
Après les intoxications à la bactérie E.coli dans l'Aisne, la responsabilité de l'État pointée du doigt
La requête en référé-expertise a été déposée lundi 7 juillet, a indiqué Me Emmanuel Ludot, l'avocat des parents, confirmant une information du journal local Le Courrier Picard. Il estime auprès de l'AFP que la responsabilité de l'État est « engagée » et sollicite la désignation d'un expert afin d'établir les causes précises de la contamination.
Emmanuel Ludot pointe notamment « une insuffisance caractérisée de contrôle de traçabilité » et une « absence de vérification par les autorités sanitaires des systèmes de refroidissement et de conservation de la viande » dans les boucheries mises en cause.
32 cas recensés
En juin, une série d'intoxications alimentaires sévères à Saint-Quentin et le décès d'une enfant de 11 ans ont conduit à la fermeture de six boucheries, dont une seule a pu rouvrir. Le 5 juillet, 32 cas ont été recensés par la préfecture de l'Aisne.
Le parquet de Saint-Quentin, initialement saisi pour homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée, s'est dessaisi le 25 juin au profit du pôle santé publique du parquet de Paris.
Selon la requête, les parents affirment avoir acheté, le 11 juin, des tranches de gigot d'agneau et des brochettes de poulet dans l'une des boucheries fermées. Leurs deux enfants, âgés de 8 et 11 ans, ont présenté des symptômes le 15 juin, notamment des maux de ventre, et les parents « ont ressenti une fatigue extrême ». Les symptômes des enfants « se sont aggravés » et les enfants « ont été conduits aux urgences pédiatriques, qui ont révélé une contamination ».
L'expert sollicité devra notamment selon l'avocat « décrire la traçabilité de la bactérie » et « établir le lien de causalité » certain entre la bactérie et l'intoxication alimentaire dont les enfants ont été victimes.
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