logo
Nouvelle suspension temporaire de l'offre de l'italien Unicredit sur Banco BPM

Nouvelle suspension temporaire de l'offre de l'italien Unicredit sur Banco BPM

Le Figaro22-07-2025
L'autorité boursière italienne, la Consob, a de nouveau temporairement suspendu mardi l'offre publique d'échange (OPE) de l'italien Unicredit sur sa rivale Banco BPM, pour lui laisser le temps de clarifier la situation avec le gouvernement à Rome. La Commission européenne a en effet estimé il y a une semaine que les conditions fixées par Rome pour le rachat de Banco BPM par Unicredit pourraient être contraires aux règles de l'UE, le gouvernement italien s'engageant à répondre «avec un esprit constructif et de collaboration aux éclaircissements demandés» par Bruxelles.
Rome avait déjà subi un revers quelques jours plus tôt lorsque le Tribunal administratif de Rome (TAR) avait partiellement donné raison à Unicredit, éliminant deux des quatre exigences que Rome avait imposés dans le cadre de son «golden power», un pouvoir spécial qui lui permet d'imposer des conditions très contraignantes à ce rachat. La Consob considère que les mesures de Bruxelles et du TAR «intègrent un scénario caractérisé par une très grande incertitude», selon le communiqué publié sur son site. Elles entraînent en outre «une dynamique procédurale en évolution, source d'incertitude», ajoute la Consob, donnant ainsi 30 jours supplémentaires à Unicredit pour son OPE, qui aurait dû s'achever mercredi 23 juillet.
Publicité
Le gendarme boursier italien avait déjà pris une mesure similaire le 22 mai afin de lui laisser le temps de négocier avec le gouvernement italien, hostile à cette OPE. UniCredit avait lancé fin novembre une offre publique d'échange (OPE) qui valorisait à l'époque la troisième banque d'Italie, Banco BPM, à 10,1 milliards d'euros. Banco BPM, issue en 2017 de la fusion entre Banco Popolare et Banca popolare di Milano, avait d'emblée jugé hostile l'offre d'UniCredit. «Pas dans l'intérêt de nos actionnaires», avait tranché son président.
Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni avait fraîchement accueilli cette OPE, tant elle contrecarrait son projet de créer un troisième pôle bancaire en Italie formé par Banco BPM et Monte dei Paschi di Siena (MPS). Il a eu alors recours au «golden power», imposant des conditions contraignantes à l'opération, dont l'obligation de ne pas réduire pendant cinq ans le nombre de prêts accordés à des entreprises et ménages en Italie et de maintenir les investissements dans le pays du fonds de gestion Anima pour cinq ans également.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Droits de douane : l'Europe peut-elle vraiment riposter en taxant les services numériques ?
Droits de douane : l'Europe peut-elle vraiment riposter en taxant les services numériques ?

Le Figaro

time9 hours ago

  • Le Figaro

Droits de douane : l'Europe peut-elle vraiment riposter en taxant les services numériques ?

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Alors que Bercy appelle à «assumer le rapport de force» dans les négociations avec Washington, la taxation des services numériques risque de rester un vœu pieux. «Si la volonté de Donald Trump était de rééquilibrer la balance des biens, il n'y a pas de tabou à avoir sur la balance des services également». Mercredi, depuis Bercy, le ministre délégué au Commerce, Laurent Saint-Martin, a exhorté à «assumer le rapport de force» dans les négociations en cours entre Bruxelles et Washington. L'accord annoncé dimanche impose, sans contrepartie, 15 % de taxes sur les produits européens entrant aux États-Unis, ainsi que des engagements massifs d'achats de gaz et de pétrole américains. En réponse, le ministre invite à mettre sur la table un élément que Donald Trump se garde bien d'évoquer lorsqu'il dénonce le déficit commercial avec l'UE : la balance des services, largement favorable aux États-Unis grâce au numérique. L'Europe pourrait-elle riposter en taxant les services numériques américains ?

