l'on voit à l'œuvre cette semaine à Montréal. La complicité entre les deux semble authentique ; en traversant le stade IGA pour retourner au vestiaire après leur match, mercredi, elles parlaient et riaient de bon cœur. Entre les échanges, elles communiquaient et s'encourageaient comme le font les duos qui ont une dynamique saine. « On est de très bonnes amies ! », a assuré Chan. Chan et Jiang ont remporté leur match de vendredi contre la Brésilienne Luisa Stefani et la Hongroise Timea Babos, 8es têtes de série. Elles affrontent ce samedi un autre duo symbolique formé de l'Américaine Taylor Townsend et de la Chinoise Zhang Shuai, troisième favori du tournoi.

Iga Świątek élimine facilement Eva Lys
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Iga Świątek élimine facilement Eva Lys

La Polonaise Iga Świątek a facilement atteint la ronde des huitièmes de finale de l'Omnium Banque Nationale après une victoire en deux manches de 6-2, 6-2 contre l'Allemande Eva Lys lors du premier match de la séance de soir, vendredi, sur le court central du stade IGA. Michel Lamarche La Presse Canadienne Rien ne laissait croire que Lys, classée 69e, pouvait renverser la Polonaise, récente championne des Internationaux de Wimbledon, troisième joueuse mondiale et deuxième tête de série du tournoi. Au-delà du classement, il y avait les confrontations passées entre les deux joueuses. En 2022, à Stuttgart, sur terre battue, Świątek l'avait emporté 6-1, 6-1 en 64 minutes. En janvier dernier, aux Internationaux d'Australie, il n'avait fallu que 60 minutes pour que Świątek mette fin au match, par un score de 6-0, 6-1. Lys, qualifiée à la troisième ronde grâce à une victoire inattendue de 6-3, 6-4 contre Anastasia Pavlyuchenkova, 27e tête de série, mercredi soir, aura quand même fait un peu mieux, jouant pendant 74 minutes et gagnant quatre jeux. PHOTO DAVID KIROUAC, IMAGN IMAGES FOURNIE PAR REUTERS CONNECT Eva Lys Mais rapidement, Świątek a donné le ton. Après avoir laissé filer une première balle de bris, elle a capitalisé sur la seconde. Elle a répété le même processus lors du septième jeu. En deuxième manche, Świątek a gagné les quatre premiers jeux. Świątek l'a emporté malgré plus de doubles fautes que d'as (trois contre deux) et un médiocre taux de 54 % de réussites en premières balles. Dans la catégorie des statistiques positives, Świątek détient maintenant le quatrième meilleur taux de victoires (81,1 %) dans les tournois de catégorie Tier 1/WTA-1000 depuis l'introduction du format en 1990, dépassant Martina Hingis, a fait savoir la WTA. Aussi, Świątek (116 victoires, 27 défaites -81,1 %) n'est devancée que par Serena Williams (148 victoires, 26 défaites -84,1 %) pour le meilleur pourcentage de victoires en tournois WTA-1000 depuis l'introduction du format en 2009, avec un minimum de 10 matchs. En huitièmes de finale, dimanche, Świątek affrontera la Danoise Clara Tauson, qui a facilement battu l'Ukrainienne Yuliia Starodubtseva 6-3, 6-0, en après-midi. Ce sera le quatrième affrontement entre Świątek et Tauson, qui est classée 19e au monde. Le plus récent remonte aux Internationaux de Wimbledon, où Świątek a triomphé en deux manches de 6-4, 6-1. Świątek a aussi battu Tauson en trois manches à Indian Wells, en 2022, et en deux manches lors de la Coupe Billie-Jean-King de 2019. Deux autres matchs en simple sont à l'affiche ce soir. Sur le court central, l'Américaine Amanda Anisimova, cinquième tête de série, croise le fer avec la Britannique Emma Raducanu. Au même moment, sur le court Rogers, l'Ukrainienne Elina Svitolina, classée 10e, livre bataille à Anna Kalinskaya.

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