Droits de douane : « La situation ne peut rester en l'état », alerte la filière des vins et spiritueux français
Droits de douane : « La situation ne peut rester en l'état », alerte la filière des vins et spiritueux français

Le Parisien

time11 hours ago

  • Le Parisien

Droits de douane : « La situation ne peut rester en l'état », alerte la filière des vins et spiritueux français

Une période inquiétante. La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a déploré vendredi l'entrée en vigueur à compter du 7 août d'un droit de douane de 15 % sur les produits européens, et appelé la France et l'Union européenne à « la poursuite des négociations ». Le président américain Donald Trump a signé jeudi le décret imposant une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays. À ce stade, l'Union européenne n'a pas obtenu d'exception pour les vins, champagnes et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l'Italie. « L'impact de ce droit sera d'autant plus brutal qu'il va de pair avec le recul du dollar américain aux États-Unis », a déploré le président de la FEVS Gabriel Picard, cité dans un communiqué publié vendredi. Il a estimé que cet effet combiné « pourrait aboutir à une réduction d'un quart [leurs] ventes aux États-Unis , soit une perte d'un milliard d'euros ». Une baisse des exportations aurait par ailleurs « des effets sur les 600 000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux », selon le communiqué, qui ne chiffre pas les pertes anticipées. « Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d'obtenir l'exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15 % », a déclaré Gabriel Picard. « Mais la situation ne peut rester en l'état », a-t-il poursuivi, estimant que « les négociations devront se poursuivre ». « On espère pouvoir bénéficier d'une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu'ils puissent obtenir de la Commission cette négociation-là », a déclaré vendredi sur RMC Jean-Marie Fabre, président du syndicat des vignerons indépendants de France. La Commission européenne a indiqué jeudi poursuivre les négociations avec les États-Unis pour tenter d'obtenir des exemptions des droits de douane sur les vins et spiritueux à l'avenir, mais s'attend à ce qu'ils soient touchés par les taxes américaines de 15 % à ce stade.

«Des effets sur les 600.000 emplois directs» : la filière des vins et spiritueux espère toujours échapper aux droits de douane
«Des effets sur les 600.000 emplois directs» : la filière des vins et spiritueux espère toujours échapper aux droits de douane

Le Figaro

time12 hours ago

  • Le Figaro

«Des effets sur les 600.000 emplois directs» : la filière des vins et spiritueux espère toujours échapper aux droits de douane

La filière des vins et spiritueux est toujours dans l'inconnu quant aux droits de douane imposés par Donald Trump, qui rentreront en vigueur le 7 août prochain. Les acteurs poussent pour l'avancée des négociations. La Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS) a déploré vendredi l'entrée en vigueur à compter du 7 août d'un droit de douane de 15% sur les produits européens, et appelé la France et l'Union européenne à «la poursuite des négociations». Le président américain Donald Trump a signé jeudi en fin d'après-midi le décret imposant une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays, initialement prévue pour ce 1er août. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 À ce stade, l'Union européenne n'a pas obtenu d'exception pour les vins, champagnes et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l'Italie. «L'impact de ce droit sera d'autant plus brutal qu'il va de pair avec le recul du dollar américain aux États-Unis», a déploré le président de la FEVS Gabriel Picard, cité dans un communiqué publié vendredi. Il a estimé que cet effet combiné «pourrait aboutir à une réduction d'un quart [leurs] ventes aux États-Unis, soit une perte de 1 milliard d'euros». Publicité Un mince espoir Une baisse des exportations aurait par ailleurs «des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux», selon le communiqué, qui ne chiffre pas les pertes anticipées. «Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d'obtenir l'exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15%», a déclaré Gabriel Picard. «Mais la situation ne peut rester en l'état», a-t-il poursuivi, estimant que «les négociations devront se poursuivre». «On espère pouvoir bénéficier d'une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu'ils puissent obtenir de la Commission cette négociation-là», a déclaré vendredi sur RMC Jean-Marie Fabre, président du syndicat des vignerons indépendants de France. «Il reste un mince espoir», confie au Figaro Laurent Delaunay, président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne, habitué, dit-il, à «vivre au jour le jour». À lire aussi Droits de douane : vers un maintien de l'accord à 15% pour les vins et spiritueux La Commission européenne a indiqué jeudi poursuivre les négociations avec les États-Unis pour tenter d'obtenir des exemptions des droits de douane sur les vins et spiritueux à l'avenir. Des responsables et des diplomates européens ont confirmé jeudi à l'agence Reuters que les vins et spiritueux européens seraient bien soumis à des droits de douane de 15 % à leur entrée aux États-Unis dès l'entrée en vigueur des surtaxes.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store